Les bienfaits du Chiendent

Le Chiendent est considéré comme une mauvaise herbe, car très envahissant dans les champs et les jardins. Mais savez-vous que cette plante a de réelles vertus thérapeutiques ?
Découvrez avec Pharma GDD tous les bienfaits du Chiendent pour la santé !

Qu’est-ce que le Chiendent ?

Le Chiendent officinal, Agropyron repens, Elymus repens ou Triticum repens, est une plante de la famille des Poacées (Graminées), comme l’avoine.

C’est une herbe envahissante qui prend le dessus sur de nombreuses plantes grâce à ses longs rhizomes (racines) qui permettent sa dissémination rapide.

Au niveau botanique, le Chiendent présente des particularités :

• de fins poils blancs sur les feuilles et la tige de la plante,
• à l’extrémité des racines, des excroissances bourgeonnantes blanches et pointues qui auraient donné à la plante le nom de Chiendent, Chiendent commun, Chiendent rampant ou Petit chiendent en raison de leur ressemblance avec des dents de chien, (photo de gauche),
• la présence de petits crochets blancs (« oreillettes ») insérés à la base de la feuille sur la tige (photo de droite).

   

                                                                  



Attention, le Chiendent est une plante qui peut être confondue facilement avec d’autres espèces végétales comme le Chiendent pied-de-poule, espèce avec lequel il est parfois falsifié.
Le Chiendent peut parfois être contaminé par un champignon toxique, l’ergot de seigle.

En phytothérapie, on utilise les rhizomes de Chiendent.

Ces derniers sont inscrits sur la liste A de la Pharmacopée française.

Le Chiendent est utilisé en médecine traditionnelle pour lutter contre les problèmes urinaires, les problèmes gastro-intestinaux et les rhumatismes. En effet, son activité diurétique permet d’éliminer les toxines qui sont à l’origine de l’inflammation qui est responsable des douleurs rhumatismales.

Composition des rhizomes de Chiendent

Les rhizomes de Chiendent contiennent différents composants phytoactifs :
 

• des fibres de fructanes qui sont des polysaccharides apparentés à l’inuline. Il s’agit de la triticine et de la phléine, composés aux propriétés diurétiques permettant le drainage et l’élimination de l’eau et qui auraient également une action sur l’immunité,
• des fibres de mucilages (environ 10%) et des fibres de pectines qui gonflent au contact de l’eau et permettent de protéger les muqueuses en cas d’inflammation notamment au niveau des voies urinaires. Ces fibres aident également à favoriser le transit et elles ont de bonnes propriétés d’absorption des sucres et des graisses,
• des flavonoïdes antioxydants avec l’hespéridine qui a des propriétés anti-inflammatoires, hypolipidémiantes et hypoglycémiantes,
• des acides phénols aux propriétés antioxydantes avec les acides coumarique, caféique et férulique et surtout les esters caféoyl et féruloyl quiniques,
• des minéraux, des silicates, de l’acide silicique et des sels de potassium aux propriétés diurétiques et alcalinisantes pour lutter contre les germes responsables des infections urinaires,
• des saponosides aux propriétés hypocholestérolémiantes, expectorantes et qui pourraient favoriser l’élimination des cristaux d’oxalate de calcium à l’origine des calculs urinaires,
• des acides aminés dont le GABA apaisant et le 5-hydroxytryptophane (5-HTP), précurseur de la mélatonine et de la sérotonine impliquées dans la régulation de l’humeur, du sommeil et de l’appétit,
• de la vanilline, et dérivés de la vanille, qui ont des propriétés anti-infectieuses, antidouleurs, digestives, laxatives et régulatrices de l’humeur,
• une huile essentielle en quantité faible (0.01–0.05%) mais qui apporte des composants aux propriétés anti-inflammatoires et anti-infectieuses puissantes tels que des phénols (carvacrol et thymol), des monoterpénols (menthol), des cétones dont la carvone, un phénol méthyl éther avec le trans-anéthole, des sesquiterpènes et des acides gras libres. Certains de ces composants ont des activités scientifiquement prouvées sur le métabolisme des graisses et des sucres, des propriétés digestives et des actions protectrices du foie et de l’estomac,  
• des polyols avec le mannitol et l’inositol qui sont des composants hydratants,
• une polyine, l’agropyrène qui est anti-infectieuse, en particulier antibactérienne,
• des lectines et des glycosides cyanogénétiques, substances pouvant entraîner des effets indésirables et qui pourraient devenir toxiques à fortes doses.

Propriétés et bienfaits du rhizome de Chiendent

L’ensemble de ces composants expliquent les diverses propriétés du Chiendent responsables de son effet diurétique et son effet anti-infectieux favorable en cas d’infection des voies urinaires. Des expériences in vitro avec un extrait de rhizome de chiendent ont montré une activité antiadhésive envers les bactéries responsables des infections urinaires, la propriété d’adhésion étant un moyen pour ces bactéries de se fixer aux parois de la muqueuse vésicale pour survivre.
Ainsi ces activités expliquent son usage traditionnel pour le traitement des infections urinaires non compliquées. 

Des études en laboratoire ont également montré ses effets anti-inflammatoires et également ses effets bénéfiques sur le métabolisme des lipides et sur la glycémie.

Les extraits de rhizomes d’Agropyron repens sont reconnus par une monographie officielle de l'Agence européenne des médicaments (EMA), dans leur utilisation traditionnelle pour le traitement adjuvant des troubles urinaires mineurs en raison de leur effet sur l’augmentation du débit urinaire.

L’ESCOP, Coopération Scientifique Européenne en Phytothérapie, reconnaît l’usage du rhizome de Chiendent dans la vessie irritable et dans le traitement d’autres troubles des voies urinaires tels que la cystite, la prostatite et l'urétrite.

La Commission E du Ministère de la Santé Allemand reconnaît le Chiendent comme plante d’irrigation pour les troubles inflammatoires du système urinaire et pour la prévention des calculs rénaux.


Le rhizome de Chiendent en décoction est, par conséquent, traditionnellement utilisé et reconnu pour son action drainante sur les voies urinaires. Il était inscrit dans de nombreuses pharmacopées nationales (France, Belgique, Pologne, Allemagne, Autriche, Suisse …) avant d’être inscrit à la pharmacopée européenne.

Par ailleurs, le Chiendent est ainsi utilisé de longue date et dans de nombreux pays pour :

• les infections des voies urinaires sans signe de gravité comme les cystites, les urétrites, la prostatite, l’hypertrophie bénigne de la prostate et en particulier en prévention des cystites récidivantes,
• la vessie irritable (besoin d’uriner important et fréquent avec brûlures et douleurs),
• la prévention des calculs rénaux (lithiase rénale),
• les calculs biliaires,
• les œdèmes inflammatoires des articulations comme les rhumatismes, l’arthrite et la crise de goutte qui sont dus à un excès d’acide urique,
•  les problèmes d’hypercholestérolémie,
• les problèmes de foie chargé, le Chiendent utilisé en tant que dépuratif hépatique notamment en cas de prise chronique d’antibiotiques ou de médicaments de chimiothérapie,
• les désordres gastro-intestinaux,
• le transit grâce à son léger effet laxatif et à l’action prébiotique de ces fibres d’inuline pour la flore intestinale,
• les inflammations du tractus respiratoire en cas de bronchites.

Le Chiendent pourrait également être utilisé pour :

• les jambes lourdes et les œdèmes des jambes liés à une rétention d’eau,
• les troubles métaboliques tels que l’excès de graisses ou de sucres (en raison de son action hypoglycémiante),
• la tension artérielle,
• les problèmes d’obésité grâce à son action hypolipidémiante,
• les carences en fer,
• la toux et le mal de gorge,
• les pathologies chroniques de la peau sèche comme les dartres, l’eczéma et le psoriasis.

Attention ! Aucune de ces indications n’est reconnue par les autorités de santé.
Cependant, elles pourraient justifier son utilisation potentielle comme adjuvant à un traitement initié par le médecin.

Utilisation des rhizomes de Chiendent 

Le rhizome de Chiendent peut être recommandé pour les cures de diurèse en cas d’infection urinaire, en cas de rétention d’eau et également pour diminuer l’inflammation des voies urinaires.
On l’utilise sur avis médical en complément d’un traitement pour une infection des voies urinaires, en cas de rétention d’eau notamment pour les jambes lourdes ou bien pour affiner la silhouette dans les régimes amincissants.

Le Chiendent pour la détox en tisane ou en solution buvable

Les rhizomes de Chiendent sont utilisés pour favoriser l’élimination rénale de l’eau. Ils sont alors intégrés à des tisanes ou bien, ils sont extraits pour être mis dans les formules de solutions buvables.

Dans la tisane Herbesan élimination, le Chiendent est associé à d’autres plantes aux propriétés diurétiques comme le karkadé, le thé vert et le bouleau blanc.

Les solutions buvables comme Puredetox, Léro Hydracur Boost et Drainaxyl STC Nutrition pour les cures de détox permettent de prendre le Chiendent de façon pratique. En effet, il est possible de diluer la quantité nécessaire dans un litre d’eau et de le boire tout le long de la journée jusqu’à environ 18h (pour ne pas être gêné la nuit).
Dans ces 3 solutions buvables, l’extrait de racines de Chiendent y est associé à de nombreuses autres plantes aux propriétés détoxifiantes pour tous les émonctoires : rein, mais aussi foie (comme l’artichaut), intestins (sureau noir), poumons (bouillon blanc) et peau (bardane) pour une purification globale de l’organisme.
Par rapport à Puredetox, les solutions Léro Hydracur Boost et Drainaxyl STC Nutrition contiennent en plus des plantes pour la minceur comme le guarana (ou Paullinia cupana) et des plantes pour la digestion comme le fenouil ou le carvi en graines.
Drainaxyl STC Nutrition a une composition qui intègre en sus de Léro Hydracur Boost, des plantes pour la circulation telles que l’hamamélis) et le mélilot.

Le Chiendent en gélules pour la prévention des cystites

Le rhizome de Chiendent favorise le drainage rénal de l’eau et par conséquent le lavage des voies urinaires. Celui-ci est bénéfique en cas d’infection des voies urinaires par des bactéries pathologiques. Pour favoriser cet effet diurétique, Pharma GDD recommande de boire deux litres d’eau par jour.
Ce traitement est recommandé comme traitement adjuvant du traitement antibiotique mis en place par le médecin pour la cystite.
Il peut également être recommandé en prévention des cystites récidivantes comme les gélules Précyst Voies urinaires qui associent le Chiendent à la cranberry titrée à 36 mg de proanthocyanidines et à un probiotique pour la flore uro-génitale, le Lactobacillus rhamnosus.

Le Chiendent pour les carences alimentaires

Dans Floradix Fer et plantes, le Chiendent riche en fibres prébiotiques est associé à la carotte, à la feuille d'ortie, à la feuille d'épinard, au fruit du fenouil (Foeniculum vulgare), au thalle d'algue brune et à l’hibiscus pour un apport minéral, vitaminique et antioxydant naturel contre la fatigue en particulier chez les enfants dès 3 ans, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes du troisième âge, les végétariens et aussi chez les personnes en période de convalescence.

Quels sont les effets indésirables des racines de Chiendent ?

Les rhizomes de Chiendent peuvent entraîner des effets gastro-intestinaux (diarrhées, douleurs abdominales).
Une consommation excessive (en quantité et en durée) pourrait être à l’origine d’une perte en potassium pouvant avoir des effets cardiaques nocifs.

Combien de temps prendre le Chiendent ?

En raison des risques sur la perte en minéraux, surtout le potassium, il est fortement conseillé de ne pas dépasser une durée maximale de traitement de 4 semaines sans contrôle médical et suivi biologique régulier.

Quelles sont les précautions d’emploi liées au Chiendent ?

Le Chiendent ne doit pas être utilisé en cas de grossesse ou chez la femme qui allaite.
C’est une plante réservée à l’adulte de plus de 18 ans.
En cas d’infection urinaire, il est nécessaire de boire suffisamment d’eau (2 litres par jour) pour que le Chiendent puisse avoir un effet diurétique et puisse « laver les voies urinaires ».
Le Chiendent est contre-indiqué en cas d’infection urinaire grave. Si pendant le traitement par le Chiendent, des symptômes inhabituels surviennent comme de la fièvre, des troubles pour uriner, des douleurs spasmodiques ou du sang dans les urines, il est vivement recommandé de consulter rapidement un médecin.

Le Chiendent est contre-indiqué en cas de :

• crise de colique néphrétique,
• insuffisance rénale,
• insuffisance cardiaque œdémateuse.

Le Chiendent est déconseillé sans avis médical préalable si vous souffrez de :

• pathologie au niveau des reins,
• problème cardiaque,
• hypotension artérielle,
• diabète,
• troubles hydroélectrolytiques,
• calculs urinaires.

Le Chiendent ne doit pas être utilisé sans l’avis de votre médecin si vous prenez ces médicaments :

• diurétiques,
• hypocholestérolémiants,
• hypoglycémiants,
• antihypertenseurs.

Le rhizome de Chiendent ne doit jamais être utilisé en cas de restriction médicale en apports liquidiens.

Le Chiendent n’entre pas en interaction avec les autres plantes, il est donc possible de l’associer. Il est toutefois déconseillé de le prendre avec d’autres plantes diurétiques sans avis médical (hors mélanges préparés par des laboratoires fabricants).

Le Chiendent est contre-indiqué en cas d’allergie aux plantes de la famille des Poacées (Graminées), comme le blé et en cas d’allergie aux pollens de graminées.
 

À retenir

Le rhizome de Chiendent est traditionnellement utilisé pour le drainage rénal. Il est reconnu comme favorisant l’élimination de l’eau et peut être utilisé, d’une part, en prévention des cystites, pour éliminer les bactéries responsables d’infections urinaires et d’autre part, pour la prévention des calculs rénaux. Le Chiendent pourrait également être utilisé comme traitement de soutien d’un traitement médical dans le cadre d’un problème de jambes lourdes avec rétention d’eau, ou bien en prévention des rhumatismes ou de la goutte ou encore dans le cadre de la lutte contre le diabète, l’hypercholestérolémie et l’obésité.


Attention les conseils de Pharma GDD ne dispensent pas d’une consultation médicale.
Si les symptômes persistent malgré le traitement, nous vous conseillons de prendre contact avec votre médecin.

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https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2019SA0155.pdf
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https://www.ema.europa.eu/en/documents/herbal-monograph/european-union-herbal-monograph-agropyron-repens-l-p-beauv-rhizoma-revision-1_en.pdf
https://www.fitoterapia.net/archivos/202109/draft-assessment-report-agropyron-repens-l-p-beauv-rhizoma-revision-1_en.pdf?1
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https://www.escop.com/downloads/graminis/
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