Appareil respiratoire

En raison de son exposition aux éléments extérieurs (allergènes, pollution, irritants…), notre appareil respiratoire est souvent la cible de pathologies très diverses. L’une des plus fréquentes est la rhinite, dont la cause est parfois à rechercher dans une réaction allergique. Autre maladie touchant un nombre croissant de personnes : l’asthme. Il est à l’origine d’une gêne respiratoire parfois sévère. Le tabagisme est souvent la cause de la BPCO, Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive. Cette pathologie, qui induit une insuffisance respiratoire si elle n’est pas soignée, est une des principales causes de décès en France. Pour réduire les symptômes de ces affections et améliorer la vie des personnes touchées, plusieurs médicaments sont disponibles. 
Les hormones sont des messagers chimiques circulant dans notre corps. Elles sont produites par des glandes endocrines, situées à différents endroits du corps (pancréas, thyroïde, cerveau…). Elles interviennent dans une multitude de mécanismes aussi variés que le sommeil, la faim, la croissance, l’humeur, les règles… Les fonctions primordiales assurées par les hormones sont le maintien de l’équilibre entre l’eau et les électrolytes ainsi que de la pression artérielle, le stockage et le déstockage des graisses, la croissance et la formation des os, des viscères et des muscles et la reproduction. Le système endocrinien est ainsi l’un des principaux systèmes de communication de l’organisme. Un dérèglement hormonal peut avoir des conséquences dramatiques. Pour y remédier, un traitement hormonal va soit inhiber ou activer les hormones, soit les remplacer. 

Les traitements de l’asthme

A l’origine de ce phénomène : une inflammation chronique survenant au niveau des voies respiratoires. Elle entraîne une contraction des muscles lisses bronchiques et une production de mucus. Le volume des alvéoles pulmonaires diminue.
Il existe plusieurs médicaments antiasthmatiques. Ceux-ci ne permettent pas de soigner l’asthme, mais diminuent le nombre et la gravité des crises.
On distingue deux grandes catégories de médicaments pour l’asthme : les bronchodilatateurs et les anti-inflammatoires.
Les bronchodilatateurs sont de deux grands types : les agonistes bêta2-adrénergiques et les anticholinergiques. Les premiers relâchent les muscles lisses bronchiques. Ils sont généralement inhalés (solution pour nébuliseur, poudre…) et agissent soit en réponse à une crise d’asthme (bêta2-mimétiques à courte durée d’action), soit, associés à des antiinflammatoires, en traitement continu de l’asthme (bêta-2-mimétiques à longue durée d’action). Les molécules de ces médicaments sont le salbutamol, la terbutaline (courte durée d’action), le formotérol et le salmétérol (longue durée d’action). Les seconds, les anticholinergiques, agissent en dilatant les bronches. Ils sont à inhaler lors des crises d’asthme et contiennent de l’ipratropium.
L’asthme étant une réaction inflammatoire, la prise de médicaments anti inflammatoires permet de la réduire. Il en existe 4 grands types : les corticoïdes inhalés, les cromones, les anti-leucotriènes et les anti-IgE. Les corticoïdes sont prescrits lorsque l’asthme est persistant, en traitement de fond. Ils assurent une réduction du nombre de crises. Les médicaments contre l’inflammation de l’asthme contiennent du béclométasone, du budésonide ou du fluticasone. Les antileucotriènes sont également un traitement sur le long cours. Ils vont réduire la production de mucus et la bronchoconstriction. Les antileucotriènes contiennent du montelukast. Ils se prennent par voie orale, en comprimés à croquer. Les cromones contiennent de l’acide cromoglicique ou du nédocromil. Ils sont inhalés. Ils se prennent notamment pour prévenir l’asthme d’effort. Enfin, les anti-IgE sont adaptés à l’asthme allergique. Ils enrayent le mécanisme de l’allergie à l’origine de l’asthme. Les médicaments anti-IgE sont à base d’omalizumab. Ils doivent être injectés.

Le traitement de la rhinite allergique

La rhinite allergique est provoquée par des allergènes. Elle déclenche une inflammation des fosses nasales à l’origine d’un nez bouché, d’un prurit, d’un écoulement nasal et d’éternuements. Elle peut être légère ou sévère, intermittente ou persistante. Lorsqu’elle est chronique, elle est traitée par des sprays contenant des corticoïdes (béclométasone, budésonide, fluticasone, mometasone, flunisolide et triamcinolone) ou des anti-histaminiques oraux (cétirizine, lévocétirizine, loratadine, desloratadine, fexofénadine et mizolastine). Les premiers réduisent l’inflammation, les seconds stoppent l’allergie à l’origine de la rhinite.

La BPCO et ses traitements

La broncho-pneumopathie chronique obstructive se caractérise par un encombrement des voies aériennes, persistant et progressif. Elle conduit à la dyspnée, une difficulté à respirer. Les personnes atteintes de BPCO doivent bénéficier d’oxygénothérapie. Elles peuvent prendre en parallèle des stimulants, les analeptiques respiratoires, comme le bismésylate d’almitrine, ainsi que plusieurs médicaments pour l’asthme, également indiqués en cas de BPCO.

Les antitussifs : médicaments contre la toux

La toux protège les voies aériennes en expulsant les sécrétions et les poussières et impuretés. C’est aussi un symptôme retrouvé dans certaines maladies de l’appareil respiratoire, comme l’asthme, la BPCO ou encore la bronchite. Certaines toux peuvent profondément nuire à la qualité de vie. Les antitussifs sont des médicaments permettant de soulager la toux.
On en distingue deux grandes catégories : les antitussifs centraux et les antitussifs périphériques.
Les centraux agissent au niveau du système nerveux central. Ils contiennent des opioïdes (codéine, pholcodine, noscapine), de l’oxéladine, du dextrométhorphane ou de la pentoxyvérine.
Les périphériques sont principalement soit des antihistaminiques (oxomémazine, alimémazine, piméthixène, prométhazine), soit des médicaments contenant des molécules anesthésiantes.

Les expectorants

La toux grasse se caractérise par la production de mucus à l’origine de ce que l’on nomme les expectorations. Même si la toux est un phénomène de protection naturelle, elle peut être difficile à vivre. Plusieurs médicaments agissent sur le mucus, en le fluidifiant pour faciliter son expectoration lors de la toux. Ils sont à base d’acétylcystéine, d’ambroxol, de bromhexine, de carbocistéine, d’éprazinone, d’erdostéine et de guaïfénésine.