Livraison express le lendemain, pour toute commande passée avant 18h (Hors week-ends et jours fériés)

Burn out maternel : parlons-en !

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 07/08/2023 à 15h08, publié le 20/10/2022 à 16h10
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Burn out maternel : parlons-en !
Pharma GDD fait la lumière sur le phénomène de Burn Out Parental qui est susceptible de toucher tous les parents… Nous allons voir comment reconnaître les symptômes avant-coureurs pour anticiper ce mal-être, essayer de comprendre les causes et voir les solutions pour y remédier.

Qu’est-ce que le Burn out Parental ? 

Le Burn-out Parental également appelé le syndrome de la maman épuisée est la conséquence d'une fatigue tant physique que psychologique inhérente à la gestion du quotidien et de l'enfant. Il faut cependant savoir que les papas sont également touchés par ce phénomène d'épuisement, de stress et de tristesse. À cela viennent se greffer une grande culpabilité, une honte et une dépréciation de la maman qui interprète cela comme un échec en tant que mère. Il faut bien avoir à l'esprit que le Burn out maternel se différencie du baby blues et de la dépression post-partum. La dépression post partum survient chez certaines femmes dans les jours ou les semaines qui suivent la naissance. Elle correspond à la chute brutale des hormones qui peut générer une anxiété et des troubles de l'humeur. Elle se manifeste par une tristesse profonde, des pleurs, un épuisement et une grande anxiété conduisant à une incapacité à s'occuper de son enfant et un désintérêt généralisé accompagné d’idées noires, voire suicidaires pour certaines. Le baby-blues est le syndrome du troisième jour, car il est directement lié à la chute des hormones de grossesse et disparaît spontanément au bout de deux semaines. 

Quels sont les symptômes de Burn out maternel ?

Le Burn out maternel se caractérise par un épuisement à la fois physique, psychique et émotionnel. La mère de famille ressent un épuisement tellement important qu'elle n'a plus l'énergie requise pour assurer le quotidien. Cette fatigue intense entraîne un déséquilibre émotionnel avec un stress et une irritabilité pouvant conduire à des manifestations somatiques et de vraies douleurs au niveau du dos ou des cervicales. La femme qui vit un Burn out familial est brutalement confrontée au décalage entre le bonheur qui est systématiquement associé à la maternité et ses propres souffrances. Cette contradiction provoque chez la mère un sentiment fort de culpabilité. Une distanciation émotionnelle avec les enfants s'installe se manifestant par la perte de plaisir et d'épanouissement parental. On agit machinalement tel un robot, en pilote automatique sans être vraiment présent, ce qui fait davantage culpabiliser le parent en question. Ce mécanisme de défense permet de tenir à distance ce qui est douloureux. L'épuisement pouvant toucher toute mère de famille, le Burn out maternel a tout de même son profil type... En effet, il s'agit des femmes de nature perfectionnistes qui ont le contrôle et un rôle important en termes d'organisation du foyer, ne déléguant pas à tort les diverses tâches à effectuer. Très exigeantes, au profil rigide, elles rythment leurs journées par de nombreuses tâches à remplir, leur renvoyant une image valorisante d'elles-mêmes. Pour ces femmes, il n'est pas question de procrastiner, l'ordre et la rigueur est le maître mot. Elles ne laisseront pas transparaître leur souffrance pour montrer qu'elles gèrent tout, sans difficulté et avec le sourire ! Ce perfectionnisme va engendrer une fatigue et un épuisement actionnant un engrenage, car le corps et l’esprit ont leurs limites. Ce perfectionnisme poussé à l'extrême entraîne une désillusion et une déception de soi de ne pas réussir à gérer convenablement un foyer idéalisé.  

Quelles sont les solutions face au Burn out maternel ? 

Le Burn out maternel peut prendre du temps à se soigner, car à l'inverse d'un Burn out professionnel où on peut faire une véritable coupure avec l’emploi en question, il est bien plus difficile de s'isoler lorsqu'on a des enfants. Il sera important que la femme se réapproprie son rôle de mère en s'investissant différemment. Il est fortement conseillé de suivre une psychothérapie pour souffler, s'exprimer et revoir le rôle de maman dans une autre optique que celle basée sur la performance. Un travail sur soi-même doit être effectué pour comprendre la cause de cet idéal, peut-être lié à l'éducation que la femme a reçue, le schéma familial ou encore l'idée ancrée que la mère de famille est présente pour tout le monde, en toutes circonstances et qu'elle se doit de tout gérer. Le psychologue saura faire comprendre à la mère qu'elle doit prendre conscience qu'elle ne perd ni en pouvoir, ni en maîtrise lorsqu'elle sollicite de l'aide pour son enfant, que c’est légitime et ne doit pas être vécu comme un échec. Le traitement médical par antidépresseur peut être nécessaire en complément de la psychothérapie.

Comment prévenir ou éviter le Burn out maternel ? 

Prévenir le Burn out maternel demande un certain effort pour les femmes perfectionnistes. Il est fortement conseillé d'accepter l'imperfection, de laisser un peu de désordre sans se fustiger ou se dire qu'elle n'est pas à la hauteur. Il est indispensable de déléguer et accepter l'idée de ne pas tout gérer seule. Une maison bien rangée ne signifie pas forcément qu'on est une meilleure mère. Si l'ordre et le rangement sont si importants à leurs yeux, peut-être serait-il intéressant de déléguer davantage les tâches à réaliser pour se consacrer le plus possible à l'enfant, en jouant, en découvrant des activités, en lisant des livres ou tout simplement décompresser en chahutant, en faisant un cache-cache... La maman en général peut aussi éprouver le besoin de souffler et de se retrouver seule ou bien avec son conjoint. Il en va de même pour le père. Pour cela, la baby-sitter ou la famille pourra venir en aide et vous laisser profiter d'un moment de détente.
Pour prévenir la fatigue, le stress et les troubles de l’humeur, des solutions sous forme de compléments alimentaires peuvent aider à prévenir le burn out. Les compléments alimentaires pour troubles de l'humeur sont formulés à partir de plantes comme le millepertuis, le griffonia ou encore le safran. Le L-tryptophane est un acide aminé essentiel, précurseur de la sérotonine. Il participe à la synthèse de la sérotonine essentielle au maintien de l'équilibre émotionnel. Les oméga 3, plus précisément le DHA contribue au fonctionnement normal du cerveau et à l'équilibre émotionnel. Le magnésium et la vitamine B6 participent au fonctionnement normal du système nerveux et contribuent à réduire la fatigue.
 

Les compléments alimentaires contre le stress. La rhodiole est une plante adaptogène connue pour aider à stimuler le système nerveux et soutenir les performances cognitives et mentales souvent altérées par le stress. Cette plante est souvent associée au L-tryptophane, au safran et à la valériane. La passiflore contribue à réduire l'agitation psychomotrice et à augmenter la résistance du corps au stress. Elle soutient l'activité mentale en situation de stress. Le guarana est employé pour ses propriétés soutenant les performances mentales et pour tonifier le corps et l'esprit. 
 

Le manque de sommeil est un facteur aggravant de burn out maternel. Des compléments alimentaires pour le sommeil aident à l’endormissement et contribuent à réduire les réveils nocturnes. Ils sont élaborés à partir d'extraits végétaux, de magnésium contribuant au fonctionnement normal du système nerveux. La valériane favorise un sommeil sain et soutient le sommeil naturel en cas d'insomnie. La passiflore aux propriétés sédatives contribue au sommeil réparateur tandis que la mélisse aide à la relaxation et l'endormissement. L'eschscholtzia appelé pavot favorisant la santé mentale et la relaxation est employée pour aider en cas de troubles du sommeil, d'insomnie, d'anxiété et d'agitation nerveuse. La mélatonine sous forme de complément alimentaire peut aider à réguler le rythme circadien et favoriser l’endormissement.

À retenir 

La charge mentale, le fait de vouloir que tout soit parfait, que les enfants ne manquent de rien, éviter de les laisser devant les écrans pour montrer que l'on fait partie de ceux qui se soucient du bon développement cognitif, intellectuel et émotionnel de ses enfants, le regard des autres, les réseaux sociaux montrant des femmes et des hommes épanouis, le sourire aux lèvres, le tout en réussissant à allier travail, maison, éducation, activités sportives pour les enfants et pour eux-mêmes... Le tableau semble tellement parfait, mais il faut savoir que les gens montrent ce qu’ils ont envie de dévoiler avec une version édulcorée. Mais malgré tout, cette image de famille parfaite, de parents super-héros et d'enfants épanouis et gourmands d'apprentissage n'est jamais totalement vraie, de quoi se rassurer quant au perfectionnisme qu’on a tendance à s’imposer et qui peut conduire au burn out Parental. Il est nécessaire de prendre du recul et de déléguer pour retrouver du plaisir à s’occuper de son ou ses enfants. Enfin, des solutions et des conseils via les podcasts, des livres ou des associations peuvent vous aider à booster votre moral et votre confiance en vous pour sortir de cette spirale. 

Sources :
Pauline Bauet, "Phytothérapie et troubles mineurs du système nerveux central", 2017, Université Lille 2
Stephen Bent et al., "Valerian for sleep: a systematic review and meta-analysis", 2006, The American Journal of Medicine
Michaël Bertrand, "La phytothérapie dans le traitement de l’insomnie", 2017, Université de Lorraine
Julien Cases et al., "Pilot trial of Melissa officinalis L. leaf extract in the treatment of volunteers suffering from mild-to-moderate anxiety disorders and sleep disturbances", 2011, Mediterranean Journal of Nutrition and Metabolism
Antonia Manduca et al., "Amplification of mGlu5-Endocannabinoid Signaling Rescues Behavioral and Synaptic Deficits in a Mouse Model of Adolescent and Adult Dietary Polyunsaturated Fatty Acid Imbalance", 2017, Journal of Neuroscience
Diane François, "Le millepertuis : de la plante au médicament - Usages traditionnels et interactions médicamenteuses", 2010, Université Henri Poincaré Nancy I