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Adapter son alimentation pendant la grossesse

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 26/03/2024 à 11h03, publié le 28/08/2020 à 14h08
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Adapter son alimentation pendant la grossesse
Lors d’une grossesse, il est important d’adapter son alimentation en vue des diverses modifications de l’organisme et dans le but de préserver sa santé et celle de son bébé. Pharma GDD fait le point avec vous pour vous accompagner et mieux comprendre tous les bouleversements que le corps connaît pendant cette merveilleuse période de la vie. Nous vous aiderons à réduire certains symptômes pénibles comme les nausées, la constipation, les ballonnements et les reflux gastriques et enfin en vous informant sur les diverses infections qui peuvent survenir.

Adapter son alimentation

Lors de la grossesse, il est conseillé de manger plus régulièrement, mais en quantité moindre. Préférez 4 à 5 repas comprenant une collation en milieu de matinée et en milieu d’après-midi en réduisant la quantité d’aliments dans l’assiette. Cela permettra de faciliter la digestion.

Une alimentation saine pour maman et bébé

Pour éviter les carences et donner toutes les chances à votre bébé de se développer dans les meilleures conditions, il est conseillé d'adapter son alimentation en consommant certains aliments. Les protéines, les sucres, les acides gras, les vitamines, les oligo-éléments, les omégas et les antioxydants sont nécessaires.

Les poissons de préférence les plus gras comme le saumon, la sardine et le maquereau sont plus riches en oméga 3 et participent au développement des cellules des yeux et du cerveau du fœtus. En plus des bienfaits nutritifs, il est conseillé d'opter pour les poissons gras et les poissons de petite ou de moyenne taille pour éviter l'accumulation de mercure.

Les légumineuses nommées légumes secs sont riches en protéines et en acides aminés essentiels, en fibres, en minéraux et en vitamine B9 appelée acide folique qui s'avère être essentielle à la fermeture du tube neural, la future moelle épinière de l'embryon.
Les légumineuses regroupent les lentilles, les haricots secs, les fèves et les pois.

Les fruits et les légumes sont riches en vitamines, en minéraux, en fibres et en antioxydants. Les vitamines et les fibres sont davantage conservées lorsque ces derniers sont consommés crus ou bien via un mode de cuisson très doux pour ne pas les appauvrir et les dénaturer. Les assiettes de crudités, préalablement rincés pour éviter toute ingestion de bactéries, seront bénéfiques pour la grossesse comme les carottes, les tomates, la salade, les champignons, les lamelles de courgettes. Les fruits frais seront plus nutritifs qu’en compote ou cuits.

Les apports en folates peuvent être fournis par les épinards, le cresson, la mâche, le melon, les noix et les pois chiches. Le médecin traitant ou le gynécologue qui suit votre grossesse vous prescrira de l'acide folique pendant le premier trimestre.

Le calcium est essentiel à la construction du squelette de bébé surtout au cours du troisième trimestre. Veillez à ne pas être en carence, car si bébé n'en reçoit pas suffisamment par le biais de votre alimentation, il se servira directement à la source. Le calcium est également essentiel à votre propre organisme risquant une décalcification osseuse et l'hypertension artérielle. Pour la future maman désirant allaiter, il est important de consommer des laitages, des oranges, des fruits secs et certains oléagineux pour préparer la lactation. La vitamine D facilitera l'absorption du calcium.

Les aliments à éviter pendant la grossesse

Nous vous rappellons que certains aliments sont formellement déconseillés pendant la grossesse comme les viandes crues, les poissons et les fruits de mer crus, les œufs crus, qui sont présents dans les mousses au chocolat, les pâtisseries à la crème, les glaces. Les fromages au lait cru, les fromages à croûte fleurie et à la pâte persillée comme le roquefort ou le bleu d'Auvergne et achetés à la coupe sans oublier l'alcool.

Des doses élevées de vitamine A peuvent présenter des risques pour le fœtus, il est recommandé aux femmes enceintes d'éviter de trop consommer de foie ou des produits en contenant. Il en va de même pour le soja qui peut interférer sur le système hormonal de la mère et du fœtus en raison de la présence de phyto-oestrogènes.

Le café et le thé sont à consommer avec modération, car ils contiennent un excitant pouvant causer des palpitations, de la nervosité et perturber le sommeil. Le thé diminue l'absorption du Fer contenu dans les aliments, ce qui engendre une baisse et favorise les risques d'anémie. Les tisanes sont à préférer, améliorant la digestion, les nausées et le transit par la même occasion.

Le diabète gestationnel

Le diabète gestationnel peut apparaître lors d’une grossesse chez certaines femmes. Cela est dû au pancréas qui ne parvient pas à sécréter assez d'insuline pour équilibrer l'effet de ces hormones, entraînant dans un premier temps une hyperglycémie puis un diabète. Un plan alimentaire sera mis en place et la femme enceinte devra contrôler avant chaque repas son taux de sucre à l'aide d'un lecteur de glycémie.

Le contrôle de la glycémie permet de diminuer les avortements spontanés, des malformations comme la macrosomie, c'est-à-dire un poids trop élevé de l'enfant aboutissant à une césarienne, des complications lors de l'accouchement, des infections urinaires ainsi qu'un diabète de type 2 après la grossesse pour la mère.

Pour l'enfant, le diabète gestationnel peut provoquer une hypoglycémie néonatale, une exagération de la jaunisse du nouveau-né, un syndrome de détresse respiratoire et le risque de développer un diabète de type 2.
Il faudra également adopter un régime particulier en cas de diabète gestationnel afin de limiter l’apport en sucre.
Il est nécessaire d'effectuer 3 repas par jour et de ne surtout en sauter aucun. Le petit déjeuner doit comporter un produit céréalier, un fruit et un laitage.

Le midi comme le soir, il est important de manger une source de protéines telles que la viande, le poisson, les œufs, le jambon ou le blanc de volaille.

Il faudra consommer une portion de féculents à index glycémique bas par repas comme les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges), le quinoa, les tubercules (patate douce, rutabaga, topinambour) et enfin des céréales complètes (avoine, seigle, épeautre).

La grossesse et ses symptômes

Les nausées

Les nausées apparaissent pour la majeure partie des femmes entre la 4ème et la 9ème semaine d'aménorrhée et peuvent s'accentuer entre la 7ème et la 12ème semaine. Ce trouble serait dû à l’augmentation de l'hormone beta HCG. En effet, cette hormone de grossesse qui est sécrétée dès la nidation stimulerait la partie du cerveau responsable des nausées et des vomissements. La progestérone, la thyroxine et les oestrogènes (qui décuplent la sensibilité aux odeurs), seraient également en partie responsables de ces désagréments. Ces hormones modifient également les mouvements musculaires en les ralentissant, ce qui engendre une remontée du contenu gastrique, favorisant les nausées. Enfin, certaines bactéries pourraient également irriter les parois de l'estomac, ce qui exacerberait les vomissements.

Différentes solutions anti nausée de femme enceinte existent. L'utilisation d'anti-émétiques via l'allopathie tout comme l'homéopathie peuvent aider à stopper les nausées. La phytothérapie sous forme de compléments alimentaires à base de gingembre ou en tisane à base de mélisse, de menthe ou de camomille romaine est également conseillée.

Il sera également possible de respirer légèrement de l'huile essentielle de citron. L’acupuncture et la relaxation telles que la sophrologie et le yoga peuvent aider. A lire également : quel sport pendant la grossesse ?

Le transit et la constipation pendant la grossesse

Le transit change durant la grossesse. L'abdomen est ballonné et se distend petit à petit. La progestérone ralentit le transit intestinal, ce qui provoque un gonflement des intestins, s’accentuant en fin de journée. Les oestrogènes favorisent l'augmentation de la taille de l'utérus favorisant les ballonnements. Vers le 7ème mois, l'utérus appuie sur les anses intestinales provoquant des gonflements. Il est conseillé d’aller régulièrement à la selle et de manger moins mais plus souvent. Manger lentement et prendre le temps de mastiquer favorise la salivation et donc l'hydratation. Éviter certains aliments tels que le navet, le maïs, les fritures, les desserts sucrés, les gâteaux, les choux-fleurs, les choux, les légumes secs, les haricots et les asperges.
En revanche, il faut boire beaucoup d’eau et privilégier les aliments riches en fibres. Si besoin, il est possible d’avoir recours à un laxatif osmotique donc doux pour les intestins.

Le reflux gastrique pendant la grossesse

Les changements hormonaux que connaît le corps de la femme pendant la grossesse modifient la tonicité du sphincter de l’œsophage ralentissant ainsi la vidange gastrique. Ces conséquences vont engendrer le reflux gastrique. L'augmentation de la taille de l'utérus favorise une hyperpression abdominale aggravée par la constipation, intensifiant également le reflux gastro-oesophagien.

Tout comme pour réduire la constipation, la mastication est également importante, car la salive est alcalinisante et va renforcer la protection de la muqueuse.

Les reflux gastriques apparaissent généralement au cours du deuxième trimestre de grossesse et s'intensifient jusqu'à la fin de la grossesse.

L'équilibre de l'assiette joue un rôle important dans la digestion et dans l'acidité du bol alimentaire. Il faut dresser son assiette avec une moitié de légumes, un quart de protéines et un quart de féculents et de céréales.

Les légumes sont riches en fibres et en antioxydants. Les fibres vont permettre de nourrir les bactéries protectrices de l'intestin. Il faudra cependant éviter les potages et axer davantage sur les aliments solides demandant une mastication.

Les fruits sont conseillés à raison de 2 ou 3 par jour en dehors des repas pour ne pas faire trop travailler l'appareil digestif lors des repas principaux. Il faudra limiter les agrumes apportant trop d'acidité.

Les huiles d'olive et de colza, riches en antioxydant et en oméga 3 sont indiquées, mais ne devront pas être cuites.
Les céréales complètes variées (épeautre, quinoa) consommées en petites quantités seront bien appréciées et il faudra préférer le poisson à la viande.

Le café, le chocolat, les laitages, les sodas qui donnent beaucoup de gaz seront à consommer en très petite quantité, voire à proscrire.

Les risques alimentaires

La grossesse fragilise l’immunité des femmes permettant à certaines bactéries de proliférer et de provoquer des infections très graves. Il est primordial d’adopter diverses habitudes d’hygiène corporelle et alimentaire.

La toxoplasmose

La toxoplasmose est une maladie due à l'infection par un parasite appelé Toxoplasma gondii transmise de l'animal à l'homme en particulier les chats ou par l'ingestion de viande mal cuite.

Cette maladie peut être dangereuse chez la femme enceinte, car elle peut affecter le développement du fœtus, une infection appelée toxoplasmose congénitale.

Les conséquences sur le fœtus peuvent être graves comme des problèmes cérébraux, des atteintes oculaires graves, une fausse couche.
Au 1er trimestre, les organes du futur bébé sont en cours de formation et son système immunitaire ne fonctionne pas encore.
La toxoplasmose peut donc être à l'origine de malformations neurologiques, d'atteinte oculaire et de provoquer la mort in utero.
Vers le 2ème trimestre et le 3ème trimestre, le système immunitaire est plus efficace, le risque est moins grave, les nourrissons contaminés souffrent pour la plupart de kystes au niveau de l’œil ne laissent aucune séquelle.
Cependant, pour un quart de ces enfants contaminés, cette infection se déclare à l'âge de 2 ans ou vers 10 ans se manifestant par une perte de l'acuité visuelle généralement d'un seul œil.

La toxoplasmose peut se contracter par diverses situations :
  • Au contact d'excréments de chat qui contiennent le parasite par contact avec les mains, puis la bouche, en jardinant ou en nettoyant une litière.
  • Le fait d'ingérer de l'eau ou de la viande contaminée telles que l'agneau, le porc ou le gibier.
  • La consommation de fruits, de légumes et de certains produits non pasteurisés.
Dès la connaissance d’une grossesse en cours, il sera nécessaire d'effectuer une première analyse de sang pour détecter la présence d’anticorps que le corps a développé pour se défendre contre la toxoplasmose. Si la femme enceinte n’a pas d’anticorps, elle n’est pas immunisée contre la toxoplasmose. Il sera alors nécessaire d’effectuer une analyse de sang mensuelle afin de contrôler l'éventuelle contamination par toxoplasmose et ainsi pouvoir agir en conséquence et éviter les complications.

La listériose

La listériose est une infection grave, d'origine alimentaire provenant de la bactérie Listeria monocytogenes qui entraîne une septicémie ou une infection du système nerveux central.

Cette infection qui peut passer inaperçue chez la future maman et se caractériser par des contractions, une fièvre et des maux de tête, risque de provoquer un avortement prématuré ou une infection néonatale grave.

En effet, le nourrisson va développer une infection sévère qui sera généralement aggravée par la prématurité combinant une septicémie, une infection pulmonaire, neurologique et même cutanée.

Un traitement antibiotique sera administré, mais l'évolution peut malgré tout être fatale.

Le mode de contamination est l'ingestion d'aliments contaminés. Cette bactérie est sensible à la chaleur, mais peut en revanche se multiplier à 4°C, c'est-à-dire à la température d'un réfrigérateur. Cette prolifération bactérienne est due à la rupture de la chaîne du froid, dans les entrepôts frigorifiques industriels et/ou dans le réfrigérateur du foyer.

Il est compliqué de se rendre compte de sa présence, car la Listeria monocytogenes n'altère pas le goût des aliments, ce qui explique une ingestion répétée et en grande quantité.

Les aliments à risque sont les charcuteries cuites comme la langue, la tête et les rillettes, les poissons, les graines germées réfrigérées, les produits au lait frais comme les fromages à pâte molle et au lait cru ainsi que les préparations traiteurs non-cuites.

Pour éviter l'apparition de cette bactérie, il est recommandé de bien cuire les aliments d'origine animale, d'enlever la croûte des fromages, de laver soigneusement les légumes et les herbes aromatiques et de bien cuire jusqu'à ébullition les produits achetés.

Enfin, il sera très important de conserver chaque aliment dans une boîte de conservation individuelle en veillant à ne pas mélanger les aliments crus et les aliments cuits. Il faudra opter pour les produits préemballés plutôt qu'à la coupe et de les consommer rapidement.

L'hygiène des mains et du réfrigérateur est également importante. Il faudra désinfecter à l'eau javellisée et nettoyer régulièrement la cuisine et les appareils électroménagers.

La salmonellose

La salmonellose est également une maladie infectieuse provoquée par les bactéries Salmonella qui sont hébergées dans l'intestin d'animaux vertébrés, puis transmises à l'homme par l'alimentation, mais peut également proliférer dans de l'eau ayant subi une contamination fécale humaine. Dans les pays occidentaux, la majeure partie des contaminations provient de l'ingestion d'aliments contaminés comme le fromage, la charcuterie, le lait et les œufs.

La période d'incubation peut varier entre 1 et 3 jours et peut conduire à une forme plus sévère de la maladie chez la femme enceinte par des bactéries dans le sang menaçant la santé du fœtus. Il en résulte des contractions avec un risque d'accouchement prématuré.

Tout comme la listériose, il faudra veiller à une hygiène exemplaire du réfrigérateur, à se laver les mains avant de cuisiner, après avoir touché un animal. Il est important de conserver séparément les aliments cuits et crus et penser à réchauffer les restes alimentaires à haute température pour détruire les éventuelles bactéries.

Pour plus de sécurité, il sera conseillé de ne pas consommer de produits laitiers au lait cru et non pasteurisés, des graines germées, de la viande ou du poisson cru.

Alcool et grossesse

L'alcool est à proscrire pendant la grossesse ! Il est totalement interdit, car ces substances traversent la barrière du placenta et pénètrent directement dans le système sanguin du fœtus.

Il faut savoir que la quantité d'alcool ingérée par la future maman passe quasiment intégralement dans le sang du fœtus ayant des conséquences irréversibles sur son développement. Cela se manifeste par des troubles du comportement mineurs comme les troubles des apprentissages, de l'adaptation.

Si la consommation d’alcool pour la femme enceinte est importante et/ou régulière, le bébé peut développer un syndrome d’alcoolisation fœtale.

L'enfant présentant un syndrome d'alcoolisation fœtale possède une malformation du crâne et du visage, un retard de croissance et des handicaps comportementaux et/ou cognitifs comme un retard mental, des troubles du langage, une dyslexie, une dyspraxie c'est-à-dire une difficulté à effectuer des mouvements coordonnés, des troubles de la mémoire et de l'attention.

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A retenir 
En conclusion, la grossesse rime avec prudence. Il est important de consommer certains aliments pour vivre pleinement sa grossesse et apporter ce dont bébé a besoin pour son développement. La vigilance est requise en ce qui concerne l’hygiène, certains aliments, leur mode de conservation et de cuisson et éviter ainsi les diverses infections pouvant être très graves.