Quels sont les bienfaits de l'acide azélaïque ?
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 06/10/2025 à 16h10, publié le 03/07/2025 à 10h07
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Acide hyaluronique, collagène, acide glycolique... Connaissez-vous l'acide azélaïque ? Cette molécule issue de monde végétal est un ingrédient phare en dermatologie reconnue pour ses multiples vertus pour la peau, qu'elle soit sensible présentant des rougeurs légères ou intenses, de la couperose, de la rosacée, de l'acné ou encore des taches pigmentaires ! Mais face à la diversité des galéniques disponibles : sérum, crème, lotion, émulsion, voire eau micellaire, il peut être difficile de choisir la forme la plus adaptée à ses besoins. Votre pharmacie en ligne Pharma GDD vous dit tout et vous conseille sur son mode d'application en présentant les différents soins de beauté formulés à partir d'acide azélaïque.
L'acide azélaïque pour la rosacée
La rosacée est une affection cutanée inflammatoire chronique qui touche principalement le visage, en particulier le nez, les joues et les pommettes. Elle se manifeste par des rougeurs diffuses, des flushs (bouffées de chaleur soudaines), la dilatation des capillaires sanguins (ou couperose) et parfois l'apparition de pustules, caractéristiques de l'acné rosacée. Cette pathologie, souvent exacerbée par les variations hormonales (notamment à la ménopause), les écarts de température ou certains aliments, impacte significativement la qualité de vie et l’estime de soi.
L’acide azélaïque est aujourd’hui l’un des actifs dermatologiques les plus efficaces pour traiter les symptômes de la rosacée. Il possède une triple action : anti-inflammatoire, antibactérienne et kératolytique légère. Il apaise les rougeurs, limite la prolifération des bactéries à l’origine des imperfections et régule le renouvellement cellulaire, réduisant ainsi la formation des pustules sans irriter l’épiderme.
Selon le types de peau et l’intensité des symptômes, l’acide azélaïque est disponible sous différentes galéniques. Le sérum à l’acide azélaïque est idéal pour les peaux mixtes à grasses sujettes aux flushs ou à l’acné rosacée : sa texture fluide pénètre rapidement et agit en profondeur. Les crèmes, notamment la crème Azéane ACM acide Azélaïque sont davantage adaptées aux peaux sensibles ou sèches, souvent plus réactives et sujettes à la couperose. Elles permettent un usage quotidien tout en apportant confort et hydratation. L’émulsion anti rougeur, plus légère, offre une alternative entre le sérum et la crème, notamment pour les peaux normales à mixtes cherchant un soin anti-rougeurs non gras.
Une application régulière, matin et soir, sur peau propre (idéalement après un nettoyage doux) permet de lisser le grain de peau, d’estomper les rougeurs localisées et de prévenir les poussées inflammatoires. L'acide azélaïque peut être utilisé seul ou en association avec d’autres traitements prescrits par un dermatologue. Il est aussi compatible avec une routine de soin douce, sans alcool ni parfum, pour éviter toute irritation.
L'acide azélaïque et l'acné
L’acide azélaïque est un actif dermatologique incontournable dans le traitement de l’acné, qu’elle soit légère ou modérée. D’origine naturelle (présent dans le blé, l’orge ou le seigle), il agit sur plusieurs mécanismes responsables des imperfections cutanées, sans provoquer d’irritations majeures. Contrairement à d’autres traitements plus agressifs, il convient particulièrement aux peaux sensibles et réactives.
L’acné est souvent liée à un excès de sébum produit par les glandes sébacées, une prolifération bactérienne (notamment Propionibacterium acnes, aujourd’hui renommée Cutibacterium acnes) et une accumulation de cellules mortes à l’origine des fameux points noirs. L’acide azélaïque lutte efficacement contre ces trois facteurs. Il possède une action antibactérienne, qui inhibe la croissance de P. acnes, une activité kératolytique douce, qui favorise le renouvellement cellulaire sans agresser la peau, et un effet séborégulateur, limitant l’apparition de nouvelles lésions inflammatoires.
Disponible sous forme de sérum, de crème ou d’émulsion, il s’adapte à chaque type de peau. A l'image du sérum Keracnyl Ducray, cette texture est souvent privilégiée par les peaux mixtes à grasses, car il pénètre rapidement et offre une haute concentration en actif. Semblable au soin intense Teen Dem AZ Isispharma, la crème, plus nourrissante, est recommandée pour les peaux sensibles ou soumises à des variations hormonales, notamment lors de la menopause), où l’acné hormonale peut réapparaître. L’émulsion, quant à elle, propose une texture intermédiaire pour un usage quotidien facile, notamment chez les adolescents ou les adultes à la peau normale à mixte.
L’acide azélaïque est aussi reconnu pour son efficacité sur les cicatrices post-acnéiques et les taches pigmentaires. En agissant sur la production de mélanine, il aide à uniformiser le teint et à réduire les marques résiduelles. Il peut être utilisé seul ou en complément d’autres traitements anti-acné (comme le peroxyde de benzoyle ou la niacinamide), sous contrôle dermatologique.
Bien toléré, non photosensibilisant, il constitue une alternative efficace aux rétinoïdes ou aux antibiotiques topiques, surtout pour les peaux sensibles ou réactives.
L'acide azélaïque et les taches brunes (hyperpigmentation)

L’acide azélaïque est de plus en plus plébiscité pour traiter les taches brunes aussi appelées taches pigmentaires ou lentigos (taches de vieillesse). Ces marques cutanées, fréquentes après les expositions au soleil, les changements hormonaux (notamment à la ménopause) ou certaines inflammations de la peau, sont causées par une surproduction de mélanine, le pigment naturel de la peau. L’acide azélaïque agit de manière ciblée sur ce mécanisme en inhibant l’enzyme tyrosinase, responsable de la synthèse de mélanine, tout en favorisant un renouvellement doux de la couche cornée.
Ce qui distingue l’acide azélaïque des autres actifs dépigmentants, c’est sa grande tolérance cutanée. Il peut être utilisé sur tous les phototypes et convient même aux peaux sensibles ou sujettes aux rougeurs. Il est particulièrement intéressant pour les personnes présentant des taches brunes post-inflammatoires (après acné ou irritation) ou des masques de grossesse (mélasma).
Disponible sous forme de sérum, de crème ou d’émulsion, il s’adapte à différents besoins. Le sérum à l’acide azélaïque, plus concentré, est recommandé pour une action ciblée sur les zones pigmentées, comme le front, les pommettes ou les mains. La crème, enrichie en agents hydratants, est idéale pour les peaux matures ou sèches, en particulier lors de la ménopause, période où l’équilibre pigmentaire peut être perturbé. Quant à l’émulsion, plus légère, elle est parfaite pour les peaux mixtes à normales et peut s’intégrer facilement dans une routine quotidienne.
L’efficacité de l’acide azélaïque sur les taches brunes demande une utilisation régulière, en général deux fois par jour, sur peau propre. Pour éviter toute récidive ou aggravation, il est essentiel de compléter ce traitement avec une protection solaire à large spectre, même en hiver. Une exposition aux UV sans protection peut contrecarrer les effets du soin et provoquer l’apparition de nouvelles taches.
Quel pourcentage d'acide azélaïque privilégier ?
Selon les besoins et la tolérance de la peau, plusieurs pourcentages d’acide azélaïque sont proposés, principalement dans des produits cosmétiques ou dermocosmétiques disponibles en pharmacie. Comprendre les concentrations les plus adaptées à son type de peau est essentiel pour bénéficier de ses effets sans risquer d’irritation.
En usage cosmétique, on retrouve généralement des formulations contenant entre 5 % et 15 % d’acide azélaïque. Ces concentrations sont bien tolérées et conviennent aux soins quotidiens, notamment sous forme de sérum, crème ou émulsion. À 10 %, l’acide azélaïque offre déjà une bonne efficacité sur les imperfections, les légères rougeurs et les irrégularités pigmentaires. Il peut être utilisé sur tous les types de peau, même sensibles, à condition d’introduire le soin progressivement dans la routine.
Pour les problématiques plus marquées comme la rosacée inflammatoire avec pustules ou l’acné modérée, des soins à 15 % sont particulièrement recommandés. Cette concentration permet une action renforcée sur l’inflammation et la prolifération bactérienne (notamment contre Cutibacterium acnes), tout en agissant sur la production de mélanine pour unifier le teint. En revanche, elle peut occasionner de légers picotements ou rougeurs transitoires lors des premières applications.
En dermatologie, des formulations sur prescription peuvent contenir jusqu’à 20 % d’acide azélaïque. Ce pourcentage, réservé aux traitements ciblés de courte durée, est utilisé notamment pour des cas de rosacée sévère ou d’hyperpigmentation persistante. Une surveillance médicale est alors recommandée pour éviter les effets secondaires.
Le choix du pourcentage doit donc être guidé par plusieurs facteurs : type de peau, intensité du problème cutané, sensibilité cutanée et type de galénique (sérum pour les peaux grasses, crème pour les peaux sèches, émulsion pour les peaux mixtes). Quel que soit le pourcentage choisi, l’acide azélaïque reste un actif bien toléré, non photosensibilisant, mais son efficacité est optimisée avec une protection solaire quotidienne.
Crème, sérum : quand et comment appliquer l'acide azélaïque ?
L’acide azélaïque est un actif dermocosmétique aux multiples bienfaits : il agit contre l’acné, la rosacée, les taches brunes et les imperfections cutanées en général. Pour en tirer le meilleur parti, il est essentiel de respecter un protocole d’application adapté, à la fois en termes de moment et de méthode. Une routine bien structurée garantit une efficacité optimale tout en minimisant les risques d’irritation, notamment sur les peaux sensibles ou réactives.
En règle générale, l’acide azélaïque s’applique une à deux fois par jour, sur une peau propre et sèche. Le moment idéal est le soir, car c’est durant la nuit que la peau se régénère le plus activement. Cependant, si la tolérance cutanée le permet, une application matin et soir est possible, notamment pour les formulations à faible concentration (5 à 10 %). Lorsqu’il est utilisé en journée, il est impératif d’associer une protection solaire SPF 30 minimum, même si l’acide azélaïque n’est pas photosensibilisant, pour éviter l’aggravation des taches pigmentaires ou des rougeurs dues aux expositions au soleil.
L’application se fait généralement en petite quantité, en ciblant les zones concernées : joues, nez, front, menton ou zones pigmentées. Après le nettoyage de la peau (de préférence avec une eau micellaire ou un gel doux non irritant), on applique un sérum, une crème ou une émulsion contenant de l’acide azélaïque. Le sérum, plus concentré, est souvent réservé à une action ciblée, tandis que la crème ou l’émulsion conviendra pour une application sur l’ensemble du visage, en fonction du type de peau.
Il est conseillé de commencer progressivement : un jour sur deux pendant la première semaine, puis tous les jours si aucune irritation n’apparaît. En cas de sensation de tiraillement ou de picotement, on peut espacer les applications et privilégier une crème hydratante après usage. Évitez de combiner l’acide azélaïque avec d’autres actifs exfoliants puissants (acides AHA, BHA) sans avis dermatologique.
Effets secondaires possibles de l'acide azélaïque
L’acide azélaïque est souvent recommandé pour les peaux sensibles en raison de sa bonne tolérance générale. Toutefois, comme tout actif dermatologique, il peut provoquer certains effets secondaires, généralement bénins et transitoires, surtout lors des premières semaines d’utilisation.
Le plus fréquent des effets indésirables est une sensation de picotement, de brûlure ou de tiraillement après l’application. Ces réactions sont souvent dues à l’introduction trop rapide du produit ou à une peau déjà fragilisée. Elles surviennent généralement dans les premières minutes et disparaissent au bout de quelques jours d’usage régulier. Pour limiter cet inconfort, il est conseillé d’introduire progressivement l’acide azélaïque dans la routine, en commençant par une application tous les deux jours, puis en augmentant la fréquence.
Des rougeurs légères ou une desquamation (peau qui pèle) peuvent également apparaître, en particulier avec les concentrations élevées (15 à 20 %). Ces signes indiquent une action exfoliante normale, mais doivent être surveillés. Si l’irritation persiste ou s’aggrave, il est recommandé de réduire la fréquence d’application ou de privilégier une formule moins concentrée, comme une émulsion ou une crème enrichie en agents apaisants.
Dans de rares cas, des réactions allergiques peuvent se produire : éruptions cutanées, démangeaisons sévères, gonflements. Ces effets sont exceptionnels, mais justifient un arrêt immédiat du produit et une consultation médicale. De plus, bien que l’acide azélaïque ne soit pas photosensibilisant, une protection solaire quotidienne est vivement conseillée pour éviter les irritations dues aux expositions au soleil, surtout si l'on traite des taches brunes.
Globalement, l’acide azélaïque est bien toléré et les effets secondaires sont modérés lorsqu’il est utilisé correctement. Un bon nettoyage, une hydratation adaptée et l’introduction progressive du produit permettent de bénéficier de ses bienfaits tout en minimisant les risques.
A retenir
L'acide azélaïque ou AZ est une substance ultra performante sur l'acné, les rougeurs et les taches sans risque pour la peau, mais il est tout de même conseillé de respecter les conseils d'utilisation et d'appliquer une protection solaire pour éviter toute réaction photosensibilisante et maximiser les résultats escomptés. Cette molécule demeure respectueuse des peaux sensibles, faisant d'elle un excellent atout pour traiter les diverses imperfections et embellir la peau.