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Fièvre chez l'enfant : comment réagir ?

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 04/07/2023 à 16h07, publié le 06/03/2018 à 11h03
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Fièvre chez l'enfant : comment réagir ?
La plupart du temps, la fièvre est un indicateur de lutte contre une infection virale ou bactérienne.
La fièvre n’est pas une maladie en soi, mais une manifestation signalant le plus souvent une réaction contre une infection. De simplement banale, elle peut devenir à risque et engendrer des complications. Il est important d’établir un diagnostic et d’essayer de la faire baisser, naturellement, en fonction des différents âges des enfants. Découvrons ensemble les différentes manières lorsque cela est possible de traiter la fièvre chez l’enfant.
 

Symptômes et causes de la fièvre

La fièvre est une réaction naturelle de l’organisme lors de la lutte contre un agent infectieux. Les infections sont courantes chez les enfants, mais bénignes, dans la plupart des cas. L’élévation de la température traduit une activation du système immunitaire qui met en place un mécanisme de défense du corps.
 

Comment se manifeste la fièvre chez l’enfant ?

La température du corps est voisine de 37°C, variant un peu entre le matin et le soir.
La fièvre chez l’enfant peut se manifester de plusieurs manières, parmi les signes pouvant nous alerter, on retrouve :
  • Le changement d’humeur
  • Le manque de vivacité
  • La perte d’appétit
  • La somnolence
Face à ces modifications, il est bon de prendre la température de l’enfant afin d’apprécier l’état de gravité. Le front chaud peut être un premier indicateur. On considère qu’un enfant a de la fièvre lorsque la température rectale dépasse les 38° C. Des mesures sont à prendre concernant le nourrisson au-delà de 38° C et au-dessus de 38°5 C pour un enfant après 3 mois. La réaction face à la fièvre est différente d’un enfant à l’autre. Ces chiffres doivent être pondérés par l’appréciation de l’état général.

De plus, ce n’est pas le degré de fièvre qui relate ou non la gravité de la maladie, une forte fièvre peut accompagner un simple rhume alors qu’un enfant souffrant d’une méningite n’aura pas forcément une température si élevée, mais un comportement modifié et la présence d’autres signes.
La fièvre se déclare contre un évènement particulier : infection virale ou bactérienne, inflammation, vaccination.
 

Mesurer la fièvre

Si votre enfant paraît fatigué ou malade, a le front chaud, il a peut-être de la fièvre. Pour vous en assurer, il faut prendre sa température pour mesurer la fièvre d’un enfant en prenant toutefois quelques précautions :
  • Normalement couvert,
  • Pas d’exposition en pleine chaleur,
  • Pas d’activité intense.
Afin d’être le plus précis possible, il est préférable de prendre la température par voie rectale, voie buccale ou voie axillaire (sous aisselles).

L’âge de l’enfant va déterminer la méthode à adopter tout en sachant que la voie rectale reste la plus fiable. Privilégiez le thermomètre électronique, car il convient aux différents modes de prise de température.
  • Par voie buccale, au-delà de 5 ans, on ajoute +0,5 °C
  • Par voie axillaire, majorez de +0,6 °C (moins fiable)
  • Ou thermomètre sans contact.
De la naissance à 5 ans :
  • 1er choix : rectum
  • 2ème choix : aisselle
Plus de 5 ans :
  • 1er choix : bouche
  • 2ème choix : rectum
  • 3ème choix : aisselle

Que faire en cas de fièvre ?

Dans de nombreux cas, la fièvre est bénigne et disparaît dans les 3 jours.
Si la fièvre est modérée et plutôt bien tolérée par l’enfant, l’encourager à s’hydrater et maintenir une surveillance régulière.
 

Nourrisson (0-3 mois)

Chez le nourrisson, de 0 à 3 mois, une fièvre supérieure à 38 °C est un motif de consultation soit un médecin ou du service d’urgence pédiatrique. Elle est souvent liée à une infection virale ou bactérienne qui peut nécessiter une hospitalisation pour de plus amples explorations.
 

Entre 3 et 6 mois

Après 3 mois, une température corporelle supérieure à 38°5 C nécessite une consultation, d’autant plus si d’autres signes accompagnent cet état fébrile :
  • Vomissement
  • Déshydratation
  • Manque de réaction
  • Pâleur
  • Se plaint de douleurs
  • Éruptions cutanées
  • Convulsions
  • Difficultés respiratoires
Enfin, il est nécessaire de prendre en considération la température, bien sûr, mais également la durée de celle-ci.
Entre 3 et 6 mois, au-delà de 24 heures à 38°5 C, il est nécessaire de consulter et d’établir un diagnostic. Une fièvre sans aucun symptôme apparent depuis plus de 24 heures peut présager quelque chose de sous-jacent et donc nécessite une consultation.
Si la fièvre persiste pendant plus de 3 jours, se rapprocher d’un médecin quelque soit l’âge de l’enfant.

Si l’état général de l’enfant est modifié et inquiétant, consultez un professionnel de santé.
Si la fièvre persiste au-delà de 3 jours après une première consultation, une réévaluation s’impose afin de ne pas passer à côté d’un élément nouveau qui serait apparu.
 

Comment faire baisser la fièvre chez l’enfant ?

La fièvre ne se traite pas, mais elle peut se contrôler de différentes manières. Elle n’est pas nocive le plus souvent, car juste réactionnelle à un état et n’est pas à éliminer de façon drastique.
 

Les bons gestes face à la fièvre

On peut procéder, tout d’abord, de manière naturelle et laisser faire les choses en tentant de faire en sorte que l’enfant se sente mieux.
  • Penser à lui proposer des boissons régulièrement afin de maintenir son hydratation naturelle.
  • Penser à le découvrir afin de le soulager et le garder dans une tenue confortable
  • Ne pas augmenter la température de la pièce, qui le conforterait dans son mal-être
L’idée du bain tiède est juste une idée reçue à ne pas adopter, elle n’a jamais été vérifiée. Donner un bain à un enfant fiévreux peut juste engendrer un mal-être du fait des diverses manipulations : déshabiller, l’immerger…
 

Médicaments contre la fièvre

Lorsque la fièvre est accompagnée d’inconfort, il est possible d’avoir recours aux médicaments allopathiques :
Les pédiatres recommandent le paracétamol en premier lieu et ce même en cas de fièvre du nouveau-né. Il se présente sous forme de sirop, suppositoires ou sachets selon le poids de l’enfant.



Voici quelques indications pour calculer la quantité à administrer en fonction du poids de l’enfant :
  • Pour le paracétamol :
La dose quotidienne recommandée est d’environ 60 mg/kg/jour, à répartir en 4 ou 6 prises, soit environ 15 mg/kg toutes les 6 heures ou 10 mg/kg toutes les 4 heures.
  • Pour l’ibuprofène :
La dose recommandée est de 30 mg/kg/jour soit 10 mg/kg toutes les 8 heures ou 7,5 mg/kg toutes les 6 heures selon les présentations.

Si l’enfant a plus de 6 mois, on peut lui donner de l’Ibuprofène sur avis médical, il se présente sous différentes formes : liquide, comprimés (pas avant 20 Kgs). Il va avoir, à la fois, l’effet d’un anti-douleur et d’un anti-inflammatoire. Il peut être utile contre l’inflammation dans les cas d’otite (seulement en association avec traitement antibiotique). Mais son usage est très décrié. Il reste toutefois un traitement de 2ème intention à prendre sur avis médical, car il a un côté plus irritant pour l’estomac. Ne pas donner de médicament contenant de l'ibuprofène à un enfant qui souffre de varicelle.  
Sauf avis médical, ne pas utiliser ces deux médicaments de façon alternée.

Ne jamais donner d’Ibuprofène à un bébé de moins de 6 mois.

Ne jamais donner d’acide acétylsalicylique ou aspirine à un enfant ni à un adolescent, selon l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS). La prise d’aspirine a été associée à un risque minime de survenue d’un syndrome de Reye, une pathologie rare touchant le foie et le cerveau. 

Si l’enfant souffre d’une infection bactérienne (otite, pharyngite, pneumonie, infection urinaire) la prise d’antibiotiques aidera à la guérison de l’enfant avec une persistance de la fièvre sur 2 à 3 jours.

On peut également envisager avoir recours au traitement homéopathique. Quelques médicaments vont stimuler la réactivité du corps afin de se débarrasser de l’infection.


Ne perdons pas de vue que la fièvre est un moyen de défenses contre les infections. Le meilleur moyen d’y échapper est encore d’employer une méthode préventive et d’adopter des mesures d’hygiène engendrant le moins de risque possible. Se laver les mains reste un geste simple et diminue le risque de contamination. Limiter le contact avec les adultes ou enfants présentant des signes de maladies contagieuses comme la roséole ou la rougeole et veiller à se faire vacciner, restant le meilleur moyen de prévention.


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