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Quels sont les différents types de pansements ?

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 31/01/2024 à 12h01, publié le 22/02/2017 à 13h02
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Quels sont les différents types de pansements ?
Hydrocolloïdes, invisibles, liquides… Il existe aujourd’hui une grande variété de types de pansements. Indispensables des trousses de premiers soins et des établissements de santé, ils permettent de répondre à toutes les situations que l’on peut rencontrer. Certains sont élaborés pour s’adapter au mieux à la main ou au pied, parties du corps subissant souvent des petites blessures. D’autres sont spécifiques à un type de plaie : les pansements pour ampoules, ou ceux pour les plaies chroniques, par exemple. Les connaissances en matière de cicatrisation ayant évolué, les pansements adhésifs actuels font plus que protéger la plaie des souillures : ils favorisent la guérison. Pour vous aider dans le choix du pansement, suivez les conseils de Pharma GDD !
 

Quel est le rôle d'un pansement ?

Le geste qui consiste à recouvrir une plaie pour la protéger est très ancien ; on en trouve des traces dès l’Antiquité. Les techniques et produits utilisés n’ont cessé d’évoluer pour donner les pansements que l’on possède actuellement.
 

Comment la peau cicatrise

La cicatrisation d’une plaie passe par 3 phases.

La première est dite « vasculaire et hémostatique ». Le sang coagule pour arrêter le saignement et former une protection contre les germes pathogènes. Le processus s’accompagne d’une inflammation accompagnée d’un afflux au niveau de la lésion des macrophages et des leucocytes, les défenseurs de l’organisme. Ils vont contribuer à éliminer les germes et les tissus nécrosés. Pendant cette phase, un liquide peut suinter de la plaie : c’est l’exsudat.

Lors de la deuxième phase, la phase de bourgeonnement, ou de granulation, le corps synthétise les éléments nécessaires au comblement et à la reconstruction de la peau lésée.

La dernière phase, l’épidermisation, voit les cellules épithéliales recouvrir la plaie et l’épiderme s’épaissir.

La cicatrisation est favorisée par un environnement humide. Cette découverte, faite dans les années 60, va révolutionner les pansements et le traitement des plaies. A contrario, plusieurs troubles, déséquilibres et médicaments nuisent à la cicatrisation. Les médicaments anticoagulants, les corticostéroïdes, les sédatifs, l’irradiation, les immunosuppresseurs sont des traitements retardant la cicatrisation. Le diabète, l’obésité, le stress, le tabagisme, l’âge avancé et la malnutrition altèrent également le processus. Gérer son stress, éliminer son surpoids et surmonter sa dépendance au tabac peuvent être réalisés avec un peu d’aide et des compléments nutritionnels sont disponibles pour lutter contre la dénutrition.

Certaines plaies cicatrisent très difficilement, et nécessitent des soins particuliers. Ce sont par exemple les escarres, des ulcères de la peau.
 

Protéger la plaie à l’aide d’un pansement

L’objectif premier d’un pansement est de protéger la plaie pour favoriser sa cicatrisation et éviter sa contamination par des éléments extérieurs. La découverte de l’importance du maintien d’un milieu humide pour une bonne cicatrisation va mener à la mise au point de pansements permettant de conserver l’humidité de la plaie – les pansements hydrocolloïdes - tout en évitant la macération. Pour contrer les infections, certains pansements intègrent des substances ou des matériaux aux propriétés antiseptiques. Les pansements actuels sont de plus en plus perfectionnés, pour répondre aux besoins de chacun. Une partie de ces pansements sont destinés aux particuliers, intégrant les armoires à pharmacie et les trousses de premiers soins, les autres sont réservés au personnel soignant.
 

Quel pansement pour quelle plaie ?

La boîte de pansements est un des fondamentaux de la trousse de secours. Ils permettent de faire face aux petites lésions du quotidien. Celles-ci sont généralement les écorchures (ou abrasions), les coupures et les brûlures.
 

Les bons gestes en cas de blessure ou de brûlure

La peau abrite en permanence des milliards de micro-organismes. Ils sont en général inoffensifs et luttent même contre le développement des pathogènes plus nocifs. Toute rupture de la peau est un point d’entrée potentiel pour des micro-organismes qui peuvent alors être à l’origine d’infections.

C’est la raison pour laquelle il faut soigneusement nettoyer la plaie et la désinfecter, mais également laver soigneusement ses mains, voire utiliser une solution désinfectante, avant d’appliquer le pansement, ou porter des gants. Il faut aussi désinfecter les ciseaux qui vont servir à découper sparadrap, bandes Nylex, bande adhésive élastique et pansements, si ceux-ci ne sont pas prédécoupés.

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter notre fiche Comment désinfecter une plaie ?.

Si besoin, la plaie elle-même doit être nettoyée et asséchée à l’aide d’une compresse non stérile tissée. Il existe des compresses contenant déjà le produit désinfectant.
 

Savoir quand consulter un médecin

Avant d’utiliser un pansement, il faut savoir si la lésion que l’on souhaite traiter nécessite la consultation d’un médecin, voire les urgences, ou si elle est « à notre portée ».
 
  • Les plaies simples, que l’on peut soigner soi-même, sont superficielles, sans saignement abondant. En revanche, il faut contacter les urgences (le 15) si la plaie est profonde, si elle saigne beaucoup, si elle est située à proximité d’un orifice du corps ou d’un œil, ou si elle a un aspect déchiqueté, ou présente des nécroses. Une consultation s’imposera si des débris restent dans la plaie, inaccessibles, si la vaccination antitétanique n’est pas à jour, si la personne touchée est fiévreuse ou si la zone de la plaie émet de la chaleur, est douloureuse ou gonflée.
  • Les brûlures se classent selon des degrés, correspondant à la profondeur des dommages qu’elles ont provoqués. Les brûlures de premier degré sont douloureuses et se caractérisent par une rougeur de la peau. Celles de deuxième degré se divisent en 2e degré superficiel (rougeur de la peau, douleur et présence de cloques) et 2e degré profond (cloques percées, pas de rougeur ni de douleur). Enfin, au troisième degré, la peau a pris une coloration jaune, brune ou blanche. Elle est insensible. A partir du 2e degré profond, il faut consulter un médecin. 

Les pansements adhésifs

Ces pansements se présentent sous la forme d’une compresse fixée au centre d’un support adhésif qui permet la tenue sur la peau. La compresse est conçue pour ne pas coller à la plaie et permet parfois d’encaisser les chocs pouvant survenir sur la plaie. L’adhésif est généralement constitué de polyacrylate. Ces pansements adhésifs ont un double rôle : protéger la plaie et absorber les liquides émis par la lésion (exsudat et sang). Ils sont souvent résistants à l’eau mais respirants, pour éviter l’étouffement de la plaie. Certains contiennent également des ions argent, aux propriétés anti-bactériennes.

Ce sont des pansements couramment utilisés en cas d’écorchure ou de coupure. Pour plus de facilité d’utilisation, ces pansements sont généralement prédécoupés, ce qui minimise le nombre de manipulations. Pour s’adapter à toutes les situations et les localisations de plaies, les pansements adhésifs sont de formes très variées. Il en existe pour les mains ou les pieds, ou pour les coupures générées par le rasoir. Leur face extérieure est souvent de couleur chair, pour ne pas être trop voyants.

Des pansements pour enfants, public sujet à de petites blessures, affichent des motifs d’animaux ou de héros de dessins animés. Ils permettent de dédramatiser le soin.

Les pansements liquides

Ces pansements se présentent sous la forme de sprays ou de gels à déposer sur la plaie. Ils forment une couche protectrice, comme les pansements adhésifs, tout en étant d’un usage très simple. Ils s’appliquent à l’aide d’un spray ou d’un pinceau. Leur forme liquide leur permet d’épouser parfaitement les courbes du corps et d’atteindre des endroits difficiles d’accès. Imperméables, ils sont très utiles sur certaines parties du corps exposées à l’eau et aux éléments, notamment les mains. Certains pansements sprays sont destinés aux plaies superficielles, d’autres sont à réserver aux crevasses qui peuvent se former sur les mains ou les pieds.

Les pansements pour ampoules, cors et oeil-de-perdrix

On trouve derrière la dénomination « pansements pour ampoules » deux grands types de pansements : les uns, souvent hydrocolloïdes, sont spécialement conçus pour protéger l’ampoule et éviter qu’elle ne perce, les autres préviennent la formation d’une ampoule. Ces derniers se placent sur les zones de frottements des pieds. Les pansements pour cors et oeil-de-perdrix sont de deux types. Certains sont hydrocolloïdes : ils protègent et ramollissent tout en protégeant la peau des pressions. D’autres sont kératolytiques : ils intègrent de l’acide salicylique qui va contribuer à éliminer l’oeil-de-perdrix ou ramollir le cors.

Les pansements gras

Anciennement appelés « tulle », ces pansements gras et interface protègent la plaie sans adhérer à cette dernière et absorbent les exsudats. Ils intègrent de la vaseline ou des particules d’hydrocolloïdes. Ils sont idéaux pour les plaies provoquées par une abrasion.
 

Les pansements hémostatiques

Ils existent sous différentes formes : compresses, bandages, coussins, gels… Ils sont capables d’arrêter un saignement abondant. Ils fonctionnent généralement en se transformant en gel au contact du sang. Ils sont très utiles en situation d’urgence. On note également l’existence du crayon hémostatique, contenant une substance réduisant le diamètre des vaisseaux sanguins, et qui s’utilise pour limiter le saignement généré par les petites coupures du rasoir.

Les « strips » et bandes de pansement pour coupures

Les strips servent à rapprocher les berges d’une plaie en cas de coupure. Ils évitent l’usage de points de suture lorsque la coupure n’est pas trop profonde. Ils se posent suivant un schéma précis (d’abord parallèlement aux berges de la plaie, puis perpendiculairement et enfin transversalement). Une fois posés, ils doivent être recouverts d’un pansement. Les bandes de pansements compressent les coupures pour stopper le saignement provoqué par la coupure.

Les pansements spécifiques

Ces pansements - les pansements oculaires et les pansements détectables - répondent à des besoins particuliers.
 

Les pansements oculaires

Ils sont destinés aux enfants qui suivent une rééducation pour l’amblyopie ou le strabisme. Ils couvrent l’œil dominant, laissant l’autre œil travailler. Ces pansements pour les yeux servent également à protéger un œil après une opération. Pour les faire mieux accepter des enfants, ils peuvent être illustrés avec des motifs.
 

Les pansements détectables

Les personnels travaillant dans la restauration ou l’agro-alimentaire risquent de perdre leur pansement. Ceux-ci, pour des raisons d’hygiène, doivent être impérativement retrouvés. Les pansements détectables facilitent la recherche. Ils sont colorés, détectables aux rayons X et au détecteur de métaux.
 

Les pansements médicaux

Ces pansements, à l’exception des hydrocolloïdes qui ont également diffusé auprès du grand public, sont généralement réservés aux personnels soignants, et en particulier les infirmiers. Ils permettent de traiter des lésions telles que les escarres ou les plaies infectées.
 

Les pansements hydrocolloïdes

Ces pansements se présentent soit sous la forme d’une plaque disposant ou non d’un support adhésif intégré, soit sous la forme d’une pâte. Ils sont parfois appelés « pansements cicatrisants ». Ils contiennent des polymères de carboxyméthylcellulose (CMC), capables d’absorber plusieurs fois leur poids. Au contact de l’exsudat émis au niveau de la plaie, ces polymères vont former un gel. Ce processus permet de maintenir l’environnement de la plaie humide, d’obtenir une température constante, de générer un pH acide défavorable à la prolifération des microbes et de réduire les douleurs. Ces pansements protègent la plaie et le milieu favorable qu’ils créent accélère la cicatrisation. En contrepartie, le gel a parfois un aspect proche du pus, malodorant, qui laisse penser à une infection. Leur épaisseur offre un bon amorti en cas de choc, ce qui rend les pansements hydrocolloïdes idéaux pour une plaie située sur le genou ou le coude. Ils conviennent aussi bien pour les plaies superficielles que pour les plaies profondes. Ils s’utilisent également sur les brûlures superficielles des 1er et 2e degrés, ainsi que sur les cloques et les rougeurs. Ils ne doivent pas être appliqués sur les brûlures du 3e degré, sur les plaies infectées, sur les artériopathies de stade IV, sur les mycoses, sur les plaies générant beaucoup d’exsudat et sur les plaies diabétiques.

Les pansements hydrogel

Ces pansements génèrent un climat humide sur la plaie. Ils recèlent entre 50 et 96 % d’eau. Ils sont idéaux pour les plaies sèches, les escarres, les ulcères et les brûlures. Ils facilitent la phase de détersion et l’élimination des nécroses. Ils sont recouverts par un film semi-perméable. Comme ils sont généralement sans adhésifs, ils devront donc être recouverts par un pansement secondaire. Leurs principales contre-indications sont les fistules et la nécrose des orteils artéritiques. En cas d’infection, ils doivent être changés tous les jours. Si la plaie génère beaucoup d’exsudat, ils ne sont pas adaptés, ils pourraient provoquer une macération.
 

Les pansements alginate

Ils doivent leur nom au fait qu’ils intègrent des extraits d’algues. Ils sont très absorbants (entre 10 et 20 fois leur poids), ce qui les destine aux plaies exsudatives. Ils ont d’autres avantages : les pansements alginate maintiennent l’humidité et l’hémostase et capturent les micro-organismes. Ils sont adaptés aux plaies qui génèrent beaucoup d’exsudat. Ils ne conviennent pas pour les plaies sèches ou peu exsudatives, pour les brûlures du 3e degré et sont incompatibles avec les produits alcalins et la chlorhexidine.
 

Les pansements hydrofibres

Ils sont plus absorbants que les alginates tout en présentant certaines propriétés des hydrocolloïdes. Ils nécessitent un pansement secondaire. Les pansements hydrofibres sont adaptés aux escarres, aux ulcères et aux brûlures jusqu’au 2e degré. Ils sont inadaptés pour les brûlures du 3e degré et pour les plaies sèches ou nécrotiques.
 

Les pansements à l’argent, naturels, au charbon

L’argent ayant des propriétés anti-bactériennes, anti-virales et anti-fongiques, il entre dans la composition de plusieurs types de pansement post opératoire. Ils sont utiles dans le cas de plaies infectées ou pouvant s’infecter. On retrouve ces ions argent dans la solution antiseptique d'argent colloidal à appliquer localement.
Les pansements contenant de l’argent ne doivent pas être utilisés chez le nouveau-né et la femme enceinte ou allaitante. Ils ne sont pas adaptés pour les plaies non infectées ou sans risque d’infection. Enfin, ils doivent être retirés avant IRM. Ils sont incompatibles avec les électrodes et la radiothérapie.

Les pansements dits « naturels » intègrent du miel ou de l’argile. Le miel utilisé n’est pas celui destiné à l’alimentation. Il a des propriétés antiseptiques. Les pansements à base de miel s’utilisent lors de la première phase de cicatrisation. L’argile verte aurait également des propriétés antiseptiques et faciliterait la cicatrisation.

Les pansements au charbon actif ou activé ont la capacité d’absorber les odeurs. Ils s’appliquent sur les plaies malodorantes (ulcères, plaies tumorales, infection induite par un champignon…). Ces plaies doivent souvent leur pestilence à Pseudomonas aeruginosa, des bactéries anaérobies donnant une odeur de cadavre. Les pansements au charbon sont également absorbants.

Comment enlever un pansement sans douleur ?

Si la plupart des pansements dits « techniques » sont siliconés ou non-adhésifs et ne provoquent pas de traumatisme lors du retrait, certains, en particulier ceux destinés au grand public, restent collants. Les fabricants ont anticipé l’étape désagréable du retrait du pansement adhésif et élaborent aujourd’hui des pansements moins douloureux à retirer. Pour les cas où les pansements restent difficiles à décoller, quelques conseils permettent de mieux gérer cette phase. Plusieurs produits aideront à venir à bout des adhésifs récalcitrants.
 

Les conseils

Pour aider au retrait du pansement, il suffit d’appliquer de l’eau stérile tiédie ou du sérum physiologique sur la partie adhésive pour faciliter son retrait.
 

Les produits pour décoller les pansements

Des produits spéciaux aident à décoller les pansements et sparadraps ainsi que les traces restant sur la peau (résidus de colle) tout en respectant la peau.

 
Les pansements ont évolué et s’adaptent à toutes les morphologies et à tous les types de plaies. Ils sont de plus en plus simples d’utilisation et efficaces. D’autres sont actuellement testés ou en cours de mise au point : pansements aux larves capables de curer une plaie sans intervention chirurgicale, pansements connectés… Pour plus de détails, n'hésitez pas à consulter notre vidéo sur le sujet !