Céphalées (maux de tête) : causes, symptômes et traitements

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 11/12/2024 à 17h12, publié le 18/07/2024 à 11h07
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Céphalées (maux de tête) : causes, symptômes et traitements
Le mal de tête est une expression qui regroupe de nombreux types de céphalées de diverses intensités. Les céphalées sont le terme médical ou scientifique regroupant les douleurs ressenties au niveau de la boîte crânienne d'intensité légère à modérée, mais qui peuvent également être sévères et handicapantes lors des crises fréquentes. Elles vont entrainer une pression lancinante, constante ou aigue. Migraine, névralgies… de nombreuses personnes sont sujettes aux céphalées ou aux migraines apparaissant de manière régulière. En effet, Pharma GDD vous apporte des réponses concernant les différents maux de tête. Nous vous exposons les symptômes, les causes et les solutions pour prévenir et traiter les douleurs des céphalées.

Les différentes céphalées

Ces céphalées sont souvent décrites comme une sensation d'étau autour de la tête. Elles commencent au niveau de l'avant de la tête ou dans la zone périorbitale, puis s'étendent sur toute la tête.
Il existe les céphalées épisodiques et les céphalées chroniques :
Les céphalées épisodiques apparaissent moins de 15 jours par mois et entrainent une douleur légère à modérée. Elles peuvent durer de 30 minutes à plusieurs jours. Elles débutent plusieurs heures après le réveil et s'accentuent au fur et à mesure de la journée. La douleur peut amener à réveiller les personnes qui en souffrent.
Les céphalées chroniques se produisent 15 jours ou plus par mois. La gravité peut augmenter à mesure de leur survenue. L'intensité de la douleur varie au cours de la journée, mais demeure toujours présente.
Les médecins établissent un diagnostic sur les symptômes et les résultats d'un examen clinique et peuvent être amenés à réaliser des examens via une imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau afin d'écarter d'autres troubles.

Céphalée de tension

La céphalée de tension fait partie des céphalées primaires qui englobent aussi l'Algie vasculaire de la face, les céphalalgies autonomes du trijumeau, notamment l'hémicrânie paroxystique chronique, l'hémicrânie continue et la céphalée névralgique unilatérale brève avec injection conjonctivale et larmoiement (SUNCT).
Les céphalées de tension sont des maux de tête d'intensité légère à modérée. Elles peuvent demeurer plusieurs jours et devenir chroniques en apparaissant tous les mois.
Les céphalées de tension ne sont généralement pas sévères et n'empêchent pas de vaquer à ses activités de la vie au quotidien.
Les causes de céphalées de tension ne sont pas tout à fait expliquées, mais auraient un rapport avec un seuil de douleur plus bas que la moyenne. Elles peuvent être dues à un stress, des troubles du sommeil à une douleur au niveau des cervicales, à un problème au niveau de l'articulation de la mâchoire (trouble de l'articulation temporo-mandibulaire), ou à une tension oculaire.

Céphalée en grappes

Les céphalées en grappe ou algie vasculaire de la face font partie des maux de tête les plus intenses. Elles entrainent une douleur insoutenable, unilatérale, périorbitaire ou temporale avec des signes neurovégétatifs homolatéraux.
On remarque :
  • Un affaissement anormal de la paupière supérieure lié à un déficit d'action du muscle releveur de la paupière supérieure appelé Ptosis.
  • Un larmoiement ;
  • Une rhinorrhée ;
  • Une congestion nasale.
La douleur est violente et atteint son intensité maximale en quelques minutes. Elle disparaît brutalement en 30 min à 1 heure. Contrairement aux personnes souffrant de migraines qui préfèrent s'allonger, les patients souffrant de céphalées en grappe sont agités et peut conduire à des comportements bizarres.

L'algie vasculaire de la face touche principalement l'homme et débute entre 20 et 40 ans. Elle touche entre 0.1 et 0.4% de la population.

L'absorption d'alcool est un des facteurs déclenchants l’algie vasculaire de la face lors des périodes de crise ou durant les rémissions, mais les mécanismes sont encore mal connus.

Céphalée de Horton

La céphalée de Horton se caractérise par des douleurs très intenses d'un côté du visage, généralement autour de l'œil, dans la tempe, pouvant également toucher les dents, l'oreille et le cou. Les symptômes s'apparentent à une douleur dentaire ou une sinusite. Les crises durent entre 15 minutes et 3 heures et s'accompagnent de :
  • Larmoiement ;
  • Congestion nasale ;
  • Écoulement du nez ;
  • Fermeture de la paupière ;
  • Rougeur de l'œil ;
  • Une transpiration du front ou de l'ensemble du visage ;
  • Un rétrécissement de la pupille.
Les patients sont agités et d'humeur irritable lors de la crise. Il peut y avoir plusieurs crises allant d'1 à 8 par jour. Elles peuvent apparaître à des heures régulières, souvent la nuit. Il peut y avoir quelques mois de rémission puis réapparaître et être fréquentes durant plusieurs semaines consécutives. L’alcool peut être un déclencheur de crise. Il semblerait que la céphalée de Horton soit liée à l'hypothalamus. Cette glande contrôle les cycles éveil-sommeil et la sécrétion de plusieurs hormones et serait à l'origine de l'activation des structures responsables de la douleur de la face, dont une réaction qui entraine le larmoiement et la congestion nasale...

Céphalée cervicale

La céphalée cervicale ou cervicalgie est la conséquence d'une souffrance des deux premières vertèbres cervicales associée à une irritation des racines nerveuses. Elle provoque des douleurs cervicales avec projections permanentes ou épisodiques au niveau du crâne. La douleur débute au niveau du cou et irradie la région occipitale, le front, les arcades sourcilières et les tempes. Unilatéral, ce type de céphalée touche plus souvent les femmes de tout âge, et a tendance à se déclencher ou s'accentuer par les mouvements du cou ou une mauvaise position cervicale prolongée. Elle peut être traumatique à un stress excessif ainsi qu'à un dysfonctionnement de l'articulation et de la musculature de la mâchoire. Cette douleur va toucher le muscle trapèze, l'omoplate, l'épaule et le bras.
La personne atteinte peut éprouver une limitation de ses mouvements du cou et des sensations de vertiges.

Traitement des céphalées

Des antalgiques peuvent aider à soulager la douleur, tout comme la relaxation et la gestion du stress. La plupart des céphalées de tension d'intensité légère à modérée sont soulagées par les antidouleurs en vente libre, notamment le paracétamol, d’antiinflammatoire l'ibuprofène ou encore l'aspirine. Le massage via un baume adapté peut aider à calmer la douleur lancinante. Certains médicaments à base de caféine notamment Claradol améliorent l'effet des analgésiques. Néanmoins, il faut savoir qu'une surconsommation d'antalgiques ou de caféine peut conduire à des céphalées quotidiennes. Les douleurs peuvent aussi s'aggraver ou survenir de manière soudaine lorsque les médicaments utilisés pour traiter les céphalées sont arrêtés soudainement.
Il existe des solutions autres pour soulager les maux de tête, notamment des roll on à base d'huiles essentielles et des macarons à base de menthol ou encore le baume du tigre blanc.

 
En cas de céphalées de tension chroniques, le médecin peut être amené à prescrire un traitement utilisé pour prévenir la migraine, notamment l'amitriptyline, un antidépresseur tricyclique. La gemmothérapie, avec Midogem confort à base de divers bourgeons de plantes comme l'aulne, vise à améliorer la circulation cérébrale. 

Les crises aiguës d'algie vasculaire de la face et la céphalée d’Horton peuvent être stoppées par une injection parentérale de triptans ou par oxygénothérapie. Des traitements à long terme peuvent être mis en place afin de prévenir des épisodes, notamment le vérapamil, le lithium, le topiramate, le galcanezumab ou le divalproex....

Les différentes névralgies

La névralgie est une affection douloureuse d'un nerf entrainant une douleur continue ou intermittente. La névralgie se manifeste par une décharge électrique, une brûlure et une douleur vive. Les causes de la névralgie sont variées. Un traumatisme, un pincement ou une maladie chronique peuvent provoquer une lésion ou une inflammation d'un nerf. Il semblerait que la douleur soit due à une compression d'un nerf. La douleur suit généralement le trajet de ce nerf. Les névralgies touchent un nerf sensitif, moteur ou mixte entrainant des douleurs, des sensations de décharge électrique, une paresthésie (sensation de fourmillement). Il faudra être vigilant, car certaines névralgies engendrent des paralysies, ce qui est un signe d'urgence médicale. La description des symptômes amène le médecin à diagnostiquer une névralgie. Il pourra prescrire une IRM pour étudier la cause exacte.

Névralgie cervico-brachiale

La névralgie cervico-brachiale est une atteinte d'un nerf au niveau du cou dont la douleur descend jusqu'au niveau du bras et de l'avant-bras. Ce phénomène est unilatéral et ressemble parfois aux douleurs générées par le syndrome du canal carpien.

Névralgie cervicale

La névralgie cervicale appelée sciatique du cou atteint le nerf cervical. La douleur irradie la nuque, les bras et les épaules et certaines fois la région pectorale. Elle peut provoquer des maux de tête, des bourdonnements d'oreilles ou la sensation de décharges électriques. On confond souvent la névralgie cervicale avec la névralgie cervico-brachiale.

Névralgie faciale

La névralgie faciale est causée par le nerf trijumeau, qui est un nerf moteur et sensitif innervant une grande partie de la face. Elle entraine des accès douloureux et lancinants, des décharges, et des fourmillements au niveau du visage, généralement de façon unilatérale.

Névralgie d'Arnold

La névralgie d'Arnold appelé arnoldalgie touche le nerf d'Arnold situé à la base du crâne. Son inflammation peut engendrer de fortes douleurs en arrière du crâne pouvant même irradier l'œil avec une sensation de décharge électrique. Elle peut être causée par une hypersensibilité du cuir chevelu.

Traitements des névralgies

La prise d'antalgiques ou d'anti-inflammatoires peut aider à soulager les douleurs. Des poches de gel peuvent également apporter une aide quant à la douleur et anesthésier temporairement la zone touchée. Il existe aussi des appareils d’électrostimulation.

Solution pour soulager les névralgies faciales.

Solution pour soulager la névralgie cervicale

La migraine

La migraine est une céphalée primaire intermittente chronique. Les symptômes durent entre 4 et 72 heures et peuvent être très intenses. Les migraines surviennent chez les personnes ayant un système nerveux plus sensible que d'ordinaire. En effet, leurs cellules nerveuses sont facilement stimulées ce qui provoque une activité électrique. Cette dernière se propage dans le cerveau. Diverses fonctions, notamment la vision, les sensations, l'équilibre, la coordination musculaire et la parole, sont temporairement perturbées. La céphalée se produit lorsque le nerf trijumeau (5ème nerf crânien) est stimulé. Ce nerf a pour rôle d'envoyer les impulsions des yeux, du crâne, du front, des paupières supérieures, de la bouche et de la mâchoire vers le cerveau. La stimulation de ce nerf libère des substances entrainant une inflammation douloureuse dans les vaisseaux sanguins et les membranes des tissus qui entourent les méninges. C'est cette inflammation qui provoque les céphalées lancinantes, les nausées, les vomissements et la sensibilité à la lumière, aux odeurs et aux sons.

La migraine est davantage présente chez les femmes, car les œstrogènes (hormones féminines) déclencheraient des crises lorsque leur taux augmente ou fluctue. Durant la puberté, les taux d'œstrogènes augmentent, c'est pourquoi les migraines sont davantage fréquentes chez les jeunes filles que chez les jeunes hommes. Le cycle menstruel est également en cause. Certaines femmes souffrent de migraine juste avant, pendant ou peu après leurs menstruations. Elles font partie du syndrome prémenstruel. Les femmes sont moins touchées par les migraines durant le dernier trimestre de grossesse, car le taux d'œstrogènes est stable. En revanche, en post partum, le taux d'œstrogènes diminue très vite aggravant les migraines, sans oublier que la fatigue, le manque de sommeil et le stress sont des facteurs de crise.
Enfin, la préménopause est une période chez la femme au cours de laquelle le taux d'œstrogènes est variable rendant la migraine difficile à contrôler.
Les migraines peuvent être causées par :
  • Un manque de sommeil ;
  • Des changements de temps, notamment la pression barométrique ;
  • L'alcool, davantage le vin, car il est riche en sulfites ;
  • La faim ;
  • Une stimulation excessive des sens (la lumière clignotante, les sons ou les odeurs) ;
  • Une activité physique ;
  • Le stress ;
  • Certains aliments contenant de la tyramine, notamment les fromages affinés, les produits contenant du soja, des fèves, le saucisson, le poisson fumé ou séché et certaines noix ;
  • Les aliments contenant du nitrate (jambon ou toute viande froide) ;
  • Les aliments contenant du glutamate monosodique (GMS), un exhausteur de goût que l'on retrouve dans les bouillons, assaisonnements et les épices.
  • Des blessures à la tête, des douleurs cervicales ou encore des troubles de l'articulation de la mâchoire.
Les médecins s'appuient sur les divers symptômes décrits par les patients et réalisent un examen neurologique.

Les différents symptômes de la migraine

La douleur est souvent unilatérale, pulsatile et aggravée après l'effort. Ces symptômes peuvent être accompagnés de nausées, d'hypersensibilité à la lumière, aux bruits et aux odeurs.
La crise de migraine se manifeste par plusieurs phases. Chaque patient migraineux est différent tout comme chaque crise.
Les crises de migraines durant de quelques heures à plusieurs jours, peuvent être invalidantes et perturber la vie de famille et le travail.
La migraine commence par un prodrome. Ce dernier correspond aux sensations qui alertent les personnes sur le caractère imminent d'une crise, notamment des sautes d'humeur, une douleur au niveau de la nuque, des envies alimentaires irrésistibles, une perte d'appétit et des nausées.
L'aura, semblable au prodrome est la seconde phase de la crise de migraine. Elle annonce le début d'une migraine. Transitoire, elle ne dure qu'un bref moment et apparaît juste avant la phase céphalalgique qui est douloureuse. Il existe plusieurs types d'auras :
  • L'aura sensitive touche les centres du cerveau responsables de la vision, de l'odorat, de l'ouïe, du gout et du toucher. Elle est de nature hallucinogène. Le patient éprouve une sensation qui n'est pas réelle avec notamment l'aura visuelle se manifestant par un halo lumineux.
  • L'aura aphasique concerne la zone du cerveau qui est responsable du langage. Ce phénomène peut rendre le patient migraineux incapable de parler, ou encore de comprendre les paroles qu'on lui dit.  
  • L'aura motrice se manifeste par une faiblesse ou une paralysie unilatérale de certains membres.
  • Le syndrome d'Alice au pays des merveilles est une aura bien spécifique altérant la perception de soi et du monde extérieur. Les personnes touchées par ce syndrome ont l'impression d'être plus petites ou plus grandes qu'elles le sont en temps normal. Elles ont l'impression que leur environnement est modifié comme si le sol était trop rapproché, qu’il est spongieux au lieu d’être solide. Leur perception du temps peut aussi être déformée.
L'aura apparaîtrait à cause d'un dysfonctionnement focal spécifique du système électrique du cerveau, que l'on appelle dépression corticale propagée.

Les traitements des migraines

Il existe différentes solutions pour traiter ou du moins soulager la migraine. Des exercices de relaxation, du yoga sont conseillés pour prévenir ou à défaut calmer les crises.
En cas de migraine légère à modérée, les antalgiques ou AINS aident à contrôler la migraine.
En cas d’épisode sévère, un medicament pour la migraine peut être administré dès que le patient sent les douleurs apparaître :
  • Les triptans vont empêcher les nerfs de libérer des substances pouvant déclencher les migraines. Ils assurent une plus grande efficacité dès les prémices de la crise.
  • Les ditans sont une classe de médicament qui agissent de la même façon que les triptans mais qui entrainent moins d'effets secondaires sur les variations de la tension artérielle ou sur le rythme cardiaque.
  • Les gépants bloquent une protéine dans le sang qui déclenche la migraine.
  • La dihydroergotamine stoppe les migraines d'intensité légère à modéré.
Attention, les triptans et la dihydroergotamine peuvent entrainer le rétrécissement des vaisseaux sanguins. Ils ne sont pas recommandés aux patients souffrant d'angine de poitrine, de maladie coronarienne ou encore d'hypertension artérielle.
En cas de céphalées associées aux nausées, la prise simultanée d'un antiémétique et d'un triptan aide à soulager la migraine.
En cas d'inefficacité de traitements chez les personnes souffrant de migraines sévères, des antalgiques opioïdes peuvent être prescrits en dernier recours.
D'autres traitements peuvent réduire la fréquence et la sévérité des migraines :
  • Anticonvulsivants ;
  • Bêtabloquants ;
  • Inhibiteurs des canaux calciques ;
  • Anticorps monoclonaux ;
  • Antidépresseurs tricycliques.
Il est important de préciser que l'oubli ou la réduction d'une dose d'un médicament prescrit pour prévenir les crises peut aggraver une migraine.

Les céphalées : ce qu’il faut retenir

Le mal de tête est complexe et englobe de nombreux types de céphalées. En fonction de l’intensité et de la fréquence, il faudra savoir reconnaître les prémices pour stopper ou amoindrir les douleurs. Des antalgiques, des poches de gel ou des roll-on peuvent aider à calmer les douleurs, mais pour certaines céphalées trop intenses, des traitements plus lourds doivent être prescrits pour aider les personnes qui en souffrent. Cela pourra aider à prévenir les crises et faciliter le quotidien des patients.