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Quelles solutions contre la mauvaise haleine ?

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 05/02/2024 à 10h02, publié le 17/04/2018 à 06h04
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Quelles solutions contre la mauvaise haleine ?
La mauvaise haleine, aussi appelée halitose, est un phénomène souvent tabou et qui peut s’avérer très gênant au quotidien pour les personnes qui en souffrent ainsi que pour leur entourage. Elle concernerait entre un quart et la moitié de la population, que ce soit de manière occasionnelle ou chronique. L’halitose se manifeste par une odeur désagréable dégagée lors de l’expiration de l’air. Elle est due à la présence de bactéries dans la cavité buccale. Bien qu’étant considérée comme un problème de santé mineur, elle a pourtant un impact sur la vie quotidienne et notamment les relations sociales. Il faut savoir que la mauvaise haleine n’est pas une fatalité et qu’il existe des solutions et des réflexes à adopter au quotidien pour y remédier. Toutefois, il est avant tout nécessaire d’en identifier les causes et les facteurs favorisants pour mieux la traiter par la suite. Les pharmaciens de Pharma GDD vous proposent de faire le point sur toutes les questions qui entourent la mauvaise haleine.

Les causes de la mauvaise haleine

La mauvaise haleine est un phénomène courant qui reste pourtant tabou. Il concerne davantage les hommes que les femmes et peut augmenter avec l’âge. On parle de mauvaise haleine quand l’air expulsé par le nez et la bouche dégage une odeur particulièrement désagréable au point d’incommoder l’entourage proche et la personne touchée.

Dans 85% à 90% des cas, l’halitose a une origine buccale. Des bactéries sont naturellement présentes dans notre bouche et se nourrissent de protéines qu’elles puisent dans l’alimentation, la salive ou les cellules buccales. Quand les bactéries dégradent ces protéines, cela entraîne ce que l’on appelle des composés sulfurés volatiles (CSV) qui, lorsqu’ils sont présents en trop grande quantité dans la bouche, libèrent une odeur désagréable. Les bactéries responsables de la mauvaise haleine sont majoritairement situées sur la langue, dans les replis appelés villosités.

Plusieurs éléments peuvent être mis en cause en cas d’halitose et font partie de la vie quotidienne. Ils peuvent donc être facilement identifiés.

Une mauvaise hygiène bucco-dentaire

Lorsque le brossage des dents n’est pas effectué correctement, cela entraîne une accumulation des dépôts alimentaires qui vont venir former la plaque dentaire. Cela va provoquer une prolifération des bactéries au niveau des dents, des gencives et de la langue et donc un plus grand risque de développer une halitose.

Les complications de la plaque dentaire comme les caries et les inflammations de la gencive telles que la gingivite et la parodontite ainsi que les aphtes sont également des facteurs qui favorisent la mauvaise haleine.

Enfin, les reconstitutions et appareils dentaires défectueux, inadaptés ou mal nettoyés peuvent aussi être mis en cause, tout comme les mycoses buccales.

L’alimentation

La mauvaise haleine peut également être induite par la consommation de certains aliments comme le fromage, l’ail, les oignons, les boissons sucrées de type sodas, le café et le thé. Une trop grande consommation d’aliments riches en protéines et le jeûne sont des habitudes alimentaires à limiter au maximum pour éviter d’être confronté à la mauvaise haleine.

La sécheresse buccale

Aussi appelée xérostomie, la sécheresse buccale peut être responsable de la mauvaise haleine. Elle est due à une baisse du débit salivaire qui peut lui-même résulter d’une respiration par la bouche, de la consommation de tabac ou d’alcool, d’une déshydratation ou de la prise de certains médicaments. En cas de sécheresse buccale, les bactéries présentes dans la bouche voient leur composition se transformer et produisent plus facilement des mauvaises odeurs.

Certains problèmes de santé

Dans certains cas, la mauvaise haleine peut être la conséquence d’une affection de la sphère ORL telles que la sinusite ou l’angine. Celles-ci produisent des sécrétions qui, en entrant en contact avec les bactéries de la flore buccale, favorisent l’halitose.

Les affections pulmonaires comme la bronchite peuvent aussi être responsable de la mauvaise haleine, tout comme certains troubles digestifs et hépatiques. Le reflux gastro-œsophagien (RGO), l’ulcère de l’estomac, l’acidité gastrique ou encore les maladies du foie peuvent ainsi favoriser la mauvaise haleine.

Enfin, l’halitose peut également être un effet secondaire du diabète. Les personnes touchées par cette pathologie peuvent être confrontées à ce que l’on appelle l’acidocétose diabétique, due à une accumulation de corps cétoniques (substances produites lors de la dégradation des graisses) dans le sang et qui provoque une haleine particulièrement désagréable dégageant une odeur de pomme pourrie.

La mauvaise haleine peut aussi être liée à une maladie rénale chronique qui a pour effet d’altérer le goût des aliments et de laisser une odeur désagréable dans la bouche, malgré une bonne hygiène bucco-dentaire. Les mucites provoquées par les traitements de chimiothérapie peuvent également entraîner une halitose.

Les bons réflexes contre la mauvaise haleine

Souvent, les réactions de l’entourage ou certaines remarques peuvent suffire à savoir que l’on a mauvaise haleine. Toutefois, il est tout à fait possible d’évaluer cela soi-même par un test très simple qui consiste à déposer de la salive à l’intérieur du poignet avec le dos de la langue. Une fois que la salive a séché, si le poignet dégage une mauvaise odeur alors cela implique que cette odeur est également présente dans l’haleine. Il est aussi possible d’utiliser un halimètre, appareil qui permet de mesurer le taux de composés sulfurés volatiles (CSV) et d’évaluer ainsi s’il y a une halitose ou non.

Heureusement, il existe des solutions simples et accessibles à mettre en place au quotidien pour limiter et éliminer la mauvaise haleine.

Une hygiène bucco-dentaire complète

C’est la première étape à suivre en cas d’halitose constatée. Une bonne hygiène bucco-dentaire passe bien sûr par un brossage minutieux des dents, mais d’autres techniques peuvent le compléter pour de meilleurs résultats. Les dentistes recommandent de se brosser les dents pendant au minimum 2 minutes après chaque repas. L’idéal est d’effectuer ce brossage avec une brosse à dents à poils souples et un dentifrice adapté afin de ne pas agresser la flore buccale, au risque d’aggraver le phénomène de mauvaise haleine.

Le brossage peut ensuite être complété par un rinçage avec un bain de bouche. Ces produits sont devenus indispensables pour éliminer efficacement les bactéries et bénéficier durablement d’une haleine fraîche. Privilégiez des bains de bouche sans alcool pour ne pas assécher les muqueuses.

L’utilisation de fil dentaire une fois par jour permet de retirer les aliments et la plaque dentaire qui restent coincés entre les dents. L’élimination de ces dépôts permet de réduire les bactéries et donc les risques de mauvaise haleine. Il peut aussi être intéressant d’utiliser un gratte-langue afin de retirer les bactéries qui y sont très présentes. Cet outil spécifique permet de brosser l’intégralité de la surface de la langue. Cette étape rapide et indolore garantit une efficacité contre les bactéries pouvant aller jusqu’à 7 h après le brossage.

Enfin, des bâtonnets de soins imprégnés permettent de nettoyer l’intérieur des joues. Ils présentent un intérêt notamment pour les personnes dépendantes ou qui présentent des troubles de la déglutition et ne peuvent pas recracher correctement, ce qui implique une hygiène bucco-dentaire incomplète et insuffisante.

Pour les personnes porteuses de prothèses ou d’appareils dentaires amovibles, veillez à les retirer et à bien les nettoyer après chaque repas. Utilisez une brosse à dents spécifique et différentes de celle que vous utilisez pour vos dents afin de limiter le transfert de bactéries. Vous pouvez aussi utiliser des comprimés nettoyants effervescents qui facilitent grandement le nettoyage et la désinfection des prothèses au quotidien.

Enfin, durant la journée, si vous n’avez pas la possibilité de vous brosser les dents et que vous avez un doute concernant la fraîcheur de votre haleine, pensez au dentifrice sous forme de comprimés à croquer. Cette méthode ne nécessite ni eau ni brosse à dents et permet de conserver une haleine fraîche. Une autre solution consiste à associer un rinçage de la bouche à l’eau à une gomme à mâcher sans sucre pour stimuler la production de salive et l’auto-nettoyage de la bouche. Évitez au maximum les bonbons sucrés qui entraînent une acidité, favorisent le développement des bactéries et aggravent la mauvaise haleine.

Une hygiène de vie saine

Au quotidien, une bonne hygiène de vie permet d’éviter les facteurs favorisants de la mauvaise haleine. Commencez par adopter une alimentation équilibrée, hydratez-vous suffisamment (1,5 litre d’eau par jour au minimum) et évitez les aliments dont nous avons parlé un peu plus haut et qui sont susceptibles d’entraîner une halitose.

La consommation de tabac est bien évidemment un élément à proscrire, tant pour ses effets néfastes sur la mauvaise haleine que sur la santé de manière générale.

Enfin, consultez au moins une fois par an votre dentiste afin de contrôler l’état de votre dentition et de votre bouche. Un détartrage régulier est en effet recommandé pour éviter la plaque dentaire, qui est un terrain favorable aux bactéries et donc à la mauvaise haleine.

Les traitements de la mauvaise haleine

Parfois, les méthodes et réflexes d’hygiène pour lutter contre la mauvaise haleine s’avèrent insuffisants ou inefficaces. Il convient alors de consulter un chirurgien-dentiste ou un médecin généraliste afin d’évaluer si cette halitose ne relève pas d’une origine médicale. Cette consultation permet d’établir un diagnostic et d’adopter éventuellement un traitement spécifique.

La consultation chez un chirurgien-dentiste

Consulter un spécialiste de la sphère bucco-dentaire est vivement recommandé, notamment en cas de mauvaise haleine. Le chirurgien-dentiste est en effet le mieux placé pour effectuer un bilan des dents, des gencives, des muqueuses buccales, des glandes salivaires ainsi que de l’odeur de l’haleine. S’il confirme l’origine bucco-dentaire de l’halitose alors, il effectuera un détartrage complet et traitera les éventuelles caries, affections des gencives, aphtes et sécheresse buccale. Il accompagnera ces interventions de conseils précis et adaptés à votre situation.

Les solutions naturelles

Il est tout à fait possible de traiter la mauvaise haleine en se tournant vers des méthodes naturelles. Le bicarbonate de soude est ainsi souvent recommandé, car il permet d’éliminer les bactéries. Utilisé une à deux fois par semaine en complément du dentifrice ou dilué dans de l’eau pour réaliser un bain de bouche, il laisse une sensation de fraîcheur dans la bouche et n’agresse ni les dents ni les gencives. Des capsules d'huiles végétales Oropur, en complément alimentaire, agissent sur les odeurs remontant depuis l'estomac.

Certaines huiles essentielles sont vivement recommandées pour ne plus avoir mauvaise haleine. C’est le cas de l’huile essentielle de menthe poivrée, de citron, de romarin et d’eucalyptus, qui possèdent des propriétés antibactériennes, purifiantes et antifongiques très intéressantes. Ajoutez une goutte d’huile essentielle sur le dentifrice et procédez au brossage. L’huile essentielle de persil peut quant à elle être déposée sur un sucre ou un comprimé neutre pour huiles essentielles à laisser fondre sur la langue.


Les aliments qui contiennent de la chlorophylle peuvent également permettre d’éviter la mauvaise haleine. En effet, la chlorophylle neutralise les odeurs et rafraîchit rapidement la bouche. On en trouve notamment dans le persil, la menthe, le basilic ou encore la coriandre.

Consommer du thé et des infusions de menthe est aussi une bonne solution. Les polyphénols qu’ils contiennent vont freiner la croissance des bactéries et bloquer l’apparition des composés sulfurés volatiles responsables de la mauvaise haleine.

Enfin, un traitement homéopathique peut être envisagé, car il va permettre de libérer les émonctoires qui sont des sources possibles d’infection, d’intoxication ou d’inflammation, notamment au niveau de la cavité buccale. Des solutions existent aussi en phytothérapie : le radis noir, le fenouil, l’artichaut ou encore le pissenlit sont recommandés pour détoxifier le foie et améliorer la digestion, réduisant ainsi les risques de mauvaise haleine.

Les sprays, pastilles et chewing-gums

Très pratiques et faciles à utiliser au quotidien, les sprays buccaux, les pastilles et les chewing-gums au fluor sont souvent recommandés pour garder une haleine fraîche. Ils constituent une solution provisoire qui n’efface pas les causes de la mauvaise haleine, mais masque les odeurs désagréables pendant quelques heures. Souvent formulés à partir d’huiles essentielles et de menthol, ces dispositifs permettent d’activer la production de salive, stimulant ainsi la fonction autonettoyante de la bouche.

Il est recommandé de consulter très rapidement un médecin ou un chirurgien-dentiste si, en plus d’une mauvaise haleine, vous présentez un ou plusieurs symptômes tels que de la fièvre, une douleur, un mal de gorge ou des écoulements dans la gorge, une toux, un écoulement nasal ou des gencives qui saignent ou qui sont gonflées. Cela peut en effet être dû à une pathologie qu’il sera alors nécessaire de soigner.

L’essentiel à retenir

La mauvaise haleine ou halitose est un phénomène courant qu’il n’est pas aisé d’aborder avec son entourage ou un médecin. Liée à une mauvaise hygiène bucco-dentaire, à une alimentation inadaptée ou à certains problèmes de santé, elle peut toutefois être traitée avec des méthodes simples et accessibles. Une bonne hygiène bucco-dentaire et un suivi régulier par un chirurgien-dentiste sont ainsi des éléments essentiels pour éviter la mauvaise haleine. Au quotidien, l’usage de sprays, de pastilles ou de chewing-gums permettent d’assurer une haleine fraîche moins incommodante pour les relations sociales. Néanmoins, si la mauvaise haleine persiste et s’accompagne d’autres symptômes, il est nécessaire de consulter afin de rechercher une cause plus profonde et suivre un traitement adapté. Pour adopter de bons réflexes, n’hésitez pas à consulter notre fiche conseil au sujet de l’hygiène bucco-dentaire.

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