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Les 5 principales maladies infantiles

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 07/08/2023 à 14h08, publié le 03/03/2022 à 11h03
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Les 5 principales maladies infantiles
Dès les premières années de vie, les enfants peuvent être confrontés à certaines maladies dites infantiles très contagieuses. Ces 5 maladies sont la varicelle, la rougeole, la rubéole, la coqueluche et les oreillons. Pharma GDD vous informe sur chacune de ces maladies en vous présentant les symptômes, le mode de contamination et le traitement pour mieux les reconnaître et ainsi prévenir les complications pouvant être graves pour l’enfant et son entourage. La plupart d’entre elles peuvent être évitées ou atténuées grâce à la vaccination. 

La varicelle

La varicelle est une maladie très contagieuse souvent attrapée par les enfants à partir de 3 mois et avant 10 ans. Elle est provoquée par le virus de la varicelle-zona ou VZV provenant de la famille de l'herpès. Une fois la maladie guérie, le virus reste dormant dans certains ganglions nerveux. Lors de grande fatigue, d'infection ou d'un affaiblissement du système immunitaire, le virus peut se réveiller et entrainer une nouvelle éruption de vésicules localisée, le zona

Symptômes de la varicelle

Une fièvre modérée, des maux de tête, une toux légère et le nez qui coule s'accompagne de lésions de la peau sous forme de taches rouges sur le visage et le tronc provoquant des démangeaisons. Progressivement, ces boutons rouges s'étendent sur l'ensemble du corps et deviennent des petits boutons contenant un liquide clair extrêmement contagieux appelés vésicules. Au bout de 2 jours, une croûte se forme puis tombe en laissant une cicatrice rouge et blanche qui disparaîtra quelques mois plus tard. 

Transmission de la varicelle

La varicelle se transmet par la salive et par contact avec les lésions cutanées. La contagion commence 4 jours avant l’apparition des vésicules, il s'agit de la période d'incubation. Cette maladie est contagieuse durant les 7 jours qui suivent l'éruption cutanée et s’arrête à la formation de la dernière croûte.

Traitement de la varicelle

Dès l'apparition de boutons et de fièvre, il est nécessaire de consulter un médecin. Il ne faudra pas administrer d'ibuprofène, d’aspirine ou de kétoprofène car les anti-inflammatoires non stéroïdiens augmentent le risque de complications infectieuses bactériennes de la varicelle pouvant entrainer le syndrome de Reye. Cette maladie très rare peut menacer le pronostic vital. Elle provoque une inflammation et un gonflement du cerveau, un dysfonctionnement et une perte de fonction du foie. Le médecin prescrira donc du paracétamol pour combattre la fièvre, un soin lavant antiseptique et une lotion asséchante pour traiter les vésicules. Il est important de les désinfecter pour éviter toute infection.


Les lotions à base de zinc et de cuivre vont assainir et assécher les vésicules pour favoriser leur résorption et apaiser et calmer les rougeurs.


Après guérison totale et en cas de marques résiduelles de varicelle, il sera important d'appliquer une protection solaire pour favoriser une meilleure cicatrisation.

Complications de la varicelle

Des complications graves peuvent survenir chez les nouveau-nés, les adultes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Une infection pulmonaire se produit chez 1 adulte sur 400, provoquant une toux et une gêne respiratoire. L'infection cérébrale plus rare provoque un déséquilibre lors de la marche, des maux de têtes intenses, des étourdissements, une confusion et des convulsions. L'encéphalite est potentiellement mortelle et survient dans 1 à 2 cas sur 1000 cas de varicelle. En cas de varicelle grave apparaissant chez les personnes fragiles ou qui n'ont pas été vaccinées, les boutons se remplissent de sang, se creusent et la fièvre est élevée. La maladie peut muter en impétigo, une surinfection bactérienne. Dans ce cas, les boutons se remplissent de pus et se creusent. Lorsque la varicelle est transmise à une femme enceinte, cette infection peut provoquer une complication grave nécessitant une hospitalisation en urgence, car il y a un grand risque de pneumopathie varicelleuse.

Le vaccin de la varicelle

Le vaccin contre la varicelle a l'ensemble des enfants n'est actuellement pas recommandée en France, car elle est souvent bénigne. Les autorités de santé estiment qu'une couverture vaccinale insuffisante risque de déplacer la survenue de la varicelle à l'âge adulte et entraîner de ce fait des formes sévères de la maladie. L'intérêt du vaccin est de prévenir les risques de complications chez l'immunodéprimé et son entourage. La vaccination de la varicelle est donc réservée :
  • aux adolescents de 12 à 18 ans
  • aux femmes en âge de procréer ou dans les suites d'une première grossesse
  • les personnes en contact avec des sujets immunodéprimés
  • les personnes qui sont en attente d'une greffe d'organe, dans les 6 mois précédant la greffe. En cas de doute sur un antécédent possible de varicelle durant l'enfance, un dosage des anticorps peut être effectué afin de vérifier l'absence d'immunité.

La rougeole

La rougeole due à un paramyxovirus du genre morbillivirus qui circule entre les êtres humains. Cette maladie virale respiratoire très contagieuse est devenue de nos jours et dans les pays occidentaux une pathologie bénigne grâce à la vaccination ROR (Rougeole oreillons rubéole). En effet, dans les pays en voie de développement, la rougeole est encore une des principales causes de la mortalité infantile. En France, le vaccin ROR est recommandé aux enfants à 9 et 12 mois pour la première dose puis entre 16 et 18 mois pour la seconde, et aux adolescents et adultes nés après 1980 qui ne sont pas encore vaccinés dans un délai d’1 mois entre les deux injections.

Symptômes de la rougeole

La rougeole se manifeste par un écoulement de nez, une conjonctivite avec larmoiement, un gonflement des paupières, une rougeur des yeux et gêne à la vue de la lumière, une grande fatigue, une toux et une forte fièvre pouvant atteindre 39 voire 40° C et ce, durant environ trois à quatre jours. Suite à ces symptômes, l'éruption cutanée apparaît. Elle s'apparente à des petites taches rouges légèrement surélevées. Cette éruption commence sur le visage, derrière les oreilles, sur le front, sur les joues, puis sur le cou, le haut du corps pour ensuite atteindre les pieds vers le troisième jour. La fatigue et la toux perdurent tandis que la rhinite, la conjonctivite disparaissent.  

Contagion de la rougeole

La rougeole provient d'un virus qui se propage via les gouttelettes de salive qu'une personne infectée produit en toussant ou en éternuant contaminant directement ou indirectement par le biais des mains ou des objets. La contagion est effective environ 5 jours avant l'apparition de l'éruption cutanée et le reste environ 5 jours après. Toute personne qui contracte la rougeole est immunisée à vie. Lors de l'auscultation, si l'éruption n'est pas encore arrivée, le médecin peut découvrir des taches blanchâtres à l'aspect de grains de sable à l'intérieur des joues : signe typique de la rougeole qui n'est, cependant pas automatique. Le diagnostic de la rougeole est majoritairement fait quand l'éruption cutanée est déclarée. La rougeole étant une maladie très contagieuse, elle fait l'objet d'un signalement aux autorités sanitaires par le médecin. Ce signalement permettra de prendre des mesures pour protéger l'entourage de la personne malade.

Traitement de la rougeole

La rougeole étant due à un virus, les antibiotiques sont inutiles. Compte tenu du risque de forte fière, une surveillance, le lavage du nez, le lavage des yeux et l'administration de paracétamol sont nécessaires.

Les complications de la rougeole

Les complications se présentent dans 30% des cas de rougeole, pouvant toucher les nourrissons avant leur vaccination, les adolescents et les adultes qui n'ont pas été vaccinés. Elles peuvent engendrer une otite aiguë, une laryngite, une diarrhée, mais aussi des formes plus graves comme une pneumonie, une kératoconjonctive, une atteinte du foie ou des reins, mais également des complications neurologiques. Cela peut se traduire par une encéphalite, des maux de tête, des troubles de la conscience, des troubles mentaux, une paralysie et de l’épilepsie et dans certains cas, le décès.

Concernant une grossesse en cours, la rougeole peut provoquer une atteinte pulmonaire chez la mère, des anomalies fœtales, une naissance prématurée, voire le décès du fœtus et une rougeole néonatale, c'est-à-dire que la maladie survient à la naissance en cas de contagion proche du terme. Il sera très important de connaître son antécédent de la rougeole avant d’envisager une grossesse et ainsi éviter tout risque de contamination durant la gestation. S’il n’y a pas d’antécédent vaccinal du ROR, il sera important d’effectuer les deux doses avant la grossesse.

La rubéole

La rubéole est une maladie virale due à un virus de la famille des Togavirus. Tout comme la rougeole, la rubéole est une maladie à risque qui justifie la vaccination systématique chez tous les nourrissons avec le vaccin combiné ROR

Contagion de la rubéole

La rubéole se transmet dans les gouttelettes de salive présentes dans la toux ou les éternuements du malade qui est contagieux une semaine avant l'apparition de l'éruption cutanée et jusqu'à 14 jours après. 

Symptômes de la rubéole

Les symptômes de la rubéole s'apparentent à ceux de la rougeole avec une fièvre modérée durant 1 à 2 jours suivie d'une éruption de petites taches rosées souvent localisées sur le thorax. Ces taches disparaissent rapidement et les ganglions situés au niveau du cou et derrière les oreilles sont parfois gonflés.  

Traitement de la rubéole

Comme pour la rougeole, le traitement de la rubéole se résume à la prise de paracétamol et un isolement en cas de collectivité d'enfants. Il faudra éviter tout contact avec une femme enceinte ou susceptible de l'être.

Complications de la rubéole

Souvent bénigne chez l'enfant, la rubéole peut engendrer des complications graves surtout chez l’adulte comme une atteinte inflammatoire de plusieurs articulations pouvant disparaître au bout de quelques semaines ou encore une méningite, une atteinte inflammatoire des méninges et du cerveau. Cette maladie virale habituellement bénigne apparaît chez les enfants non vaccinés devenant très grave pour les femmes enceintes surtout en début de grossesse. En effet, à la naissance, l'enfant peut présenter des lésions du cerveau, une surdité, une cécité, des anomalies cardiaques, un retard de croissance et d'autres handicaps. Cela peut aussi engendrer un avortement ou un risque de prématurité. 

La coqueluche

La coqueluche est une infection respiratoire bactérienne très contagieuse pouvant être très grave pour les nourrissons. Elle est due à une bactérie appelée Bordetella Pertussis. Le meilleur moyen de prévenir la coqueluche est la vaccination. Un rappel de la coqueluche se fait à la naissance du premier enfant chez les deux parents. Le vaccin de la coqueluche est combiné à d'autres vaccins comme le DTP (diphtérie, tétanos et poliomyélite).

Symptômes de la coqueluche

La coqueluche se manifeste par une simple toux banale, un rhume avec une légère fièvre. Après 2 semaines, la toux devient des quintes répétées et sévères accompagnées d'inspirations bruyantes, surtout la nuit. Les quintes de toux obligent le malade à tirer la langue. Il devient rouge, voire bleu à cause du manque d'oxygène. Les quintes de toux sévères, évoquant le chant du coq, provoquent des vomissements. L’enfant mange peu, maigrit et se déshydrate.

Contagion et traitement de la coqueluche

La contamination s'effectue par la salive, la toux et les éternuements. La coqueluche est contagieuse la première semaine et le reste durant 3 semaines en l'absence de traitement et seulement cinq jours après le traitement antibiotique de la famille des macrolides. 

Complications de la coqueluche

La coqueluche peut devenir grave en particulier chez le nourrisson où elle risque de provoquer des convulsions, des troubles cardiaques et des difficultés respiratoires. Concernant l'enfant et l'adulte, les complications de type otite ou pneumonie sont plus rares et moins graves.

Les oreillons

Les oreillons (parotidite ourlienne) est une maladie infantile virale fréquente chez les enfants de plus de 2 ans, c'est pourquoi elle justifie la généralisation de la vaccination ROR.

Les symptômes des oreillons

Les oreillons se manifestent par un gonflement devant les oreilles, d'un seul côté puis des deux. Il est douloureux de mâcher et d'avaler, une fièvre modérée et des maux de tête apparaissent également. Ces symptômes disparaissent d'eux-mêmes en une dizaine de jours. Il faut savoir que cette maladie est dangereuse chez les adolescents. Cette maladie entraine une inflammation des testicules ou des ovaires, s'accompagnant de fièvre élevée et de maux de ventre. 

Contamination des oreillons

La contamination se fait par l'intermédiaire des gouttelettes de salive provenant des voies aériennes supérieures comme la toux, les éternuements et les contacts par des mains souillées par la salive.

Traitement des oreillons

Les oreillons étant une maladie virale, les antibiotiques ne sont pas prescrits. Seul le paracétamol sera administré pour calmer la fièvre et les douleurs. Il faudra éviter l'aspirine et l'ibuprofène. Des repas mixés ou liquides facilitent l'alimentation en cas de douleurs pour mâcher et avaler.

Complications des oreillons

Dans les cas graves, les oreillons engendrent une atrophie d'un ou des testicules, heureusement avec rarement des effets sur la fertilité. Les oreillons peuvent engendrer une méningite virale qui guérit sans séquelles, une encéphalite pouvant en laisser et une atteinte des nerfs auditifs avec perte de l'audition uni ou bilatérale pouvant persister. La pancréatite est une complication plus rare dont la guérison spontanée ne laisse pas de séquelle. Enfin, concernant les femmes enceinte, les oreillons augmentent le risque de fausse couche lors du premier trimestre.

À retenir

Les principales maladies infantiles sont devenues moins virulentes dans les pays occidentaux grâce au calendrier vaccinal obligatoire. Devant une couverture vaccinale insuffisante pour certaines vaccinations, la réapparition d'épidémies et à la suite des recommandations émises à l'issue de la concertation citoyenne organisée en 2016, le ministère de la Santé a recommandé, en juillet 2017, d'élargir l'obligation vaccinale à huit vaccins supplémentaires chez les bébés de moins de 2 ans, devenus obligatoires le 1er janvier 2018. Il est important de respecter le calendrier vaccinal obligatoire et d’effectuer les rappels pour réduire les risques de complications et optimiser une immunité. Il faut être vigilants quant aux maladies infantiles et consulter au moindre doute pour la santé des petits comme des grands.

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