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Qu’est-ce qu’une pneumonie ?

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 01/08/2023 à 16h08, publié le 21/02/2019 à 13h02
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Qu’est-ce qu’une pneumonie ?
La pneumonie est une inflammation des poumons causée par une infection. Celle-ci est généralement provoquée par une bactérie, mais elle peut aussi être le fait d’un virus, d’un champignon ou d’un parasite.
Plusieurs formes de pneumonies peuvent être distinguées : la pneumonie contractée en ville, la pneumonie associée aux soins, la pneumonie nosocomiale, la pneumonie frappant les patients fragilisés et la pneumonie d’inhalation. Ces différentes formes de pneumonies n’ont pas la même sévérité, les mêmes causes et les mêmes traitements. Ces derniers doivent être adaptés à chaque situation et reposent principalement sur l’administration d’antibiotiques. Il existe également un vaccin.
Comment prévenir la pneumonie ? Y a-t-il des personnes à risque ? Quels sont les causes et les traitements disponibles ? Pharma GDD a élaboré cette fiche pour répondre à ces questions et faire le point sur cette maladie.

La pneumonie : une inflammation pulmonaire

La pneumonie est une inflammation aiguë touchant les poumons et provoquée par une infection. Elle concerne approximativement entre 400 000 et 600 000 personnes tous les ans en France. C’est une maladie qui peut être mortelle : elle est responsable du décès de 16 000 personnes chaque année en France. Elle frappe à tous les âges, mais ce sont surtout les enfants de moins de 5 ans, les personnes âgées et celles fragilisées par une maladie qui risquent de subir des complications potentiellement graves.

La pneumonie survient lorsqu’un agent pathogène déclenche une infection dans les poumons. Elle représente 1 % de toutes les infections respiratoires en France.
Les poumons sont en effet exposés en permanence aux éléments présents dans l’air environnant ainsi qu’aux bactéries situées au niveau de la gorge. Ils ont des systèmes de défense pour faire face aux potentiels agresseurs. Mais il peut arriver que ces mécanismes de protection soient affaiblis ou insuffisants : une infection risque alors de se développer.
La pneumonie peut survenir chez les personnes aux défenses fragilisées, ou après une exposition à un pathogène très dangereux, ou à la suite de l’inspiration d’un trop grand nombre de bactéries qui va dépasser les capacités de défense de l’organisme.
Il peut aussi arriver qu’un pathogène présent dans le sang ou le thorax déclenche une pneumonie en parvenant jusqu’aux poumons.
Parfois, la pneumonie n’est pas causée par une infection, mais par l’inhalation de substances toxiques. Cette forme de pneumonie peut survenir après des vomissements, quand du contenu de l’estomac se retrouve dans les poumons. Il se produit alors une inflammation. On parle de pneumonie d’aspiration. L’inhalation dans les poumons de vaseline ou d’huiles laxatives peut aussi déclencher une pneumonie.

La première cause de pneumonie est une bactérie nommée Streptococcus pneumoniae, aussi connue sous le terme de pneumocoque. Elle est naturellement présente au niveau des muqueuses du pharynx. Dans certaines situations, elle devient dangereuse et déclenche alors des infections des voies respiratoires, dont la pneumonie.

Mais ce n’est pas le seul pathogène susceptible de déclencher une pneumonie. Elle peut avoir pour cause :
  • d’autres bactéries, par exemple Haemophilus influenzae type b, anciennement le bacille de Pfeiffer, Chlamydophila pneumonia et Legionella pneumophila,
  • des virus, en particulier le virus respiratoire syncytial,
  • des champignons, présents dans le sol ou les déjections d’oiseaux, et qui se retrouvent dans les poumons chez les personnes les inhalant,
  • des parasites, plus rarement. Par exemple, Toxocara canis, le parasite responsable de l’ascaris du chien, peut déclencher une pneumonie chez l’humain. Ce sont les enfants de moins de 4 ans qui sont le plus souvent touchés, lorsqu’ils portent leurs mains à leur bouche après avoir été mis en contact avec des déjections canines. 
La contamination est due aux agents pathogènes présents soit dans les voies respiratoires, soit dans l’environnement sous forme de gouttelettes expirées par un malade lors de la toux.
Les germes prolifèrent alors dans les alvéoles pulmonaires, ces « sacs » localisés à la fin des voies respiratoires. C’est là que se déroulent normalement les échanges de gaz avec le sang.
La prolifération des pathogènes entraîne un phénomène appelé « consolidation pulmonaire » : les alvéoles se retrouvent inondées de pus et de liquide, ce qui perturbe l’échange gazeux et engendre des difficultés respiratoires.
Dans la majorité des cas, seule une partie des poumons – un lobe sur les 5 qui les constituent – est touchée. On parle donc de pneumonie lobaire.
Pneumonie illustration

Pneumonie : symptômes

Les principaux symptômes de la pneumonie, indépendamment de son type ou de sa cause, sont l’essoufflement, une toux - sèche au départ, puis se modifiant ensuite pour produire du mucus - une douleur dans la poitrine, de la fièvre allant jusqu’à 41°C, des frissons et des sueurs.
Il existe des variations selon le type de pathogène ou l’âge de la personne touchée.
Les enfants souffrant de pneumonie sont susceptibles de respirer rapidement, d’être affaiblis et d’avoir des difficultés à s’hydrater et à s’alimenter et de vomir.

Lorsque la pneumonie empire, le pouls de la personne atteinte augmente et des troubles de la conscience peuvent survenir. Sa respiration s’accélère. Chez certains patients, la température du corps baisse en dessous de 35°C.

Ce qui explique la dangerosité de la pneumonie, c’est le fait qu’elle peut aggraver l’état de personnes déjà fragilisées, par exemple celles souffrant de maladie respiratoire chronique ou de diabète. Elle peut également conduire à une septicémie, un abcès pulmonaire, une pleurésie (épanchement pleural) ou une détresse respiratoire.

Quand faut-il consulter un médecin ?

Il faut consulter rapidement un médecin en cas de fatigue, de toux douloureuse, persistante, productive, et de fièvre.

Il faut contacter les urgences en cas de fièvre supérieure à 40°C ou à l’inverse de température trop basse (inférieure à 35°C, de troubles digestifs (nausées, diarrhée ou vomissements), de peau et de lèvres colorées en bleu, de rythme cardiaque élevé (plus de 120 battements par minute au repos), de pression artérielle basse, de confusion et de difficulté à respirer.

Les personnes à risque face à la pneumonie

Si tout le monde peut être atteint de pneumonie, certaines personnes sont plus à risque, et doivent faire l’objet d’une attention particulière et être examinées par un médecin si elles présentent les symptômes de la pneumonie.

Les populations à risque sont :
  • les personnes âgées de plus de 65 ans,
  • les enfants de moins de 2 ans,
  • les personnes immunodéprimées,
  • les personnes suivant une chimiothérapie. 
Les facteurs de risque de la pneumonie sont le tabagisme actif ou passif, le fait d’avoir un système immunitaire affaibli, de souffrir de maladie chronique (BPCO, emphysème, asthme…), de diabète et le fait d’être hospitalisé, surtout sous assistance respiratoire.

Comment est diagnostiquée la pneumonie ?

Le médecin va interroger le patient. À l’auscultation du thorax, le bruit sera mat. Lors de l’examen au stéthoscope, le médecin entendra des râles crépitants lorsque le patient atteint de pneumonie respire.
Pour confirmer son diagnostic, le médecin demandera une radiographie du thorax. Celle-ci mettra en évidence la « consolidation pulmonaire », la présence de liquides ou de pus dans les alvéoles pulmonaires. C’est l’examen-clef pour diagnostiquer une pneumonie.
Le médecin pourra aussi demander des analyses sanguines et urinaires pour mettre à jour les signes d’une infection, un angioscanner dans certains cas, un antibiogramme pour déterminer le pathogène à l’œuvre, une bronchoscopie pour examiner les bronches directement à l’aide d’une caméra très fine et une fibroscopie pour effectuer des prélèvements.

Les principales affections avec lesquelles la pneumonie peut être confondue sont la BPCO (Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive), la tuberculose, le cancer des bronches ou l’embolie pulmonaire.

Comment soigner une pneumonie ?

Le traitement diffère en fonction de la sévérité de la maladie. Selon les cas, le patient sera soit traité à domicile, soit soigné à l’hôpital.

Le traitement de la pneumonie

Quand la pneumonie semble sans gravité, le patient est traité à domicile. Le médecin prescrit des antibiotiques par voie orale qui lutteront contre l’infection. Généralement, le traitement fait sentir ses effets en un à trois jours.

Le patient peut prendre du paracetamol pour la fièvre. Il doit éviter de prendre des antitussifs : la toux est nécessaire pour évacuer les sécrétions des poumons. Enfin, pour bien lutter contre la pneumonie, le patient doit se reposer et boire beaucoup de liquide. La position idéale, y compris pour dormir, en cas de pneumonie est la position semi-assise ou assise.

Si l’état de santé du patient ne s’améliore pas après 3 à 5 jours, le médecin peut varier les antibiotiques. Dans certains cas, il demandera l’hospitalisation du patient. Les raisons d’une pneumonie persistante répondant mal au traitement sont diverses : patient immunodéprimé, âgé ou souffrant d’autres affections, pathogènes rares ou résistants aux antibiotiques, complications de l’infection…

Quand la pneumonie est grave, le patient est hospitalisé directement, parfois en soins intensifs. Là, il sera traité par des antibiotiques, éventuellement en intraveineuse. Il pourra bénéficier de kinésithérapie respiratoire et d’oxygénation.

La durée du traitement varie selon le pathogène responsable. Il peut être de plusieurs semaines. La vérification de l’évolution du traitement se fait par radiographie.
La phagothérapie est une des pistes explorées dans la lutte contre les bactéries responsables de pneumonies graves. Il s’agit d’utiliser des bactériophages, des virus qui s’attaquent spécifiquement aux bactéries, pour éliminer l’infection.

La prévention de la pneumonie

Le mieux est encore de prévenir la pneumonie. Il existe plusieurs vaccins efficaces contre les infections par pneumocoques. La vaccination antipneumococcique est obligatoire depuis le 1er janvier 2018 pour les nourrissons. Elle est conseillée pour les enfants âgés de plus de deux ans, les adultes à risque et les personnels de santé. Le vaccin contre la grippe offre une protection contre les pneumonies en lien avec cette maladie.
Pour éviter d’être contaminé, il ne faut pas embrasser une personne malade, se laver soigneusement les mains après chaque contact, ne pas utiliser les mêmes objets (brosse à dents, couverts, verre…) et bien aérer le logement quotidiennement.
On peut se tourner vers les solutions hydro-alcooliques pour une bonne hygiène des mains, disperser un spray assainissant dans l’atmosphère et également stimuler ses défenses immunitaires pour compléter la prévention.
 
Enfin, le tabagisme étant un des principaux facteurs de risque, arrêter de fumer est une mesure de prévention qui apportera en plus de nombreux autres avantages.

Les différentes pneumonies 

On peut classer les différentes pneumonies en grandes catégories, en croisant différents facteurs tels que le pathogène en cause, la population touchée ou encore le lieu de contamination.

La pneumonie « de ville »

Elle touche les personnes sans contact avec les institutions médico-sociales (hôpitaux, cliniques, maisons de retraite…). Le pronostic dépend de la sévérité de la pneumonie. Chez un patient traité à domicile, il est très bon.

La pneumonie nosocomiale

C’est la pneumonie que le patient contracte alors qu’il est hospitalisé. Les personnes sous l’assistance d’un respirateur sont particulièrement à risque, de même que ceux ayant été opéré récemment au niveau du thorax ou de l’abdomen. Les patients hospitalisés sont en général fragiles et moins armés face à une infection.

La pneumonie associée aux soins

Elle concerne les résidents des centres de long séjour, comme les maisons de retraite, ainsi que les personnes non hospitalisées, mais ayant été en contact dans un passé récent avec un centre de soin ou un centre de dialyse.

La pneumonie d’inhalation

Elle survient lorsque du contenu de la bouche et/ou de l’estomac se retrouve dans les poumons. L’inflammation qui résulte de l’irritation des poumons les rend plus susceptibles d’être infectés par une bactérie. Les personnes à risque sont celles qui ont des difficultés de déglutition, sont âgées, ont des reflux gastro-oesophagiens ou sont sous l’influence de l’alcool, d’anesthésiques ou de médicaments.
Le traitement peut inclure une aspiration des sécrétions présentes dans les voies respiratoires.
Plusieurs mesures sont envisageables pour réduire les risques de survenue de ce type de pneumonies : diminution ou arrêt des médicaments à effet sédatif par le médecin, surélévation de la tête de lit, adaptation de l’alimentation…

La pneumonie interstitielle

Cette forme de pneumonie se développe majoritairement chez les personnes âgées de plus de 40 ans et dont l’état de santé est bon. Elle commence par une toux et une fièvre, accompagnées d’une difficulté à respirer et évolue jusqu’à devenir une insuffisance respiratoire aiguë.


La pneumonie est une maladie potentiellement grave, surtout chez les personnes fragilisées ou à risque. Elle est due à une infection des voies respiratoires, qui entraîne une inflammation des poumons. Le traitement, dans les cas simples, se fait à domicile, et dans les cas compliqués, à l’hôpital. Il repose sur l’administration d’antibiotiques. La prévention chez les sujets à risque et fragilisés est fondamentale, et une vaccination peut être envisagée.