Sommeil de bébé : comprendre et accompagner votre enfant
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 09/12/2024 à 10h12, publié le 10/09/2020 à 15h09
- Temps de lecture : ~ 0 minutes
S’il est un thème central dans le domaine de la parentalité, c’est bien celui du sommeil de bébé, avec cette question incontournable posée à tous les nouveaux parents : « alors, il fait ses nuits ? ». Chez le bébé, le sommeil est un processus évolutif, en constante mutation, nécessitant un accompagnement adapté, doux et bienveillant. C’est un facteur indispensable qui lui permet de grandir, de développer son cerveau et de récupérer l’énergie dépensée au cours de la journée. Lorsque l’on parle du sommeil de bébé, ce sont surtout les difficultés qui sont abordées : endormissement long ou source d’angoisse, réveils nocturnes, refus de la sieste, cauchemars, terreurs nocturnes… Afin de vous aider à y voir plus clair, Pharma GDD vous propose de découvrir les spécificités du sommeil du nourrisson au fil de sa croissance. Nous vous présentons également quelques astuces simples pour apaiser bébé et faire en sorte qu’il s’endorme en toute sérénité.
Source : www.mpedia.fr
Source : www.mpedia.fr
Pour ce qui est des réveils nocturnes survenant dans le sommeil de bébé, les causes sont multiples.
Tout d’abord, cela peut tout simplement venir du fait que bébé ne parvient pas à enchaîner ses cycles de sommeil et qu’il cherche à retrouver les conditions dans lesquelles il s’est endormi. Ainsi, si votre bébé s’endort dans les bras ou au sein, il peut être perturbé lorsqu’il se réveille dans son lit, sans vous à ses côtés.
Les réveils nocturnes sont également favorisés par les périodes de régression du sommeil, les poussées dentaires, la faim et le besoin de manger (surtout avant la mise en place de la diversification alimentaire, les céréales pour bébé peuvent permettre de franchir ce cap), les cauchemars, les maladies, etc.
Il faut savoir que ces réveils font partie intégrante du développement normal de votre bébé, de son apprentissage du sommeil, et qu’ils peuvent perdurer jusqu’à l’âge de 3-4 ans.
Les cauchemars débutent généralement vers l’âge de 2 ans. Ils se produisent en deuxième partie de nuit, au cours de phase paradoxale. Le plus souvent, l’enfant est réveillé par le cauchemar. Il est capable de s’en souvenir et de le raconter.
La période la plus propice aux terreurs nocturnes se situe entre 2 et 5 ans. Contrairement aux cauchemars, elles ont lieu en phase non paradoxale, plutôt en première partie de nuit, 2 à 3 heures après l’endormissement. Il s’agit d’une forme de somnambulisme : l’enfant dort, mais peut être assis ou debout, les yeux grands ouverts. Les terreurs nocturnes peuvent aussi provoquer une agitation plus ou moins marquée, de la transpiration et des paroles incohérentes. L’enfant ne réagit pas si on lui parle et n’a pas conscience de ce qui se passe. Une terreur nocturne peut durer entre 1 et 10 minutes. Il est recommandé de ne pas réveiller l’enfant, mais de rester discrètement dans la pièce pour éviter qu’il ne se blesse. Les causes possibles de ce phénomène sont variées : stress, trop grande fatigue, exposition aux écrans.
Durant ses premières semaines de vie, on observe chez les nourrissons ce que l’on appelle la confusion jour/nuit. En bref, bébé ne fait pas la différence entre l’un et l’autre et ne comprend donc pas encore qu’il peut dormir davantage la nuit. Ce n’est que vers l’âge de 6 semaines que bébé fait cette acquisition. En attendant, vous pouvez l’aider à faire la distinction par des mesures simples : stimulez-le quand il est éveillé en journée, en faisant des promenades par exemple ; pendant ses siestes, ne vous empêchez pas de vaquer à vos occupations et n’imposez pas un silence total ; de même, privilégiez les siestes à la lumière plutôt que dans le noir complet. À l’inverse, la nuit, optez pour le calme, le silence, les lumières très tamisées et changez la couche de votre bébé uniquement lorsque cela est véritablement nécessaire.
La notion d’habitude n’existe pas pour bébé durant ses 3 premiers mois. Veillez à le faire dormir autant qu’il en a besoin, peu importe la manière : dans les bras, en écharpe de portage, en cododo, au sein… Dans la mesure du possible, faites en sorte que bébé se réveille là où il s’est endormi. Les signes de fatigue sont assez communs chez les bébés. Ainsi, les bâillements, les pleurs, les frottements des yeux et l’irritabilité indiquent qu’il est temps de proposer à votre bébé de dormir. Enfin, certains parents s’inquiètent parfois de voir leur enfant dormir beaucoup. Sachez que cela est normal dans les premières semaines de vie. De plus, en dehors d’une problématique médicale, il n’est pas indiqué de réveiller un bébé qui dort.
En pratique, le rituel du coucher est une succession d’étapes dont le but est de préparer bébé à l’endormissement et au sommeil. Il est possible d’y intégrer tout ce qui convient à votre bébé, mais aussi à vous et votre mode de vie : bain, histoire, massage bien être de bébé, berceuse, tétée, câlin, etc. Ce rituel s’achève dans la pièce où dort bébé. Dans l’idéal, essayez de le coucher avant qu’il ne soit endormi. Cela l’aidera peu à peu à se rendormir seul entre chaque cycle de sommeil. La routine, pour bébé, est prévisible et donc rassurante. Quoi qu’il arrive, soyez à l’écoute et laissez-vous guider par votre bébé, qui sait mieux que personne ce dont il a besoin.
Si votre bébé pleure avant le coucher, sachez qu'il existe 2 causes principales à cela.
- une eau florale comme l'eau de fleur d'oranger qui peut être utilisée soit dans le biberon du soir à raison d'1/2 cuillère à café, soit dans l'eau du bain de bébé à raison de 2 cuillères à soupe ;
- une tisane à base de mélisse ou de fleur d'oranger à diluer dans le dernier biberon de la journée ;
- un sirop. Les sirops sont réservés aux bébés à partir de 1 an (dès 4 mois pour Pediakid) qui ont des difficultés à s'endormir suite à un évènement les ayant rendus stressés, comme une nouvelle garderie, l'entrée à la crèche, une séparation. Les sirops ne sont à utiliser que si toutes les autres méthodes de relaxation ont été essayées et qu'elles n'ont pas donné les résultats escomptés. Le manque de sommeil pouvant créer une certaine fatigue chez l'enfant, ces sirops sont, dans ce cas-là, recommandés pour effectuer une transition sur un temps limité. Ils ne doivent EN AUCUN CAS être donnés systématiquement à l'enfant. À savoir, les sirops à base de plante ou homéopathiques peuvent mettre quelques jours à agir. Ils agissent en douceur pour une relaxation progressive de l'enfant. Il convient de poursuivre les autres méthodes de relaxation pendant la prise de sirop pour ne pas créer de "rupture" à l'arrêt du sirop.
Il est également possible de masser bébé en utilisant une huile de massage faite maison. Pour cela, 2 solutions s'offrent à vous :
Si vous allaitez votre bébé, pensez au Baume de massage des mamelons Pranarôm : il contient de la vanille qui permet à la fois de protéger les mamelons et de rassurer bébé.
En cas d’allaitement, soyez vigilant, car il existe un risque de confusion sein-tétine qui peut entraîner des difficultés à téter et, à terme, une baisse de la production de lait maternel.
Enfin, pour éviter la stimulation de bébé au moment du coucher, limitez la présence d'éléments musicaux et lumineux (mobile et veilleuse en particulier), ainsi que la présence d'appareils électroniques dans la chambre.
Petit rappel concernant le couchage de bébé : afin de prévenir la mort inattendue du nourrisson, il est recommandé de coucher bébé sur le dos, dans un lit doté d'un matelas ferme et ajusté à tous les côtés du lit. Oreiller, couverture, peluches et tour de lit sont à proscrire, tout comme les langes et colliers d'ambre (utilisés notamment pour soulager les poussées dentaires).
En outre, l'Organisation mondiale de la santé préconise de faire dormir bébé dans la même chambre que les parents au moins jusqu'à 6 mois, pour réduire les risques de mort subite.
A lire également : Dans les pays nordiques, les enfants font la sieste dehors.
Source:
*Luc Marlier, Christophe Gaugler, Jean Messer, « Olfactory stimulation prevents apnea in premature newborns », 2005, Pediatrics
Le sommeil de bébé au fil des mois
Commençons par un rappel nécessaire : un bébé ne vient pas au monde en sachant déjà comment s’endormir seul et dormir ensuite comme un adulte. C’est un véritable apprentissage qu’il fait au fur et à mesure de son développement, à son rythme. Le sommeil de bébé n’est pas une science exacte et ne suit aucune règle universelle, chaque enfant étant unique. En revanche, les recherches sur le sujet ont permis de montrer que le sommeil du nourrisson s’organise par des phases et des cycles qui lui sont propres. Avant de tenter quoi que ce soit pour faire dormir bébé et afin de mieux appréhender les éventuelles difficultés, il est essentiel de comprendre comment cela fonctionne.De la naissance à 2 mois : cycles courts et réveils fréquents
Au cours de ses huit premières semaines de vie, bébé a un sommeil par plages de 2 à 4 heures, interrompues par des réveils qui coïncident généralement avec les périodes d’alimentation. Jusqu’à l’âge de 2 mois, le sommeil d’un nouveau-né suit un rythme dit ultradien. Cela implique des réveils plusieurs fois par nuit, et non sur un rythme jour/nuit (rythme circadien). Un cycle de sommeil dure environ 50 minutes et s’articule autour de 2 phases :- Le sommeil agité : bébé bouge et peut s’agiter, son visage est expressif (sourire aux anges), ses yeux font des mouvements rapides sous ses paupières et sont même parfois légèrement ouverts. Cette phase correspond à une activité cérébrale intense, indispensable à la construction et au développement du cerveau de bébé.
- Le sommeil calme : bébé est immobile et ses yeux sont clos. C’est durant cette phase que sont sécrétées les hormones de croissance.
Source : www.mpedia.fr
De 2 à 6-9 mois : rythme circadien et allongement des cycles
La croissance de bébé a des répercussions sur son sommeil, et notamment sur la durée des cycles. De 50 minutes environ, ils passent à 60 minutes vers l’âge de 2 mois. Chaque cycle comporte 3 phases : le sommeil agité (aussi appelé sommeil paradoxal), le sommeil lent léger et le sommeil lent profond. Les courts réveils entre chaque cycle sont toujours présents, et bébé apprend petit à petit à les gérer, seul ou accompagné de ses parents.Source : www.mpedia.fr
Après 6-9 mois : des cycles proches de ceux de l’adulte
Avec le temps, les périodes de sommeil de bébé deviennent plus longues. Grâce à la diversification alimentaire et à l’introduction d’aliments solides, l’alimentation nocturne devient de moins en moins nécessaire, les réveils provoqués par la faim sont donc moins fréquents. Le cycle de sommeil s’allonge et dure à présent de 90 à 120 minutes. Il se rapproche du sommeil de l’adulte et conserve les 3 phases de la période précédente. Au sommeil nocturne s’ajoutent les siestes de la journée (une dans la matinée, une autre dans l’après-midi). Celles-ci sont en général réalisées jusqu’à 18 mois, mais il est possible que certains enfants se contentent d’une seule sieste avant cet âge.Sommeil de bébé : quelles sont les difficultés les plus courantes ?
La principale interrogation des parents concernant le sommeil de leur bébé est simple : quand fera-t-il ses nuits ? À cette question, nous pouvons apporter une réponse en chiffres : à 2 mois, 1 bébé sur 4 fait ses nuits, c’est-à-dire qu’il dort de 5 à 6 heures d’affilée entre 23 heures et 8 heures. À 4 mois, 3 bébés sur 4 font leurs nuits et les statistiques atteignent 90 % à 10 mois (source : naitreetgrandir.com). Toutefois, avant d’arriver à cette étape tant attendue des parents, le sommeil du nourrisson peut être perturbé par de nombreux facteurs liés à son environnement, à son évolution normale (motricité, poussées dentaires, acquisitions diverses) ou à des maladies comme le RGO ou l’apnée du sommeil par exemple, qui nécessitent une prise en charge par un professionnel de santé. Le sommeil d’un enfant peut ainsi être plus ou moins bouleversé jusqu’à l’âge de 6 ans. Passons donc en revue les difficultés les plus fréquemment rencontrées et leurs causes.Endormissement difficile et réveils nocturnes
Les difficultés d’endormissement chez le bébé peuvent être liées à différents facteurs. Ainsi, elles peuvent traduire un sentiment d’insécurité : bébé ne se sent pas suffisamment serein et en confiance pour se laisser aller au sommeil. Une trop grande fatigue et une période d’activité cérébrale ou motrice intense peuvent aussi être à l’origine d’un endormissement difficile. C’est le cas également des changements d’habitudes ou d’environnement de sommeil, et de certaines maladies générant de l’inconfort (affections ORL, reflux…).Pour ce qui est des réveils nocturnes survenant dans le sommeil de bébé, les causes sont multiples.
Tout d’abord, cela peut tout simplement venir du fait que bébé ne parvient pas à enchaîner ses cycles de sommeil et qu’il cherche à retrouver les conditions dans lesquelles il s’est endormi. Ainsi, si votre bébé s’endort dans les bras ou au sein, il peut être perturbé lorsqu’il se réveille dans son lit, sans vous à ses côtés.
Les réveils nocturnes sont également favorisés par les périodes de régression du sommeil, les poussées dentaires, la faim et le besoin de manger (surtout avant la mise en place de la diversification alimentaire, les céréales pour bébé peuvent permettre de franchir ce cap), les cauchemars, les maladies, etc.
Il faut savoir que ces réveils font partie intégrante du développement normal de votre bébé, de son apprentissage du sommeil, et qu’ils peuvent perdurer jusqu’à l’âge de 3-4 ans.
Cauchemars et terreurs nocturnes
Le sommeil de bébé peut aussi être perturbé par des parasomnies, c’est-à-dire des phénomènes ou des comportements anormaux survenant pendant le sommeil. Les cauchemars et les terreurs nocturnes sont les parasomnies les plus fréquentes chez le nourrisson et le jeune enfant.Les cauchemars débutent généralement vers l’âge de 2 ans. Ils se produisent en deuxième partie de nuit, au cours de phase paradoxale. Le plus souvent, l’enfant est réveillé par le cauchemar. Il est capable de s’en souvenir et de le raconter.
La période la plus propice aux terreurs nocturnes se situe entre 2 et 5 ans. Contrairement aux cauchemars, elles ont lieu en phase non paradoxale, plutôt en première partie de nuit, 2 à 3 heures après l’endormissement. Il s’agit d’une forme de somnambulisme : l’enfant dort, mais peut être assis ou debout, les yeux grands ouverts. Les terreurs nocturnes peuvent aussi provoquer une agitation plus ou moins marquée, de la transpiration et des paroles incohérentes. L’enfant ne réagit pas si on lui parle et n’a pas conscience de ce qui se passe. Une terreur nocturne peut durer entre 1 et 10 minutes. Il est recommandé de ne pas réveiller l’enfant, mais de rester discrètement dans la pièce pour éviter qu’il ne se blesse. Les causes possibles de ce phénomène sont variées : stress, trop grande fatigue, exposition aux écrans.
Régressions du sommeil
Les régressions du sommeil sont des processus physiologiques qui peuvent affecter le sommeil de bébé. Si celui-ci dormait sans grande difficulté jusqu’alors, le sommeil devient compliqué sans raison évidente à première vue : réveils nocturnes, refus de s’endormir, lutte contre le sommeil, siestes difficiles (voire inexistantes), etc. Lorsque l’on y regarde de plus près, il s’avère que ces régressions correspondent à des moments importants dans l’évolution de bébé :- 4 mois : bébé s’éveille et découvre son environnement ;
- 8-10 mois : angoisse de la séparation ;
- 12 mois : acquisition de la marche ;
- 18 mois : deuxième angoisse de la séparation (moins connue que la première) ;
- 24 mois : acquisition du langage.
Comment accompagner le sommeil de bébé ?
Vous l’avez peut-être déjà constaté au fil de vos recherches sur Internet : il existe une multitude de méthodes pour faire dormir bébé. Cependant, il est important de préciser qu’une méthode qui fonctionne pour un enfant ne fonctionnera pas forcément pour un autre. De même, une technique qui a fait ses preuves pendant plusieurs mois peut ne plus convenir par la suite. Gardez toujours à l’esprit que rien n’est définitif dans le sommeil de bébé.Faut-il laisser pleurer bébé ?
La méthode du « laisser pleurer » est aujourd’hui controversée et remise en question par certains pédiatres, ce qui n’empêche pas d’autres professionnels de santé de la conseiller aux parents. Selon ses défenseurs, elle permettrait d’apprendre à bébé à s’endormir seul. Qu’en est-il vraiment ? Aujourd’hui, les neurosciences ont démontré que laisser pleurer un bébé pour le faire dormir est loin d’être constructif. En effet, le cerveau du bébé est encore immature et extrêmement sensible. Les pleurs constituent son unique façon de communiquer un inconfort ou un besoin à ses parents. Le fait de ne pas y répondre a pour conséquence de provoquer une sorte de choc émotionnel dans le cerveau. La sécrétion de cortisol (hormone du stress) augmente considérablement, et fait barrage à la mélatonine, plus connue sous le nom d’hormone du sommeil. On comprend alors que laisser pleurer bébé seul pendant de longues minutes ne l’aidera pas à s’endormir, bien au contraire. Cela crée un sentiment d’insécurité, de stress et d’anxiété, peu favorable au sommeil. Bébé s’endormira peut-être, fatigué d’avoir pleuré, mais l’impact négatif sur son cerveau et ses émotions sera réel. L’idéal est de prendre le temps d’accompagner son bébé, afin que son sommeil ne devienne pas une source d’angoisse. Au moment des angoisses de séparation, les pleurs sont un appel et permettent à bébé d'exprimer son besoin d'être rassuré. Vous pouvez alors revenir le voir, mais le laisser dans la chambre afin qu’il comprenne que c’est le moment de dormir.Premiers mois : la proximité avant tout
Lors de la grossesse, le bébé oscille entre deux états, la veille et le sommeil, dans un environnement où tous ses besoins sont satisfaits. L’enjeu, à la naissance, consiste à reproduire ce milieu agréable par le biais de diverses méthodes : peau à peau, portage, cododo, allaitement, etc. Le plus important réside dans la proximité entre le nouveau-né et ses parents. Cela lui permet de découvrir son nouvel environnement et d’apprendre tranquillement à dormir.Durant ses premières semaines de vie, on observe chez les nourrissons ce que l’on appelle la confusion jour/nuit. En bref, bébé ne fait pas la différence entre l’un et l’autre et ne comprend donc pas encore qu’il peut dormir davantage la nuit. Ce n’est que vers l’âge de 6 semaines que bébé fait cette acquisition. En attendant, vous pouvez l’aider à faire la distinction par des mesures simples : stimulez-le quand il est éveillé en journée, en faisant des promenades par exemple ; pendant ses siestes, ne vous empêchez pas de vaquer à vos occupations et n’imposez pas un silence total ; de même, privilégiez les siestes à la lumière plutôt que dans le noir complet. À l’inverse, la nuit, optez pour le calme, le silence, les lumières très tamisées et changez la couche de votre bébé uniquement lorsque cela est véritablement nécessaire.
La notion d’habitude n’existe pas pour bébé durant ses 3 premiers mois. Veillez à le faire dormir autant qu’il en a besoin, peu importe la manière : dans les bras, en écharpe de portage, en cododo, au sein… Dans la mesure du possible, faites en sorte que bébé se réveille là où il s’est endormi. Les signes de fatigue sont assez communs chez les bébés. Ainsi, les bâillements, les pleurs, les frottements des yeux et l’irritabilité indiquent qu’il est temps de proposer à votre bébé de dormir. Enfin, certains parents s’inquiètent parfois de voir leur enfant dormir beaucoup. Sachez que cela est normal dans les premières semaines de vie. De plus, en dehors d’une problématique médicale, il n’est pas indiqué de réveiller un bébé qui dort.
Le rituel du coucher
À partir de 4 mois, vous pouvez, si vous le souhaitez, commencer à mettre en place un rythme pour faciliter le sommeil de bébé, lui donner des repères et installer un cadre rassurant, propice au repos. Le rituel du coucher participe grandement à cela en faisant la transition entre les activités de la journée et le temps du sommeil.En pratique, le rituel du coucher est une succession d’étapes dont le but est de préparer bébé à l’endormissement et au sommeil. Il est possible d’y intégrer tout ce qui convient à votre bébé, mais aussi à vous et votre mode de vie : bain, histoire, massage bien être de bébé, berceuse, tétée, câlin, etc. Ce rituel s’achève dans la pièce où dort bébé. Dans l’idéal, essayez de le coucher avant qu’il ne soit endormi. Cela l’aidera peu à peu à se rendormir seul entre chaque cycle de sommeil. La routine, pour bébé, est prévisible et donc rassurante. Quoi qu’il arrive, soyez à l’écoute et laissez-vous guider par votre bébé, qui sait mieux que personne ce dont il a besoin.
Si votre bébé pleure avant le coucher, sachez qu'il existe 2 causes principales à cela.
- Votre bébé peut rencontrer des difficultés d’endormissement et des réveils nocturnes en raison de douleurs liées à des coliques. Il existe des solutions pour le soulager. Vous pouvez par exemple intégrer au rituel du coucher un moment de massage du ventre avec une huile de massage spéciale bébé ou l’application d’une petite bouillotte.
- Votre bébé peut souffrir de stress ou d'anxiété avant le coucher. Pour apaiser bébé et le rassurer, vous pouvez utiliser différentes solutions comme des compléments alimentaires sommeil pour enfant et bébé :
- une eau florale comme l'eau de fleur d'oranger qui peut être utilisée soit dans le biberon du soir à raison d'1/2 cuillère à café, soit dans l'eau du bain de bébé à raison de 2 cuillères à soupe ;
- une tisane à base de mélisse ou de fleur d'oranger à diluer dans le dernier biberon de la journée ;
- un sirop. Les sirops sont réservés aux bébés à partir de 1 an (dès 4 mois pour Pediakid) qui ont des difficultés à s'endormir suite à un évènement les ayant rendus stressés, comme une nouvelle garderie, l'entrée à la crèche, une séparation. Les sirops ne sont à utiliser que si toutes les autres méthodes de relaxation ont été essayées et qu'elles n'ont pas donné les résultats escomptés. Le manque de sommeil pouvant créer une certaine fatigue chez l'enfant, ces sirops sont, dans ce cas-là, recommandés pour effectuer une transition sur un temps limité. Ils ne doivent EN AUCUN CAS être donnés systématiquement à l'enfant. À savoir, les sirops à base de plante ou homéopathiques peuvent mettre quelques jours à agir. Ils agissent en douceur pour une relaxation progressive de l'enfant. Il convient de poursuivre les autres méthodes de relaxation pendant la prise de sirop pour ne pas créer de "rupture" à l'arrêt du sirop.
La Vanille pour détendre bébé
Pour l'apaisement de bébé, l'odeur relaxante de la vanille est une très bonne solution 100% naturelle. En effet, une étude parue dans la revue internationale Pediatrics*, a montré l’intérêt d’utiliser l’odeur de Vanille chez les prématurés et les bébés à terme pour son effet rassurant et sécurisant au moment du coucher. Ainsi afin d’apaiser bébé lors de la séparation le soir et pour améliorer son endormissement, on recommande de déposer 1 à 2 gouttes d’oléorésine de Vanille sur un mouchoir posé tout près de son berceau.Il est également possible de masser bébé en utilisant une huile de massage faite maison. Pour cela, 2 solutions s'offrent à vous :
- soit diluer de l'huile de Vanille à 50 % dans une huile d'amande douce,
- soit utiliser l'oléorésine de Vanille, mais à une dilution beaucoup plus faible, car celle-ci est beaucoup plus concentrée en vanille. Ainsi, on diluera l'oléorésine à 0,5 %, soit 15 gouttes à diluer dans 100 ml d'huile végétale, par exemple l'huile de jojoba qui est non grasse et la plus proche du sébum de la peau.
Si vous allaitez votre bébé, pensez au Baume de massage des mamelons Pranarôm : il contient de la vanille qui permet à la fois de protéger les mamelons et de rassurer bébé.
La sucette
Si vous observez que votre bébé a un fort besoin d’être rassuré pour s’endormir, vous pouvez lui proposer une sucette à partir de 6 mois. En effet, la succion est un mécanisme qui procure une sensation de bien-être rapide et qui aide bébé à se calmer.En cas d’allaitement, soyez vigilant, car il existe un risque de confusion sein-tétine qui peut entraîner des difficultés à téter et, à terme, une baisse de la production de lait maternel.
Enfin, pour éviter la stimulation de bébé au moment du coucher, limitez la présence d'éléments musicaux et lumineux (mobile et veilleuse en particulier), ainsi que la présence d'appareils électroniques dans la chambre.
Petit rappel concernant le couchage de bébé : afin de prévenir la mort inattendue du nourrisson, il est recommandé de coucher bébé sur le dos, dans un lit doté d'un matelas ferme et ajusté à tous les côtés du lit. Oreiller, couverture, peluches et tour de lit sont à proscrire, tout comme les langes et colliers d'ambre (utilisés notamment pour soulager les poussées dentaires).
En outre, l'Organisation mondiale de la santé préconise de faire dormir bébé dans la même chambre que les parents au moins jusqu'à 6 mois, pour réduire les risques de mort subite.
L’essentiel à retenir
Le sommeil de bébé est au cœur des discussions et des débats entre jeunes parents, qui attendent avec impatience le moment où leur bambin fera (enfin) ses nuits, sans se réveiller. Or, si l’on se penche sur l’organisation du sommeil chez les tout-petits, on comprend très vite que ce n’est pas aussi simple. En effet, un bébé ne naît pas en sachant déjà dormir comme un adulte. Le sommeil est un processus qui nécessite un apprentissage et qui évolue en même temps que l’enfant. Les réveils nocturnes, l’endormissement difficile, les cauchemars et les terreurs nocturnes sont des difficultés fréquentes. Afin d’en venir à bout en douceur, l’accompagnement des parents est essentiel. Jusqu’à 3-4 mois, la proximité est la règle d’or. Ensuite, il est possible d’instaurer un rituel du coucher, avec des étapes qui préparent votre bébé au sommeil. Dans tous les cas, il faut savoir que rien n’est définitif avec le sommeil de bébé, et qu’il n’y a pas de science exacte. L’important est de se laisser guider par bébé et d’identifier ce qui correspond à ses besoins. Nous vous invitons également à lire nos conseils sur : l'insomnie que faire ?A lire également : Dans les pays nordiques, les enfants font la sieste dehors.
Source:
*Luc Marlier, Christophe Gaugler, Jean Messer, « Olfactory stimulation prevents apnea in premature newborns », 2005, Pediatrics