Paracétamol : ce qu'il faut savoir
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 04/12/2023 à 15h12, publié le 26/09/2017 à 08h09
- Temps de lecture : ~ 0 minutes

Autrefois conçus à partir de composés naturels, les antipyrétiques ont toujours été exploités grâce à leurs propriétés médicales avérées. Il aura fallu attendre l’an 1878 pour que le paracétamol soit élaboré par Harmon Northrop Morse. D’ailleurs, son appellation trouve son origine dans la contraction de la molécule para-acétyl-amino-phénol.
Paracétamol : à quoi sert-il ?
Ce médicament peut également prévenir le risque de passage à la chronicité de certaines douleurs.
Il se montre utile pour soulager et/ou faire disparaître diverses pathologies :
- Céphalées et migraines
- État grippal
- Fièvre
- Symptômes du rhume
- douleurs digestives (dont les douleurs liées aux règles douloureuses)
- douleurs au niveau des reins
Attention toutefois à ne pas mélanger l’alcool avec la prise de paracétamol. Ce cocktail est très dangereux pour la santé et peut entraîner de graves répercussions comme l’apparition d’une hépatite fulminante. Cette défaillance sévère du foie peut provoquer le décès.
Paracétamol : modes d’administration et dosages
La voie orale :
- gélules : elles peuvent être prises comme un comprimé (avec un verre d’eau). Il est aussi possible de les ouvrir. Demandez l’avis à un pharmacien ou à votre médecin.
- comprimés : à prendre avec un verre d’eau pour éviter que le comprimé ne colle à l’œsophage.
- Sachets unidoses : ces suspensions buvables sont très pratiques pour une prise par un enfant ou une personne ayant des difficultés à avaler les comprimés.
- Sirops : ils sont essentiellement utilisés pour l’administration du médicament à des nourrissons.
- comprimés effervescents : à dissoudre dans l’eau.
- poudre pour solutions buvables.
- Comprimés sublinguaux : ils fondent sous la langue et sont dits orodispersibles c’est-à-dire que leur principe actif est directement absorbé au niveau de la muqueuse buccale, pour un passage beaucoup plus rapide dans la circulation sanguine.
La voie basse :
- suppositoires
Associé à un opiacé comme la codéine ou bien encore la caféine (Claradol), le paracétamol est employé pour des douleurs plus intenses.
Il est fréquemment rencontré en pharmacie sous des dosages variés mais les conditionnements les plus célèbres restent le paracétamol 500 mg et le paracétamol 1g sous les noms Doliprane, Efferalgan et Dafalgan.
Le délai d’action du paracétamol est rapide et la résorption digestive se fait de façon complète. Ainsi, les premiers effets peuvent se faire ressentir entre 20 à 60 minutes après sa prise.
Posologie du paracétamol pour les adultes
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce médicament ne répond pas à un critère d’âge mais plutôt à un critère de poids. Pour les adultes de plus de 50 kilos, il est conseillé d’avaler un comprimé de paracétamol 500 mg ou 1000 mg par prise à raison de 3 grammes maximum par jour. Pour celles et ceux qui pèseraient moins de 50 kilos, la dose maximale par jour ne doit pas dépasser 60 mg par kilo, soit 3 grammes maximum par jour si vous pesez tout juste 50 kilos. A titre d’exemple, si vous pesez 42 kilos, il ne faudrait pas outrepasser les 2,5 grammes par jour.
Quoi qu’il en soit, la prise des comprimés doit être espacée de 6 heures pour l’un comme pour l’autre.
Paracétamol pour enfant ou bébé
Surdosage du paracétamol : les symptômes
Sous l’emprise de la douleur, il est parfois très tentant de vouloir multiplier les doses. Le paracétamol peut faire l’objet d’un surdosage lorsqu’il est consommé en automédication.
Les premiers symptômes du surdosage apparaîtront après 24 heures. Ils se manifestent par des nausées, des vomissements, un manque d'appétit et/ou des douleurs abdominales. Après 3 jours, d’autres désagréments peuvent venir se greffer comme la fatigue, le teint jaune, les migraines, la digestion difficile, et les éruptions cutanées.
Paracétamol et grossesse : quelles précautions ?
Le paracétamol pour la femme enceinte répond à une posologie usuelle. A l’inverse de l’aspirine et de l’ibuprofène, il est le seul à pouvoir encore être utilisé à partir du 6ème mois. Il doit cependant être pris ponctuellement et avec l’aval de votre médecin traitant.
Le paracétamol n’interagit pas non plus de façon négative avec l’allaitement. Bien que la molécule passe par le lait maternel, elle n’est en aucun cas toxique pour le nourrisson. Le paracétamol peut être pris avant ou après la tétée. En apaisant la douleur ressentie par la mère, il aurait même l’avantage de favoriser la lactation.
Les risques du paracétamol : allergies et effets indésirables
Le risque le plus grave imputé au paracétamol reste la défaillance hépatique. A doses trop élevées, il endommage le foie de manière irréversible. La destruction des cellules (cytolyse hépatique) peut amener une hépatite fulminante et entraîner le décès.
Aspirine et paracétamol : même combat ?
L’aspirine assure trois actions dissemblables selon la dose absorbée. A faible dose (moins de 350mg par jour), il aura une action anti-agrégante plaquettaire c’est-à-dire qu’il pourra fluidifier le sang et éviter la formation de caillots. A dose moyenne (entre 500 et 2000mg), il aura le même effet antalgique que le paracétamol. A très haute dose (plus de 2000mg par jour), il agira comme un anti-inflammatoire.
L’aspirine présente plus de risques en termes d’allergies et de complications : ulcère à l’estomac ou du duodénum, problèmes gastriques, risque hémorragique (à éviter pendant les règles) etc. Il est aussi déconseillé chez la femme enceinte ou allaitante.
Il est fréquent de constater que les surdosages en paracétamol sont également involontaires. En effet, beaucoup de spécialités contiennent cette molécule de façon « cachée » comme les médicaments contre le rhume et finissent par provoquer une insuffisance hépatique aigüe. Heureusement, il existe à ce jour un antidote très connu : l’acétylcystéine. Ce composé chimique vous sauvera d’une hépatite fulminante en protégeant vos hépatocytes.
Consultez également notre fiche sur les médicaments antalgiques.