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Mycose vaginale ou vulvaire : causes, symptômes et traitements

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 03/07/2023 à 11h07, publié le 03/06/2015 à 09h06
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Mycose vaginale ou vulvaire : causes, symptômes et traitements
La mycose vaginale ou vulvaire fait partie des infections vaginales les plus fréquentes. Ainsi, elle concernerait trois femmes sur quatre au cours de leur vie. C’est un champignon de la famille des Candida qui est à l’origine de cette affection. Sous l’influence de différents facteurs, il s’active et provoque la mycose, dont les symptômes se limitent aux muqueuses intimes. Afin d’éviter toute complication, cette mycose génitale nécessite une prise en charge adaptée. Pharma GDD vous propose d’en savoir plus et vous présente les causes, les symptômes et les traitements de la mycose vaginale.
 

Causes et facteurs favorisants de la mycose vaginale ou vulvaire

Plusieurs situations peuvent favoriser l’apparition d’une mycose vaginale. En revanche, on retrouve dans tous les cas la présence du Candida, un champignon microscopique commun. Les mycoses à Candida sont appelées des candidoses.
 

Implication du Candida dans la mycose vaginale

Le Candida est naturellement présent en faible quantité dans la flore vaginale et le tube digestif, sous forme de spores inactives. Face à certaines situations, il sort de cet état de latence et produit des filaments qui sont évacués hors du vagin par le biais de pertes vaginales. Ces sécrétions entraînent ensuite des démangeaisons et des irritations vulvaires. La peau étant très fine sur la zone intime, ces sensations peuvent être particulièrement intenses. Dans 80 à 90 % des cas, la mycose vaginale est provoquée par le Candida albicans. Les autres cas sont dus au Candida glabrata.
 

Rôle de la flore vaginale

Le microbiote vaginal est constitué d’un ensemble de micro-organismes, en grande majorité des lactobacilles, qui tapissent les muqueuses intimes et dont le rôle est de faire barrière aux agents pathogènes (bactéries, champignons) susceptibles de provoquer des désagréments gynécologiques. Cette flore vaginale repose sur un équilibre très fragile qu’il faut préserver afin d’éviter la prolifération du Candida et l’apparition d’une mycose. Un déséquilibre peut apparaître en raison d’une toilette intime insuffisante ou, à l’inverse, excessive. Les nettoyants agressifs, la prise d’antibiotiques et un déficit immunitaire représentent également un risque pour la flore vaginale, et donc un facteur favorisant de mycose.
 

Autres facteurs favorisants

Une mycose vaginale peut aussi survenir en cas d’irritation des muqueuses intimes. En effet, cela constitue une porte ouverte à la prolifération du Candida albicans. Ces irritations sont favorisées par l’utilisation de protections hygiéniques contenant des substances irritantes (parfum, chlore) ou par le port de vêtements et/ou sous-vêtements trop serrés ou en matière synthétique. La chaleur et l’humidité qui en résultent créent un milieu favorable pour le Candida.

Chez certaines femmes, la mycose vaginale trouve son origine dans la prise d’une pilule contraceptive, la grossesse ou la ménopause, sous l’effet des hormones. Enfin, un déséquilibre acido-basique, le stress et le diabète sont également des causes possibles de la mycose vaginale.
 

Quels sont les signes d'une mycose vaginale ?

Les symptômes de la mycose vaginale sont, en premier lieu, des démangeaisons et des rougeurs au niveau du vagin et de la vulve. Il est aussi fréquent d’observer des pertes vaginales abondantes, épaisses, semblables à du lait caillé et d’une odeur inhabituelle. La mycose vaginale entraîne aussi l’inflammation du vagin (vaginite) et/ou de la vulve (vulvite), elles-mêmes responsables d’une sensation de brûlure.

Il est important de ne pas confondre la mycose vaginale avec la vaginose. D’origine bactérienne, celle-ci est généralement la conséquence d’un déséquilibre de la flore intime : les bactéries pathogènes sont plus nombreuses que les bactéries endogènes (« bonnes » bactéries). La vaginose se manifeste par des pertes odorantes, jaunâtres ou verdâtres, que l’on ne retrouve pas en cas de mycose vaginale. Afin de distinguer les deux, vous pouvez effectuer le test d’auto-diagnostic vaginal, un dispositif qui aide à diagnostiquer les infections vaginales courantes, notamment la mycose vaginale, en analysant le pH intime.
 

Prévenir et traiter une mycose vaginale

Lorsque l’on connaît les causes d’une mycose vaginale, il est généralement plus facile de s’en prémunir. Si elle survient malgré tout, un traitement adapté doit être mis en place et suivi rigoureusement pour éliminer la mycose.
 

Prévention de la mycose vaginale au quotidien

Dans votre vie de tous les jours, vous pouvez adopter quelques bonnes habitudes afin de prévenir les mycoses vaginales et vulvaires. Dans un premier temps, faites en sorte d’effectuer une toilette intime douce, avec un nettoyant spécialement formulé pour la zone intime. Choisissez-le de préférence sans savon et avec un pH physiologique. Évitez d’utiliser un gant de toilette ou une fleur de douche, et procédez à une toilette externe uniquement. La toilette interne, aussi appelée douche vaginale, est déconseillée. Pour éviter de développer une mycose vaginale, préférez les douches aux bains, et séchez bien vos parties intimes après la toilette, sans frotter.

Pendant vos règles, tournez-vous vers des protections hygiéniques les plus saines possibles, en coton et sans parfum. Si vous utilisez des tampons, changez-les régulièrement en veillant à bien vous laver les mains avant et après. Cette recommandation est valable pour la cup menstruelle, qui doit être nettoyée avant d’être remise en place, dans l’idéal à l’eau et au savon, à défaut avec des lingettes nettoyantes. Il est également conseillé de stériliser la cup à la fin des règles. Évitez d’utiliser des protections hygiéniques tout au long de votre cycle, car cela pourrait entraîner des irritations ou de la macération, et favoriser l’apparition d’une mycose vaginale. Si vous êtes sujette à des pertes vaginales abondantes, tournez-vous plutôt vers des protège-slips en tissu réutilisables. Enfin, si vous utilisez des accessoires érotiques, nettoyez-les bien avec de l’eau et un savon pour l’hygiène intime.

Traitement de la mycose vaginale

Malgré le fait que la mycose vaginale soit bénigne dans la plupart des cas, il est important de la traiter pour retrouver votre confort. Si vous présentez les symptômes typiques de cette candidose, vous pouvez utiliser le test d’auto-diagnostic vaginal Hydralin. Dans le cas où vous n’avez pas la possibilité de consulter un médecin rapidement, cet autotest permet de vous orienter vers le traitement adéquat, disponible sans ordonnance en pharmacie. En cas de gêne ou de douleur importante, ou si vous êtes enceinte, il est essentiel de consulter votre généraliste, votre gynécologue ou votre sage-femme.

Le traitement d’une mycose vaginale ou vulvaire est simple et permet d’éliminer le champignon responsable et de faire disparaître les symptômes. Il s’appuie sur un antifongique sous forme de comprimé ou d’ovule vaginal à base notamment de nitrate de sertaconazole, souvent associé à une crème pour mycose vaginale. Autres traitements par voie vaginale, les unidoses gynécologiques de bétadine peuvent être également conseillées. Lorsque la mycose résiste au traitement ou si les récidives sont fréquentes, un traitement par voie orale peut être envisagé. La durée du traitement et la nécessité de soigner également le partenaire sexuel sont évaluées en fonction de chaque situation.



En parallèle du traitement antifongique, il est recommandé d’utiliser un nettoyant intime aux propriétés apaisantes et au pH adapté. Si besoin, un probiotique vaginal peut également être conseillé pour reconstituer la flore intime. En effet, les probiotiques apportent des souches microbiotiques, essentiellement des lactobacilles, qui viennent compenser un éventuel déséquilibre de la flore vaginale. Ces produits se présentent sous forme de comprimés, de gélules ou de capsules vaginales, de tampons ou de crèmes. Il existe aussi des probiotiques vaginaux à prendre par voie orale.

À retenir

Très fréquente, la mycose vaginale est une mycose cutanée qui concerne près de trois femmes sur quatre. Elle est due à la prolifération d’un champignon, le plus souvent le Candida albicans, naturellement présent dans la flore vaginale et habituellement inoffensif. Les symptômes de la mycose vaginale sont facilement identifiables : démangeaisons au niveau du vagin et de la vulve, rougeurs, pertes vaginales d’une texture et d’une odeur inhabituelles, sensation de brûlure. Pour traiter une mycose vaginale, il faut se tourner vers un antifongique en ovule vaginal, en association avec une crème. Lorsque la mycose est liée à un déséquilibre du microbiote vaginal, il peut être intéressant d’utiliser un probiotique vaginal pour refaire la flore.

Vous pouvez également consulter notre article sur la mycose et les rapports sexuels

Retrouvez tous nos conseils dans notre vidéo consacrée à la mycose vaginale.