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Favoriser le sommeil chez l'enfant

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 26/03/2024 à 11h03, publié le 14/12/2016 à 09h12
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Favoriser le sommeil chez l'enfant
Le sommeil est indispensable au bon développement cognitif de l’enfant, mais régule aussi l’hormone de croissance qui lui permet de grandir. Il arrive régulièrement que des troubles du sommeil caractérisés par des difficultés d’endormissement ou des réveils nocturnes surviennent pendant les premières années. Il est nécessaire d’être particulièrement vigilant à ces symptômes, car l’apprentissage du rythme de sommeil chez l’enfant, avec ses habitudes et ses rituels, conditionnera en grande partie la qualité de celui-ci dans sa vie d’adulte. Développer des insomnies avant l’âge de 10 ans engendrera par exemple plus facilement la survenue d’insomnies chroniques à l’âge adulte. Nos pharmaciens de Pharma GDD ont fait le tour de la question pour vous apporter leurs conseils, dans le but de favoriser le sommeil de votre enfant.

Généralités sur le sommeil chez l’enfant

Il y a tout d’abord un facteur essentiel à prendre en compte, le temps de sommeil qui varie, comme chez l’adulte, en fonction des enfants. En effet, dès les premiers jours de vie, certains nourrissons vont dormir jusqu’à 20 heures par jour, pendant que d’autres n’auront besoin que de 14 heures, ce qui ne présente pas de caractère anormal. Les besoins en sommeil sont cependant regroupés dans des "fourchettes" générales, qui permettent de savoir à peu près si l’enfant est susceptible de présenter des troubles du sommeil :
  • De 0 à 3 mois, les nouveaux-nés dorment en moyenne entre 14 et 17 heures par jour, souvent à raison de 2 réveils nocturnes, et avec des siestes tout au long de la journée.
  • Entre 4 mois et 1 an, le temps de sommeil réduit environ de 2 heures, pour atteindre un intervalle allant de 12 à 15 heures, et les réveils nocturnes se réduisent voire disparaissent progressivement. Le nombre de siestes diurnes réduit progressivement, pour n’en atteindre généralement plus que 2 ou 3.
  • La fourchette la plus large se retrouve entre 1 et 4 ans, car les enfants dorment environ 10 à 14 heures par jour, ils tombent très rapidement dans un sommeil profond, et ne se réveillent généralement plus la nuit. La fréquence des siestes réduit encore, car 1 ou 2 à travers la journée suffisent à apporter le repos nécessaire.
  • Au-delà de 4 ans, le rythme de sommeil devient uniforme et uniquement nocturne, le temps moyen de sommeil commence à se rapprocher de celui des adultes, puisqu’il se situe alors entre 9 et 11 heures.
Pour se faire une idée de la qualité du sommeil de votre enfant, un test nommé Somnol enfance a été créé en 2008 par le Docteur Pérémarty, sur les bases de l’échelle d’Epworth qui permet, pour les adultes, de savoir si l’on est touché par un trouble du sommeil. C’est un questionnaire court qui permet de dépister une somnolence excessive chez l’enfant, possiblement révélatrice de la présence d’un trouble du sommeil. Il peut être très intéressant de discuter avec votre médecin des résultats obtenus, car celui-ci sera en mesure de les interpréter convenablement, et de décider si des examens complémentaires sont nécessaires.

Aider son enfant à bien dormir

Favoriser le sommeil de l’enfant passe par des actions simples qui peuvent considérablement faire évoluer la donne, d’un bon aménagement de la chambre à la mise en place d’un rituel du coucher. Le premier élément primordial reste d’être présent et rassurant pour vos chérubins, car les troubles du sommeil qui surviennent à cet âge sont très majoritairement dus à des peurs ou à des angoisses.

Un environnement adapté

Comme pour les adultes, optimiser la chambre à coucher pour que celle-ci soit pleinement propice au sommeil est une étape essentielle pour des nuits de meilleure qualité. Ainsi, il est important de veiller à ce que l’enfant dorme dans une pièce calme, et dans l’obscurité complète. Cela ne présentera aucun problème pour les nouveaux-nés ou les nourrissons, car la peur du noir, si elle survient, ne se développe que quelques années après. Bien entendu, s’assurer que le lit, le matelas, l’oreiller et la couverture sont adaptés à l’enfant sera forcément bénéfique. De même, une température ambiante comprise entre 18 et 20°C est idéale.

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Une erreur souvent commise est de remplir le lit de peluches, car cela a plus tendance à distraire l’enfant et à stimuler son imagination. Seul son doudou, pour le côté rassurant, doit être déposé dans le lit, et les jouets doivent absolument en être bannis, afin que la distinction soit bien faite entre l’endroit pour s’amuser et celui pour dormir. Enfin, il est également préférable de ne pas mettre d’appareils électroniques dans une chambre, car ils créent des ondes et un phénomène appelé "électrosmog" (brouillard électronique), qui ont des influences négatives sur le système nerveux.

Des horaires de sommeil réguliers

Un rythme de sommeil régulier passe par la prise de bonnes habitudes. Il est ainsi recommandé de le coucher toujours sensiblement aux mêmes heures, car cela facilite grandement l’endormissement. Si jamais l’heure du coucher est plus tardive qu’à l’accoutumée, il faut que le réveil se fasse à la même heure qu’habituellement pour ne pas risquer de casser le rythme.

Pour les nouveaux-nés et les très jeunes enfants, il ne faut jamais interrompre une sieste, d’une part parce que cela peut créer de l’irritabilité, mais aussi par simple besoin physiologique car ces phases de repos sont essentielles au bon développement de l’enfant. Arrivé à l’âge de 3-4 ans, il faut commencer à diminuer leur durée, car cela décale naturellement l’heure d’endormissement le soir.

Instaurer un "rituel du coucher"

Mettre en place des activités rituelles au moment du coucher est idéal pour apaiser l’enfant, et le préparer à tomber dans les bras de Morphée. Il est important de privilégier tout ce qui peut le calmer et le détendre, qu’il s’agisse de lui lire une histoire, d’écouter de la musique douce, de lui faire prendre un bon bain, ou même tout simplement un moment câlin. Des solutions de massage permettent d’ailleurs de s’accorder quelques minutes de tendresse et de détente. Concernant le bain, il est possible d’y mettre des bractées entières de tilleul, car ce végétal possède la particularité de favoriser l’apaisement et l’entrée dans le sommeil, et se présente donc comme un excellent allié pour la relaxation.


Au contraire, toutes les activités dépendantes d’un écran doivent absolument être proscrites, car celles-ci sont trop stimulantes et ne poussent certainement pas l’enfant à se détendre, et l’exposition à la lumière inhibe la production de mélatonine, aussi appelée hormone du sommeil, qui est secrétée naturellement par l’organisme dès que l’exposition à la lumière diminue, afin d’indiquer au corps qu’il va être l’heure de dormir.

Avoir les bons réflexes pendant la journée

Ici encore, les bons automatismes à avoir pour garantir un sommeil de qualité sont très semblables chez les enfants et les adultes. Encourager vos petites têtes blondes à pratiquer une activité physique et à se dépenser pendant la journée les aidera à trouver bien plus facilement le sommeil. De même, il est important qu’ils puissent s’exposer suffisamment à la lumière naturelle, tout d’abord puisque cela est source de tonus, mais surtout dans le cas présent parce que cela va favoriser la production de mélatonine une fois que la lumière s’estompera.

Être vigilant à leur alimentation est également indispensable. Il faut éviter au maximum les boissons trop sucrées, et en particulier les sodas, car les sucres rapides qu’ils contiennent génèrent beaucoup trop d’excitation et ont une influence très néfaste sur le sommeil (de manière générale, ils sont fortement déconseillés pour les enfants en bas âge). Les boissons qui contiennent de la caféine ou de la vitamine C, comme le jus d’orange, doivent pour leur part être données en quantités raisonnables et jamais en fin de journée. Pour les colas combinant ces deux propriétés, ils doivent dans l’idéal être totalement interdits aux enfants, malgré l’attrait qu’ils peuvent représenter. Limiter les apports en sucres et en matières grasses et privilégier une alimentation équilibrée permettra aussi de moins stresser leur métabolisme.

Les bons gestes à adopter au moment du coucher

Pour que le fait d’aller au lit ne représente pas une source de pression ou de stress pour l’enfant, il ne fait jamais utiliser cet argument comme une punition, sous peine d’associer l’idée de se coucher à quelque chose de néfaste. Dans la même optique, il ne faut jamais dramatiser devant l’enfant s’il a des problèmes pour s’endormir, car cela va davantage l’angoisser et lui faire croire que c’est une faute de sa part.

Afin de lui faire acquérir pleinement les bons réflexes, il est conseillé de lui apprendre à s’endormir seul, afin qu’il conforte par lui-même ses mécanismes de détente et de relaxation. C’est aussi la raison pour laquelle il ne faut pas le laisser quitter son lit, car cette possibilité lui fera croire à de possibles distractions, alors que le moment n’y est justement pas du tout propice.

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Améliorer le sommeil de l’enfant avec des solutions naturelles

Si ce premier éventail de possibilités n’améliore pas la situation suffisamment, d’autres moyens existent pour aider l’enfant à dormir correctement. C’est notamment le cas de solutions naturelles telles que :
  • Le tilleul, qui favorise l’apaisement et l’endormissement, car il contient des flavonoïdes et plus particulièrement du farnésol, qui se lie aux récepteurs des benzodiazépines dans le cerveau pour activer les mécanismes de détente et de relâchement nerveux. Il est par exemple possible d’en consommer en tisane.
  • Le coquelicot est sédatif et légèrement narcotique, il favorise l'endormissement chez l'enfant.
  • La camomille, qui soulage l’agitation nerveuse en plus d’être calmante et sédative, contient également des flavonoïdes et encourage donc à la relaxation. Elle est disponible en infusion
  • La fleur d’oranger, issue du petit-grain bigarade ou du néroli, qui exprime les bénéfices des agrumes en réduisant l’anxiété et en favorisant l’entrée dans le sommeil, notamment grâce à sa teneur en linalol.
  • La lavande est pour sa part connue pour favoriser le sommeil profond des bébés, ainsi que pour réduire l’agitation nocturne.
  • La verveine citronnée, particulièrement indiquée pour calmer la nervosité lorsque celle-ci fait obstacle au sommeil.
  • La mélisse, relaxante et légèrement sédative, qui permettrait de s’endormir progressivement et avec douceur.


La verveine, la mélisse et la lavande se retrouvent également dans des solutions synergiques, que ce soit sous la forme de sprays, de solutions buvables ou encore de sirop. Toutes ces solutions favoriseront dans un premier temps la détente, et exprimeront ensuite un léger effet sédatif, très doux pour qu’il soit bien supporté par les enfants, qui les aidera à trouver progressivement le sommeil.



À l’exception des tisanes et infusions, il est impératif de demander les conseils d’un pédiatre, d’un médecin ou d’un pharmacien avant d’administrer ces solutions à son enfant, car la posologie, l’âge nécessaire et la compatibilité du traitement doivent être contrôlés. Les troubles du sommeil peuvent être liés à de nombreux facteurs : infections ORL, troubles digestifs, difficultés familiales ou scolaires, problèmes de relations affectives avec les parents, modification du rituel de coucher, changement de lieu etc. Si malgré la prise d’initiatives simples, le sommeil de votre enfant ne s’améliore toujours pas, il est plus que conseillé d’aller consulter un pédiatre ou un médecin, qui pourra prescrire des analyses supplémentaires afin de cibler la cause du problème, et surtout de lui apporter une solution. Si vous rencontrez également des épisodes d'insomnie, nous vous invitons à lire notre fiche conseil pour vos troubles du sommeil.