Alzheimer : comment un vieux médicament antiasthmatique va peut-être révolutionner le traitement ?
- Par Samuel Rault, mis à jour le 17/04/2025 à 14h04, publié le 06/03/2025 à 16h03
 
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                        Un vieux médicament contre l'asthme, le bambutérol pourrait permettre de traiter la maladie d’Alzheimer. C’est ce qu’ont découvert des chercheurs d’un laboratoire de l’université de Caen. Si les essais thérapeutiques sont concluants, c’est un espoir pour les millions de malades.
En France, plus d’un million de personnes souffrent de cette maladie. Si l’on tient compte à la fois des malades et des aidants, près de trois millions de personnes sont concernés par cette maladie. Le psychiatre, neurologue et neuropathologiste allemand Alois Alzheimer est le premier à avoir décrit et identifié cette maladie qui porte désormais son nom. C’était en 1906.
Ce médicament libère une substance qui peut atteindre rapidement les zones cérébrales visées, préserver les neurones face à l’accumulation de protéines toxiques de la maladie et limiter les effets secondaires périphériques. Le bambutérol était jusqu'ici administré par voie orale. Mais les chercheurs ont mis au point un gel permettant une administration intranasale qui permet de passer directement dans le cerveau et d’éviter les effets secondaires.
Ces travaux ont été menés par le Centre d’Études et de Recherche sur le Médicament de Normandie en collaboration avec l’Institut de Génomique Fonctionnelle de Montpellier, la société NeuroSys (Gardanne) et la start-up Ronoma. Les résultats ont été publiés, le 1er février 2025, dans la revue Communications Biology. Ces travaux vont être complétés par des essais thérapeutiques réalisés par le CHU de Caen avec d’autres hôpitaux.
Le bambutérol a déjà fait la preuve de son innocuité, ce qui évite d'avoir à mener de nouvelles études préalables, un gain de temps et d’argent.
Restent à ce jour, les traitements naturels qui peuvent avoir un effet contre le vieillissement cérébral. Certains produits à base de plantes comme le Ginkgo biloba, augmentent la perfusion cérébrale, et améliorent l'oxygénation du cerveau et donc le fonctionnement neuronal.
D'autres possèdent des propriétés nutritives et antioxydantes pour la protection des neurones et peuvent être intéressants pour aider à ralentir le vieillissement du cerveau. C’est le cas des omégas-3, des acides aminés, des vitamines, des minéraux et des plantes riches en antioxydants comme la grenade.
Certaines plantes comme le Bacopa et le Ginseng sont connues pour protéger les neurones des effets néfastes du stress sur le cerveau. La crinière de lion ou lion's mane aurait des propriétés de protection et également de régénération des neurones.
À retenir
A ce jour, il n’existe pas de traitement pour la maladie d’Alzheimer. Les nouvelles découvertes sont un espoir pour les personnes atteintes de cette maladie neurodégénérative qui sont plus d’un million à travers le monde.
        
        Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ?
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative encore mal connue, mal perçue et insuffisamment prise en charge. Quatrième cause de mortalité en France, cette maladie atteint le cerveau et plus précisément les neurones, cellules nerveuses qui constituent l’unité fonctionnelle de base du système nerveux et qui assurent la communication et le traitement des informations. Elle se caractérise par une disparition progressive et irréversible des neurones du cerveau. Cette maladie est considérée comme une démence, c’est-à-dire un trouble de la mémoire et des fonctions cognitives, à partir du moment où elle est présente depuis au moins six mois et où les symptômes entraînent un fort retentissement sur la vie quotidienne de la personne malade.En France, plus d’un million de personnes souffrent de cette maladie. Si l’on tient compte à la fois des malades et des aidants, près de trois millions de personnes sont concernés par cette maladie. Le psychiatre, neurologue et neuropathologiste allemand Alois Alzheimer est le premier à avoir décrit et identifié cette maladie qui porte désormais son nom. C’était en 1906.
Quel est ce médicament découvert par le laboratoire de recherche de Caen ?
Le Centre d’Études et de Recherche sur le Médicament de Normandie dont dépend une unité de recherche de l'université de Caen travaille dans le repositionnement de certains médicaments. Les chercheurs de ce centre se sont penchés sur un vieux médicament antiasthmatique, le bambutérol, médicament tombé dans le domaine public.Ce médicament libère une substance qui peut atteindre rapidement les zones cérébrales visées, préserver les neurones face à l’accumulation de protéines toxiques de la maladie et limiter les effets secondaires périphériques. Le bambutérol était jusqu'ici administré par voie orale. Mais les chercheurs ont mis au point un gel permettant une administration intranasale qui permet de passer directement dans le cerveau et d’éviter les effets secondaires.
Ces travaux ont été menés par le Centre d’Études et de Recherche sur le Médicament de Normandie en collaboration avec l’Institut de Génomique Fonctionnelle de Montpellier, la société NeuroSys (Gardanne) et la start-up Ronoma. Les résultats ont été publiés, le 1er février 2025, dans la revue Communications Biology. Ces travaux vont être complétés par des essais thérapeutiques réalisés par le CHU de Caen avec d’autres hôpitaux.
Le bambutérol a déjà fait la preuve de son innocuité, ce qui évite d'avoir à mener de nouvelles études préalables, un gain de temps et d’argent.
D’autres pistes ?
Après des années d'attente et de recherches intensives, le traitement Lecanemab a obtenu un avis favorable de l'Agence Européenne du Médicament. Cette étape cruciale ouvre la voie à sa mise à disposition pour les patients européens dès 2025. Le mercredi 23 octobre 2024, l'Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) a autorisé un médicament capable de ralentir la maladie d'Alzheimer, appelé donanemab. Ce médicament, une immunothérapie vise à réduire la quantité de dépôts bêta-amyloïdes dans le cerveau. Trois laboratoires de Caen et Montpellier ont découvert que le donécopride, pourrait s'avérer particulièrement efficace dans le traitement d’Alzheimer en visant plusieurs cibles moléculaires impliquées dans cette maladie.Pourquoi la découverte de ces médicaments est un espoir pour les malades ?
Il n’existe à ce jour aucun traitement médicamenteux permettant de prévenir, guérir ou arrêter le développement de la maladie. Certains médicaments pour la maladie d’Alzheimer comme le donépézil, la galantamine, la rivastigmine et la mémantine visent à réduire les symptômes de la maladie. Cependant, ils entraînent des effets indésirables importants, notamment des troubles digestifs, des chutes et des troubles neuropsychiatriques.Restent à ce jour, les traitements naturels qui peuvent avoir un effet contre le vieillissement cérébral. Certains produits à base de plantes comme le Ginkgo biloba, augmentent la perfusion cérébrale, et améliorent l'oxygénation du cerveau et donc le fonctionnement neuronal.
D'autres possèdent des propriétés nutritives et antioxydantes pour la protection des neurones et peuvent être intéressants pour aider à ralentir le vieillissement du cerveau. C’est le cas des omégas-3, des acides aminés, des vitamines, des minéraux et des plantes riches en antioxydants comme la grenade.
Certaines plantes comme le Bacopa et le Ginseng sont connues pour protéger les neurones des effets néfastes du stress sur le cerveau. La crinière de lion ou lion's mane aurait des propriétés de protection et également de régénération des neurones.
À retenir
A ce jour, il n’existe pas de traitement pour la maladie d’Alzheimer. Les nouvelles découvertes sont un espoir pour les personnes atteintes de cette maladie neurodégénérative qui sont plus d’un million à travers le monde.
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