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Tampons, cup, serviettes : quelle protection hygiénique pendant les règles ?

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 11/04/2024 à 09h04, publié le 17/01/2019 à 09h01
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Tampons, cup, serviettes : quelle protection hygiénique pendant les règles ?
De la puberté à la ménopause, la vie des femmes est rythmée par le cycle menstruel et les règles qui reviennent chaque mois. Pendant cette période, le confort et la sécurité doivent être au rendez-vous. Les protections hygiéniques ont été conçues et améliorées au fil du temps pour que les femmes puissent continuer de vaquer à leurs occupations sans se préoccuper de leurs règles. De nombreuses méthodes existent : protège slip, serviette hygiénique, tampon, cup, culotte menstruelle… Chacune présente un mode d’utilisation, des avantages et des inconvénients qu’il est important de connaître afin de choisir la meilleure protection hygiénique, celle qui sera adaptée à la fois aux besoins et aux préférences de chaque femme. Pharma GDD vous propose un guide complet qui vous permettra d’y voir plus clair et de vivre vos règles en toute sérénité.

Serviettes hygiéniques et protège slip : simplicité

Les serviettes hygiéniques et les protèges slips sont les protections externes les plus anciennes et les plus utilisées. Très simples à utiliser, ils se fixent dans la culotte pour absorber le sang des règles ou compléter l’utilisation d’un tampon ou d’une cup menstruelle, limitant ainsi les risques de fuites.

Comment choisir ses serviettes hygiéniques ?

La serviette hygiénique telle que nous la connaissons aujourd’hui a été inventée dans les années 1960. Il existe plusieurs types de serviettes, à tel point qu’il est parfois difficile de savoir lesquelles choisir. De nombreuses marques se sont d'ailleurs imposées comme des références en la matière dans le domaine. On pense bien sûr à Saforelle, Saugella ou encore celle de Procter & Gamble Always, ou la protection Organyc bio conçue 100% en coton bio.Le principal critère à prendre en compte est le flux des règles : plus il est abondant plus le niveau d’absorption de la serviette doit être élevé. Selon le confort que vous souhaitez avoir durant les règles, vous pourrez choisir des serviettes hygiéniques avec ou sans ailettes et adaptées aux différents formats de sous-vêtements. Pour la nuit, tournez-vous vers des serviettes spéciales, plus longues et plus larges que les serviettes portées pendant la journée. Vous bénéficierez ainsi d’une protection optimale jusqu’au lendemain matin. Dans tous les cas, choisissez de préférence des serviettes hygiéniques en coton et non parfumées afin que votre flore intime ne soit pas agressée.
Les serviettes hygiéniques se distinguent par leur grande simplicité d’utilisation et conviennent parfaitement aux jeunes femmes lors des premières menstruations même en cas de puberté précoce. Elles sont conçues pour s’adapter aux mouvements du corps et absorber le sang des règles de manière optimale. Toutefois, on leur reproche certains inconvénients, notamment les fuites qui peuvent survenir lorsque la serviette n’est pas bien placée. Ces protections hygiéniques peuvent être visibles sous certains vêtements, sources d’inconfort et d’odeurs désagréables, surtout si elles ne sont pas changées à la fréquence recommandée (toutes les 4 heures au maximum). Vous pouvez également opter pour une culotte de maintien, comme la culotte PVC Claude, qui va maintenir la serviette en place et apporter un niveau de protection supplémentaire.

Les serviettes hygiéniques lavables

Inventées dans les années 1920, les serviettes hygiéniques lavables ont ensuite été abandonnées au profit des serviettes conventionnelles pour revenir en force depuis quelques années. Elles constituent une alternative économique et surtout écologique aux protections jetables tout en fonctionnant sur le même principe : placées dans la culotte, elles absorbent le sang des règles et restent en place grâce à des boutons pression qui permettent de fixer les ailettes. Elles ne génèrent aucun déchet, se lavent facilement à la main ou en machine et sont dotées d’une longue durée de vie, comprise entre 5 et 10 ans selon les modèles.
Cette méthode est en plein essor depuis la publication d’études pointant du doigt les matériaux utilisés pour la fabrication des serviettes hygiéniques classiques. En effet, des substances chimiques et potentiellement toxiques ont été retrouvées dans la composition de certaines serviettes : plastique, glyphosate (pesticide reconnu comme l’une des substances chimiques les plus toxiques par l’Agence de protection de l’environnement), dioxine (cancérigène hautement toxique pour l’Homme selon l’Organisation mondiale de la santé), chlore, viscose… Or, pendant les règles, les serviettes hygiéniques sont en contact prolongé avec la partie du corps la plus fragile, mais aussi la plus perméable. L’utilisation des serviettes hygiéniques lavables répond donc à un enjeu de santé dont les femmes ont de plus en plus conscience. Composées uniquement de tissu (coton ou bambou le plus souvent), elles génèrent moins d’irritations et réduisent les risques d’allergie.

Quand utiliser un protège slip ?

Plus fin et moins absorbant qu’une serviette hygiénique, le protège slip peut répondre à différents besoins. Il peut tout d’abord être porté pour absorber les pertes vaginales, aussi appelées « pertes blanches », un phénomène fréquent entre les règles. Le protège slip est également une protection hygiénique adaptée si vous êtes sujette au spotting. Ce terme signifiant « tache » désigne des saignements légers qui surviennent en dehors de la période des règles. Sans danger, ces pertes de sang sont moins abondantes que les règles et d’une coloration plus foncée. Elles peuvent être dues à plusieurs facteurs :
  • changement ou arrêt de contraception hormonale (pilule, DIU, implant, patch) ;
  • stress, anxiété, émotions fortes ;
  • longs voyages, décalage horaire ;
  • irrégularité du cycle liée aux premières règles et à la pré-ménopause.

Troisième possibilité : porter un protège slip en complément d’un tampon ou d’une cup pour éviter les fuites au cours de la journée et garder ses sous-vêtements parfaitement propres. Fin et discret, les protège slip existent en différents formats pour s’adapter à la lingerie. Comme pour les serviettes hygiéniques, privilégiez le coton et éviter les protections parfumées, agressives pour la zone intime.

Tampons : discrétion et confort

Les tampons périodiques peuvent être utilisés à n’importe quel âge, y compris lors des premières menstruations. Il s’agit d’une protection interne à insérer dans le vagin et qui demande donc d’être à l’aise avec son corps. Plusieurs essais sont généralement nécessaires avant de maîtriser complètement la technique pour mettre un tampon. Les modèles dotés d’un applicateur conviennent parfaitement aux jeunes femmes lors des premières utilisations. Avec le temps, certaines femmes sont plus à l’aise et choisissent des tampons sans applicateur.

Avantages et inconvénients des tampons

Petits et discrets, les tampons proposent différents niveaux d’absorption pour s’adapter aux différents flux. Ils sont plus pratiques que les serviettes, notamment dans le cadre d’activités sportives, en particulier aquatiques. Lorsqu’il est bien placé dans le vagin, un tampon ne se sent pas et absorbe correctement le sang des règles, sans risque de fuites. Veillez à ne pas utiliser des tampons trop absorbants par rapport à votre flux : cela pourrait entraîner une sécheresse vaginale et déséquilibrer la flore intime. Un tampon doit être changé toutes les 4 à 6 heures au maximum pour éviter le syndrome du choc toxique, une maladie rare, mais grave pouvant conduire au décès. Les gynécologues recommandent également d’éviter les tampons ou de les réserver à des circonstances exceptionnelles si vous êtes sujette aux vaginites, vulvites et/ou cystites.

Le syndrome du choc toxique

Présent sur les notices d’utilisation des tampons et des cups menstruelles, le syndrome du choc toxique (SCT) est une maladie rare, mais grave qui peut survenir lorsque le sang des règles reste trop longtemps bloqué à l’intérieur du vagin. Sa médiatisation a été relancée en 2012 avec le cas du mannequin Lauren Wasser, amputée des deux jambes suite à un choc toxique. En France, environ 20 personnes sont touchées chaque année. Le SCT est une forme sévère de septicémie qui peut se déclarer en raison d’un mauvais usage des protections hygiéniques internes. Le sang qui reste en stagnation dans le vagin pendant trop longtemps peut permettre à un staphylocoque naturellement présent de se multiplier et de produire des toxines qui vont ensuite se propager dans le sang. La maladie se développe rapidement, de manière brutale, et peut être mortelle si elle n’est pas prise en charge dès les premiers symptômes.
La prévention du choc toxique repose avant tout sur de bonnes habitudes dans l’utilisation des tampons et de la cup et le respect de certaines règles d’hygiène :
  • se laver soigneusement les mains avant et après avoir mis et retiré la protection hygiénique ;
  • changer de tampon et vider la cup au maximum toutes les six heures ;
  • ne pas garder un tampon ou une cup durant la nuit et remplacer par une serviette hygiénique ou une culotte menstruelle ;
  • choisir des tampons peu absorbants pour limiter la durée de leur présence dans le vagin ;
  • ne jamais porter un tampon par « précaution » avant le début des règles ;
  • ne jamais utiliser un tampon pour absorber des pertes vaginales.

Qu’est-ce qu’un tampon probiotique ?

Un tampon probiotique s’utilise comme un tampon normal. Il absorbe le sang des règles, mais va aussi rééquilibrer la flore vaginale grâce aux probiotiques qu’il contient. Ce type de tampon possède un niveau d’absorption légèrement inférieur à celui des tampons conventionnels et convient particulièrement aux femmes qui ont un flux léger pendant leurs règles. Les probiotiques permettent de lutter contre les infections vaginales et réduisent les démangeaisons, les irritations et les odeurs désagréables, fréquentes en cas de déséquilibre de la flore intime. Ils sont libérés à la température du corps et sont efficaces très rapidement. Si vous rencontrez des désagréments gynécologiques, vous pouvez utiliser des tampons probiotiques comme les Florgynal Normal de Saforelle pendant 3 cycles consécutifs à raison de 3 tampons par jour. N’hésitez pas à consulter votre médecin, votre gynécologue ou votre sage-femme pour avoir plus d’informations sur ce sujet. 

Cup et culotte menstruelle : économiques, écologiques et zéro déchet

Au cours de sa vie, une femme utilisera en moyenne entre 10 000 et 15 000 tampons et serviettes hygiéniques pour se protéger pendant ses règles. Partant de ce constat, la cup et la culotte menstruelle ont un fort potentiel de développement puisqu’elles ne produisent aucun déchet, sont réutilisables et peuvent être utilisées pendant plusieurs années. Chacune à leur manière, elles constituent une petite révolution dans le domaine de la protection hygiénique.

Mode d’emploi de la cup menstruelle

La cup est un petit contenant en forme d’entonnoir que l’on place dans le vagin pour recueillir le sang des règles. De plus en plus populaire, cette invention ne date pourtant pas d’hier puisque l’on retrouve des traces d’un accessoire similaire en 1867. Aujourd’hui, les cups menstruelles sont fabriquées en silicone médical afin de limiter les allergies et la prolifération bactérienne et garantir une parfaite tolérance. Différentes tailles existent pour convenir à la fois aux femmes qui n’ont jamais eu d’enfant (nullipare) et à celles qui ont déjà accouché par voie basse. La cup est totalement invisible et ne se sent pas si elle est bien positionnée dans le vagin. Elle garantit une protection optimale contre les fuites et les odeurs. Comme pour les tampons, il faut la vider toutes les 4 à 6 heures maximum. Elle se nettoie très facilement et peut être réutilisée pendant 10 ans.
Écologique et économique, la cup menstruelle nécessite cependant un temps d’adaptation pour apprendre à l’insérer et à la placer correctement dans le vagin. Son retrait implique d’avoir à sa disposition des sanitaires équipés d’un lavabo pour pouvoir la nettoyer avant de la replacer. Cela peut être problématique dans les endroits publics ou sur le lieu de travail. Pour en savoir plus, consultez notre fiche conseil : Coupe menstruelle : découvrir les avantages et les inconvénients.

Cup et DIU : sont-ils compatibles ?

Certaines femmes portant un Dispositif intra-utérin (DIU) – aussi appelé stérilet – ont parfois peur d’utiliser une cup pendant leurs règles, car elles craignent que le DIU se déplace ou soit retiré par effet « ventouse ». Ce phénomène reste rare et est favorisé par des circonstances particulières comme un col de l’utérus bas ou une cup placée trop haut dans le vagin. Porter un DIU et utiliser une cup est parfaitement compatible si l’on suit certaines précautions au moment de l’insertion et du retrait. Au moment de l’insertion, veillez à ce qu’il y ait suffisamment d’espace entre la cup et le col de l’utérus. Pour la retirer, essayez d’abord de la faire descendre en mobilisant les muscles pelviens et le périnée. Cela limitera les risques de tirer sur les fils du DIU qui dépassent légèrement du col. Supprimez l’effet « ventouse » en pinçant délicatement le fond de la cup et ne tirez jamais directement sur l’extrémité. Le fait de tirer sur la cup peut entraîner des douleurs et des irritations. Après chaque période de règles, vous pouvez facilement vous assurer de la présence du DIU en vérifiant que vous sentez les fils. À noter : après la pose du DIU, il est conseillé d’attendre 2 ou 3 cycles avant d’utiliser une cup menstruelle.

Culotte menstruelle : confort, finesse et discrétion

Semblable à une culotte classique, la culotte menstruelle est une protection hygiénique fine, discrète et confortable. Déjà bien ancrées dans les pays anglo-saxons, la « culotte de règles » s’installe petit à petit en France et plusieurs marques en proposent : Fempo, Marguette ou encore Saforelle. Cette culotte particulière est constituée de 3 couches de tissus, mais se révèle plus fine qu’une serviette hygiénique. Le tissu en contact avec la peau est le plus souvent du coton disposant dans certains cas de la certification Oeko Tex, qui garantit la sécurité du textile et de ses composants. La couche intermédiaire est celle qui va absorber le sang des règles. Elle peut être composée de différentes matières : bambou, chanvre, coton. La troisième couche est généralement en polyester. Imperméable et respirante, elle évite à la fois les fuites et le développement d’odeurs désagréables.
Une culotte menstruelle peut être utilisée seule, mais aussi en complément d’un tampon ou d’une cup. Elle peut être portée en moyenne 12 heures et offre une capacité d’absorption équivalente à plusieurs tampons (entre 2,5 et 5 selon les marques et le flux).

L’essentiel à retenir

Finalement, il faut garder à l’esprit qu’aucune protection hygiénique n’est meilleure qu’une autre. Tampons, cup, serviettes ou culotte menstruelle, chaque femme est libre de choisir la méthode qui correspond à ses besoins, à ses envies et à ses habitudes de vie. Au moment des premières règles, les serviettes hygiéniques sont pratiques et faciles à utiliser. Plus tard, on peut se tourner vers les tampons pour plus de discrétion et de confort. Les serviettes hygiéniques lavables, la cup et la culotte menstruelle conviendront quant à elles aux femmes qui cherchent à réduire l’impact économique et écologique de leurs règles.