Comment contrôler son diabète ?
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 28/11/2024 à 15h11, publié le 03/06/2015 à 09h06
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En France, des millions de personnes sont confrontées au diabète, une maladie chronique incurable qui se caractérise par un excès de sucre dans le sang. Pour préserver leur santé et éviter les complications, les patients diabétiques doivent suivre sérieusement leur traitement, qui repose à la fois sur des mesures hygiéno-diététiques et la prise de médicaments. L’objectif est de parvenir à stabiliser le taux de sucre sanguin, autrement dit la glycémie, afin d’avoir un diabète équilibré. Que vous soyez diabétique ou proche d’une personne concernée, nos pharmaciens vous présentent les différents moyens de contrôler les principaux types de diabète et vous expliquent l’importance d’un suivi médical régulier.
S’il n’est pas traité et contrôlé, le diabète est susceptible d’induire des complications comme une atteinte des nerfs (neuropathie diabétique), des yeux (rétinopathie pouvant aller jusqu’à la cécité), des reins (néphropathie), des mains et des pieds (pied diabétique). Le diabète favorise également la formation de plaques d’athérome dans les artères. Ces dépôts graisseux s’accumulent et entravent la circulation sanguine. Les artères se rigidifient (athérosclérose) et des fragments de plaques d’athérome peuvent se détacher, créant un caillot sanguin. Lorsque ce caillot bloque la circulation, cela peut entraîner, selon sa localisation, un infarctus du myocarde, une embolie pulmonaire ou un accident vasculaire cérébral (AVC). Pour prévenir ces complications, il est donc essentiel d’avoir un diabète équilibré et de suivre scrupuleusement le traitement et les recommandations émises par les médecins.
Si vous rencontrez des difficultés à vous passer de la saveur sucrée dans vos desserts ou votre café, les édulcorants constituent une alternative au sucre et vous permettent de concilier gourmandise et diabète équilibré. Vous pouvez utiliser notamment de la stévia, de l’aspartame, du sucralose ou de la saccharine, qui sont également présents dans certaines confiseries.
Quid des matières grasses ? Aussi appelées lipides, elles sont composées d’acides gras qui peuvent être divisés en 2 groupes : les acides gras saturés et les acides gras insaturés. Les premiers sont à limiter, car ils augmentent le taux de mauvais cholestérol (LDL) et les risques de maladies cardiovasculaires. On les trouve dans la viande, les produits laitiers entiers, le beurre, la charcuterie, ainsi que dans les huiles de coco et de palme utilisées pour la fabrication des pains, pâtisseries, gâteaux et biscuits industriels. Les acides gras insaturés, quant à eux, améliorent la part de bon cholestérol (HDL) et apportent des omégas 3, qui participent à la santé cardiovasculaire*. Les huiles végétales (olive, lin), les amandes, les noix, et les poissons comme le saumon, le maquereau et la sardine sont de bonnes sources d’acides gras insaturés. L’alimentation en cas de diabète peut donc comporter des matières grasses, à condition de bien les choisir ! Prenez garde aux graisses cachées dans les viandes, les fromages, les plats préparés, les crudités sous vide assaisonnées et les produits dits allégés.
2 options d’insulinothérapie existent :
Vous pouvez également contrôler votre taux de glucose dans les urines avec les solutions de la marque Ascensia Diabietes Care. Votre médecin pourra également vous inviter à réaliser un test de dépistage précoce du diabète à l'aide d'une bandelette de test urinaire comme la bandelette réactive Combiscreen 10 SL Plus.
Entre chaque consultation et examen, pensez à noter vos éventuelles questions concernant votre traitement. N’attendez pas pour signaler les effets indésirables et demandez conseil à votre pharmacien avant de prendre un autre médicament ou un complément alimentaire.
Retrouvez notre fiche conseil sur l'alimentation des diabétiques type 2.
* M. de Lorgeril et al., "Mediterranean diet, traditional risk factors, and the rate of cardiovascular complications after myocardial infarction: final report of the Lyon Diet Heart Study", 1999, Circulation
** N. Suksomboon et al., "Systematic review and meta-analysis of the efficacy and safety of chromium supplementation in diabetes", 2014, Journal of Clinical Pharmacy and Therapeutics
Qu’est-ce que le diabète ?
Le diabète est une pathologie qui induit une hyperglycémie chronique. Il est lié à une insuffisance ou une mauvaise utilisation de l’insuline. Cette hormone est sécrétée par des cellules du pancréas et son rôle est de réguler la glycémie, c’est-à-dire le taux de sucre dans le sang. Elle le maintient à un niveau normal, autour de 1 g/L. Il existe plusieurs formes de diabète : de type 1 ou 2, gestationnel, insipide. Le surpoids, l’obésité et le manque d’activité physique constituent les principaux facteurs favorisants de cette maladie. En ce qui concerne les symptômes, ils peuvent mettre plusieurs années à apparaître. Généralement, les premiers signes qui font suspecter un diabète sont des besoins fréquents d’uriner, une soif intense, une bouche sèche, des maux de ventre et une somnolence.S’il n’est pas traité et contrôlé, le diabète est susceptible d’induire des complications comme une atteinte des nerfs (neuropathie diabétique), des yeux (rétinopathie pouvant aller jusqu’à la cécité), des reins (néphropathie), des mains et des pieds (pied diabétique). Le diabète favorise également la formation de plaques d’athérome dans les artères. Ces dépôts graisseux s’accumulent et entravent la circulation sanguine. Les artères se rigidifient (athérosclérose) et des fragments de plaques d’athérome peuvent se détacher, créant un caillot sanguin. Lorsque ce caillot bloque la circulation, cela peut entraîner, selon sa localisation, un infarctus du myocarde, une embolie pulmonaire ou un accident vasculaire cérébral (AVC). Pour prévenir ces complications, il est donc essentiel d’avoir un diabète équilibré et de suivre scrupuleusement le traitement et les recommandations émises par les médecins.
Diabète : les règles hygiéno-diététiques à suivre au quotidien
Le traitement du diabète consiste, dans un premier temps, à adapter son mode de vie. L’alimentation, l’arrêt du tabac, de l’alcool et l’activité physique font partie des règles hygiéno-diététiques incontournables que doivent suivre les personnes diabétiques.Alimentation et diabète
Après un diagnostic de diabète, il est important de modifier ses habitudes alimentaires, en se faisant accompagner par un nutritionniste si nécessaire. L’objectif est d’avoir une alimentation saine, variée et équilibrée, adaptée aux besoins. Aucun aliment n’est interdit, mais tout ce qui est sucré, gras et salé doit être consommé avec modération. Votre journée doit comporter 3 repas équilibrés et, éventuellement, une collation. Ne sautez pas de repas et mangez à des horaires réguliers afin d’éviter le grignotage et les pulsions pour des aliments qui feraient augmenter votre glycémie. Par ailleurs, soyez vigilant à l’index glycémique (IG), qui fait référence à la capacité d’un aliment à faire monter plus ou moins rapidement le taux de sucre dans le sang. Les aliments à IG bas sont à privilégier : cerises, prunes, pommes, oranges, lentilles, haricots blancs, pâtes, poisson… Attention à la maturation (pour les fruits), à la cuisson et au mode de préparation qui, pour un même produit, peuvent faire varier l’index glycémique. Par exemple, des pommes de terre en purée ont un index glycémique plus élevé que les pommes de terre vapeur et feront donc grimper plus rapidement votre taux de sucre.Si vous rencontrez des difficultés à vous passer de la saveur sucrée dans vos desserts ou votre café, les édulcorants constituent une alternative au sucre et vous permettent de concilier gourmandise et diabète équilibré. Vous pouvez utiliser notamment de la stévia, de l’aspartame, du sucralose ou de la saccharine, qui sont également présents dans certaines confiseries.
Quid des matières grasses ? Aussi appelées lipides, elles sont composées d’acides gras qui peuvent être divisés en 2 groupes : les acides gras saturés et les acides gras insaturés. Les premiers sont à limiter, car ils augmentent le taux de mauvais cholestérol (LDL) et les risques de maladies cardiovasculaires. On les trouve dans la viande, les produits laitiers entiers, le beurre, la charcuterie, ainsi que dans les huiles de coco et de palme utilisées pour la fabrication des pains, pâtisseries, gâteaux et biscuits industriels. Les acides gras insaturés, quant à eux, améliorent la part de bon cholestérol (HDL) et apportent des omégas 3, qui participent à la santé cardiovasculaire*. Les huiles végétales (olive, lin), les amandes, les noix, et les poissons comme le saumon, le maquereau et la sardine sont de bonnes sources d’acides gras insaturés. L’alimentation en cas de diabète peut donc comporter des matières grasses, à condition de bien les choisir ! Prenez garde aux graisses cachées dans les viandes, les fromages, les plats préparés, les crudités sous vide assaisonnées et les produits dits allégés.
L’activité physique
En complément des mesures diététiques, une activité physique régulière est vivement conseillée en cas de diabète. En effet, elle contribue à éviter la sédentarité et à limiter la prise de poids. Elle doit être adaptée aux capacités et aux préférences de chacun, et n’est pas nécessairement synonyme de sport. L’essentiel étant de bouger, vous pouvez jardiner, bricoler, jouer avec vos enfants ou petits-enfants, etc. D’autres activités sont possibles, comme la marche (plus ou moins rapide), le vélo, la danse de salon, l’aquagym, le yoga, le tennis et même la course à pied si vos capacités physiques le permettent. Nous vous recommandons de faire un bilan médical avant de débuter ou de reprendre une activité physique. Commencez à votre rythme et choisissez des pratiques qui vous plaisent afin de les intégrer plus facilement à votre quotidien.Le chrome en complément alimentaire
Parmi les oligoéléments essentiels au bon fonctionnement du corps humain, le chrome intervient dans plusieurs processus physiologiques. Il est impliqué dans l’utilisation des acides gras, des protéines et des glucides. Le chrome agit surtout comme co-facteur de l’insuline, dont il stimule l’activité. Il contribue ainsi au maintien d’un taux de glycémie normal**. On trouve du chrome dans la levure de bière, le foie, les brocolis, les haricots verts, les pommes de terre, les céréales complètes, les champignons et les viandes. Lorsque les apports ne sont pas suffisants, il est possible de prendre un complément alimentaire au chrome sous forme d’ampoules, de gélules, de comprimés ou de solution buvable. Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien.Les médicaments pour le diabète
Le traitement médicamenteux est défini en fonction du type de diabète. Il est très important de bien le respecter (dose et moment de la prise) pour qu’il soit efficace. Les patients diabétiques doivent aussi faire attention aux interactions avec d’autres médicaments ou des compléments alimentaires, et informer leur médecin des éventuels effets indésirables qu’ils peuvent présenter.Le traitement du diabète de type 1
Le diabète de type 1 (insulinodépendant) nécessite un traitement médicamenteux quotidien et à vie pour contrôler la glycémie. L’insulinothérapie s’appuie, comme son nom l’indique, sur l’utilisation d’insuline. Ce médicament est administré par injections sous-cutanées à l’aide d’une seringue ou d’un stylo spécial, ou par le biais d’une pompe à insuline, un boîtier semblable à un petit téléphone portable, souvent implanté au niveau de l’abdomen. Il existe plusieurs types d’insuline, qui se distinguent par leur durée d’action et leur effet (immédiat ou retardé). Le choix est fait en tenant compte des objectifs définis par le médecin. Il est possible d’associer plusieurs insulines et de modifier le traitement selon l’évolution du diabète. La dose d’insuline est ajustée à chaque injection en fonction du poids du patient, des résultats obtenus à la mesure du taux de glycémie, des repas et de l’activité physique.2 options d’insulinothérapie existent :
- l’insulinothérapie conventionnelle, qui consiste en 2 à 3 injections d’insuline rapide et 1 à 2 injections d’insuline lente par jour ;
- l’insulinothérapie fonctionnelle, qui vise à adapter les injections chaque jour ou à poser une pompe à insuline pour faire en sorte d’imiter la sécrétion naturelle de l’organisme.
Le traitement du diabète de type 2
Dans le cas du diabète de type 2, les médicaments antidiabétiques sont envisagés lorsque les mesures hygiéno-diététiques ne suffisent pas à obtenir un équilibre de la glycémie. Plusieurs médicaments peuvent être prescrits :- la metformine (de la famille des biguanides) aide l’insuline à agir sur les cellules pour qu’elles assimilent les sucres apportés par l’alimentation, faisant ainsi baisser le taux de glycémie ;
- les sulfamides hypoglycémiants, les glinides, les gliptines et les analogues du GLP1 (injectables) augmentent la sécrétion d’insuline par le pancréas ;
- les inhibiteurs des alpha-glucosidases intestinales freinent l’absorption des glucides ;
- les glifozines réduisent la réabsorption du glucose par les reins et favorisent son élimination par les urines ;
- les insulines (injectables) sont employées comme substitut à l’insuline habituellement sécrétée par le pancréas.
Comment mesurer sa glycémie ?
Le taux de glycémie est un indicateur clé pour les personnes diabétiques. Il varie durant la journée, essentiellement en fonction des aliments consommés. En cas de diabète de type 1 ou de type 2, il est nécessaire de mesurer sa glycémie régulièrement. En effet, le résultat obtenu à chaque mesure permet d’adapter le traitement, surtout lorsqu’il implique des injections d’insuline. Il est possible de mesurer son taux de sucre sanguin chez soi en prélevant une petite goutte de sang au bout du doigt (le plus souvent l’index). Pour cela, il faut utiliser plusieurs outils, notamment un lecteur de glycémie, comme les dispositifs Freestyle qui donne un résultat rapide. Il existe aussi des capteurs à fixer sur le bras pour mesurer la glycémie sans avoir à faire un prélèvement de sang. Le taux de glycémie est considéré comme normal lorsqu’il est compris entre 0,74 et 1,06 g/L. Les produits Ypsomed, par exemple, vous permettront de contrôler votre glycémie.Vous pouvez également contrôler votre taux de glucose dans les urines avec les solutions de la marque Ascensia Diabietes Care. Votre médecin pourra également vous inviter à réaliser un test de dépistage précoce du diabète à l'aide d'une bandelette de test urinaire comme la bandelette réactive Combiscreen 10 SL Plus.
Quel suivi médical en cas de diabète ?
Le suivi médical des patients atteints de diabète est essentiel pour vérifier l’équilibre de la glycémie, l’efficacité et la tolérance du traitement. Il a aussi pour but de dépister les éventuelles complications de la maladie. Ce suivi repose sur des consultations avec le médecin traitant et des analyses sanguines régulières. Les personnes diabétiques doivent effectuer 7 examens fondamentaux, référencés dans le tableau ci-dessous.Examen à effectuer | Fréquence |
Dosage de l’hémoglobine glyquée : part de l’hémoglobine captant le sucre sanguin, indicateur clé de l’équilibre du diabète | Au moins 2 fois par an |
Bilan lipidique : cholestérol + triglycérides | 1 fois par an |
Bilan rénal : prise de sang + analyse d’urine | 1 fois par an |
Examen des pieds | Régulièrement par le patient + 1 fois par an par un médecin |
Examen du fond d’œil pour le dépistage de la rétinopathie diabétique | Au moins tous les 2 ans |
Bilan dentaire | 1 fois par an |
Électrocardiogramme (ECG) | 1 fois par an |
Entre chaque consultation et examen, pensez à noter vos éventuelles questions concernant votre traitement. N’attendez pas pour signaler les effets indésirables et demandez conseil à votre pharmacien avant de prendre un autre médicament ou un complément alimentaire.
En conclusion
Très fréquent, le diabète est une maladie chronique due à une insuffisance ou une mauvaise utilisation de l’insuline, habituellement sécrétée par le pancréas pour réguler la glycémie, c’est-à-dire le taux de sucre dans le sang. Afin de rester en bonne santé malgré la maladie, les patients diabétiques doivent parvenir à contrôler leur diabète. Dans le cas du diabète de type 1, l’apport d’insuline est indispensable. Le traitement du diabète de type 2 (et du diabète gestationnel) repose essentiellement sur une bonne hygiène de vie alliant une alimentation variée, équilibrée, et une activité physique régulière. Des médicaments antidiabétiques oraux peuvent être prescrits pour avoir un diabète équilibré. Au quotidien, l’utilisation d’un lecteur de glycémie est utile pour connaître le taux de sucre sanguin et adapter son alimentation en conséquence. Enfin, le diabète est une pathologie qui nécessite un suivi médical particulier et la réalisation de certains examens visant à prévenir les complications.Retrouvez notre fiche conseil sur l'alimentation des diabétiques type 2.
* M. de Lorgeril et al., "Mediterranean diet, traditional risk factors, and the rate of cardiovascular complications after myocardial infarction: final report of the Lyon Diet Heart Study", 1999, Circulation
** N. Suksomboon et al., "Systematic review and meta-analysis of the efficacy and safety of chromium supplementation in diabetes", 2014, Journal of Clinical Pharmacy and Therapeutics