Rage : symptômes et transmission chez l’animal et l’homme
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 07/08/2023 à 17h08, publié le 17/05/2023 à 15h05
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La rage est une maladie très grave et mortelle qui touche les mammifères carnivores et les humains. Très répandue pendant des siècles, elle existe encore en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud. Il est important de connaître les animaux susceptibles de transmettre ce virus rabique, qu’ils soient domestiques ou sauvages. Pharma GDD vous explique les différents symptômes, la transmission et la période d’incubation de la rage animale et de la rage humaine. Enfin, nous verrons les différentes solutions face au virus de la rage pour prévenir ou à défaut essayer de soigner la personne victime d’une morsure infligée par un animal enragé.
Les carnivores sauvages sont susceptibles de transmettre la rage aux carnivores domestiques, en particulier les chiens et les chats. C'est ce que l'on appelle la rage urbaine.
Les chauves-souris d’Amérique et d'Europe peuvent être infectées. Ce cycle est indépendant du cycle des carnivores, sauf les chauves-souris hématophages d'Amérique qui jouent un rôle dans la rage humaine et la rage animale domestique.
Le virus se transmet généralement par la salive à travers une plaie ou une muqueuse.
La forme paralytique dit rage muette modifie le comportement de l'animal. De nature craintive, l'animal cesse d'avoir peur. Nocturne, l'animal devient actif le jour. Il peut être asthénique et se retirer dans des endroits isolés et présenter des symptômes de paralysie débutant par les pattes arrière et se propageant au reste du corps.
La contagion peut également s'effectuer si la salive d'un animal infecté entre en contact avec ses yeux, l'intérieur de son nez ou de sa gueule et d’une plaie existante.
La rage peut également être transmise via l'alimentation, lorsque qu'un animal mange une carcasse infectée.
La plupart des animaux contaminés peuvent transmettre le virus rabique plusieurs jours (moyenne de 10 jours) avant l'apparition des symptômes. Concernant la chauve-souris, cette période peut dépasser 14 jours. Un animal ayant l'air en bonne santé peut tout de même transmettre la rage. C'est pour cela qu'il ne faut pas s'approcher d'un animal sauvage et être vigilant même avec un animal domestique.
Un animal mort doit alarmer, car il peut encore contenir le virus. Il faudra éviter de le manipuler à main nue.
La survie du virus rabique dépend de la durée de son exposition à l'air libre et des conditions climatiques. La chaleur, la sécheresse et les rayons du soleil le détruisent rapidement alors qu'il peut survivre dans une carcasse gelée.
Concernant l'animal domestique, la période d'incubation varie généralement de 2 semaines à 6 mois pour les chiens, les chats et les furets, en fonction des mêmes facteurs précédemment cités.
Le 29 décembre 2014, un nouveau passeport Européen a fait son apparition concernant le chien, le chat et le furet. Le propriétaire a pour obligation de faire identifier leur animal, de le vacciner contre la rage et de disposer de ce passeport pour voyager avec son animal domestique. L'identification de l'animal doit être effectuée à l'aide d'une puce électronique (transpondeur implanté sous la peau sans anesthésie par le vétérinaire).
La vaccination contre la rage se fait à partir de 12 semaines pour le chien, le chat et le furet. En cas de primo-vaccination, un délai d'au moins 21 jours est nécessaire pour être validé en cas de voyage à l'étranger.
La vaccination contre la rage peut également être exigée pour séjourner dans un camping ou autres lieux de vacances.
L'animal doit avoir des rappels tous les 1 à 3 ans selon le type de vaccin utilisé par le vétérinaire.
Il faut savoir que le propriétaire d'un animal risque une amende en cas de défaut d'identification au-delà de 4 mois, de vaccination antirabique.
Si l'immunisation de l'animal contre la rage était à jour avant l'exposition et s'il est à nouveau vacciné dans les 7 jours, l'animal doit être isolé et surveillé à la maison durant 45 jours.
S'il n'était pas vacciné avant l'exposition, l'animal doit être confiné pendant une période allant de 3 à 6 mois.
En cas de rage confirmée, l’euthanasie est également pratiquée pour soulager l’animal présentant des symptômes.
Comme pour plusieurs zoonoses, la rage humaine est accidentelle et terminale. La transmission interhumaine est inexistante. La quasi-totalité des cas de rage humaine provient de morsures de chien enragé et plus rarement d'animaux sauvages, touchant principalement les chasseurs, les trappeurs et les bergers exposés.
Les premiers symptômes sont liés à la douleur de la morsure. Un prurit et une réaction locale peuvent apparaître. La maladie progresse par l'apparition de signes neurologiques révélant de l'anxiété, une confusion, une agitation avec des troubles du comportement, des insomnies, des troubles des fonctions cérébrales supérieures, conduisant à une encéphalite pouvant évoluer en forme furieuse ou en forme paralytique.
L'aérophobie se traduit par un spasme facial extensif déclenché par un souffle d'air derrière l'oreille. Le patient ressent une peur réflexe des situations à courants d'air ou d’air frais.
La photophobie, une sensibilité accrue à la lumière est également un des symptômes de la rage furieuse.
L'encéphalite rabique se manifeste par des hallucinations avec doublement de vision et des délires avec agitation, pouvant entrainer des convulsions et une fièvre.
Le décès du patient survient en quelques jours, provoqué par un arrêt cardio-respiratoire.
Il faudra laver la plaie à l’aide d’un savon et d’eau pour une action de détersion afin d’éliminer tous les dépôts et garantir une meilleure asepsie.
Il faudra éviter de rincer à l’eau du robinet et préférer l’utilisation d’eau stérile dite purifiée ou du sérum physiologique. Souvent conditionnée dans des pipettes qui assurent un jet vif, l’eau purifiée garantit un excellent rinçage et prépare la peau à l’application d’un antiseptique.
Ensuite, il est important d'appliquer un antiseptique comme un dérivé d'iode, de la chlorhexidine... pour neutraliser un maximum de germes et virus.
En cas de plaies importantes, il faudra une prise en charge aux urgences pour les explorer et les réparer chirurgicalement. Un traitement antibiotique sera prescrit selon les circonstances de la morsure et une prévention du tétanos par une vaccination sera systématique.
Le traitement antirabique à visée curative également appelée prophylaxie post-exposition (PPE) doit être initié dans les 48 heures qui suivent le contact à risque. Ce traitement a pour mission de se propager au plus vite pour booster le système immunitaire face à la diffusion du virus, avant l'apparition des premiers symptômes. Il faudra en parallèle, pour certains cas, procéder au traitement par immunoglobulines spécifiques, appelée l’immunisation passive.
Cela va permettre d'accélérer la production d'anticorps pour neutraliser le virus.
Le traitement PPE réalisé rapidement est efficace à 100%. Les seules causes d'échecs sont liées à une prise en charge tardive, une plaie mal soignée ou passée inaperçue.
La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif en cas d'exposition avérée, à raison de deux injections de rappel espacées de 3 jours. Chez une personne non vaccinée, le protocole est beaucoup plus lourd.
Cette prévention dispense du traitement aux immunoglobulines qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays à risques.
La rage
La rage est une encéphalite virale ne touchant que les mammifères. Le virus de la rage du genre Lyssavirus est une infection quasi-systématiquement mortelle en cas de morsure et transmissible de l'animal à l'être humain. Le réservoir dit primitif du virus serait certaines chauves-souris pouvant être porteuses saines ou malades. Il existe donc plusieurs évolutions de la rage animale, en fonction des diverses espèces d’animaux contaminés et la rage chez l’homme.La rage animale
Les virus rabiques évoluent dans différents cycles naturels.Les réservoirs animaux
Les mammifères terrestres domestiques et sauvages
Le virus rabique circule dans un premier temps chez les carnivores sauvages qui jouent un rôle de réservoir primaire ; on appelle cela la rage sylvatique. Parmi ces animaux, on retrouve le loup, le renard, le chacal et le coyote. D'autres carnivores plus petits comme la mouffette, le raton laveur, le furet et le blaireau sont également des réservoirs du virus rabique.Les carnivores sauvages sont susceptibles de transmettre la rage aux carnivores domestiques, en particulier les chiens et les chats. C'est ce que l'on appelle la rage urbaine.
Les chauves-souris (chiroptères)
La morsure d'un chat enragé est grave, car il a tendance à mordre plusieurs fois et ses crocs sont très pénétrants. L'attaque de loup enragé est la plus dangereuse du point de vue de sa taille, de la force de l'animal et de la capacité à infliger de multiples morsures. La transmission par chauve-souris est extrêmement rare.Les chauves-souris d’Amérique et d'Europe peuvent être infectées. Ce cycle est indépendant du cycle des carnivores, sauf les chauves-souris hématophages d'Amérique qui jouent un rôle dans la rage humaine et la rage animale domestique.
Le virus se transmet généralement par la salive à travers une plaie ou une muqueuse.
La rage chez les animaux sauvages
La rage chez les animaux sauvages peut se manifester sous deux formes. Il peut développer une forme furieuse, c'est-à-dire qu'il présente une excitation extrême et de l'agressivité, parfois en alternance avec des périodes de dépression. L'animal a des réactions anormales, il se mord les pattes, attaque des objets inanimés, d'autres animaux ou des humains.La forme paralytique dit rage muette modifie le comportement de l'animal. De nature craintive, l'animal cesse d'avoir peur. Nocturne, l'animal devient actif le jour. Il peut être asthénique et se retirer dans des endroits isolés et présenter des symptômes de paralysie débutant par les pattes arrière et se propageant au reste du corps.
- Son expression faciale est anormale ;
- Il salive excessivement ;
- Sa tête et sa mâchoire sont affaissées ;
- Il produit des sons étranges, inhabituels.
La rage chez l’animal domestique
La rage des animaux domestiques évolue rapidement vers la mort, en moins de 10 jours et sont précédés d'un ou plusieurs symptômes révélateurs de la maladie :- Comportement inhabituel ;
- Fatigue soudaine et inexpliquée ;
- Agressivité envers les gens, les animaux et les objets ;
- Tendance à mordre sans raison ;
- Tendance à s'isoler ;
- Baisse de l'appétit, difficulté à boire ou à manger ;
- Vocalisation différente et sons inhabituels ;
- Salivation excessive ;
- Mordillage de la zone de la plaie de l'origine du virus de la rage ;
- Il ne supporte pas d'être touché, est sensible aux sons et à la lumière ;
- Il présente des signes de désorientation, une démarche chancelante puis une paralysie partielle ou complète.
La transmission de la rage entre animaux
Le virus rabique se transmet par une morsure ou une griffure d'un animal infecté.La contagion peut également s'effectuer si la salive d'un animal infecté entre en contact avec ses yeux, l'intérieur de son nez ou de sa gueule et d’une plaie existante.
La rage peut également être transmise via l'alimentation, lorsque qu'un animal mange une carcasse infectée.
La plupart des animaux contaminés peuvent transmettre le virus rabique plusieurs jours (moyenne de 10 jours) avant l'apparition des symptômes. Concernant la chauve-souris, cette période peut dépasser 14 jours. Un animal ayant l'air en bonne santé peut tout de même transmettre la rage. C'est pour cela qu'il ne faut pas s'approcher d'un animal sauvage et être vigilant même avec un animal domestique.
Un animal mort doit alarmer, car il peut encore contenir le virus. Il faudra éviter de le manipuler à main nue.
La survie du virus rabique dépend de la durée de son exposition à l'air libre et des conditions climatiques. La chaleur, la sécheresse et les rayons du soleil le détruisent rapidement alors qu'il peut survivre dans une carcasse gelée.
Le délai d'incubation de la rage
Chez l'animal sauvage, le délai entre l'entrée du virus dans le corps et le début des symptômes peut varier de quelques jours à quelques mois et dépend de l'espèce de l'animal qui l'a mordu, de l'emplacement et de la gravité de la morsure. De multiples et sévères morsures à la tête et au cou sont associées à des périodes d'incubation plus courtes.Concernant l'animal domestique, la période d'incubation varie généralement de 2 semaines à 6 mois pour les chiens, les chats et les furets, en fonction des mêmes facteurs précédemment cités.
Traitement de la rage chez l'animal
Il n'existe pas de traitement pour les animaux qui ont développé des signes de la rage. La mort survient en général dans les 10 jours qui suivent l'apparition des symptômes.Le 29 décembre 2014, un nouveau passeport Européen a fait son apparition concernant le chien, le chat et le furet. Le propriétaire a pour obligation de faire identifier leur animal, de le vacciner contre la rage et de disposer de ce passeport pour voyager avec son animal domestique. L'identification de l'animal doit être effectuée à l'aide d'une puce électronique (transpondeur implanté sous la peau sans anesthésie par le vétérinaire).
La vaccination contre la rage se fait à partir de 12 semaines pour le chien, le chat et le furet. En cas de primo-vaccination, un délai d'au moins 21 jours est nécessaire pour être validé en cas de voyage à l'étranger.
La vaccination contre la rage peut également être exigée pour séjourner dans un camping ou autres lieux de vacances.
L'animal doit avoir des rappels tous les 1 à 3 ans selon le type de vaccin utilisé par le vétérinaire.
Il faut savoir que le propriétaire d'un animal risque une amende en cas de défaut d'identification au-delà de 4 mois, de vaccination antirabique.
Que faire si votre animal semble avoir la rage ?
Si vous soupçonnez votre animal de compagnie d'être infecté par le virus de la rage, il faudra l’isoler dans un endroit tranquille et sombre, le garder à l'écart des humains et des autres animaux. Il est important d'appeler au plus vite un vétérinaire. En cas de soupçon d'un contact rapproché de votre animal avec un autre enragé, il faudra en avertir le vétérinaire. Ce dernier peut décider de vacciner l'animal dans les 7 jours suivants, malgré un passeport vaccinal en règle, s'il détermine que l'animal pourrait effectivement être exposé au virus rabique.Si l'immunisation de l'animal contre la rage était à jour avant l'exposition et s'il est à nouveau vacciné dans les 7 jours, l'animal doit être isolé et surveillé à la maison durant 45 jours.
S'il n'était pas vacciné avant l'exposition, l'animal doit être confiné pendant une période allant de 3 à 6 mois.
En cas de rage confirmée, l’euthanasie est également pratiquée pour soulager l’animal présentant des symptômes.
La rage humaine
La rage est une zoonose, une maladie ou infection qui se transmet d'un animal vertébré à l'homme. La rage est causée par un virus neurotrope dont les symptômes sont principalement neurologiques accompagnés de désordres comportementaux.Comme pour plusieurs zoonoses, la rage humaine est accidentelle et terminale. La transmission interhumaine est inexistante. La quasi-totalité des cas de rage humaine provient de morsures de chien enragé et plus rarement d'animaux sauvages, touchant principalement les chasseurs, les trappeurs et les bergers exposés.
Transmission de la rage à l’humain
La rage se transmet par morsure directe avec blessure et non par une morsure qui ne transperce pas les vêtements. Elle peut être inoculée par griffure ou léchage sur une peau lésée ou encore par projection de salive contaminée sur une muqueuse, comme la conjonctive, celle de l'œil. L'inhalation d'aérosols de gouttelettes ou de poussières infectées est très rare, mais possible, par exemple dans les grottes accueillant des chauves-souris infectées.Les symptômes de la rage humaine
Le patient atteint peut présenter une agressivité impressionnante qui donne son nom à la maladie. Cependant, il faut savoir qu'il existe des formes plus calmes.Les premiers symptômes sont liés à la douleur de la morsure. Un prurit et une réaction locale peuvent apparaître. La maladie progresse par l'apparition de signes neurologiques révélant de l'anxiété, une confusion, une agitation avec des troubles du comportement, des insomnies, des troubles des fonctions cérébrales supérieures, conduisant à une encéphalite pouvant évoluer en forme furieuse ou en forme paralytique.
La rage furieuse
La rage furieuse est principalement transmise par la morsure d'un chien. Elle provoque un spasme de déglutition des liquides, avec risque d'étouffement et de fausse route. En effet, le spasme est la conséquence d'une hyperesthésie du pharynx et du larynx, se caractérisant par une sensation de brûlures insoutenable à l'ingurgitation d'eau. Ces spasmes de l'hydrophobie rabique apparaissent à la seule perception ou à l'évocation de l'eau.L'aérophobie se traduit par un spasme facial extensif déclenché par un souffle d'air derrière l'oreille. Le patient ressent une peur réflexe des situations à courants d'air ou d’air frais.
La photophobie, une sensibilité accrue à la lumière est également un des symptômes de la rage furieuse.
L'encéphalite rabique se manifeste par des hallucinations avec doublement de vision et des délires avec agitation, pouvant entrainer des convulsions et une fièvre.
Le décès du patient survient en quelques jours, provoqué par un arrêt cardio-respiratoire.
La rage paralytique
Moins fréquente, la rage paralytique présente des similarités avec le syndrome de Guillain-Barré. Elle se manifeste par une faiblesse musculaire brutale dans les membres, en commençant par celui qui a été mordu. Appelée également rage muette, elle provoque une faiblesse des muscles du larynx entrainant une difficulté, voire une incapacité à parler.Durée d'incubation de la rage chez l'homme
Le délai d'incubation est variable d'un patient à l'autre, allant d’1 à 3 mois. Il dépend également de la morsure et de la quantité de virus inoculé. Il faut aussi prendre en compte le lieu d'inoculation et sa richesse en terminaisons nerveuses.Le diagnostic de la rage humaine
En cas de morsure par un animal susceptible d'être infecté par la rage, la personne victime doit se rendre au plus vite chez son médecin. Il en va de même en cas de symptômes précédemment cités. Le médecin orientera le patient vers un laboratoire pour effectuer une biopsie cutanée au niveau de la nuque pour une recherche d'ARN viral et d'anticorps par fluorescence directe. Un diagnostic peut également être établi par PCR sur le liquide céphalorachidien, la salive ou d'autres tissus.Le traitement de la rage humaine
Le traitement local s'effectue en premier pour éliminer les agents pathogènes au niveau de la plaie ou de la morsure, le point d'entrée de l'infection en lavant et en désinfectant la plaie.Il faudra laver la plaie à l’aide d’un savon et d’eau pour une action de détersion afin d’éliminer tous les dépôts et garantir une meilleure asepsie.
Il faudra éviter de rincer à l’eau du robinet et préférer l’utilisation d’eau stérile dite purifiée ou du sérum physiologique. Souvent conditionnée dans des pipettes qui assurent un jet vif, l’eau purifiée garantit un excellent rinçage et prépare la peau à l’application d’un antiseptique.
Ensuite, il est important d'appliquer un antiseptique comme un dérivé d'iode, de la chlorhexidine... pour neutraliser un maximum de germes et virus.
En cas de plaies importantes, il faudra une prise en charge aux urgences pour les explorer et les réparer chirurgicalement. Un traitement antibiotique sera prescrit selon les circonstances de la morsure et une prévention du tétanos par une vaccination sera systématique.
Le traitement antirabique à visée curative également appelée prophylaxie post-exposition (PPE) doit être initié dans les 48 heures qui suivent le contact à risque. Ce traitement a pour mission de se propager au plus vite pour booster le système immunitaire face à la diffusion du virus, avant l'apparition des premiers symptômes. Il faudra en parallèle, pour certains cas, procéder au traitement par immunoglobulines spécifiques, appelée l’immunisation passive.
Cela va permettre d'accélérer la production d'anticorps pour neutraliser le virus.
Le traitement PPE réalisé rapidement est efficace à 100%. Les seules causes d'échecs sont liées à une prise en charge tardive, une plaie mal soignée ou passée inaperçue.
Louis Pasteur : l'histoire d'un vaccin
C'est en juillet 1885, que Louis Pasteur injecte pour la première fois le traitement contre la rage en post-exposition par la vaccination à l'enfant Joseph Meister, mordu par un chien. Après une commission d'enquête internationale, l'efficacité du vaccin antirabique est confirmée. Alors âgé de neuf ans, ce petit garçon est mordu sur le chemin de l'école par un chien susceptible d'être enragé. Pasteur accepte d'expérimenter son vaccin sur l'enfant et lui administre un traitement qui dure 10 jours avec chaque jour une injection plus forte. Le garçon ne développa pas la maladie. La renommée de la vaccination de Meister permet de lancer une souscription et la création de l'Institut Pasteur.Prévenir la rage
Le vaccin contre la rage ne fait pas partie du calendrier vaccinal. Il est recommandé pour les voyageurs, en particulier chez les jeunes enfants en âge de marcher, devant effectuer un séjour prolongé dans des zones à haut risque (Asie, Afrique et Amérique du Sud). Il faudra réaliser deux injections, une à J0 et la seconde à J7.La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif en cas d'exposition avérée, à raison de deux injections de rappel espacées de 3 jours. Chez une personne non vaccinée, le protocole est beaucoup plus lourd.
Cette prévention dispense du traitement aux immunoglobulines qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays à risques.