Livraison express le lendemain, pour toute commande passée avant 18h (Hors week-ends et jours fériés)

Les maladies du chat âgé

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 24/04/2024 à 09h04, publié le 11/04/2024 à 11h04
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Les maladies du chat âgé
L'espérance de vie d'un chat domestiqué varie entre 12 et 18 ans. Cette longévité va cependant entrainer l'apparition de nombreuses maladies qui sont généralement dues à l'âge. Les articulations, la fonction rénale ou encore le métabolisme glucidique et les pathologies hormonales sont fréquentes chez le chat à partir d'un âge avancé. Pharma GDD vous expose les différentes pathologies que le chat est susceptible de rencontrer au cours de sa vie.

L’insuffisance rénale

L'insuffisance rénale chez le chat est la conséquence d'une mauvaise élimination des toxines notamment l'urée dans le sang. Elle peut apparaître de deux façons. L'insuffisance rénale aiguë correspond à un dysfonctionnement transitoire et réversible des reins causé par une hémorragie, une infection générale nommée septicémie. Ce phénomène peut aussi apparaître à la suite d’une intoxication médicamenteuse, une obstruction des voies urinaires induite par des calculs. L'apparition de l'insuffisance rénale du chat peut être causée par l'ingestion de substances toxiques et vénéneuses, notamment le lys et l'antigel. Le lys est une plante dont l'ingestion d'une seule feuille peut être mortelle pour un chat. L'antigel est formulé à partir d'éthylène glycol, véritablement toxique pour les animaux et les humains. C'est son goût sucré attrayant qui attire le chat. Il suffit d'une cuillère à thé d’antigel pour entrainer une insuffisance rénale sévère. L'insuffisance rénale chronique est la destruction progressive et irréversible des reins majoritairement présente chez le chat âgé.

Quels sont les symptômes ?

L'insuffisance rénale chronique se manifeste par un affaiblissement et de l'état général, neurasthénique et fatigué. Cette maladie provoque une hypersalivation, un œdème facial, des vomissements et des diarrhées. Le chat s'abreuve plus que d'ordinaire et a envie d'uriner plus fréquemment. Brutalement, l’animal ne ressent plus le besoin d'uriner. Le chat éprouve une grande douleur lors de la miction l'empêchant d'uriner correctement. L'insuffisance rénale féline entraine une déshydratation causée par un mauvais filtrage des toxines provoquant chez le chat une envie de boire en quantité importante, amenant à une incontinence. Enfin, lorsque la pathologie est installée, le chat présente des troubles de la démarche et des convulsions. La paralysie du train arrière chez le chat âgé est une des conséquences de l’insuffisance rénale chronique.

La prise en charge thérapeutique

Concernant les chats âgés, l'insuffisance rénale chronique entraine un traitement important pour aider à ralentir la destruction du rein. Pour ce faire, une alimentation adaptée doit être mise en place tout au long de sa vie. Il est important de contrôler les apports en minéraux et en protéines pour soulager les reins et les aider à fonctionner. Il faudra privilégier les pâtées, les nourritures humides ainsi que les croquettes proposées chez le vétérinaire. Le chat va également pouvoir bénéficier de séances de dialyses et de perfusions régulières pour aider à éliminer les toxines et favoriser la réhydratation. Il existe des solutions et des traitements préventifs contre l'insuffisance rénale comme des vaccins à jour, une alimentation saine, l'utilisation d'antiparasitaire et de vermifuge pour garder un système immunitaire efficace. Des aliments complémentaires sont indiqués pour soutenir la fonction rénale des chats sous forme de comprimés ou solutions buvables contenant du Lespedeza Capitata, une plante enrichie en flavones qui aide à soutenir l'élimination des déchets azotés. Le chitosan issu de la carapace de certains crustacés aide à résister face aux attaques digestives et à capturer les toxines pour les éliminer via les urines. Enfin, le carbonate de calcium contribue à rééquilibrer la fonction rénale en ciblant et en captant le phosphore pour l'éliminer, dans le but d'éviter son accumulation qui est nocive.

Quelle est l'origine de cette maladie ?

L’origine de l’insuffisance rénale chronique chez le chat est majoritairement liée à l’âge. L’insuffisance rénale chronique touche davantage la race de chat persan qui possède une prédisposition génétique à une maladie du rein appelée polykystose rénale. Certains traitements médicamenteux notamment les anti-inflammatoires peuvent entrainer des effets secondaires comme une insuffisance rénale. Une alimentation de mauvaise qualité tout au long de la vie entraine des répercussions à l’âge adulte.

L’hypertension du chat âgé

L'hypertension artérielle féline correspond à une augmentation de la pression du sang à l'intérieur des artères. Elle peut être passagère causée par un stress ou une peur. Si l'HTA n'est pas dépistée précocement, elle peut provoquer de sérieuses lésions sur les organes qui reçoivent du sang sous haute pression. Les yeux sont les premiers organes touchés, se manifestant par une cécité brutale résultant d'un décollement bilatéral de la rétine, de l'apparition d'hémorragies rétiniennes ou d'un glaucome. L'HTA chez le chat se développe de manière insidieuse, sans aucun signe visible. Lorsqu'elles se manifestent, les lésions sont généralement irréversibles. Le chat présente une fatigue, une perte de poids et d'appétit. Il boit beaucoup d'eau et vomit souvent. Il miaule sans raison, devient nerveux, est désorienté, présente des vertiges, des troubles du comportement en urinant ou en déféquant à des endroits inhabituels. Lorsque l'hypertension féline est avancée, le chat se met à heurter les objets présents sur son chemin.

Origine de la maladie

L'hypertension féline est rarement isolée et sans cause. On dit qu'elle est sans autre cause ou secondaire à une autre maladie générale. L'hypertension artérielle est une pathologie cardiovasculaire qui apparaît fréquemment chez le chat âgé, et davantage en présence d'insuffisance rénale chronique, de surpoids ou d'obésité, de diabète ou d'hypothyroïdie chez le chat âgé. L'HTA peut entrainer de manière progressive de graves lésions en particulier sur les yeux, les reins, le cœur et le cerveau.

Les traitements possibles

L'hypertension féline peut être traitée via des diurétiques, des inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IECA), des bêta-bloquants ou encore des inhibiteurs des canaux calciques. Étant donné la probabilité que l'HTA soit une maladie secondaire, le vétérinaire associera un traitement à la maladie sous-jacente. Par ailleurs, un régime nutritionnel pauvre en sel sera instauré pour aider à diminuer le taux de sodium dans le sang responsable d’une augmentation de la tension. Des compléments alimentaires relaxants riches en acides gras essentiels vont apporter leurs bienfaits sur les articulations, les défenses immunitaires et la santé cardiovasculaire. Les phytocannabinoïdes présents notamment dans le CBD vont agir sur l'anxiété, les inflammations et les douleurs articulaires. Certains sprays sont dotés de phéromones faciales du chat synthétisées porteuses d'un message de sécurité, de bien-être et d'apaisement. Certains comprimés calmants sont enrichis en mélisse aux vertus sédatives et calmantes, du romarin, du houblon et du tilleul qui aident à décontracter l'animal. La caséine, une protéine de lait permet de réguler l'anxiété. Ce peptide aux vertus apaisantes naturellement présent dans le lait maternel a fait l'objet de recherche révèlant un état de relaxation des bébés après la tétée.

Le diabète chez le chat

Le chat diabétique est la conséquence de facteurs hormonaux, endocriniens ou d'un surpoids. Le diabete du chat survient chez l'animal âgé de plus de 8 ans sédentaire et souffrant d'obésité, conséquence d'un manque d'activité physique. Le chat en surpoids a 4 fois plus de risque de devenir diabétique qu'un chat ayant un poids normal. Il y a une prédominance chez le mâle castré notamment chez les races Burmese, Abyssin, Norvégien ou Birman. D'autres facteurs génétiques ou médicamenteux comme les traitements à base de corticoïdes ou de progestatifs sont susceptibles de provoquer un diabète sucré.

Les différentes formes de diabète

Il existe différentes formes de diabète chez le chat. Le diabète de type I également appelé diabète juvénile est la conséquence d'un défaut précoce et grave de sécrétion de l'insuline par le pancréas. Ce diabète dit insulinodépendant demeure une situation rare chez le chat.
Le diabète de type II dit diabète gras correspond à une hyperglycémie chronique, c'est-à-dire un taux de glucose dans le sang trop élevé.
Le diabète maigre ou diabète de type III se manifeste par un taux d'insuline bas dans le sang. Cette forme est la conséquence de l'évolution d'un diabète de stade II qui finit par épuiser les cellules responsables de la sécrétion de l'insuline ou la conséquence de maladies du pancréas.

Le traitement du diabète

Le traitement du diabète sucré chez le chat repose sur une alimentation saine (croquettes pour chat diabétique) pour limiter les fluctuations du taux de la glycémie après les repas, maintenir un poids normal et limiter les risques de complications du diabète. L'utilisation de médicaments hypoglycémiants très limitée. Elle repose sur des injections d'insuline sous forme de stylo simple à régler à petites doses comme le stylo insuline vétérinaire VetPen. Des aiguilles pour stylo à insuline VetPen peuvent être achetées pour remplacer les aiguilles utilisées. Les vétérinaires peuvent prescrire l'injection de seringues à insuline Caninsulin stériles et apyrogènes. L’injection doit être faite 1 à 2 fois par jour. Il est important de réaliser des contrôles fréquents auprès du vétérinaire pour diminuer progressivement la dose d'insuline, car le diabète du chat peut être inversé, ce qui peut entrainer un risque de surdosage de l'insuline.

Hyperthyroïdie du chat

L'hyperthyroïdie chat est la pathologie hormonale la plus fréquente chez l'animal âgé de plus de 10 ans. Elle correspond à une augmentation de la production d'hormones par la glande thyroïde généralement causée par une hyperplasie bénigne de la thyroïde. Dans de rares cas (1 à 2 %), c'est la conséquence d'un cancer de la thyroïde. Le chat atteint voit son appétit augmenté, sa fréquence de miction également, perd du poids et connait des troubles digestifs (vomissements et diarrhées). Son comportement est modifié, se manifestant par un stress, une agressivité et des miaulements ou des cris surtout durant la nuit. Le chat peut bénéficier d'un traitement à base de méthimazole qui demande une prise de comprimés matin et/ou soir et entrainent des effets secondaires, notamment des démangeaisons, de l'anorexie, des vomissements et un abattement. Une alimentation spécifique pour chats hyperthyroïdiens pauvre en iode est mise en place. La radiothérapie peut être utilisée en guise de traitement définitif sous 3 mois, à condition que le chat ne soit pas insuffisant rénal. Cela consiste en l'injection par intraveineuse d'iode radioactif pour détruire la glande de l'intérieur. Enfin, le traitement définitif consiste à enlever les deux lobes thyroïdiens, mais il existe un risque d'hypothyroïdie et d'hyperparathyroïdie. Il sera nécessaire de supplémenter l'animal en hormone et/ou en vitamine D.

Anorexie  

L'anorexie chez le chat est généralement le premier symptôme d'une maladie sous-jacente. Le chat anorexique peut être atteint à des troubles bucco-dentaires (tartre, gingivite, abcès, kystes, aphtes ou encore dents cassées). Elle peut révéler une gêne dans la gueule en cas de gingivostomatite (inflammation de la cavité buccale). Une intoxication alimentaire chez le chat peut aussi perturber l'appareil digestif le poussant à ne plus se nourrir. Une occlusion gastrique ou intestinale peut empêcher la bonne digestion des aliments et former un bouchon ne lui donnant pas envie de se nourrir. L'arthrose est également une cause de l'anorexie, qui suscite des douleurs osseuses et articulaires très aiguës pouvant réduire l'appétit. Ce phénomène se caractérise par une perte complète de l'appétit. Il suffit de 48 heures sans alimentation pour que l'animal souffre de graves carences dont la lipidose hépatique (une affection du foie notamment chez les chats obèses). La diminution ou la perte de l'odorat causée par une infection au coryza va empêcher l'animal de bien identifier sa nourriture ou encore en cas d'insuffisance rénale.

L'arthrose chez le chat âgé

L’arthrose du chat est une pathologie qui apparaît chez l'animal âgé se manifestant par une dégradation progressive et irréversible des cartilages qui recouvrent l'os. Cette affection se développe à partir de la 7ème année de vie et près de 80% des chats âgés de 11 ans souffrent d'arthrose. Il existe l'arthrose primaire, la conséquence d'une dégénérescence du cartilage qui se manifeste lorsque l'animal prend de l'âge. L'arthrose secondaire du chat est provoquée par des traumatismes ou des pathologies ayant entrainé une affection des articulations du chat entrainant une inflammation. Il est possible de soulager le chat et d'éviter que les lésions s'aggravent grâce à une prescription d'un traitement médicamenteux aidant à réduire l'inflammation. Cette pathologie dégénérescente ne se soigne pas. En revanche, des traitements diététiques et l'apport de compléments alimentaires vont aider à améliorer la mobilité et soulager les douleurs associées. En effet, les compléments alimentaires vétérinaires sont enrichis en glucosamide, en chondroïtine sulfate, ces chondroprotecteurs qui aident à soutenir la fonction articulaire et locomotrice du chat.

À retenir

Le chat est un animal capable de vivre jusqu’à 18 ans, un bel âge et de quoi créer une véritable histoire avec son maître. Cependant, il faut savoir que le chat vieillissant peut présenter des pathologies graves demandant un traitement, des soins, une alimentation adaptée.
En effet, des compléments alimentaires pour chat sénior à base de vitamines aident l'animal à prévenir les diverses maladies, à retrouver de l'énergie, un système immunitaire plus performant ou encore faciliter l'absorption et la fixation du calcium.