Médicaments contre l’insomnie : moins de comprimés dans les boîtes pour réduire la dépendance
- Par Alix de Colnet, mis à jour le 29/09/2025 à 14h09, publié le 10/07/2025 à 12h07
 
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                        Le 30 juin 2025, l’Agence nationale de la sécurité du médicament, (ANSM) a demandé aux laboratoires de ne plus mettre que 5 à 7 comprimés dans les nouvelles boîtes de somnifères de la classe des benzodiazépines. Pourquoi ? Quels sont les risques ? Quelles sont les alternatives ?
Le ministère précise que "contrairement à d’autres médicaments, ces effets secondaires ne s’estompent pas après quelques semaines de prise de traitement."
Ils sont déconseillés si l'on doit être en forme le lendemain, par exemple lorsque l'on va passer un examen, un entretien d'embauche ou le permis de conduire.
De plus, ils ne sont pas recommandés chez les personnes souffrant de glaucome aigu et chez les hommes ayant des troubles pour uriner.
Autre précaution, l’utilisation de doses supérieures à 30 mg par jour expose à des risques significatifs pour la santé.
Une somnolence excessive peut persister jusqu'au lendemain, rendant dangereuse la conduite automobile ou l'utilisation de machines. Des manifestations comme des vertiges, une vision trouble ou une bouche sèche apparaissent fréquemment en cas de dose élevée. Le risque de confusion mentale s'accroît particulièrement chez les personnes âgées.
            
                            
        
            
                            
        
            
                            
        
            
                            
        
    
La prise prolongée de doses élevées peut créer une accoutumance, nécessitant des quantités toujours plus importantes pour obtenir le même effet sédatif. Un arrêt brutal après une utilisation à forte dose provoque souvent des insomnies de rebond plus intenses que les troubles initiaux.
            
                            
        
            
                            
        
            
                            
        
            
                            
        
            
                            
        
            
                            
        
    
Ces médicaments sans ordonnance se présentent sous la forme de gélules ou de comprimés à avaler avec un verre d’eau, à l’exception de Passiflorine, qui est à boire et qui est donc plus adapté aux enfants en bas-âge.
            
                            
        
            
                            
        
            
                            
        
            
                            
        
            
                            
        
            
                            
        
    
À retenir
En raison d’effets secondaires et d’un risque important d’accoutumance, les somnifères seront désormais conditionnés en boite de 5 à 7 comprimés. De quoi limiter la durée de prise de ces médicaments fréquemment prescrits pour l’insomnie sur de trop longues périodes.
        
        Pourquoi les boites de somnifères vont-elles contenir moins de comprimés ?
Il y aura désormais moins de comprimés dans les boîtes de médicaments contre les troubles du sommeil de la classe des benzodiazépines. L’Agence nationale de la sécurité du médicament, (ANSM) l’a annoncé dans un communiqué officiel publié le 30 juin 2025. L’ANSM demande aux laboratoires de proposer uniquement des conditionnements plus petits, entre 5 et 7 comprimés. Cette mesure vise à limiter les risques d’effets indésirables et de dépendance liés à ces médicaments très prescrits en France. La France est le deuxième pays européen, derrière l’Espagne, à consommer le plus de benzodiazépines. Pour l’année 2024, plus de 9 millions de Français ont été traités par une benzodiazépine rapporte l’ANSM. Si ces médicaments sont efficaces, ils ne sont pas sans risque pour la santé.Quels sont les médicaments concernés ?
Ce nouveau conditionnement concerne les médicaments à base de zopiclone (Imovane® et ses génériques), zolpidem (Stilnox® et ses génériques) et nitrazepam (Mogadon®). À ce jour, plusieurs de ces benzodiazépines indiquées dans l’insomnie sont déjà disponibles dans des conditionnements de 5 ou 7 comprimés. L’agence rappelle « aux médecins de prescrire ces médicaments sur de courtes durées » et invite "les pharmaciens à dispenser ces petits conditionnements dès lors que la durée de traitement le permet".Pourquoi ces restrictions ?
Selon le ministère de la Santé, les benzodiazépines peuvent provoquer des effets secondaires plus ou moins importants selon la dose prescrite. Les effets secondaires les plus fréquents sont : une somnolence pendant la journée avec un état de confusion, un manque de concentration, des pertes de mémoire, des étourdissements, une irritabilité, anxiété, dépression…Le ministère précise que "contrairement à d’autres médicaments, ces effets secondaires ne s’estompent pas après quelques semaines de prise de traitement."
Quels sont les effets secondaires et risques pour la santé ?
Ces médicaments peuvent avoir des conséquences sur la conduite mais également causer des troubles de la mémoire et augmenter le risque de chute. En plus d’être exposés trop longtemps aux effets indésirables de ces médicaments, les patients encourent également un risque accru de dépendance physique et psychique, qui augmente avec la dose et la durée du traitement.Existe-t-il des somnifères sans ordonnance ?
Oui. Les somnifères sans ordonnance sont Donormyl®, Doxylamine Mylan® et Lidene®. Ils sont destinés aux personnes n’ayant pas pu retrouver le sommeil grâce à la phytothérapie. Ces somnifères contiennent de la doxylamine. Cet anti histaminique à l’effet sédatif, notamment en cas de dose élevée diminue le délai pour s’endormir et limite les réveils pendant la nuit. Ils sont à prendre un quart d’heure à une demi-heure avant le coucher, et seulement occasionnellement (pas plus de 5 jours).Ils sont déconseillés si l'on doit être en forme le lendemain, par exemple lorsque l'on va passer un examen, un entretien d'embauche ou le permis de conduire.
De plus, ils ne sont pas recommandés chez les personnes souffrant de glaucome aigu et chez les hommes ayant des troubles pour uriner.
Autre précaution, l’utilisation de doses supérieures à 30 mg par jour expose à des risques significatifs pour la santé.
Une somnolence excessive peut persister jusqu'au lendemain, rendant dangereuse la conduite automobile ou l'utilisation de machines. Des manifestations comme des vertiges, une vision trouble ou une bouche sèche apparaissent fréquemment en cas de dose élevée. Le risque de confusion mentale s'accroît particulièrement chez les personnes âgées.
La prise prolongée de doses élevées peut créer une accoutumance, nécessitant des quantités toujours plus importantes pour obtenir le même effet sédatif. Un arrêt brutal après une utilisation à forte dose provoque souvent des insomnies de rebond plus intenses que les troubles initiaux.
Quelles sont les alternatives à base de plantes ?
Pour résoudre les troubles du sommeil ou les problèmes de nervosité, la phytothérapie (le traitement par les plantes) apporte plusieurs solutions. Elle est à essayer avant d’envisager la prise de somnifères. Les plantes traditionnellement utilisées en phytothérapie pour les troubles du sommeil sont la valériane, la passiflore, l’aubépine, la mélisse et l'escholtzia. Elles ont pour principaux effets de réduire l’anxiété et de favoriser l’induction du sommeil (l’endormissement). Ces médicaments pour dormir à base de plantes sont généralement bien tolérés et risquent moins de provoquer une dépendance.- L’eschscholtzia aide à diminuer la difficulté à s’endormir provoquée par une angoisse. Elle est conseillée en cas de réveils nocturnes.
 - La valériane améliore l’endormissement chez les personnes soumises à un stress de longue durée.
 - La passiflore et l’aubépine sont conseillées pour les anxieux et les personnes très émotives. Certains médicaments sans ordonnance pour le sommeil n’utilisent qu’une seule plante (Cardiocalm, les Arkogélules, Elusanes…), d’autres associent plusieurs plantes pour maximiser les effets : Euphytose, Spasmine, Passiflorine et Elusanes. Omezelis apporte également du magnésium, un minéral régulateur du sommeil, dont la carence est à l’origine de troubles variés, dont l’insomnie.
 - Le millepertuis peut avoir un effet antidépresseur. On le trouve dans Arkogélules Millepertuis, Elusanes Millepertuis et Mildac. Attention : il ne doit être pris que sur avis médical, sur une durée ne dépassant pas 15 jours. Le millepertuis est photosensibilisant et il a de nombreuses interactions avec les autres médicaments, notamment les contraceptifs oraux. Enfin, la prise de millepertuis ne remplace pas un traitement antidépresseur prescrit par le médecin.
 
Ces médicaments sans ordonnance se présentent sous la forme de gélules ou de comprimés à avaler avec un verre d’eau, à l’exception de Passiflorine, qui est à boire et qui est donc plus adapté aux enfants en bas-âge.
Quelles sont les alternatives à base d’homéopathie ?
Se présentant sous la forme de comprimés à avaler ou à mettre sous la langue, de sirop ou de solutions buvables, certains médicaments contiennent des associations de souches homéopathiques. La plupart sont adaptés pour les enfants.- Sedatif PC : il constitue une réponse naturelle aux états d'anxiété légère et aux perturbations du sommeil. À prendre en 2 comprimés, 3 fois par jour. Pour les réveils nocturnes accompagnés d'agitation mentale, le Zenalia apporte un apaisement rapide : 2 comprimés à laisser fondre sous la langue au moment du coucher.
 - Lehning L72 La solution L72 de Lehning s'avère particulièrement adaptée aux personnes souffrant d'hyperexcitabilité nocturne : 20 gouttes dans un peu d'eau, matin et soir. Pour renforcer son action, une association avec Stramonium 15 CH (5 granules au coucher) aide à calmer les angoisses nocturnes et favorise un sommeil plus serein.
 - Zenalia se distingue par sa formule unique associant deux souches homéopathiques : Gelsemium sempervirens et Ignatia amara. Cette combinaison agit sur les manifestations physiques et psychiques liées au stress. Les comprimés orodispersibles offrent une absorption optimale des principes actifs. Le format sublingual permet une action rapide, appréciée lors des réveils nocturnes ou des montées d'angoisse soudaines. Adapté aux adultes comme aux enfants dès 6 ans, ce médicament homéopathique répond aux besoins des personnes sensibles aux troubles du sommeil d'origine émotionnelle. Son utilisation régulière n'entraîne ni accoutumance ni somnolence diurne.
 
Des compléments alimentaires sont-ils disponibles pour dormir ?
Pharma GDD propose des compléments alimentaires pour dormir disponibles dans des conditionnements variés : gélules, comprimés, solutions buvables, capsules, ampoules, sticks… Nous vous recommandons de choisir la forme qui correspond le mieux à vos habitudes de vie, afin de faciliter la prise. Dans tous les cas, demandez toujours l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien avant de prendre un complément alimentaire sommeil, surtout si vous suivez un traitement médicamenteux. Bien que naturels, les compléments à base de plantes peuvent interagir avec certaines molécules. Si vos problèmes de sommeil persistent, consultez un spécialiste.Quelles solutions pour retrouver le sommeil ?
Si vous êtes confronté à des problèmes de sommeil, à l’insomnie ou rencontrez des difficultés à vous endormir, la première mesure à prendre consiste à respecter vos besoins en sommeil et à dormir lorsque vous en ressentez le besoin, sans chercher à lutter contre le sommeil. Ensuite, il est important de faire de la chambre un terrain favorable et d’éliminer tous les éléments qui pourraient vous empêcher de dormir. Privilégiez des activités douces telles que la lecture, la sophrologie ou la méditation. Enfin, il est également recommandé d’adopter de bonnes habitudes en termes d’hygiène de vie et d’éviter tout ce qui peut perturber votre rythme de sommeil.À retenir
En raison d’effets secondaires et d’un risque important d’accoutumance, les somnifères seront désormais conditionnés en boite de 5 à 7 comprimés. De quoi limiter la durée de prise de ces médicaments fréquemment prescrits pour l’insomnie sur de trop longues périodes.
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