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Spondylarthrite ankylosante : symptômes et traitements

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 07/08/2023 à 15h08, publié le 03/11/2022 à 09h11
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Spondylarthrite ankylosante : symptômes et traitements
La spondylarthrite ankylosante est une pathologie qui se manifeste par une douleur dorsale bien particulière. Différente des douleurs de dos habituelles, persistantes, elle peut réveiller la nuit et entraîner un blocage au réveil. Cette maladie évolutive peut être diagnostiquée et prise en charge, afin de réduire son évolution et les douleurs associées. Pharma GDD vous informe sur cette maladie qui touche de nombreuses personnes. Nous verrons quels sont les facteurs favorisant cette pathologie, les symptômes ressentis et les examens effectués pour établir un diagnostic. Enfin, Pharma GDD vous apporte les solutions pour prévenir et soulager les douleurs liées à la spondylarthrite ankylosante via des compléments alimentaires, des médicaments et des séances de kinésithérapie. 

Qu'est-ce que la spondylarthrite ankylosante ?

La spondylarthrite ankylosante est une inflammation chronique des articulations qui se caractérise par une atteinte du squelette axial comprenant la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques du bassin et touche également les doigts et les orteils. Cette pathologie se manifeste par des poussées douloureuses entrecoupées de période de rémission. Cette affection se déclare généralement entre 20 et 40 ans, mais il se peut qu'elle se manifeste au cours de l'adolescence ou à un âge plus tardif. La spondylarthrite ankylosante est souvent plus fréquente et plus invasive chez l'homme. Concernant la femme, le diagnostic révèle surtout des formes extra articulaires pouvant passer inaperçues sans examens complémentaires. En France, environ 180 000 personnes souffrent d'une spondylarthrite soit 0,3 % de la population. La spondylarthrite ankylosante étant la plus fréquente à 50% des cas, il existe plusieurs types de spondylo-arthrites comme le rhumatisme lié au psoriasis, les rhumatismes liés aux maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique.

Quels sont les symptômes de la Spondylarthrite ankylosante ?

Schema spondylarthrite

Une douleur articulaire légère à modérée prolongée, une raideur dorsale et une inflammation oculaire. La spondylarthrite ankylosante se manifeste en premier lieu par une inflammation aiguë de l'enthèse, c'est-à-dire la partie de l'os où s'insèrent les tendons, les ligaments et les capsules céreuses enveloppant les articulations. Cette inflammation crée une ossification qui en se résorbant est visible à la radiographie. Elle laisse une cicatrice constituée de tissus fibreux qui va s'ossifier peu à peu. La douleur commence dans le bas du dos ou au niveau des fesses. Ces douleurs peuvent être symétriques ou asymétriques, ce que l’on appelle les douleurs à bascules, en raison de leur apparition parfois à gauche et d'autres fois à droite. Les douleurs dorsales varient en intensité d'un épisode à l'autre et en fonction du patient. Elles s'intensifient durant la nuit et au réveil et s'atténue par l'activité physique. La perte d'appétit, une légère fièvre, une fatigue excessive et une anémie peuvent également apparaître. Les articulations reliant les côtes à la colonne peuvent présenter une inflammation et la douleur associée peut limiter l'expansion thoracique pour respirer profondément. La raideur de la colonne vertébrale peut également restreindre la capacité à gonfler le thorax. Il arrive que les nerfs ou la moelle épinière soient comprimés par les vertèbres lésées entraînant une faiblesse ou une douleur dans la région innervée par les fibres nerveuses touchées. Une tendinite du talon d'Achille, une tendinite rotulienne ou une fasciite plantaire peuvent se manifester ainsi qu'une dactylite, un gonflement douloureux d'un doigt ou d'un orteil. Cette pathologie peut engendrer des crises récidivantes d'inflammation de l'œil douloureuse appelée uvéite, ne provoquant pas de baisse de la vision si le traitement est réalisé rapidement.

Quels sont les facteurs prédisposants de la Spondylarthrite ankylosante ?

Les patients atteints de spondylarthrite ankylosante révèlent souvent un terrain génétique particulier. Ils sont généralement porteurs de l’antigène HLAB 27 (Human Leucocyte Antigène), une protéine présente à la surface des cellules. Ces patients peuvent être porteurs sans être atteints de la maladie. Il se peut que plusieurs membres d'une même famille soient prédisposés à développer une spondylarthrite ankylosante. 80 à 90% des patients qui souffrent de cette pathologie sont porteurs de l’antigène HLA présent chez 7 à 8 % de la population française. Certains facteurs comme la présence de l'antigène HLA B27 semblent provoquer une mauvaise réponse immunitaire. En conséquence de quoi, le corps fabrique des anticorps dirigés contre lui-même à l'image de certaines maladies auto-immunes. Le tabac ou encore la modification du microbiote intestinal sont les deux principales hypothèses avancées pour expliquer le déclenchement de la spondylarthrite ankylosante.

Le diagnostic de la spondylarthrite ankylosante

Le diagnostic de la spondylarthrite ankylosante repose sur la symptomatologie et les antécédents familiaux du trouble qui mèneront à effectuer des radiographies de la colonne vertébrale, du bassin et des articulations touchées. Celles-ci mettent en évidence une érosion de l'articulation entre la colonne vertébrale, l'os de la hanche et la formation de ponts osseux entre les vertèbres. Il arrive que sur certains patients, la sacro-illite ne soit pas visible à la radiographie, mais peut être détectée avec une IRM du bassin ou du rachis. Des analyses sanguines sont également réalisées pour déterminer la vitesse de sédimentation. Pour cela, un examen permet de mesurer la vitesse à laquelle les globules rouges se déposent au fond d'une éprouvette de sang. Les taux élevés de protéine C-reactive indiquent une inflammation.

Comment soigner la Spondylarthrite ankylosante ?

Le traitement de la spondylarthrite ankylosante consiste à soulager la douleur dorsale et la douleur articulaire, à maintenir l'amplitude de mouvement dans les articulations, anticiper les futures lésions et prévenir ou corriger les difformités de la colonne vertébrale. Le but du traitement est de maintenir une posture adaptée et de développer des muscles dorsaux robustes. Pour cela, il est indispensable d'effectuer des exercices quotidiens pour renforcer les muscles pour diminuer l'évolution des raideurs et du phénomène de voûte. La position allongée à plat ventre appuyé sur les coudes permet d'étirer le dos et de préserver la souplesse. La rééducation s'effectue par le biais de séances de kinésithérapie et/ou du port d'orthèse, de type corset de swaim. Les séances de kiné durent 30 minutes et sont à réaliser 5 fois par semaine. Le corset permet de soutenir une fonction déficiente et d’améliorer le positionnement du dos et de corriger une cyphose dorsale. Des attelles plantaires sont également indiquées en cas de talalgie, une douleur au niveau du talon.

Les compléments alimentaires pour les douleurs articulaires

Des compléments alimentaires pour la mobilité articulaire peuvent aider dans les épisodes de spondylarthrite ankylosante. Le curcuma contenant de la curcumine est efficace dans le soulagement des douleurs inflammatoires. La glucosamine est un acide aminé qui constitue la structure du cartilage, en absorbant et en rejetant le liquide synovial présent dans les articulations. Elle agit contre l'inflammation et stimule la synthèse des cartilages et leur réparation. Le MSM (méthylsulfonylméthane) est un composé organique soufré qui permet de maintenir des articulations souples et mobiles. Le MSM soutient la production de vitamine C qui contribue à la protection cellulaire et à la production et la régénération de collagène nécessaire à la formation du cartilage. 


Les acides gras oméga 3 (EPA et DHA) présents dans les poissons gras, sont efficaces contre l'inflammation chronique. 

La thermothérapie pour soulager les douleurs dorsales

La thermothérapie consistant à appliquer de la chaleur sur la zone douloureuse peut également apporter un soulagement lors de poussées douloureuses. L'alternance du chaud et du froid aide à soulager les douleurs dorsales. Le froid peut diminuer la douleur et l'inflammation tandis que le chaud soulage les tensions musculaires. Il est conseillé d'alterner l'application d'une poche de glace à l'endroit de la douleur durant 15 minutes, puis une poche de chaud pendant 15 minutes. La poche thermique apporte une facilité d’utilisation, car il peut aussi bien soulager par le froid ou le chaud. 

Les traitements médicamenteux contre la spondylarthrite ankylosante 

Un traitement médicamenteux est mis en place pour prendre en charge cette maladie. On utilisera des AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) pour soulager la douleur dorsale et l'inflammation. La sulfasalazine et le méthotrexate sont des ARMM (Antirhumatismaux modificateurs de la maladie) indiqués pour traiter l'arthrite de type inflammatoire et pour soulager les articulations. L'ixékizumab, un inhibiteur de l'interleukine-17 est utilisé dans le traitement de la spondylarthrite ankylosante active. L'IL-17A est une cytokine pro-inflammatoire naturelle qui intervient dans les réponses inflammatoires et immunitaires normales. Les inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale soulagent également les douleurs dorsales et l'inflammation. Une injection de corticoïdes peut être effectuée occasionnellement dans une ou deux articulations mis à part la colonne vertébrale. En cas d'inflammation oculaire intermittente, le médecin pourra prescrire des corticoïdes, sous forme de gouttes ophtalmiques, associés à des gouttes pour dilater les pupilles. En cas de contractures musculaires sévères, le patient peut utiliser des myorelaxants (relaxants musculaires) et des analgésiques opioïdes durant une courte période pour soulager les douleurs. Un traitement chirurgical de remplacement de l'articulation peut être effectué si les hanches ou les genoux présentent une usure importante ou sont fixés en position fléchie. Cette pathologie entraîne des complications limitant le mouvement de la paroi thoracique, c'est pour cela que la fonction pulmonaire est affectée. Elle l'est d'autant plus en cas de tabagisme.

Les évolutions de la spondylarthrite ankylosante

Après de nombreuses années, la spondylarthrite ankylosante peut évoluer vers un enraidissement des zones touchées. La prise en charge de plus en plus précoce des patients fait que ce type d'évolution devient rare. À terme, le disque vertébral qui sert de coussinet et d'amortisseur entre chaque vertèbre, s’efface et les vertèbres situées dans la région sacro-iliaque (en bas de la colonne vertébrale) vont fusionner et s'ankyloser. Dans la plupart des cas, cette pathologie engendre une invalidité, mais on peut en général vivre une vie active normale. Elle peut être plus progressive et causer une déformation importante. En cas de développement de raideur extrême de la colonne vertébrale, le pronostic est moins positif. Faute de traitement, la spondylarthrite ankylosante engendre une posture voûtée qui peut évoluer et devenir permanente. À l'inverse, parfois la colonne vertébrale devient extraordinairement droite, raide. L'ankylose se traduit par un blocage définitif des articulations présentes dans le bas du dos. Ce phénomène peut être à l'origine de l'enraidissement et de déformations de la colonne vertébrale dans les cas les plus graves. Cela peut engendrer des fractures d'une ou plusieurs vertèbres au niveau des cervicales. D'autres complications occasionnelles peuvent se manifester comme le syndrome de la queue-de-cheval, une compression des nerfs à l'extrémité de la moelle épinière. Il se traduit par une douleur ou une perte de la sensibilité en bas du dos, une difficulté à bouger les jambes. Cela peut également provoquer une constipation et des difficultés à uriner. La spondylarthrite peut se développer en formes invalidantes comme l'ankylose du thorax, la coxite bilatérale, une atteinte des hanches et une cyphose, c’est-à-dire une courbure pathologique de la colonne vertébrale.

À retenir 

La spondylarthrite ankylosante peut être détectée rapidement, ce qui permet d’apporter un traitement, des exercices de renforcement musculaire et articulaire afin de traiter ou du moins réduire l’évolution de la maladie. Des solutions pour améliorer le quotidien de patients sont possibles comme la thermothérapie, des compléments alimentaires et à défaut d’amélioration, un traitement médicamenteux. Dès les premiers symptômes comme une douleur persistante, limitant les mouvements dans le bas du dos et au niveau du bassin et des hanches, il est conseillé de consulter son médecin pour établir un diagnostic précis. 

Sources : 
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03554950/document
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26267777/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31363396/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31363396/
https://www.cochrane.org/fr/CD005614/MUSKEL_la-chondroitine-pour-larthrose
https://www.cochrane.org/fr/CD002947/MUSKEL_traitements-oraux-base-de-plantes-pour-le-traitement-de-larthrose