Quels sont les troubles dys ?

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 23/05/2025 à 09h05, publié le 06/05/2025 à 17h05
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Quels sont les troubles dys ?

Les troubles dys touchent entre 5 et 7% des enfants en âge scolaire, soit environ un à deux enfants par classe. Ces troubles cognitifs spécifiques et durables affectent différentes fonctions du cerveau : la lecture (dyslexie), l'écriture (dysorthographie), le calcul (dyscalculie), la coordination des mouvements (dyspraxie) ou encore le langage oral (dysphasie). Sans déficience intellectuelle globale, ces enfants rencontrent pourtant des difficultés importantes dans leurs apprentissages, impactant leur scolarité et leur vie quotidienne. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent d'accompagner efficacement ces enfants et de limiter les conséquences sur leur développement.

Pharma GDD vous parle des différents troubles dys pour mieux les comprendre et savoir les repérer au plus vite pour aider l'enfant et si besoin l'orienter vers un professionnel.

Un trouble dys : c'est quoi ?

Les troubles dys se caractérisent par une altération spécifique et significative de la lecture, de l'écriture, des calculs ou de la confusion des chiffres... Ces troubles se manifestent dès les premiers apprentissages sous la forme d'une difficulté à maîtriser le stade dit alphabétique de l'apprentissage de la lecture des lettres et/ou des chiffres. Cela a pour conséquence une incapacité à mémoriser la forme visuelle des mots, des troubles du graphisme, trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité. Ces troubles dys vont entraîner des répercussions sur la scolarité, notamment avec une mauvaise tenue des cahiers scolaires, des difficultés de lecture et d'écriture, une absence de goût pour lire et écrire, des difficultés d'apprentissage davantage dans les matières littéraires et scientifiques. On remarque également des problèmes de compréhension des sujets écrits aux examens, des résultats scolaires inférieurs aux efforts fournis, et des difficultés à l'âge adulte de gérer des situations, où il est nécessaire de lire et d'écrire pour préparer un CV, une petite annonce ou des tests à l'embauche. Les personnes dys présentent une fragilité psychologique est une diminution de l'estime de soi.

Le trouble de la dyslexie

La dyslexie se manifeste par des confusions et inversions de sons et de lettres, des fautes d'orthographe, voire une écriture incompréhensible. Ce trouble est repérable très tôt par l'entourage familial et scolaire. Cependant, le diagnostic précise les caractéristiques à la fin du CE1. 

Un repérage précoce des troubles du langage écrit favorise une prise en charge plus rapide, permet une bonne évolution et facilite la scolarisation de l'enfant. Pour cela, il est nécessaire d'être vigilant quant aux éventuels facteurs de risques et signes liés aux troubles du langage écrit pour apparaître tôt. Cette surveillance peut être menée par la famille de l'enfant, les professionnels de l'enfance, notamment l'assistante maternelle, la crèche, une équipe éducative en garderie ou en maternelle et en primaire. Le médecin traitant ou le pédiatre, le personnel de la médecine scolaire peuvent aussi le repérer.

Définition et symptômes de la dyslexie

La dyslexie correspond à un trouble de la lecture qui se manifeste par :

  • Des erreurs d'identification des lettres, des confusions auditives entre des sons proches (P/B) (T/D), (S/Z) et des mots de prononciation voisine (ex : ton/don) malgré une audition normale ;
  • Des omissions auditives, se caractérisant par l'absence d'une lettre ("fabe" au lieu de "fable" ou "fote" au lieu de "forte") ;
  • La confusion visuelle entre des lettres de formes proches (f/t, n/r, p/q, b/d), des syllabes (ua/na,ul/lu) et/ou des mots aux similitudes visuelles comme ("fache"/"tache"), malgré une vision normale ;
  • Des inversions de lettres (consonne/voyelle) ("por" au lieu de "pro", "balgue" au lieu de "blague", voire des inversions ou fusions de mots ("cinquantan" au lieu de "cinquante an") ; 
  • Des ajouts de lettres ("balecon" au lieu de "balcon", "cascapade" au lieu d'"escapade") ;
  • Des problèmes de mémorisation d'éléments perçus visuellement, conséquence d'une perturbation de la mémoire de travail, qui stocke l'information pour quelques secondes en vue d'un usage immédiat. 

Les enfants dyslexiques vont être plus à l'aise à l'oral qu'à l'écrit et en mathématiques qu'en français.

Plusieurs signes permettent de repérer rapidement les difficultés de l'enfant face à la lecture et l'écriture notamment lorsque :

  • L'enfant de 5 ans n'arrive pas à dire ce qu'il veut, ni à reconstituer une histoire à partir d'images.
  • Ses dessins de bonhommes sont mal structurés. Il semble mal maîtriser les repères spatiaux et temporels (dessus/dessous, devant/derrière, haut/bas, matin, midi, soir).
  • En fin de CP, si l'enfant ne réussit pas à lire les syllabes, ou fait beaucoup d'erreur, connait des difficultés à percevoir la segmentation des mots en syllabes, n'identifie pas la sonorité commune entre deux mots et rencontre des difficultés à l'expression orale, il faudra l'orienter vers un professionnel, notamment un orthophoniste.
  • En CE1, l'enfant lit lentement, est imprécis et ne comprend pas le message écrit. Il écrit lentement, se fatigue vite et se plaint de crampe liée au stylo. Son écriture révèle de nombreuses erreurs, ses cahiers sont peu soignés, avec de nombreuses ratures, une écriture qui devient au fur et à mesure de l'exécution de la tâche moins précise, qui se dégrade.
  • Au cours de l'année scolaire, le comportement de l'enfant change et refuse de lire, d'aller à l'école. Il a tendance à se renfermer sur lui-même et s'adapte mal à la classe. Il présente une fatigue anormale malgré un rythme de sommeil régulier et dans certains cas des troubles de l'attention.

Le dépistage se caractérise par la recherche systématique d'un trouble des apprentissages et particulièrement du langage écrit, par un médecin formé.

Cette démarche demande la réalisation de tests adaptés à l'âge de l'enfant qui sont programmés à plusieurs périodes clés :

  • Dès 2 ans en présence d'antécédents familiaux de troubles "dys" ;
  • À 4 ans lors de l'acquisition de la connaissance des lettres ;
  • À 6 ans, lors de la visite médicale scolaire avec les débuts d'apprentissage de la lecture et de l'écriture ;
  • Entre 7 et 9 ans en fin de CP ou de CE1, jusqu'à la fin de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture.

Diagnostic, test de la dyslexie et MDPH

Le diagnostic consiste en la réalisation d'un bilan complet qui vise à :

  • Définir la sévérité du trouble du langage écrit et ses caractéristiques ;
  • Détecter une éventuelle pathologie auditive, visuelle, neurologique, psychologique ou psychiatrique, à l'origine des troubles.
  • Un bilan chez un orthophoniste peut être prescrit par le médecin traitant ou le pédiatre. Le médecin de santé scolaire peut également le faire pour les élèves scolarisés dans les établissements des premier et second degrés.

Il sera également utile de procéder à d'autres examens notamment :

  • Un examen ophtalmologique, un bilan orthoptique qui permet d'étudier la motricité des yeux, si l'enfant présente des maux de tête en fin de journée.
  • Un test d'audition à l'aide d'un audiogramme réalisé par un oto-rhino-laryngologiste, surtout en cas d'otites à répétition ou d'otite séreuse pour contrôler la présence de surdité ou d’une perte de l’audition.
  • Une consultation psychologique est associée à la réalisation d'un test de quotient intellectuel (QI) et/ou de tests de personnalité.
  • Si une dyspraxie avec dysgraphie est suspectée, un bilan psychomoteur est également réalisé.
  • En cas de troubles complexes des apprentissages, un rendez-vous chez un neuropédiatre est effectué.

En cas de dyslexie sévère, c'est aux parents d'effectuer la demande de reconnaissance du handicap à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de son département. Pour plus de renseignements vous pouvez vous référer au site service public. Il existe des logiciels adaptés qui adaptent tous les documents pour lire malgré la dyslexie. Elle applique des modifications sur les textes, sur mesures aux besoins de l'enfant. D’autres solutions sont élaborées pour aider à la lecture, notamment des livres imprimés avec des lettres de couleurs différentes, des lunettes pour dyslexiques. Enfin, il est fortement conseillé de consulter un orthophoniste qui adapte tous les documents pour lire malgré la dyslexie. Elle applique des modifications sur les textes, sur mesures aux besoins de l'enfant. Le professionnel va identifier et évaluer les troubles dys, réaliser un suivi et une rééducation séance après séance.

Le trouble de la dysorthographie

La dysorthographie est souvent associée à la dyslexie. Ce trouble se manifeste par des difficultés à transcrire des mots qui se prononce de la même façon, mais qui ont une écriture différente, comme père, paire, mer et maire, des confusions de genre et de nombre et des erreurs de syntaxe comme "leçon" et "le sont". Cela se manifeste par de nombreuses erreurs d'orthographe, l'absence régulière de conjugaison des verbes et des erreurs grammaticales, ce qui crée des phrases peu cohérentes.
L'orthographe des mots s'avère très difficile à maîtriser pour une personne dysorthographique, soulignant un dysfonctionnement du cerveau. Ce trouble à l'image des autres dys, persiste dans le temps et entraine un déficit de l'expression écrite.
Les premiers signes avant-coureurs de la dysorthographie apparaissent en général dès le début de l'apprentissage de l'écriture et de la lecture.

On remarque :

  • Beaucoup de fautes d'orthographe ;
  • Un travail demandant beaucoup de temps d'exécution ;
  • Un dégoût pour la grammaire et la conjugaison et l'oubli ou la non-utilisation des règles apprises ;
  • On remarque une lenteur à l'écriture ;
  • Une écriture phonologique avec les bons sons, mais avec la mauvaise orthographe, exemple « cado » au lieu de « cadeau » ;
  • Les mots sont coupés au mauvais endroit ou soudés à d'autres mots sans raison.
  • Des lettres peuvent être ajoutées à certains mots ou inversées ou oubliées.

Le trouble de la dysphasie

La dysphasie est un trouble du développement cognitif, durable et de traitement plus difficile. Elle correspond à la forme la plus sévère des retards de langage qui représente 1% de l'ensemble des troubles de l'expression orale. Elle est reconnue comme un trouble de la structure du langage en l'absence de déficit auditif ou psychologique. Ce trouble affecte tant l'expression orale que la compréhension orale. On peut reconnaître ce trouble à l'âge de 4 ans chez les enfants qui n'ont qu'un langage très sommaire. On remarque un langage oral spontané réduit, avec un vocabulaire rudimentaire, qu'il est parfois difficile de comprendre. Ce langage est dépourvu de grammaire et comporte d'importantes erreurs de syntaxe. L'enfant connait de grandes difficultés à nommer une image, à décrire une situation et à construire une phrase, car il manque de mots. Ce trouble entraine des difficultés vis-à-vis des apprentissages scolaires, surtout de l'apprentissage du langage écrit. La rééducation doit être mise en place le plus tôt possible pour aider à une évolution. 

La dyscalculie

La dyscalculie peut être nommée trouble du calcul, trouble spécifique de l'arithmétique ou encore trouble spécifique d'apprentissage des mathématiques. Ce trouble neurodéveloppemental est donc d’origine biologique. Cela signifie qu'il serait liée à un dysfonctionnement de certaines régions du cerveau, plus précisément le cortex pariétal. 3% à 8% des enfants seraient dyscalculiques. Il ne s'agit pas d'un retard, c'est-à-dire une période transitoire où l'on éprouve des difficultés à comprendre ou mémoriser de nouveaux apprentissages et à obtenir de bons résultats. La dyscalculie est une atteinte permanente d'origine neurologique qui peut s'amenuiser avec le temps, mais qui ne disparaît pas même si la rééducation spécialisée est possible. Ce trouble demeure résistant aux interventions. Les problèmes de comptage ou d'erreur de dictée de nombres peuvent laisser place à d'autres difficultés en mathématiques comme le calcul mental, pour arrondir des nombres ou estimer des quantités.

Les personnes souffrant de dyscalculie ont de grandes difficultés à utiliser des nombres dans leur quotidien, suivre une recette en respectant les quantités, calculer à quelle heure partir pour ne pas manquer un rendez-vous, découper suffisamment de papier pour réaliser un paquet cadeau, estimer la monnaie qui devrait leur être rendue. Ils peuvent apprendre à compter et à calculer, mais ce sera un effort considérable, avec un temps plus long dans l'exécution de l'exercice et ils commettront des erreurs.

Le trouble de la dysgraphie

La dysgraphie est un trouble fonctionnel qui se manifeste par des difficultés dans l'apprentissage de l'écriture. Ce trouble est généralement détecté vers l'âge de 7 ou 8 ans et affecterait entre 5 et 25% de la population française. Les enfants touchés ne parviennent pas à accélérer ou à perfectionner leurs gestes d'écriture révélant des lettres mal formées et de tailles variables, une mauvaise gestion des espaces entre chaque mot ou des phrases qui s'écartent des lignes d'écritures horizontales d'un cahier. La dysgraphie est souvent associée à une dyspraxie.

Un enfant dysgraphique est incapable de se concentrer à la fois sur l'écoute, la compréhension des mots et le fait de tracer des lettres. L'écriture est lente, laborieuse et fatigue l'enfant. Ce dernier est également affecté par une capacité restreinte à dessiner ou à colorier. Dans les cas les plus sévères, on parle d'agraphie, c’est-à-dire une incapacité à écrire en raison de difficultés dans l'usage de stylos, feutres ou crayons.

Lorsque le diagnostic est établi, on propose à l'enfant de favoriser l'oral, on lui donne des photocopies et l'enfant bénéficie d'une rééducation graphique à l'aide d'un graphothérapeute et d'un psychomotricien. Malgré la prise en charge, la dysgraphie demeure un trouble persistant qui empêche l'automatisation de l'écriture qui nécessitera toujours une attention importante. Les examens scolaires sont adaptés, d'une part par un tiers temps pour les épreuves officielles et pour certains par l'assistance d'un scripteur pour rédiger à la place de l'enfant.

En cas de grandes difficultés, les établissements peuvent proposer des dispositifs spécifiques pendant la scolarité dans le cadre d'un projet d'accueil individualisé (PAI) ou un projet personnalisé de scolarisation (PPS). L'élève peut aussi bénéficier d'un ordinateur équipé de logiciels adaptés qu'il apprend à utiliser à l'aide d'un ergothérapeute. Cela va permettre de compenser une partie des troubles et de libérer de l'attention pour suivre le cours. Il faut pour cela qu'il soit autonome pour :

  • Taper au clavier ;
  • Utiliser correctement le logiciel, enregistrer et organiser les documents en nommant les fichiers ou encore les retrouver ;
  • Scanner des documents et de suivre ses devoirs.

Les demandes d'adaptation doivent être réalisées auprès de la MDPH formulées en collaboration avec l'infirmière ou le médecin scolaire.

Le trouble de la dyspraxie​

La dyspraxie est une perturbation de la capacité à effectuer certains gestes et activités volontaires, ce qu'on appelle praxie. On la nomme également trouble du développement de la coordination. Elle résulte d'un dysfonctionnement de la zone cérébrale qui commande la motricité. La dyspraxie qui touche 5 à 7 % des enfants de 5 à 11 ans, plus souvent les garçons, ce qui correspond à au moins un enfant atteint de dyspraxie par classe scolaire. Ce trouble a pour conséquence des difficultés dans les apprentissages.

Il existe deux types de troubles de dyspraxie :

Les troubles visuospatiaux de la dyspraxie, le plus fréquent :

L’enfant dyspraxique connait des difficultés à :

  • Organiser son regard afin de dénombrer des objets. En d'autres termes, l'enfant en oublie ou en compte certains quelques fois, alors qu'il n'a aucun problème de vue.
  • Situer les éléments les uns par rapport aux autres dans l'espace ;
  • Se diriger par rapport à son propre corps, comme distinguer sa droite de sa gauche ou suivre une trajectoire oblique.

Les troubles moteurs ou troubles d'acquisition de la coordination

Ces dernières sont plus ou moins accentués chez l'enfant dyspraxique et souvent associés aux troubles visuospatiaux. L'enfant éprouve des difficultés à réaliser de manière automatique certains mouvements complexes malgré le fait que les muscles sollicités fonctionnement tout à fait normalement. On parle souvent d'enfant plus ou moins malhabile, maladroit. Il doit aussi contrôler sans cesse tous ses mouvements pour éviter les erreurs.

Ce type de troubles est particulièrement visible pour :

  • Le dessin, l'écriture : dysgraphie
  • L’habillage
  • L’utilisation de matériel comme une règle, des ciseaux, une gomme, un compas et une équerre...
  • Réaliser un puzzle en assemblant diverses pièces, des jeux de constructions...

Comment repérer les différents troubles dys chez l'enfant ?

Le repérage précoce des troubles dys passe par l'observation attentive du développement de l'enfant. Les premiers signaux apparaissent dès la petite enfance, notamment à travers des retards dans l'acquisition du langage ou de la motricité. À l'entrée en maternelle, une vigilance particulière s'impose sur la manipulation des objets, la mémorisation des comptines et la participation aux activités collectives. Durant cette période, l'enfant peut manifester une fatigue excessive ou un manque d'intérêt pour certaines activités. Le passage en CP constitue un moment clé pour détecter d'éventuels troubles. Face à des difficultés persistantes malgré un accompagnement adapté, une consultation auprès du médecin traitant permettra d'orienter vers les professionnels spécialisés.

Peut-on être multi-dys ?

La présence simultanée de plusieurs troubles neurodéveloppementaux caractérise le profil multi-dys. Selon les dernières études, 40% des personnes présentant un trouble dys développent au moins une autre forme de dysfonctionnement cognitif. Cette combinaison rend le diagnostic plus complexe, car les symptômes s'entremêlent. Par exemple, un enfant associant dyslexie et dyspraxie rencontrera des obstacles tant dans la lecture que dans la coordination des mouvements, nécessitant une approche thérapeutique globale. La nature des troubles varie grandement d'une personne à l'autre, créant des profils uniques. Un parcours de santé personnalisé, impliquant différents spécialistes, permet d'établir des stratégies d'apprentissage adaptées aux spécificités de chaque situation.

Questions / Réponses

Comment diagnostiquer un trouble dys ?

Le diagnostic d'un trouble dys nécessite un bilan pluridisciplinaire complet. Il ne peut être établi qu'après avoir écarté toute déficience intellectuelle, sensorielle ou psychologique. Selon les symptômes, différents professionnels peuvent intervenir :

  • Un orthophoniste pour les troubles du langage
  • Un neuropsychologue pour les fonctions cognitives
  • Un psychomotricien pour les troubles de la coordination
  • Un ergothérapeute pour les difficultés pratiques
  • Un ophtalmologiste pour vérifier la vision

Comment savoir si on est dyslexique ?

Les signes évocateurs de la dyslexie incluent :

  • Des difficultés persistantes en lecture (lenteur, erreurs fréquentes)
  • Des confusions et inversions de lettres ou de sons
  • Une orthographe très approximative
  • Une fatigue importante lors de la lecture
  • Des difficultés de compréhension des textes
Le diagnostic ne peut être posé qu'à partir du CE1, une fois l'apprentissage de la lecture normalement acquis. Un bilan orthophonique permettra de confirmer le trouble.

Comment voit un dyslexique ?

Un dyslexique ne souffre pas de problèmes de vision physique, mais de troubles du traitement visuel des mots. Il peut percevoir :

  • Des lettres qui semblent bouger ou se mélanger
  • Des inversions de lettres (b/d, p/q)
  • Des difficultés à maintenir la concentration sur une ligne
  • Une confusion dans l'ordre des lettres
  • Une fatigue visuelle accrue lors de la lecture

Est-ce que la dyslexie est un handicap ?

Oui, la dyslexie est officiellement reconnue comme un handicap depuis la loi du 11 février 2005. Elle fait partie des troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA).
Cette reconnaissance permet :

  • La mise en place d'aménagements scolaires
  • L'accès aux droits MDPH
  • Des adaptations en milieu professionnel
  • L'obtention possible d'une RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé)
  • Le bénéfice d'aides financières spécifiques