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Les différents cancers de la peau : mélanome, carcinome

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 03/04/2024 à 11h04, publié le 09/05/2019 à 09h05
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Les différents cancers de la peau : mélanome, carcinome
Il existe différents cancers de la peau : le carcinome et le mélanome. Afin de préserver votre peau et votre santé et de limiter des risques de kératose actinique, il est important de connaître votre phototype, d’éviter les expositions solaires à répétition sans protection. Différents examens, diagnostics et traitements sont effectués afin de déterminer, de reconnaître et de soigner un cancer de la peau. Enfin, la prévention par l’utilisation d’une protection solaire est primordiale, mais il est également nécessaire d’effectuer une surveillance par soi-même et un examen cutané annuel auprès d’un médecin.

Quels sont les différents cancers cutanés ?

Les cancers de la peau sont parmi les plus fréquents des cancers, avec 80 000 nouveaux cas diagnostiqués par an en France, dont 70% sont des carcinomes basocellulaires. Le mélanome se situe au 9e rang des cancers, tous sexes confondus, et son incidence est de 3 à 15 cas sur 100 000. La kératose actinique est un marqueur de risque de cancer cutané lié à un niveau d’ensoleillement élevé. Le fait d’avoir été exposé au moins une fois dans sa vie à un appareil émettant des UV artificiels induit une augmentation de 15% du risque de développer un mélanome.

Le carcinome

Il existe deux types de cancer portant le nom de carcinome. Le carcinome basocellulaire et le carcinome spinocellulaire. Leurs caractéristiques et leur pronostic diffèrent. Le carcinome basocellulaire, comme son nom l'indique, se développe à partir des cellules de la couche basale de l'épiderme. Ce type de cancer apparaît chez les sujets ayant eu des expositions solaires excessives et répétées sur une peau non préparée et plutôt dans l'enfance ou pratiquant des activités de loisir ou voyageant dans des pays ensoleillés ayant régulièrement des coups de soleil. Le carcinome basocellulaire ne métastase jamais, c’est-à-dire qu’il ne s’étend pas à d’autres organes et son pronostic est local. Il suffit généralement de pratiquer une exérèse chirurgicale, c'est-à-dire une ablation suffisamment large afin d'éviter une récidive. Il se présente sous forme d'un petit nodule, dur et arrondi qui s'agrandit petit à petit, apparaissant sur les parties découvertes du corps, le visage en majeure partie.

Le carcinome spinocellulaire se développe à partir des couches superficielles de l'épiderme. Plus agressif que le basocellulaire, le spinocellulaire se présente sous forme de croûte qui bourgeonne et peut saigner. Ce cancer a quant à lui une capacité accrue à former des métastases. Il peut se développer sur toutes les parties du corps, mais également au niveau des muqueuses buccales et génitales. Les cellules semblent réunies entre elles par des sortes d'épines. On le retrouve exclusivement chez les personnes travaillant à l'extérieur, exposées chroniquement aux rayons du soleil, comme les travailleurs agricoles ou du bâtiment et les marins.

Enfin, le carcinome dit annexiel, un cancer rare, se développe à partir des annexes de la peau comme les glandes sudorales, les follicules pileux et les glandes sébacées.

Le mélanome

Le mélanome est le cancer de la peau le plus agressif, mais le moins fréquent. C’est une tumeur maligne des mélanocytes. Il se développe aux dépens des cellules qui fabriquent les pigments situés dans la partie profonde de l’épiderme. Semblables à un grain de beauté, dont la forme et la couleur évoluent, il peut apparaître sur n’importe quelle zone du corps. Un grain de beauté dont la forme change, dont les bords sont irréguliers et la couleur se modifie ou présentant des saignements doit être montré à un médecin. Le pronostic d’un mélanome dépend essentiellement de son stade et de son épaisseur. Plus la lésion est épaisse, plus le risque de dissémination, c’est-à-dire de métastases, est grand. 65 à 95% des mélanomes sont causés par l’exposition intensive au soleil cumulée aux rayons artificiels comme les cabines de solarium. Cette dose totale d’UV détermine alors le risque cancérogène global. Ce cancer est une maladie découlant de plusieurs facteurs dépendant de l’interaction entre le type de peau et de l’intensité et des périodes d’exposition aux UV. Le mélanome va dans un premier temps se développer horizontalement puis s’étendre dans les couches plus profondes de la peau, atteignant le derme et formant des métastases.

Les facteurs de risque de cancer de la peau

Les phototypes cutanés

Afin de bénéficier d'une protection optimale contre le soleil, il est indispensable de connaître son phototype et d’utiliser un produit solaire avec l’indice de protection (SPF) lui correspondant. Ce tableau permet de classer les individus selon la réaction de leur peau lors d'une exposition solaire.

Il existe 6 phototypes :
  • Phototype I : La peau laiteuse (rousse), brûle toujours, ne bronze jamais et possède de très nombreuses taches de rousseur appliquera un SPF 50+.
  • Phototype II : La peau claire, brûle toujours, acquiert parfois un léger hâle, mais comporte tout de même de nombreuses taches de rousseur et utilisera un SPF 50.
  • Phototype III : La peau claire à mate, brûle parfois, bronze toujours (bronzage moyen), avec quelques taches de rousseur correspond au SPF 30
  • Phototype IV : La peau mate, ne brûle jamais, bronze toujours (bronzage foncé) n’ayant pas de taches de rousseur peut utiliser un SPF 25 à 30
  • Phototype V : La peau brune, ne brûle jamais, bronze toujours (bronzage très foncé), sans taches de rousseur appliquera un SPF entre 15 et 25
  • Phototype VI : La peau noire, ne brûle jamais, n’a pas taches de rousseur, mais nécessite néanmoins l’utilisation d’un SPF entre 6 et 10.
Une exposition répétée au soleil sans protection et régulière épuise le capital soleil et augmente considérablement le risque de cancer de la peau. Il faut fortement privilégier une haute protection solaire.

La kératose actinique

La kératose actinique se caractérise par des lésions cutanées touchant préférentiellement les sujets à peau claire. C’est un marqueur de risque de cancer cutané lié au soleil. Ces lésions de la peau concernent davantage les personnes ayant les yeux bleus, les roux, les personnes présentant des taches de rousseur et les sujets sensibles aux coups de soleil. Elles peuvent apparaître chez les personnes vivant et travaillant dans des pays ou des lieux ensoleillés.

Les lésions de kératose actinique prédomine chez les sujets masculins d'âge supérieur à 40 ans et se développe plusieurs années après des expositions prolongées aux rayons UV du soleil ou artificiels. Ce rayonnement régulier peut engendrer le développement de la kératose actinique, causant des dommages au niveau de la couche supérieure de l'épiderme. L'organisme est plus propice à la réparation cutanée chez les sujets jeunes possédant un meilleur renouvellement cellulaire, contrairement aux personnes plus âgées dont la peau s'affine et se fragilise au fil des années. Ces dommages s'accentuent et le corps n'est plus capable de les réparer.

C'est ainsi que se développe la kératose actinique, voire un cancer de la peau comme un carcinome épidermoïde. La kératose actinique se caractérise par une sensation de rugosité au niveau de la surface de la peau, d'un développement de taches rugueuses, de démangeaisons et de brûlures cutanées et d'un assèchement des lèvres. Ces symptômes peuvent apparaître pendant quelques mois puis s'atténuer et même disparaître. Ils peuvent réapparaître lors d'une réexposition au soleil, d'où la nécessité d'utiliser une protection solaire et de consulter un spécialiste afin d'évaluer le diagnostic. Il existe des produits solaires spécifiques à la kératose actinique qui vont protéger les zones exposées et sujettes à ces lésions cancéreuses.

Diagnostic et traitement

Les premières lettres de l'alphabet sont un guide permettant de reconnaître les signes précoces du mélanome :
  • A comme asymétrie
  • B comme bords
  • C comme couleur
  • D comme diamètre
  • E comme évolution
Une visite chez le dermatologue permet d'effectuer un prélèvement de peau qui sera examiné sous microscope. Il existe différents traitements comme la cryothérapie qui va détruire les squames (fragments de peau qui se détachent en fines lamelles). Un peeling chimique à l'aide de l'acide trichloracétique que l'on applique directement sur la peau pour éliminer les couches superficielles de l'épiderme, se renouvelant en une semaine. Le traitement au laser détruit le tissu, sans causer de saignement, idéal pour les petites zones de kératose actinique localisées sur le visage, le cuir chevelu ou les lèvres. Enfin, la photothérapie dynamique est utilisée sur les lésions présentes sur le visage et le cuir chevelu. Il s'agit d'une crème photosensibilisante qui s'applique sur les lésions qui sont exposées à une lumière qui active la crème. Ce traitement détruit sélectivement les kératoses actiniques.

Des séances de cryothérapie ou de radiothérapie sont prescrites afin de détruire les cellules cancéreuses. Un médicament de chimiothérapie, le 5-fluoro-uracile est appliqué sous forme de crème sur la lésion.

Une chirurgie est envisagée lorsque des ganglions lymphatiques doivent être retirés. Une exérèse élargie est effectuée afin de laisser une marge de sécurité et d'éviter une récidive locale. L'interféron alpha-2a, un traitement médicamenteux immunomodulateur, est injecté par voie sous-cutanée pendant plusieurs mois. Il permet de combattre les cellules cancéreuses et de limiter la prolifération des cellules cancéreuses résiduelles. En cas de métastase, l'immunothérapie est pratiquée en utilisant les défenses naturelles du patient, des anticorps, pour lutter contre la tumeur. La chimiothérapie est de moins en moins utilisée, mais est néanmoins prescrite en cas d'échec de l'immunothérapie. La radiochirurgie utilise des rayons « Gamma-knife » lorsque le nombre de métastases n'est pas trop important, apportant une efficacité bien tolérée. L'utilisation de produit cosmetique Même aide à prendre soin de la peau souffrant d'effets secondaires liés aux traitements anti cancéreux. 

Prévention des cancers cutanés

Il est primordial d'utiliser une protection solaire munie d'un SPF 50+ (très haute protection) tous les jours. Le capital soleil s’épuisant au fil des années et ne se renouvelant jamais, il est souhaitable de protéger également les bébés et les enfants en appliquant une protection solaire dès 6 mois et en évitant de les exposer avant cet âge. Il est recommandé de rester à l'ombre et l'exposition est formellement déconseillée entre midi et 16 h. Il faut se munir de lunettes de protection, d'un chapeau à bords larges et de vêtements. Il faut appliquer l'équivalent de deux cuillères à soupe de crème solaire sur le corps environ 30 minutes avant de sortir dehors et renouveler l'application toutes les 2 heures. Il est nécessaire de prendre l'habitude de surveiller soi-même sa peau de la tête aux pieds une fois par mois et d'aller consulter un médecin une fois par an pour un examen cutané complet. Une surveillance accrue est nécessaire après un premier cancer cutané afin d'éviter le risque de récidive.


Afin de réduire les risques de cancers de la peau, il faut à tout prix protéger sa peau et son corps des rayonnements solaires dès la naissance, en n’exposant pas les nourrissons et les enfants. L’utilisation de la crème solaire, d’accessoires, lunettes, chapeau et prendre l’habitude de s’installer à l’ombre permet de préserver son capital soleil et de diminuer considérablement le risque de carcinome et de mélanome 40 ans plus tard… Plusieurs cancers de la peau existent avec différents degrés de gravité qui peuvent s’avérer mortels. Retrouvez notre fiche-conseil pour bien vous protéger du soleil.

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