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Vers, tiques et puces : comment protéger vos animaux ?

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 07/02/2024 à 10h02, publié le 10/05/2016 à 06h05
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Vers, tiques et puces : comment protéger vos animaux ?
Nos animaux de compagnie sont susceptibles d’être victimes de parasites. Il en existe deux grands types : les parasites internes et les parasites externes. Les premiers sont constitués par des vers qui s’installent principalement dans les intestins de l’animal, les seconds sont majoritairement les puces et les tiques. Ces parasites sont non seulement désagréables pour l’animal, mais également dangereux. Ils peuvent affaiblir votre chien ou votre chat, provoquer des saignements ou transmettre des maladies potentiellement mortelles. Ils peuvent aussi nuire à l’homme. Heureusement, des traitements sont disponibles : le vermifuge élimine les vers et différents produits anti puce protègent le chien ou le chat des parasites externes. Quels sont les parasites susceptibles de contaminer votre animal ? Quand utiliser un vermifuge ? La réponse à ces questions sur Pharma GDD !
 

Vermifuger votre chat ou votre chien

Parmi les parasites les plus fréquemment rencontrés chez nos animaux de compagnie, et susceptibles d’avoir des conséquences graves, on trouve les vers. Ces parasites internes colonisent souvent l’intestin du chat ou du chien, mais on en trouve aussi au niveau du cœur, des poumons, de l’œil ou de la peau de l’animal.
 

Les parasites intestinaux du chat et du chien

Les vers, aussi appelés helminthes, sont très répandus chez les animaux de compagnie. Ainsi, on estime qu’environ un tiers des chats et des chiens adultes sont infestés par des vers. Chez les chiots, la proportion monte à 80 %. Ces parasites vivent aux dépens de leur hôte. On distingue deux grandes catégories d’helminthes : les vers plats et les vers ronds.

Les vers ronds

Aussi appelés nématodes, ils ont la forme d’un filament. Dans l’intestin de l’animal qu’ils ont colonisé, ils se nourrissent soit des aliments parvenant au tube digestif, soit de sang, soit des deux. La femelle du ver pond des œufs en grande quantité (plus de 200 000 par jour), qui vont se retrouver dans les déjections du chien ou du chat. Là, ces œufs sont capables de survivre très longtemps (plusieurs mois) dans l’environnement. Il n’y a donc pas de vers dans les selles, mais des œufs capables de devenir à leur tour des vers s’ils sont avalés par un autre chien ou chat, lorsqu’il mange les crottes ou l’herbe contaminée. Après avoir été ingérés, les œufs donnent les larves qui vont migrer dans le corps de l’animal. Cette migration peut occasionner des dommages internes, entraînant des troubles chez l’animal, qui se mettra par exemple à tousser. Les larves migrent pour retourner au tube digestif de l’animal, où elles se transformeront en vers qui à leur tour donneront des œufs. C’est le cycle des vers plats.

Chez le chien ou le chat adulte, les défenses immunitaires gênent la migration des larves, qui, chez le mâle, s’arrêtent et se transforment en kystes. Chez la chatte ou la chienne, la situation est différente : les larves cessent de migrer, mais restent « vivantes » encore pendant quelques années. Lorsque la femelle est en gestation ou allaite, elles reprennent leur trajet et vont soit :
  • dans l’intestin,
  • chez la chienne uniquement, dans l’utérus contaminer le fœtus,
  • dans le lait, infestant les chiots et chatons lors de la tétée.
Les nématodes les plus courants retrouvés sous nos latitudes sont les vers ascaris et les ankylostomes chez les chats et les chiens, et les trichures, chez les chiens uniquement. Les animaux les plus à risque d’être contaminés sont donc les chiots et chatons, les femelles en gestation ou allaitantes ainsi que les chiens vivant en collectivité (chenil, élevage…).

Les vers plats

On leur donne aussi le nom de cestodes. Comme les vers ronds, ils vivent dans l’intestin du chat ou du chien et pondent des œufs qui vont se retrouver dans les crottes de l’animal. Mais la suite du cycle diffère : les œufs vont être avalés par un animal qualifié « d’hôte intermédiaire » : par exemple une puce, un herbivore ou encore un rongeur. Là, ces œufs se transforment en larves. Quand le chien ou le chat avale un hôte intermédiaire (une puce ou un rongeur…), les larves deviennent des vers dans son tube digestif et le cycle reprend. C’est l’une des raisons pour laquelle il est important de traiter aussi son animal pour lui éviter les puces. Dipylidium, Taenia et Echinocoque sont les cestodes les plus fréquemment rencontrés. Les animaux à risque sont ceux qui sont infestés par les puces, ceux qui chassent ou ceux qui mangent les viscères des herbivores.
 

Les signes qui indiquent que votre animal a des parasites

Parfois, des vers sortent au niveau de l’anus de l’animal ; ils ressemblent à des grains de riz. Les autres signes d’infestation sont :
  • des troubles digestifs, tels que les ballonnements, les diarrhées parfois sanglantes ou les vomissements,
  • de la toux, des troubles nerveux ou pulmonaires,
  • une altération de la croissance, un manque d’énergie et un amaigrissement,
  • des démangeaisons au niveau de l’anus qui poussent l’animal à marcher en « traîneau », en frottant ses fesses contre le sol,
  • un pelage fade et présentant des « trous ».
Attention : si votre animal ne présente aucun de ces signes, cela ne veut pas dire qu’il n’est pas contaminé par les vers. Comme il est impossible de savoir avec certitude si son chat ou son chien est ou non infesté, mieux vaut le vermifuger pour éliminer les potentiels parasites et prévenir toute complication. En effet, les parasites sont susceptibles de nuire considérablement à l’animal, provoquant des hémorragies, voire la mort. Enfin, certains peuvent se transmettre à l’homme et être à l’origine de maladies graves, en particulier chez les enfants. C'est ce que l'on appelle les zoonoses.
 

Vermifuges : un traitement à donner régulièrement

Ces produits contiennent des antihelminthiques. La plupart vont être efficaces aussi bien contre les vers ronds que les vers plats. Ils sont dits « polyvalents ». En effet, les animaux peuvent être porteurs des deux types de vers. Les éliminer grâce à un produit unique simplifie le traitement. Certains vermifuges sont destinés spécifiquement aux chats ou aux chiens, d’autres peuvent être donnés indifféremment aux deux espèces. La dose de vermifuge dépend du poids de l’animal. C’est un facteur important à prendre en compte, pour éviter tout surdosage qui pourrait avoir des effets délétères pour l’animal. Ces vermifuges se présentent soit sous la forme :
  • de comprimés conçus pour être faciles à avaler par l’animal (arôme viande…). Ils conviennent mieux pour les animaux adultes,
  • de solutions buvables à dispenser dans la gamelle d’eau ou directement dans la gueule de l’animal, comme la solution Dolthène Vermifuge canin. Certains traitements, livrés avec une pipette, sont faciles à doser et sont donc plus adaptés aux animaux de compagnie de petite taille ou les chatons et chiots, qui auront des difficultés à avaler des comprimés.

 
Le chien prend en général sans difficulté le comprimé qu’on lui présente. Avec le vermifuge pour chat en comprimés, en revanche, c’est une autre histoire. Si le félin dédaigne le comprimé, pour le lui faire avaler, on peut le dissimuler dans une crevette ou dans des miettes de thon, ou encore le glisser dans les restes d’un pot de yaourt et le lui faire lécher. Dans le pire des cas, on ouvre la gueule du chat, on dépose le comprimé au fond de sa gorge. Un conseil : couper les griffes du chat au préalable. Il ne faut pas dissoudre le comprimé dans un verre de lait.

Les vers ne sont pas éliminés définitivement de l’organisme : il peut toujours y avoir réinfestation. C’est la raison pour laquelle il est important de suivre un calendrier de vermifugation adapté à l’animal qui permettra d’éradiquer à intervalles réguliers les éventuels vers. La fréquence d’application du vermifuge dépend de l’animal, de son mode de vie.
 
ANIMAL FREQUENCE DE VERMIFUGATION
Chien ou chat adulte 2 fois par an
Chien ou chat adulte vivant souvent dehors, ou avec des enfants, ou en compagnie d’autres chiens 4 fois par an
Chienne et chatte en gestation 1 fois 15 jours avant la mise bas, puis 1 fois dans le mois suivant
Chiot et chaton 1 fois par mois pendant 6 mois
Si votre animal présente des signes d’infestation par les vers, n’attendez pas la prochaine date de vermifugation prévue dans le calendrier : direction le vétérinaire, qui pourra réaliser des analyses et prescrire un traitement contre les vers.

L’administration de vermifuge du chat ou du chien doit être accompagnée de mesures d’hygiène. Pendant les trois premiers jours du traitement antiparasitaire, les crottes du chien devront être ramassées pour être éliminées, le chien ne devra pas avoir accès au bac à sable ni au potager, et il faudra veiller à bien se laver les mains après tout contact avec l’animal. L’écuelle d’eau sera placée à distance de la litière du chat, pour prévenir toute contamination. Enfin, lors du changement de litière, le bac devra être désinfecté à l’eau bouillante pour éliminer les larves et œufs éventuels.
 

Puces et tiques : comment s'en débarrasser ?

La puce et la tique sont des parasites externes qui se nourrissent tous les deux du sang de leur hôte.
 

Les puces

La puce du chat et la puce du chien sont les parasites externes les plus couramment rencontrés. Elles sont de très petite taille (2 à 3 mm) et de couleur brun foncé. Elles vivent sur la peau de l’animal, dans son pelage, en le piquant pour se nourrir. La femelle pond des œufs qui tomberont sur le sol. L’œuf de puce deviendra une larve, qui à son tour, donnera une nouvelle puce à même d’aller sauter sur un animal qui passe à proximité, voire sur un être humain.

La puce du chat ou du chien, lorsqu’elle pique, peut engendrer des démangeaisons qui incitent l’animal à se gratter, parfois jusqu’à se blesser. Ces piqûres peuvent être à l’origine de réactions inflammatoires. Enfin, les puces sont de possibles vecteurs de larves de parasites internes. Il faut donc les éliminer.

Mais tous les animaux ne se grattent pas lorsqu’ils sont porteurs de puces. Il faut examiner soigneusement le pelage de son animal pour repérer une éventuelle infestation. On peut alors voir les puces elles-mêmes ou leurs excréments (des petits grains bruns). Pour être sûr que le grain sombre est une crotte de puce, il
suffit de le placer sur un papier absorbant imbibé d’eau. Si une coloration rouge apparaît autour du grain, c’est une déjection de puce, la crotte étant constituée de sang séché.
 

Les tiques

Ce sont des acariens qui ne vivent, contrairement aux puces, pas sur l’animal en permanence. Elles ne le piquent que le temps de se nourrir, ce qui peut prendre quelques jours. Les tiques sont des vecteurs de maladies, étant potentiellement porteuses de parasites ou de germes, qu’elles inoculent lorsqu’elles régurgitent. Il faut donc inspecter le pelage après chaque promenade pour détecter d’éventuelles tiques. En présence d’une tique, on la retire sans tarder à l’aide d’une pince anti-tiques ou d’un crochet, spécialement conçus pour un retrait optimal du parasite sans régurgitation.
 

Comment enlever les puces d’un chat ou d’un chien

Des insecticides et insectifuges débarrasseront l’animal de ses puces ou tiques ou préviendront toute nouvelle infestation. Ils se présentent sous la forme de produits vétérinaires : sprays, shampoings, pipettes ou encore des accessoires comme Seresto collier anti puce.
 
Les shampoings anti puce sont efficaces pour éliminer les parasites présents sur le pelage, mais ils n’évitent pas une (ré)infestation, contrairement aux sprays, colliers et pipettes, qui ont une action préventive. Les sprays déposent un film résistant à l’eau sur les poils de l’animal. Ils fonctionnent mieux sur les animaux à poil court. Ils inquiètent parfois le chat ou le chien, qui a tendance à s’enfuir.


Les colliers anti puce ont une longue durée d’action et sont simples à installer. Ils contiennent un répulsif à base de plantes ou un insecticide, qu’ils vont libérer lentement, comme la deltaméthrine entre autres. Ils sont efficaces pendant plusieurs mois. Pour les propriétaires qui craignent que leur chat ne s’étouffe par strangulation, il existe des colliers avec une sécurité anti-étranglement.


Les pipettes sont d'usage facile : elles permettent de déposer une quantité bien dosée de produit sur la peau du cou de l’animal. Le produit va ensuite se diffuser dans tout l’organisme. Généralement, le même produit est anti puce et anti tique, mais parfois aussi efficace contre d’autres parasites, par exemple le phlébotome ou le pou broyeur. La marque Advantix, par exemple, propose des pipettes multifonction pour chien : anti puce, anti tique, anti mouche, anti moustique et anti phlébotome.

Traiter son environnement contre les puces

À côté de ces mesures concernant l’animal lui-même, il ne faut pas oublier de traiter également l’environnement. Cela passe par un nettoyage soigneux (balayage ou aspirateur du sol, des meubles…) pour éliminer les œufs et larves de puces et par l’utilisation de sprays, diffuseurs ou foggers pour la maison.

Certains environnements, comme la ruche, la maison des abeilles, peuvent également être infestés par d’autres acariens. Le Varroa destructor, vecteur de la Varroose, s’en prend directement aux abeilles et infeste les ruches. Pour protéger les abeilles, il est alors indispensable de traiter leur lieu de vie avec un produit adapté.

 
Traiter son animal contre les parasites, c’est non seulement veiller sur sa santé et son bien-être, mais c’est aussi protéger les autres chiens et chats en supprimant un vecteur de contamination. Cette protection s’étend même aux humains, certains parasites pouvant passer de l’animal à l’homme. Pour cela, on donne régulièrement un vermifuge chat et/ou chien et on applique un produit anti puce et tique pour prévenir toute infestation de l’animal. Pour aller plus loin, n'hésitez pas à consulter notre vidéo consacrée aux vermifuges pour le chien.
 


Pour savoir comment protéger un lapin des parasites, consultez notre fiche conseil sur le lapin domestique. Et pour savoir comment protéger des poules des parasites, consultez notre fiche conseil sur les poules pondeuses et leur élevage