Dermocorticoïdes et syndrome de la peau rouge : quelle conduite tenir ?

  • Par Alix de Colnet, mis à jour le 09/10/2025 à 12h10, publié le 09/10/2025 à 12h10
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Dermocorticoïdes et syndrome de la peau rouge : quelle conduite tenir ?
Sous prétexte du risque d’apparition du syndrome de la peau rouge ou "red skin syndrome", les internautes incitent à arrêter les traitements à base de dermocorticoïdes. Pourquoi ne faut-il absolument pas stopper ces traitements brutalement ? Que peut cacher ce syndrome de la peau en feu ?

Les corticoïdes en crème, c’est quoi ? 

Les corticoïdes en application cutanée, alias dermocorticoïdes, permettent, de calmer l’inflammation, de diminuer rapidement les lésions rouges et suintantes et d'éviter une possible surinfection bactérienne. Ils sont utilisés pour réduire les symptômes de diverses affections cutanées chroniques, eczéma atopique, psoriasis, dermatite séborrhéique.… 
Leur application dure souvent plusieurs années, avec augmentation des doses pour pallier une recrudescence des lésions cutanées, parfois causées par le dermocorticoïde. Le recours aux corticoïdes locaux est conseillé par le médecin et fait l'objet d'une prescription. 
Les dermocorticoïdes sont contre-indiqués en cas de dermatose infectieuse, de dermatose virale (herpès, varicelle), de lésions acnéiques, de rosacées et en cas d'hypersensibilité à l'un des constituants. Certains corticoïdes en crème sont contre-indiqués pendant la grossesse et l’allaitement.

Syndrome de la peau rouge ou red skin syndrome, quels sont les signes ?

Comme tous les médicaments, les dermocorticoïdes exposent à des effets indésirables. Parmi eux, le syndrome de la peau rouge, ou red skin syndrome. 
Il est lié à une utilisation anormale des dermocorticoïdes, de façon abusive ou inappropriée et se manifeste par des symptômes cutanés. Il se traduit par des rougeurs en général permanentes du visage. Elles peuvent être associées avec des flushs (sensation de chaleur), une hypersensibilité de la peau, un affinement de la peau une dilatation des petits vaisseaux sanguins dans certains cas.

Quels sont les causes de ce syndrome ?

Comme tous les traitements, les dermocorticoïdes doivent être correctement suivis. Il ne faut pas chercher à augmenter les doses pour plus d'efficacité ni à utiliser les dermocorticoïdes de façon inappropriée. Parmi les effets observés dans les cas d'un mauvais usage se trouve le syndrome de la peau rouge. 
C'est un syndrome qui peut être observé à l'arrêt des dermocorticoïdes, mais toujours chez des patients qui ont utilisé les dermocorticoïdes sur une très longue période (plusieurs mois d'utilisation quotidienne). Et ce red skin syndrome n’a été établi que chez un très petit nombre de patients. 
L’utilisation raisonnée de dermocorticoïdes, sur prescription médicale, présente peu de risques de développer ce syndrome de la peau rouge.

Que faire en cas d’apparition de ce syndrome ?

En cas d’apparition de ce red skin syndrome, il est important de consulter rapidement un ou une dermatologue afin qu’il pose un diagnostic et élimine une poussée d’eczéma, une allergie, une infection….Il va alors proposer des alternatives aux crèmes à base de cortisone. 
S’il s’agit bien d’une éruption arrivée après l'arrêt d'un traitement prolongé à la crème à la cortisone, le médecin pourra prescrire un traitement alternatif aux dermocorticoïdes. Il pourra également recommander l’application de compresses humidifiées d’eau fraîche pour calmer l’inflammation et proposer si besoin un soutien psychologique.

À retenir

Les crèmes à base de cortisone (dermocorticoïdes) sont très efficaces pour arrêter l’inflammation si elles sont bien utilisées. En cas d’un syndrome de peau rouge ou « red skin », il est nécessaire de consulter.

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