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Rhume des foins : cause, prévention et traitement

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 19/07/2023 à 16h07, publié le 03/06/2015 à 09h06
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Rhume des foins : cause, prévention et traitement
Le printemps ne sonne pas seulement le retour des beaux jours, il est également synonyme du réveil des allergies aux pollens ! Nez qui coule, éternuements, yeux qui piquent… pas de doute, c’est le rhume des foins. Depuis quelques années, le nombre de cas est en constante augmentation et on estime que plus de 25 % des Français seraient concernés par cette affection saisonnière. Les pharmaciens de Pharma GDD vous explique le mécanisme en jeu, vous présente les symptômes de l’allergie au pollen, les mesures de prévention et les traitements pour venir à bout du rhume des foins.
 

Mécanisme de l’allergie au pollen

Une réaction immunitaire

L’allergie au pollen résulte de l’hypersensibilité de l’organisme à des substances généralement inoffensives et présentes dans l’environnement. Les pollens sont des allergènes aériens qui dérèglent le système immunitaire. Celui-ci les considère comme des corps étrangers, ce qui entraîne une réaction immunitaire. L’organisme libère une hormone appelée histamine, à l’origine d’une inflammation. Lorsque cette réaction se situe au niveau des voies nasales, on parle de rhinite allergique saisonnière ou, plus communément, de rhume des foins.

Ce type d’allergie est saisonnier et lié à la production de pollens lors des périodes de floraison. Les allergènes sont en suspension dans l’air et sont transportés par le vent, ce qui explique qu’ils soient difficiles à éviter. Les pollens présents dans l’atmosphère ne sont pas les mêmes au cours de l’année :
  • de janvier à mai : pollens d’arbres (cyprès, bouleau) ;
  • de mai à juillet : pollens de graminées (foin) ;
  • de juillet à octobre : pollens d’herbacées (fleurs, herbes des fossés).
Le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique ont pour effet d’allonger la période de pollinisation. Ils augmentent aussi la quantité de pollens et leurs propriétés allergisantes. Les acariens (et les déchets qu’ils produisent) ainsi que les poils d’animaux et certaines substances chimiques peuvent également être responsables d’une rhinite allergique. Le risque est alors présent toute l’année et on parle dans ce cas de rhinite allergique perannuelle.

Sensibilisation puis révélation de l’allergie

L’apparition d’une allergie se fait en deux temps : la sensibilisation puis la révélation. La sensibilisation correspond à la première exposition à l’allergène. Dans la majorité des cas, elle se produit chez les adolescents et les jeunes adultes. Cette phase passe très souvent inaperçue, car elle n’entraîne aucun signe clinique particulier. L’organisme produit des anticorps appelés immunoglobulines E (IgE), qui vont identifier l’allergène. Ils vont ensuite se fixer sur certaines cellules du système immunitaire situées dans le tissu conjonctif ou les muqueuses. La durée de la période de sensibilisation est variable selon les individus. La révélation de l’allergie résulte d’un nouveau contact avec l’allergène, qui rencontre les cellules porteuses des IgE. La stimulation de ces cellules provoque la réaction immunitaire, la libération d’histamine et l’apparition des symptômes.
 

Quels sont les symptômes de l’allergie au pollen ?

Lorsqu’ils sont en suspension dans l’air, les pollens s’introduisent par les voies respiratoires. Le rhume des foins, ou rhinite allergique, est à l’origine de symptômes typiques du rhume et, parfois, de la conjonctivite. Les personnes qui y sont sujettes sont ainsi confrontées à :
  • un écoulement nasal clair et abondant ;
  • une congestion nasale ;
  • des éternuements à répétition ;
  • un gonflement des paupières ;
  • un larmoiement persistant ;
  • des rougeurs oculaires.
D’autres symptômes sont fréquemment observés, notamment des maux de tête et des démangeaisons dans la gorge et les oreilles. Le rhume des foins peut également entraîner des effets secondaires gênants au quotidien comme de la fatigue, des problèmes de sommeil, une baisse de la concentration ou de l’irritabilité.
 

La prévention du rhume des foins

Réflexe n ° 1 : éviter l’allergène

La principale mesure à prendre pour prévenir les symptômes du rhume des foins est d’éviter au maximum les contacts avec les pollens. Pour vous y aider, consultez régulièrement le calendrier pollinique afin de connaître en temps réel les périodes et zones à risque. Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) propose une ainsi qu’un bulletin allergo-pollinique régulièrement mis à jour pour accompagner et conseiller les personnes allergiques.

Le potentiel allergisant du pollen est variable en fonction des espèces. Il est particulièrement élevé pour certains arbres comme l’aulne, le bouleau, le noisetier, le cyprès et le frêne, ainsi que pour certaines herbacées (ambroisie, armoise, pariétaire).

Prévenir l’allergie au pollen au quotidien

Quelques gestes simples réalisés chaque jour participent à prévenir le rhume des foins lors des périodes à risque. Il est tout d’abord conseillé d’aérer votre habitat tôt le matin plutôt qu’en fin de matinée, où les pollens sont plus nombreux. Nettoyez régulièrement toutes les pièces pour réduire la présence de substances allergisantes. Pour cela, vous pouvez placer un filtre spécial dans votre aspirateur ou déposer quelques gouttes d’huiles essentielles (en l’absence de contre-indications) sur le filtre d’origine. N’oubliez pas de nettoyer les dispositifs de ventilation mécanique contrôlée (VMC) et de faire appel à un spécialiste pour un entretien complet, à réaliser tous les trois ans.

Si vous utilisez votre voiture pour vous rendre au travail ou pour d’autres déplacements, gardez les vitres fermées et nettoyez régulièrement le système d’aération. Rincez-vous les cheveux chaque soir avant d’aller vous coucher et dormez en laissant la fenêtre fermée pour éviter l’entrée de l’air extérieur et des pollens. Si cela est possible, faites sécher les vêtements, les draps et le linge de maison à l’intérieur. Pour tondre la pelouse, ramasser les feuilles mortes et jardiner, veillez à porter un masque pour protéger vos voies respiratoires.

Promenades, sorties et vacances

Si vous êtes allergique au pollen, préférez les promenades et les activités en extérieur par temps humide ou pluvieux, car l’air est moins concentré en pollens. Portez des lunettes de soleil pour protéger vos yeux et évitez les sorties en cas de vent fort, de températures élevées et de pic de pollution. Ces phénomènes sont en effet responsables d’une haute concentration en pollens dans l’atmosphère. Enfin, privilégiez les vacances en bord de mer plutôt qu’à la campagne, surtout en période de floraison.
 

Les traitements de l’allergie au pollen

L’hygiène du nez et des yeux

Afin de soulager les symptômes du rhume des foins, il est recommandé de renforcer l’hygiène quotidienne des voies nasales ainsi que des yeux. Le lavage et le rinçage quotidiens du nez permettent d’éliminer les pollens qui se sont introduits dans les muqueuses. Certains produits tapissent les parois nasales afin de limiter l’adhérence des allergènes et de préserver le confort respiratoire. Pour nettoyer efficacement le nez, vous pouvez utiliser du sérum physiologique ou un spray anti allergie. En cas de nez bouché, tournez-vous vers un spray nasal hypertonique. Il existe aussi des formules enrichies en oligoéléments comme le manganèse, qui renforce les défenses immunitaires, ou le soufre, qui a un effet anti-inflammatoire local. Pour limiter les risques de conjonctivite allergique, lavez vos yeux chaque jour avec du sérum physiologique. Au cours de la journée, vous pouvez aussi utiliser des gouttes ophtalmiques pour humidifier vos yeux et réduire les sensations d’irritations. Enfin, sachez qu'il existe des dispositifs médicaux de photothérapie, qui s'appuient sur les propriétés physiques de la lumière pour atténuer les symptômes du rhume des foins.

Les médicaments pour le rhume des foins

Il existe différents types de médicaments pour l’allergie au pollen. Le choix se fait principalement en fonction de l’intensité des symptômes. Les antihistaminiques H1 (cétirizine, loratadine) permettent de bloquer la production d’histamine, de réduire l’écoulement nasal et les éternuements. Ils diminuent aussi les démangeaisons et les picotements dans la gorge et le nez. Les antihistaminiques peuvent être pris par voie orale (comprimés, gélules, solutions buvables) ou sous forme de spray nasal. Certaines présentations sont disponibles sans prescription médicale. L’automédication est réservée à l’adulte et à l’enfant âgé de plus de douze ans. Demandez l’avis d’un professionnel de santé (médecin, pharmacien) pour une utilisation allant au-delà d’une semaine.

Les corticoïdes par voie nasale ont une action anti-inflammatoire sur les muqueuses du nez. Ces médicaments sont généralement conseillés de manière ponctuelle, en cas de rhinite allergique sévère. Ils sont réservés à l’adulte et prescrits pour une durée limitée. Les corticoïdes par voie nasale peuvent entraîner des saignements, des irritations et une fragilisation de la muqueuse du nez. Les sprays à base de cromoglycate de sodium vont agir sur les symptômes locaux du rhume des foins. Ils sont moins efficaces que les antihistaminiques ou les corticoïdes, mais garantissent toutefois une meilleure tolérance et moins d’effets indésirables. Le cromoglycate de sodium existe aussi sous forme de collyre contre le larmoiement et les yeux rouges.

Dans certains cas, un antihistaminique peut être associé à un vasoconstricteur en automédication pour soigner les symptômes de l’allergie au pollen. Ils vont dégager le nez et éliminer les sécrétions qui s’y accumulent. Ce traitement peut être envisagé à partir de l’âge de quinze ans. Il ne doit pas dépasser cinq jours sans avis médical en raison des risques cardiaques et neurologiques (hypertension artérielle, convulsions, troubles du comportement).

La désensibilisation

La désensibilisation, ou immunothérapie spécifique, est une solution envisagée lorsque l’allergie au pollen résiste aux traitements habituels. Cette technique consiste à administrer des doses croissantes de l’allergène chez un patient pour induire une tolérance immunologique. Avant de l’envisager, l’allergie doit être confirmée par un test cutané et/ou la recherche d’IgE spécifiques aux pollens. La désensibilisation peut être réalisée par injection sous-cutanée ou par prise quotidienne de comprimés. Quelle que soit la voie utilisée, le traitement est initié sous la surveillance d’un médecin pour pouvoir réagir rapidement en cas de réaction allergique sévère (œdème du pharynx, troubles de la déglutition, hypotension, difficultés à respirer). La désensibilisation est un traitement long qui peut durer de trois à cinq ans et qui demande un suivi médical régulier.
 

Quand faut-il consulter ?

Si vous êtes confronté à un premier épisode de rhume des foins, consultez votre médecin traitant afin qu’il confirme le diagnostic et vous propose un éventuel traitement. Chez une personne allergique, certains signes doivent alerter et encourager à se rendre chez un médecin :
  • les symptômes de la rhinite durent plus de dix jours ou sont présents toute l’année ;
  • vous observez du sang dans les sécrétions nasales ;
  • des boutons, des plaques rouges et des démangeaisons cutanées apparaissent ;
  • un asthme se déclare.
En cas de gonflement de la langue ou de gêne respiratoire, une consultation en urgence est nécessaire.
 

L’essentiel à retenir

La rhinite allergique, communément appelée rhume des foins, est un phénomène très courant qui touche de nombreuses personnes, notamment au printemps. Provoqué par une réaction immunitaire à la présence de pollen dans l’organisme, il entraîne des symptômes particulièrement gênants au quotidien : écoulement nasal abondant, nez bouché, éternuements. Dans certains cas, la rhinite s’accompagne d’une conjonctivite allergique (yeux rouges, gonflement des paupières, larmoiement). Pour prévenir le rhume des foins, il est primordial d’éviter au maximum les contacts avec le pollen et d’avoir une bonne hygiène nasale au quotidien. Différents traitements médicamenteux comme les antihistaminiques ou les corticoïdes permettent de soulager les symptômes de l’allergie au pollen. La désensibilisation est envisagée en dernier recours, lorsque les autres traitements n’ont pas fonctionné.

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