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La mononucléose : symptômes et traitements

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 21/02/2024 à 14h02, publié le 07/02/2019 à 15h02
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
La mononucléose : symptômes et traitements
La mononucléose, aussi appelée « maladie du baiser », se propage surtout grâce à la salive. Elle est majoritairement due au virus d’Epstein-Barr, mais peut avoir d’autres causes. Le symptôme de la mononucléose le plus connu est sans doute la fatigue. La maladie peut être diagnostiquée à l’aide de tests biologiques.
Il n’y a pas de traitement spécifique à la mononucléose, mais il est possible d’en soulager les symptômes. Dans certains cas, des précautions doivent être prises pour éviter des conséquences graves. Des mesures simples permettent de limiter la contagion par la mononucléose.
Les pharmaciens de Pharma GDD ont élaboré cette fiche pour vous permettre de tout savoir sur le virus d’Epstein-Barr, très répandu dans la population, sur la mononucléose, son traitement et ses symptômes.
 

Le syndrome de la mononucléose

C’est une maladie qui survient lors de l’infection par le virus d’Epstein-Barr. Elle n’est généralement pas grave, et les symptômes s’atténuent assez rapidement. Dans l’imaginaire populaire, la mononucléose est associée au baiser et inflige une grande fatigue. Ces croyances ne sont pas fausses, mais il fait préciser que la fatigue n’est pas le seul symptôme de la mononucléose, et qu’elle peut se transmettre également hors d’un baiser.
 

Une infection due à un virus

Le virus d’Epstein-Barr appartient à la famille des Herpesviridae. On trouve également dans cette même famille les virus de l’herpès buccal et génital. Ces virus partagent quelques points communs : une fois installés dans leur hôte, ils y demeurent à vie ; ils sont très répandus dans la population.

L’infection par le virus d’Epstein-Barr est un phénomène courant : on estime que 95 % de la population adulte mondiale a été contaminée par ce virus. 40 à 50 % des enfants âgés de moins de 5 ans sont porteurs du virus d’Epstein-Barr.

Lorsqu’elle survient pendant l’enfance, l’infection par le virus d’Epstein-Barr n’est souvent pas détectée. En effet, à ces âges, elle ne provoque dans l’immense majorité des cas que très peu, voire pas de symptômes. En revanche, lorsque l’infection touche un jeune âgé de 15 à 25 ans, elle est dans 25 à 50 % des cas à l’origine de symptômes qui provoquent un affaiblissement général : on parle alors de « mononucléose infectieuse ».
 

Mononucléose : symptômes

Ils apparaissent entre 4 et 8 semaines après l’infection. Les trois principaux signes cliniques de la mononucléose infectieuse et retrouvés chez la majorité des patients sont :
  • Une fièvre et une fatigue intense. La fièvre s’établit à 39,5°C, et survient en général l’après-midi ou le soir. Elle monte parfois jusqu’à 40,5°C.
  • Une adénopathie, c’est-à-dire un gonflement des ganglions lymphatiques, en particulier ceux situés au niveau du cou et des aisselles.
  • Une pharyngite : mal de gorge induisant une douleur lorsque l’on avale.
La mononucléose peut avoir d’autres symptômes : des céphalées (maux de tête), une perte d’appétit, des sueurs nocturnes et une faiblesse musculaire.
On observe parfois un gonflement de la rate (splénomégalie) chez la moitié des personnes touchées, un œdème autour de l’orbite de l’œil chez environ un tiers des patients, une légère augmentation de volume du foie (hépatomégalie), une éruption cutanée et un ictère, ou jaunisse, c’est-à-dire une coloration jaune de la peau.

L’éruption cutanée survient surtout lorsque les patients sont infectés par la mononucléose alors qu’ils prennent un antibiotique nommé ampicilline.

En général, ces symptômes sont bénins. Il faut simplement veiller à prévenir une rupture de la rate, qui est une urgence médicale : les sports impliquant des contacts (rugby, lutte, sports de percussion…) et ceux pouvant entraîner des chocs à la rate (cyclisme, ski…) sont donc à éviter, de même que le fait de soulever de lourdes charges. Ces précautions sont à maintenir pendant deux mois. Passé ce délai, c’est le médecin qui autorise au non la reprise de ces activités, en fonction de l’état de la rate.
La mononucléose peut aussi provoquer une myocardite, une hépatite, des affections nerveuses comme le syndrome de Guillain-Barré, l’encéphalite, la paralysie des nerfs crâniens, la psychose ou la méningite ; des problèmes sanguins ou une détresse respiratoire par gonflement des amygdales, mais ces complications sont très rares.
 

Comment se transmet la mononucléose ?

Le virus est présent dans la salive. C’est ce qui explique le surnom de « maladie du baiser » que porte la mononucléose : elle se transmet lors de contacts intimes, comme les baisers. Mais ce n’est pas le seul mode de transmission du virus : la contagion peut se faire lorsque l’on est exposé à la salive émise par la toux ou un éternuement, ou suite au partage d’une brosse à dents, d’un tube de rouge à lèvres ou de couverts, verres ou canettes avec une personne infectée. Chez les petits, le partage des sucettes ou autres doudous explique la transmission.

Les personnes venant d’être atteintes par la mononucléose infectieuse conservent des virus dans leur salive pendant 6 à 12 mois après l’apparition des symptômes.

Exceptionnellement, la mononucléose se transmet au cours d’une transfusion sanguine ou d’une greffe d’organe. En revanche, le virus ne se transmet pas de la mère à l’enfant au cours de la grossesse.

L’un des éléments qui expliquent la contagion par la mononucléose est le fait que les adultes peuvent être porteurs du virus sans le savoir, et que celui-ci peut se retrouver dans leur salive lors de phases dites « d’excrétion », au cours desquelles le virus se réactive et se multiplie. Une fois dans le corps, le virus peut donc alterner des phases de latence et des phases de réactivation, sans que le porteur présente des signes.
 

Quelles sont les personnes à risque ?

Il existe des populations à risque face au virus. Il s’agit des personnes âgées de 15 à 25 ans, des étudiants, des personnels de santé et des personnes immunodéprimées.
 

Mononucléose : diagnostic et traitements 

La mononucléose est en général une maladie bénigne, dont les symptômes sont temporaires. Mais elle peut être confondue avec des affections plus graves.
 

Le diagnostic de la mononucléose

Pour établir son diagnostic, le médecin va interroger le patient, réaliser une palpation des ganglions, du foie et de la rate, et demander des examens sanguins.
En effet, d’autres infections sont susceptibles de provoquer une série de symptômes proches de ceux de la mononucléose infectieuse par le virus d’Epstein-Barr.
  • Le CMV, cytomégalovirus, lui aussi de la famille des Herpesviridae, qui se transmet par contact avec la salive ou le sang.
  • Le VIH, Virus de l’Immunodéficience Humaine.
  • Toxoplasma gondii, le parasite impliqué dans la toxoplasmose, qui contamine le corps lors de l’inhalation de selles de chat ou après avoir mangé de la viande crue.
Enfin, la maladie des griffes du chat entraîne aussi une adénopathie, et l’hypersensibilité à la phénytoïne peut occasionner des signes semblables à ceux de la mononucléose.

Les tests sanguins permettent d’identifier l’infection à l’œuvre et d’orienter le traitement. Il s’agit d’examens sérologiques : MNI-Test et détection des anticorps anti-EBV (Epstein-Barr Virus).
Le MNI-Test (MNI : MonoNucléose Infectieuse) seul est insuffisant pour assurer avec certitude l’existence de la maladie chez une personne. Il n’est pas assez précis ou sensible. Il faut faire un test de confirmation détectant les anticorps, les protéines utilisées par le système de défense de l’organisme et spécifiques à une menace en particulier. Ici, leur détection indique qu’il y a une infection par le virus d’Epstein-Barr.
Autre examen pratiqué : l’hémogramme. Le virus de la mononucléose modifie les globules blancs, ce que l’hémogramme repère.
 

Comment soigner la mononucléose ?

Il n’y a pas de médicament spécifique permettant de traiter la mononucléose ou d’éliminer le virus qui en est responsable. Ses symptômes disparaissent avec le temps. Les maîtres-mots du traitement sont repos et hydratation. En général, les symptômes de la « mono » disparaissent en quelques semaines, voire, dans certains cas, en quelques mois. Il est très important de bien se reposer : une reprise d’activité précoce est nuisible à l’organisme.

On peut essayer les pastilles pour la gorge, les gargarismes d’eau salée ou les glaces pour apaiser les douleurs liées à la pharyngite. Il est également possible de prendre de l’ibuprofene ou du paracetamol, des médicaments sans ordonnance. Ils auront un double effet analgésique (qui soulage les douleurs) et antipyrétique (qui réduit la fièvre). L’aspirine (acide acétylsalicylique) est déconseillée chez les patients âgés de moins de 16 ans ; elle pourrait déclencher un syndrome de Reye, une maladie aux effets parfois très graves.
Des sprays ou des pastilles pour la gorge à base de phytothérapie et de produits de la ruche peuvent aider à soulager la gorge.


L’aromathérapie offre des remèdes face aux maux de la mononucléose : l’huile essentielle de thym à thujanol ou de niaouli prise par voie orale soulage la gorge, l’huile essentielle de menthe poivrée sous la langue réduit la fatigue, et un massage du thorax à l’aide d’une huile essentielle de ravintsara aide à faire face à la fièvre. Attention aux contre-indications des huiles essentielles, demandez conseil à votre pharmacien.
 
Les antibiotiques sont inadaptés face aux virus, et les antiviraux ne sont pas recommandés dans le cas de la mononucléose. Cependant, il peut arriver que des infections bactériennes surviennent concomitamment à la pharyngite. En ce cas, des antibiotiques pourront être prescrits pour les soigner.
Enfin, lorsque la mononucléose infectieuse s’accompagne de complications, par exemple lorsqu’elle induit une hépatite, des troubles neurologiques, qu’elle rend la respiration difficile en bouchant les voies aériennes, ou que la fièvre est élevée, le médecin prescrit des corticostéroïdes, généralement de la prednisone.

La mononucléose étant une infection due à un virus présent dans la salive, elle est surnommée la « maladie du baiser ». Elle déclenche des symptômes surtout chez les adolescents et les jeunes adultes, mais la grande majorité de la population est porteuse du virus. Ses symptômes varient, mais en général, ce sont une pharyngite, de la fièvre, des ganglions gonflés et une grande fatigue. Le repos est obligatoire, en attendant que les symptômes disparaissent. Les symptômes semblables à une grosse angine, vont entrainer une grande gêne quant à la déglutition et à l'alimentation. Il est parfois nécessaire de se supplémenter via des denrées alimentaires destinées à des fins médicales spéciales comme les Delical produits.