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Fertilité : comment la booster avec des compléments alimentaires ?

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 22/11/2023 à 17h11, publié le 03/02/2022 à 09h02
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Fertilité : comment la booster avec des compléments alimentaires ?
Lorsque l’on désire concevoir un enfant, on a qu’une idée en tête, y arriver ! Seulement, il arrive que tout ne se passe pas comme prévu. Les mois défilent et rien ne se passe. La fertilité a peut-être besoin d’un coup de pouce. Pharma GDD vous explique ce qu’est la fertilité, quels sont les causes et les facteurs qui ont tendance à la diminuer. Nous vous donnerons les solutions pour booster la fertilité avec des compléments alimentaires destinés aux femmes, d’autres pour les hommes et ainsi augmenter les chances de concevoir. 

Qu’est-ce que la fertilité ?

La fertilité est la capacité biologique d'une femme, d'un homme ou d’un couple à concevoir un enfant. On parle de difficulté ou d’infertilité en cas d’absence de grosse après 12 à 24 mois avec 2 à 3 rapports sexuels par semaine. Selon l'Inserm, en France, un couple sur 8 consulte pour infertilité. Il existe différents facteurs favorisant la baisse de la fertilité. L'âge de la femme ou de l'homme est la première cause. La fertilité baisse lorsque l'âge augmente. 
Concernant la femme, la fertilité dite spontanée diminue dès 30 ans et davantage après 37 ans. Cela est dû à une baisse du nombre et de la qualité des ovocytes liée à l'âge. 
En bref, chez la femme, le risque de ne pas procréer avec l'âge est de :
  • 4% à 20 ans
  • 14% à 35 ans
  • 35% à 40 ans
  • 80% après 45 ans.
Le mode de vie a changé depuis plusieurs décennies. Les hommes et les femmes font des enfants plus tardivement, par choix professionnel ou personnel. L'âge moyen de la maternité continue à augmenter progressivement. En 1977, l'âge de la mère pour le premier enfant était de 24 à 25 ans. En 2020, il est passé à 30,8 ans. C'est entre autres une des causes de l'augmentation de l'infertilité, des fausses couches pour la femme, des hypotrophies et des anomalies congénitales de l'enfant à naître. Une femme n’a pas la capacité de féconder tout au long de sa vie. L'horloge biologique sonne le glas au moment de la ménopause. Le temps de la fertilité et de la fécondité pour la femme est révolu. 
Ce phénomène est différent pour les hommes. En effet, un homme peut potentiellement être fertile tout au long de sa vie. Cependant, le génome des spermatozoïdes s'altère avec l'âge par fragmentation de son ADN, rendant les chances de concevoir plus faibles. L'âge de l'homme est également une cause des fausses couches et des risques génétiques dans la descendance. Chaque année passée augmente le risque de non-grossesse et de naissance vivante. L'âge de la paternité augmente également, 17% des nouveaux-papas ont plus de 40 ans. L'âge du couple peut cumuler les effets de la baisse de la fertilité. Le taux de fausses couches est multiplié par 6,7 si l'homme a plus de 40 ans et la femme plus de 35 ans.

Les facteurs diminuant la fertilité

L'hygiène de vie, la consommation de certaines substances, une alimentation peu équilibrée et les divers polluants impactent fortement la fertilité des hommes et des femmes. L'alimentation, l'obésité, l'anorexie, la sédentarité vont également être des facteurs diminuant la fertilité. Le syndrome des ovaires polykystiques et l'endométriose sont deux pathologies gynécologiques qui entraînent des risques accrus d'hypofertilité. 

Le tabac

Le tabac est un facteur qui engendre une baisse de la fertilité. La fumée de tabac contient des perturbateurs endocriniens. Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui modifient la production de certaines hormones, induisant des effets néfastes dans l'organisme et celle de sa descendance. Ils ont un impact sur la fonction reproductrice masculine en provoquant une diminution de taux des hormones LH, de la testostérone et de prolactine. Cependant, l'arrêt du tabac semble avoir un effet réversible sur ces modifications. Le tabac entraîne une baisse de la qualité de sperme et une réduction du nombre de spermatozoïdes associée à une mobilité amoindrie et une augmentation de spermatozoïdes anormaux et non viables. Des anomalies chromosomiques et de l'ADN des spermatozoïdes surviennent lors de la mitose, c’est-à-dire la division cellulaire. Chez la femme, le tabagisme entraîne également des effets sur la production des hormones féminines. Divers composants du tabac faisant partie des perturbateurs endocriniens tels que le cadmium ou le benzopyrène modifient le terrain hormonal des femmes fumeuses. Celles-ci présentent des taux de testostérone et de FHS plus élevés et a contrario une baisse des œstrogènes et de la progestérone entraînant un environnement androgénique (un terrain hormonal masculin) au niveau de l'ovaire, ce qui est nocif pour la croissance et la maturation des follicules. Le tabac diminue la réserve ovarienne et la ménopause est plus précoce. Le risque de grossesse extra-utérine et de fausse-couche est plus important.

Drogues et alcool

Les substances toxiques, telles que les drogues entraînent des effets délétères. La consommation régulière de cannabis engendre une diminution du volume et du nombre de spermatozoïdes, une altération de leur mobilité et de leur aspect et une diminution de la capacité à féconder l'ovule. La consommation d'alcool à raison de 3 verres pour un homme et de deux pour une femme par jour provoquerait une augmentation du délai de conception. 

Les polluants

Les substances chimiques pouvant être présentes dans l'air, l'eau la terre ont un impact sur la vie reproductive et la descendance. Ces polluants sont présents dans les aliments, les emballages, les cosmétiques, les détergents, les fongicides, les pesticides et insecticides. Ils agissent sur les ovules et les spermatozoïdes, sur la répartition du patrimoine et la mutation génétique lors de la fécondation. Ils ont également un impact sur le développement de l'embryon et sur le nouveau-né.

Les compléments alimentaires pour booster la fertilité

En période de préconception, il est conseillé de se supplémenter en vitamines et en minéraux. Il n’est pas toujours simple au quotidien de manger équilibré et d’apporter tous les nutriments essentiels au bon fonctionnement de notre organisme. C’est pour cela qu’il est conseillé de se supplémenter en vue de concevoir un enfant grâce à des compléments alimentaire pour la fertilité

Les compléments alimentaires pour la fertilité féminine

L’acide folique (vitamine B9), traditionnellement recommandé en phase pré-conceptionnelle, est présente dans les compléments alimentaires dédiés à la fertilité féminine. Des recherches ont été menées concernant l’acide folique et la fertilité. Ces études soulignent une supplémentation quotidienne en acide folique avant et pendant la grossesse (le premier trimestre) afin d'améliorer les chances de concevoir et de maintenir une grossesse. En effet, elle contribue à la croissance des tissus maternels pendant la grossesse, et assure le développement du tube neural (future moelle épinière) chez le fœtus. Les oméga-3, comme la DHA (L'acide docosahexaénoïque), un acide gras polyinsaturé, contribueraient à augmenter la qualité des ovules et à améliorer la fertilité. Cofacteur essentiel du métabolisme des acides gras, il a un impact sur la santé hormonale. Le zinc est nécessaire pour une fertilité normale. Le chrome aide à réduire la résistance à l’insuline, phénomène que l’on retrouve dans de nombreux cas de syndrome des ovaires polykystiques. 
 

Les compléments alimentaires pour la fertilité masculine 

Le zinc et le sélénium jouent un rôle clé dans les mécanismes de reproduction masculine. Le zinc contribue au maintien de la santé hormonale. Le zinc participe aussi à une synthèse normale de l'ADN et à maintenir un taux normal de testostérone dans le sang. Le sélénium contribue à une spermatogénèse (processus de production des spermatozoïdes) normale. Ces deux minéraux exercent aussi une action antioxydante et préservent les cellules du stress oxydatif et des attaques des radicaux libres. La maca, une plante péruvienne qui pousse exclusivement dans les Andes centrales aurait des propriétés nutritionnelles, énergisantes et stimulantes de la fertilité et agirait sur les dysfonctionnements sexuels. Le tribulus est utilisé en médecine traditionnelle  indienne comme aphrodisiaque, tonique, rajeunissant et fortifiant. Des études ont montré qu'il augmentait la fertilité chez l'animal. Une étude indique que la supplémentation en oméga 3 chez les hommes infertiles améliore significativement la mobilité des spermatozoïdes.

Le syndrome des ovaires polykystiques et l’endométriose

Les compléments alimentaires et les denrées alimentaires à des fins médicales spéciales peuvent aider à booster la fertilité en cas de syndrome des ovaires polykystiques ou d’endométriose. Le SOPK est une affection hormonale se caractérisent par une production excessive d'androgènes impactant l'ovulation et la fertilité. L'endométriose est une maladie inflammatoire et chronique de l'appareil génital féminin qui se caractérise par une muqueuse utérine qui colonise d'autres organes. En cas de SOPK, la supplémentation en myo inositol également nommé vitamine B7 améliorerait la qualité des ovocytes, favoriserait la croissance folliculaire aurait un effet positif sur l'augmentation du taux d'ovulation, le rétablissement des cycles menstruels et la qualité de l'embryon. 
 

Alimentation équilibrée et fertilité

De plus en plus d’études insistent sur le fait qu’une alimentation équilibrée en période de préconception améliore la fertilité autant chez la femme que chez l’homme. Il est conseillé de consommer des fruits et des légumes variés, des céréales complètes, pour l'apport en fibres, en antioxydants provenant des vitamines, des minéraux, des polyphénols ou encore des caroténoïdes en limitant le sucre. Il est important d'apporter des huiles végétales riches en graisses insaturées comme l'olive, le colza ou la noix et des oléagineux comme les amandes, les noisettes, les noix du Brésil, de cajou, de pécan et de macadamia. Il est également nécessaire de consommer des produits laitiers, des protéines végétales sous forme de légumineuses, le soja ainsi que des protéines animales en particulier la volaille. Préférez les poissons bio de petites tailles afin d'éviter la présence de métaux lourds. Choisissez le maquereau, la sardine, les anchois, la truite, le hareng ou encore le saumon. Enfin, il faut s'hydrater suffisamment en buvant 1,5 à 2 litres d'eau par jour.

À retenir

Vous l’aurez compris, la fertilité dépend de plusieurs facteurs, l’âge, l’alimentation, l’hygiène de vie et certaines pathologies. Lorsque le désir de concevoir un enfant se fait sentir, il est important pour la femme ainsi que l’homme d’adopter une alimentation équilibrée. Le couple peut aussi se supplémenter via des compléments et des denrées alimentaires afin d’apporter les nutriments essentiels au bon fonctionnement de leur organisme et ainsi accroître leurs chances de procréer.  

Sources
Silvestris E et al. Nutrition and Female Fertility : An independant Correlation. Front Endocrinol. 2019 ;10 :346
Gaskins AJ et al. Diet and fertility : a review. Am J Obstet Gynecol 2018 ;218(4) :379-389
Chiu YH et al. Diet and female fertility: doctor, what should I eat? Fertil Steril 2018 ;110(4) :560-569
Hosseini B et al. The Effect of Omega-3 Fatty Acids, EPA, and/or DHA on Male Infertility: A Systematic Review and Meta-analysis. Journal of Dietary Supplements, 2019, Vol 16- Issue 2
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31701489/
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https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21977053/
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03203717/document
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30196938
https://time.com/4535182/how-omega-3-fats-may-improve-fertility/
Anne-Laure Rolland, "Intérêt du Myo-inositol chez les patientes ayant un syndrome des ovaires polymicrokystiques avant et en cours de stimulation ovarienne : revue de la littérature et résultats préliminaires", 2014, Faculté de Médecine Henri Warembourg, Université Lille 2 Droit et Santé