Syndrome du bébé secoué : quelles sont les conséquences ? comment l'éviter ?
- Par Alix de Colnet, mis à jour le 28/11/2024 à 11h11, publié le 28/11/2024 à 11h11
- Temps de lecture : ~ 0 minutes
Le syndrome du bébé secoué désigne un traumatisme crânien qui survient lorsque l'on secoue violemment un bébé. Les conséquences sont très graves pour le bébé. On vous explique pourquoi il ne faut JAMAIS secouer un bébé et quelle conduite à tenir pour éviter d’en arriver là ?
Récemment, il a été démontré que l'enfant qui ne semble présenter aucune de ces séquelles peut tout de même, à long terme, se révéler atteint de troubles d'apprentissage et de socialisation.
De plus, à ce stade du développement, le cerveau flotte en quelque sorte dans la boite crânienne ce qui le rend plus sensible à la distorsion lors de mouvements brusques. Il faut savoir que les cellules endommagées du cerveau ne se régénèrent pas.
En attendant l’arrivée des secours, si le bébé présente des convulsions ou qu’il vomit, il faut le placer sur le côté, en position latérale de sécurité. Cela permet de limiter le risque de fausse-route et d’étouffement.
Tout le monde est à risque et certains facteurs comme la fatigue, le manque de sommeil, la dépression post partum, les difficultés avec l'entourage ou dans le couple, le burn out parental, la prise de médicaments, la consommation d'alcool ou de drogue, les soucis, les difficultés financières… peuvent rendre une personne plus vulnérable.
On peut demander à un ami, à un membre de sa famille ou à une personne de confiance de s’occuper de son bébé pendant de courtes périodes.
On peut en parler à son pédiatre ou à son médecin traitant. On peut faire appel à des associations d’aide à la parentalité.
Si toutefois, on a l’impression que l’on va secouer son bébé dans les instants qui viennent, on peut demander de l’aide en appelant :
Ce chiffre est certainement sous-évalué en raison de diagnostics non posés et d'une sous-déclaration du syndrome du bébé secoué.
Dans la majorité des cas, les épisodes de secouement sont répétés dans le temps. En absence de diagnostic précoce, le bébé risque d'être à nouveau secoué et exposé à des lésions cérébrales de plus en plus graves.
Si les nourrissons de moins d’1 an sont les plus concernés, des enfants plus âgés peuvent aussi subir des blessures graves s'ils sont secoués violemment.
Un bébé secoué sur cinq décède.
Si l’on sent que l’on pourrait secouer son bébé, il faut se faire aider pour éviter de passer à l’acte. Et si l’on en vient à secouer son enfant, on appelle au plus vite les secours médicaux d’urgence.
Qu’est-ce que le syndrome du bébé secoué ?
Le syndrome du bébé secoué désigne un traumatisme crânien non accidentel, entraînant des lésions du cerveau. Il survient lorsqu'un nourrisson ou un jeune enfant tenu par le tronc, les épaules ou les extrémités est secoué violemment. Le plus souvent, ce drame arrive lorsque la personne qui s'occupe de l'enfant est exaspérée par ses pleurs.Quelles sont les conséquences pour le bébé ?
Les secousses violentes produisent des dommages importants au cerveau :- hémorragies intracrâniennes (saignement à l'intérieur de la tête, autour du cerveau)
- hémorragies rétiniennes (saignement à l'intérieur de l’oeil)
- oedème cérébral
- fractures de côtes ou de l'extrémité des os longs (bras, jambes)
- fractures du crâne
- ecchymoses (bleus) sur la tête ou le corps.
- une somnolence inhabituelle, des troubles de la conscience
- une rigidité du corps ou au contraire une perte du tonus
- des mouvements anormaux ou des convulsions (les bras et les jambes se raidissent ou se mettent à bouger de manière incontrôlable)
- une difficulté à respirer ou des pauses respiratoires.
- diminution de l’appétit,
- refus de manger ou vomissements sans raison apparente
- perte des sourires ou du babillage habituels
- irritabilité, pleurs inhabituels
- troubles oculaires
Récemment, il a été démontré que l'enfant qui ne semble présenter aucune de ces séquelles peut tout de même, à long terme, se révéler atteint de troubles d'apprentissage et de socialisation.
Pourquoi secouer un bébé entraine des troubles très graves ?
Les bébés et les jeunes enfants sont fragiles. Leur cerveau se développe et peut être facilement endommagé. Le nourrisson est plus sensible aux secousses, car le poids de sa tête par rapport à son corps est proportionnellement plus élevé que chez l'adulte. Les muscles de son cou ne peuvent résister à une extension extrême comme celle qui se produit lors des secousses.De plus, à ce stade du développement, le cerveau flotte en quelque sorte dans la boite crânienne ce qui le rend plus sensible à la distorsion lors de mouvements brusques. Il faut savoir que les cellules endommagées du cerveau ne se régénèrent pas.
Quelle conduite à tenir face à un bébé secoué ?
Il faut appeler les secours médicaux d’urgence le plus rapidement possible en composant le 15 ou le 112 appel d’urgence européen. Le diagnostic et les soins précoces sont indispensables pour diminuer les séquelles neurologiques.En attendant l’arrivée des secours, si le bébé présente des convulsions ou qu’il vomit, il faut le placer sur le côté, en position latérale de sécurité. Cela permet de limiter le risque de fausse-route et d’étouffement.
Comment en arrive-t-on à secouer un bébé ?
Les pleurs excessifs et persistants du nourrisson sont le principal élément déclencheur du syndrome du bébé secoué. La personne qui en a la charge le bébé n'arrive pas à le consoler et traverse plusieurs états émotifs. Devant les pleurs persistants, elle se questionne, éprouve de l'impuissance, puis de l'irritation. La colère monte et peut entraîner une perte de contrôle qui dégénère en violence. Cette colère est souvent l'expression d'un profond désarroi devant les nouvelles responsabilités parentales et le changement de vie qui en découle.Tout le monde est à risque et certains facteurs comme la fatigue, le manque de sommeil, la dépression post partum, les difficultés avec l'entourage ou dans le couple, le burn out parental, la prise de médicaments, la consommation d'alcool ou de drogue, les soucis, les difficultés financières… peuvent rendre une personne plus vulnérable.
Comment éviter d’en arriver à secouer un bébé ?
Il ne faut jamais rester seul(e) face aux pleurs d’un bébé.On peut demander à un ami, à un membre de sa famille ou à une personne de confiance de s’occuper de son bébé pendant de courtes périodes.
On peut en parler à son pédiatre ou à son médecin traitant. On peut faire appel à des associations d’aide à la parentalité.
Si toutefois, on a l’impression que l’on va secouer son bébé dans les instants qui viennent, on peut demander de l’aide en appelant :
- Allô enfance en danger : au 119, disponible, 24 h sur 24, 7 jours sur 7 ou
- Allô parents bébé au : 0.800.00.34.56, du lundi au vendredi, de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h.
Combien d'enfants sont victimes de secouement ?
En France, chaque année, plusieurs centaines d'enfants sont victimes de cette forme de maltraitance.Ce chiffre est certainement sous-évalué en raison de diagnostics non posés et d'une sous-déclaration du syndrome du bébé secoué.
Dans la majorité des cas, les épisodes de secouement sont répétés dans le temps. En absence de diagnostic précoce, le bébé risque d'être à nouveau secoué et exposé à des lésions cérébrales de plus en plus graves.
Si les nourrissons de moins d’1 an sont les plus concernés, des enfants plus âgés peuvent aussi subir des blessures graves s'ils sont secoués violemment.
Un bébé secoué sur cinq décède.
À retenir
En raison de la gravité des séquelles, aucun bébé ou jeune enfant ne doit être secoué. JAMAIS.Si l’on sent que l’on pourrait secouer son bébé, il faut se faire aider pour éviter de passer à l’acte. Et si l’on en vient à secouer son enfant, on appelle au plus vite les secours médicaux d’urgence.
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