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Maladies du cœur : causes, symptômes et diagnostic

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 05/06/2024 à 17h06, publié le 29/05/2019 à 12h05
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Maladies du cœur : causes, symptômes et diagnostic
Le cœur est un organe essentiel à la vie. Pour preuve, il est le premier organe à se développer chez l'être humain (3 semaines après la conception). Il est le moteur de la circulation sanguine et permet de transporter l'oxygène et les nutriments vers les différents tissus de l'organisme. Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de décès dans le monde. Il existe une multitude de pathologies liées à un mauvais fonctionnement du cœur. En effet, ses différentes parties peuvent être touchées comme le muscle, les valves, les oreillettes, les ventricules, les artères coronaires ou encore la conductivité cardiaque provoquant des troubles du rythme. Les maladies du cœur peuvent être issues d'une prédisposition héréditaire. Elles peuvent aussi être secondaires à une affection initiale comme l'artériosclérose, le diabète, l'hypertension ou l'hyperthyroïdie. Certains facteurs de risque comportementaux comme le stress, le tabac, l'alcool, le surpoids, la sédentarité ou les mauvaises habitudes alimentaires peuvent également engendrer des problèmes cardiaques. Pour en savoir plus, Pharma GDD vous présente les plus grandes maladies du cœur, leurs causes et leurs symptômes.

Anatomie du cœur

Pour comprendre les différentes maladies cardiaques, arrêtons nous quelques instants sur l'anatomie du cœur. Il s'agit d'un organe creux et musculaire qui se situe entre les poumons, au milieu du thorax, et dont la pointe est légèrement décalée à gauche. Son rôle est de pomper le sang par des contractions rythmiques pour le faire circuler dans tous les tissus de l'organisme et apporter les nutriments et l'oxygène nécessaires à leur bon fonctionnement.
  Le cœur se dissocie en deux parties qui fonctionnent séparément l'une de l'autre : le cœur gauche et le cœur droit. Chacun de ces « deux cœurs » se compose de deux cavités. La cavité supérieure est appelée oreillette et la cavité inférieure est appelée ventricule. Cette dernière est un peu plus grosse que les oreillettes. Ces deux cavités sont séparées par une valve, soit une entre l'oreillette et le ventricule gauche et une entre l'oreillette et le ventricule droit. On retrouve également une valve à l'entrée de l'aorte et une valve à l'entrée de l'artère pulmonaire. Le système valvulaire est ainsi composé de quatre valves cardiaques qui assurent le passage unidirectionnel du sang et l'empêche de refluer dans le mauvais sens. Le sang rentre ainsi par l'oreillette et arrive dans le ventricule avant d'être expulsé. Le cœur droit est chargé de renvoyer le sang pauvre en oxygène aux poumons pour éliminer le dioxyde de carbone et le réoxygéner. Le cœur gauche, quant à lui, reçoit le sang fraîchement oxygéné provenant des poumons et le redistribue dans tout le corps.
 Un peu moins gros chez la femme que chez l'homme, le cœur est comparable à environ 1,5 fois la taille du poing de la personne et pèse environ 300 g. Il dispose de son propre système de vaisseaux, appelé artères coronaires, qui le vascularisent et lui apportent l'oxygène et les nutriments. Un tissu de revêtement tapisse les surfaces externes et internes des parois du cœur. La surface externe est constituée par l'épicarde et la surface interne est constituée par l'endocarde.
 Le myocarde est un type de tissu musculaire strié contractile spécifique au cœur. Sa contraction est comparable à la contraction du muscle squelettique mais il n'a pas besoin d'un stimulus nerveux, le muscle cardiaque s'excite lui-même ; il est dit myogénique. Si les contractions rythmiques se produisent spontanément, leur fréquence peut être affectée par des influences nerveuses ou hormonales telles que l'activité physique ou la perception du danger.

Les maladies du muscle cardiaque

L'insuffisance cardiaque

L'insuffisance cardiaque correspond à des difficultés pour le cœur à expulser le sang dans l'artère ou des difficultés à se remplir convenablement parce qu'il s'est rigidifié ou dilaté. Cette maladie révèle une anomalie de la contraction du muscle cardiaque, le myocarde. Cette maladie du cœur atteint soit le ventricule droit soit le ventricule gauche. Dans certains cas, il peut arriver que les deux ventricules soient touchés.
L'insuffisance cardiaque gauche est la forme la plus fréquente. Des fluides vont s'accumuler dans le tissu pulmonaire, entraînant des difficultés respiratoires (essoufflement, respiration sifflante, toux, ...). En effet, le poumon, ne pouvant plus évacuer correctement le sang dans le cœur gauche, perd sa fonction de ventilation. De plus, le ventricule gauche peine à renvoyer le sang dans la circulation générale ce qui provoque une diminution de la vascularisation de tous les tissus et notamment du rein, avec une diminution de la filtration rénale et de l'élimination des urines (oligurie).
Pour l'insuffisance cardiaque droite, le ventricule droit ne parvient plus à éjecter le sang vers les poumons. Il se crée un ralentissement de la circulation sanguine qui se répercute sur toutes les structures en amont : les veines jugulaires sont turgescentes, le foie est gros et douloureux, des œdèmes apparaissent au niveau des membres inférieurs, …
Dans tous les cas, le cœur tente de s'adapter en accélérant ses battements et en augmentant son volume (épaississement des parois ou dilatation des cavités cardiaques). Tous ces changements pour le cœur finissent par aggraver l'insuffisance cardiaque. Celle-ci est reconnue comme étant une maladie chronique. La fatigue et la dyspnée (gêne respiratoire) sont bien souvent les premiers symptômes. La respiration devient d'abord difficile durant les efforts physiques, puis, lorsque la maladie s'aggrave, respirer devient compliqué même allongé au repos. D'autres symptômes peuvent survenir, comme une tachycardie, une ascite, des œdèmes, une oligurie, une cyanose, voire des jugulaires distendues (veines du cou gonflées). A la moindre apparition de ces signes, il est impératif de consulter rapidement votre médecin. Les causes d'une insuffisance cardiaque peuvent être :
  • une hypertension artérielle non traitée ou mal traitée ;
  • des troubles coronariens ;
  • une myocardiopathie ;
  • un trouble du rythme cardiaque ;
  • un cœur fragilisé par des crises d'angine de poitrine ou des infarctus ;
  • une valvulopathie ;
  • une insuffisance respiratoire chronique ;
  • une anémie chronique ;
  • une hyperthyroïdie.

La cardiomyopathie

Cette maladie, aussi appelée myocardiopathie, concerne le muscle du cœur, le myocarde, et occasionne un dysfonctionnement de ce muscle. La capacité du cœur à pomper le sang vers le reste de l'organisme est ainsi diminuée. On distingue trois formes principales. La cardiomyopathie dilatée (CMD) résulte de l'altération de la contraction du muscle cardiaque et provoque une augmentation anormal du volume du ventricule gauche pour compenser, en partie, le débit cardiaque. La moitié des cas sont dus à une prédisposition héréditaire (gène défectueux). Les autres causes sont de graves infections dues à un virus, la maladie alcoolique ou, dans de rares cas, la grossesse.
  Dans le cas de la cardiomyopathie hypertrophique (CMH), les parois des cavités cardiaques sont anormalement épaissies. Le muscle se contracte normalement, mais l'épaississement de la paroi fait obstruction à l'éjection. Au moment du relâchement, le ventricule, plus rigide, se remplit moins bien. La cause principale est une prédisposition génétique.
  Enfin, la troisième forme est la cardiomyopathie restrictive (CMR). Dans ce cas, le cœur ne se relâche pas convenablement, car les parois sont raidies, sans être épaissies, empêchant le ventricule de bien se remplir. Les parois se raidissent parce que le tissu conjonctif normal est remplacé par du tissu cicatriciel. Les causes sont entre autres de rares maladies du tissu conjonctif ou du métabolisme ainsi qu'une prédisposition héréditaire.
  Il existe d'autres formes de cardiomyopathies. Elles sont provoquées par des déclencheurs spécifiques comme des infections, une hypertension, du stress (Syndrome de tako-tsubo), une malformation cardiaque ou des maladies du métabolisme. Il arrive aussi que cette maladie du cœur apparaisse suite à un manque d'oxygène non détecté occasionné par les artères coronaires qui se rétrécissent progressivement. La cardiomyopathie peut également survenir après un infarctus, ou après des crises d'angine de poitrine. Les cardiomyopathies peuvent être asymptomatiques (n'occasionne aucun symptôme) ou peuvent provoquer de l'asthénie (fatigue), des dyspnées (essoufflement), des douleurs thoraciques, des gonflements des pieds et des jambes, de l‘infiltration d'eau dans les poumons (œdème pulmonaire), de la toux (surtout la nuit), de la tachycardie et d'autres troubles du rythme cardiaque.

Les troubles du rythme cardiaque

L'arythmie

Les battements de cœur sont contrôlés par des petites impulsions électriques qui entraînent la contraction des ventricules et des oreillettes dans un ordre bien établi. Ces impulsions électriques sont provoquées par le stimulateur cardiaque naturel du cœur appelé « nœud sinusal » ou « nœud sino-auriculaire ». L'arythmie est un problème de rythme cardiaque assez fréquent causé par un trouble de la conduction cardiaque. Elle se manifeste par des battements irréguliers car les impulsions électriques qui contrôlent les battements du cœur se produisent de façon désordonnée. Elle se classe selon le lieu où elle prend naissance, l'oreillette ou le ventricule. Sans raisons particulières, le cœur peut ainsi battre trop vite (>100/min), on parle de tachycardie, ou battre trop lentement (<60/min), on parle de bradycardie. Les causes peuvent être multiples et sont souvent multifactorielles :
  • stress ;
  • déshydratation ;
  • abus de tabac, d'alcool, de café ou tout autre excitant, consommation de drogue ;
  • artériosclérose et athérosclérose ;
  • prise de certains médicaments ;
  • broncho-pneumopathies ;
  • insuffisance coronarienne ;
  • insuffisance cardiaque ;
  • trouble de la thyroïde ;
  • cause physiologique (signal électrique bloqué, retardé ou anormal) ;
  • infarctus du myocarde pouvant endommager le signal électrique ;
  • hypertension artérielle ;
  • malformation congénitale (syndrome de Wolfe-Parkinson-White).
Hormis les troubles du rythme cardiaque, l'arythmie peut aussi provoquer des essoufflements, des vertiges, des angoisses et parfois des douleurs thoraciques.

La fibrillation auriculaire

La fibrillation auriculaire se définit par des contractions rapides, irrégulières et désordonnées des oreillettes ce qui induit un rythme irrégulier du pouls, mais pas nécessairement des palpitations. Le sang continue à circuler jusqu'au ventricule mais peut stagner dans l'oreillette qui se contracte mal, ce qui peut favoriser la formation de petits caillots. Ces caillots peuvent alors se retrouver propulsés dans la circulation générale, obstruer une petite artère et causer un accident vasculaire cérébral (AVC) si le caillot va au cerveau, ou une embolie pulmonaire. Cette maladie du cœur peut survenir par épisodes, qui durent parfois plusieurs jours, entre lesquels le rythme du cœur est régulier. Elle peut aussi être permanente. Elle est fréquente chez les personnes âgées et peut avoir de nombreuses causes différentes comme le diabète, l'obésité, une hyperthyroïdie, l'hypertension artérielle, les maladies du cœur sous-jacentes, ... Elle peut aussi être occasionnée par une consommation excessive d'alcool, une prise de drogues ou encore une activité physique intensive pratiquée en excès. Les principales complications qui y sont reliées sont l'insuffisance cardiaque et l'AVC.

Fibrillation ventriculaire

La fibrillation ventriculaire est beaucoup plus grave que la fibrillation auriculaire. Elle engendre une contraction rapide (le cœur peut battre plus de 320 fois par minute), désorganisée et inefficace des ventricules cardiaques. Le cœur n'arrive plus à pomper correctement et le sang ne circule plus. La personne victime de ce problème au cœur perd immédiatement connaissance et requiert une assistance médicale immédiate. Le rythme cardiaque doit être rétabli rapidement avec un défibrillateur. La fibrillation ventriculaire peut être occasionnée par une maladie des vaisseaux coronaires, un infarctus du myocarde, une embolie pulmonaire, une myocardite ou encore des troubles de la conduction électrique du cœur.

Maladie des valves cardiaques

La valvulopathie cardiaque désigne un dysfonctionnement des valves cardiaques. Cette maladie survient quand une ou plusieurs valvules (polyvalvulopathie) ne fonctionne pas correctement. Soit la valve ne s'ouvre pas suffisamment et il s'agit donc d'un rétrécissement, soit la valve ne se referme pas correctement et peut provoquer alors des reflux sanguins. Cette maladie cardiaque peut avoir plusieurs causes. Elle peut être de nature congénitale et se développer avant la naissance, mais peut également être acquise au cours de la vie et avoir une origine infectieuse, inflammatoire, bactérienne ou fonctionnelle. Elle peut aussi être due à une dégénérescence liée à l'âge ou à une maladie du muscle cardiaque. Les valvulopathies ne sont pas toujours symptomatiques. Cependant, certains signaux fréquents peuvent permettre de suspecter la valvulopathie comme un souffle court, des palpitations, des étourdissements, une poitrine comprimée à l'effort ou encore des pieds et des chevilles enflées. La moindre apparition de ces signes doit vous amener à consulter rapidement un médecin.

Comment les maladies du cœur sont-elles diagnostiquées ?

Lors de l'examen clinique, le cardiologue ou même le médecin généraliste peut orienter son diagnostic en questionnant le patient sur ses symptômes et à l'aide de matériel médical comme un stéthoscope ou un tensiomètre mettant en évidence un trouble cardiaque. Sur Pharma GDD, vous retrouverez des stéthoscopes spécifiques à la cardiologie. Pour les professionnels de santé, nous proposons aussi des tensiomètres manuels et électriques. Pour faire le bon choix, reportez-vous à notre fiche conseil : Choisir un tensiomètre.
Des examens plus approfondis peuvent être prescrits pour déterminer la cause et la gravité de la maladie cardiaque, comme une analyse de sang, une radiographie thoracique, une échographie cardiaque, une coronarographie, une échocardiographie (Dopler), une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) ou encore un ECG (Électrocardiogramme). L'électrocardiogramme permet de mesurer l'activité électrique du cœur. Il n'est pas invasif et ne provoque aucune douleur. Des électrodes, comme les électrodes rondes ECG Blue sensor à pression, sont positionnées sur le thorax du malade et sont connectées à l'enregistreur via des raccords à pression et des câbles. Il permet de détecter les arythmies et les troubles de conduction électrique à l'intérieur du cœur. Il peut être pratiqué au repos ou pendant un effort et fournit des informations précieuses concernant la santé du muscle cardiaque.
N'attendez pas, mais contactez les services d'urgence (le 15 ou le 112) sans tarder si vous ressentez, de façon inattendue et inexpliquée, des palpitations, une douleur à la poitrine semblable à un écrasement, une douleur irradiante pouvant s'étendre dans le bras, le cou ou la mâchoire, un manque de souffle, ou encore une sensation de peur et d'anxiété.

Le cœur, comme tout autre organe, peut souffrir de maladie. Diagnostiquées rapidement, elles peuvent, pour certaines, disparaître spontanément si les facteurs environnementaux sont améliorés, ou faire l'objet d'un traitement médicamenteux voire d'une chirurgie. Une maladie cardiaque doit amener à la prudence et demande de rester à l'écoute de son corps pour garantir une longévité équivalente à celle d'une personne ayant un cœur en bonne santé.

On va vous implanter un pacemaker et vous vous interrogez sur les précautions à prendre avec un stimulateur cardiaque ? Lisez notre article sur A quoi faut-il faire attention avec un pacemaker.