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Lavage de nez : comment avoir une bonne hygiène nasale ?

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 05/02/2024 à 10h02, publié le 30/04/2018 à 12h04
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Lavage de nez : comment avoir une bonne hygiène nasale ?
Nez qui coule, bouché ou congestionné… C’est un problème courant, qui a plusieurs origines. Il apparaît suite à une infection virale ou bactérienne, ou encore suite à une réaction allergique. Dans tous les cas, c’est un épisode désagréable à vivre. Le fait de se moucher ne permet pas d’en venir à bout et procure au mieux quelques minutes de répit. La qualité de vie et le sommeil en souffrent.
Le lavage nasal à l’eau de mer ou au sérum physiologique offre une solution simple, sans effets secondaires notables, qui, bien pratiqué, nettoie le nez et améliore le confort respiratoire.
Comment se nettoyer le nez ? Quels instruments et quels produits faut-il ? Pharma GDD répond à ces interrogations et vous guide.
 

Pourquoi se laver le nez ?

Le rôle du nez

Le nez et les fosses nasales

Nous respirons environ 12 000 litres d’air chaque jour. L’air inspiré par le nez ne va pas directement aux poumons, mais passe par des structures anatomiques particulières.
L’air que nous respirons par le nez passe d’abord par les narines. Là, des cils empêchent l’entrée d’insectes ou de grosses particules. Ensuite, cet air circule dans les fosses nasales, des cavités complexes situées derrière le nez. Ces fosses communiquent avec les sinus, d’autres cavités situées autour du nez.
Toutes ces cavités (sinus et fosses nasales) sont recouvertes d’une muqueuse comprenant des cellules porteuses de cils.
Les fosses nasales sont ouvertes sur le pharynx, laissant passer l’air vers les poumons.

Le mouvement de l’air dans le nez

Cette structure complexe assure plusieurs fonctions. Fosses nasales et sinus étant creux, ils allègent la tête. Ils permettent également d’absorber les impacts à la tête, assurant la protection du cerveau en cas de choc. Ce sont sur les parois des fosses nasales que les cellules olfactives sont implantées. Lorsque l’air environnant est inspiré, ces cellules y sont exposées. C’est ainsi que nous pouvons sentir les odeurs. Mais ces cellules interviennent également lorsque nous avalons des aliments : leurs arômes passent par le pharynx et remontent jusqu’à elles. C’est la rétro-olfaction.

Enfin, l’air inspiré est réchauffé, humidifié, régulé, filtré et épuré lors de son passage par les fosses nasales. Leur forme particulière va faire évoluer l’air à proximité des muqueuses nasales. Ces dernières sont recouvertes de mucus, une substance glaireuse, comparable à du gel, sécrétée par des glandes situées dans la muqueuse. Les particules et poussières contenues dans l’air vont être emprisonnées par le mucus, qui, étant constitué d’eau, va contribuer à humidifier l’air inspiré. La muqueuse étant vascularisée, le sang y circule. Sa température étant de 37°C, il va réchauffer l’air inspiré.

L’air inspiré par le nez, lorsqu’il atteint les poumons, a été « préparé » par son passage dans les fosses nasales. Les pollens, poussières et particules potentiellement porteuses de bactéries, de virus et autres micro-organismes parfois pathogènes, sont emprisonnés par le mucus. Celui-ci est évacué par le mouvement des cils des cellules des muqueuses des cavités. Il est dirigé vers l’arrière des fosses nasales à la vitesse de 5 mm par minute, tombe dans la gorge et est dégluti naturellement. Une fois dans l’estomac, les particules qu’il contenait sont attaquées par l’acide de l’estomac et éliminées. Nous avalons ainsi, en temps normal, 250 ml de mucus par jour.
 

Prévenir un nez bouché

Plusieurs maladies induisent une obstruction du nez. Généralement, cette obstruction, bien que désagréable, est un phénomène temporaire.  

Le nez bouché est dû à une inflammation de la muqueuse des fosses nasales et des sinus. Sous l’effet de cette inflammation, un œdème se forme et la muqueuse gonfle. La quantité de mucus sécrété est augmentée. Sa composition est modifiée. Ces éléments concourent à gêner le trajet normal de l’air vers les poumons.
Dans certains cas, le mucus ainsi formé ne peut sortir des sinus, augmente la pression à l’intérieur de ces derniers, provoquant des douleurs.

Les principales causes du nez bouché sont les rhinites et les infections des voies respiratoires supérieures, dont la plus connue est sans doute la rhinopharyngite (le rhume).
Les rhinites sont généralement induites par la présence d’un allergène ou d’un élément dans l’environnement. Les plus connues sont les rhinites saisonnières, aussi appelées « rhume des foins ». Mais d’autres allergènes que les pollens peuvent déclencher une rhinite allergique : moisissures, acariens, poils d’animaux…
Une rhinite particulière qui touche certaines femmes enceintes, la rhinite de grossesse, n’est pas due à un élément extérieur, mais à une modification hormonale. Comme les autres rhinites, elle bouche le nez.
Dans le cas du rhume, c’est un virus qui cause les symptômes et provoque l’inflammation de la paroi des fosses nasales.
L’obstruction du nez peut aussi survenir suite à une opération, ou lors de maladies plus rares comme la mucoviscidose, la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive), la sarcoïdose nasosinusienne ou la maladie de Wegener.

Les bébés ne sachant pas se moucher, leurs sécrétions nasales s’accumulent et peuvent boucher leurs nez sans avoir d’origine infectieuse. Le nettoyage du nez de bébé fait partie des gestes de la toilette quotidienne.

Pour décongestionner le nez bouché ou pour prévenir son obstruction à la période des pollens ou en cas d’épidémie, le lavage de nez est un acte simple, efficace et avec très peu d’effets secondaires.

L’avantage du nettoyage de nez est qu’il évite l’usage systématique de médicaments, parfois inutiles ou générateurs d’effets secondaires. Et si vous suivez un traitement antibiotique ou que l’on vous a prescrit des stéroïdes nasaux contre l’allergie, le lavage nasal est parfaitement compatible avec leur prise et peut être utilisé en parallèle sans difficulté.
 

Comment se nettoyer le nez ?

Le processus exact mis en œuvre lorsque l’on pratique un nettoyage de nez est mal connu. L’action mécanique de l’eau élimine le mucus produit en excès, ou dont la composition a changé sous l’effet de la maladie (épaissi, il est mal évacué vers la gorge). L’eau augmenterait la fréquence de battement des cils faisant migrer le mucus. C’est ce qui la rend efficace en cas d’infection des voies respiratoires supérieures, comme le rhume, ou en cas de rhinite.
En plus de son action sur le mucus, l’eau chasse les impuretés et autres poussières, ce qui est apprécié lorsque l’on subit par exemple les effets du tabagisme passif. Elle évacue les allergènes responsables de l’inflammation, diminue les médiateurs de cette dernière et, en période d’épidémie de rhume ou de grippe, chasse les bactéries et virus des fosses nasales, prévenant l’infection.

Mais ses bénéfices ne s’arrêtent pas là. L’eau utilisée n’est pas neutre. Il s’agit en général d’une eau additionnée de sel, à laquelle on ajoute parfois du bicarbonate.

Pourquoi ? Parce que l’eau ne doit pas être utilisée pure. Une telle eau, déposée sur la muqueuse (et ceci est valable pour la peau) attire à elle les minéraux des cellules : la peau tente d’équilibrer les concentrations entre les cellules et l’eau. Une eau isotonique a une concentration identique à celle de la peau. Une eau hypertonique a une concentration supérieure à celle des cellules cutanées. C’est pourquoi, pour éviter d’agresser les muqueuses, l’eau doit être au minimum isotonique.
Le sérum physiologique, souvent utilisé pour le lavage du nez, est isotonique.
 

La solution d’irrigation

Pour atteindre l’isotonicité (concentration de 0,9%) ou l’hypertonicité (1,5 à 3%), l’eau destinée au lavage nasal est salée. Il peut s’agir d’eau de mer, utilisée dans les sprays ou de solutions déjà préparées et prêtes à l’emploi, disponibles en pharmacie. Il est aussi possible de la confectionner soi-même. Il suffit d’ajouter trois cuillères à café de chlorure de sodium (mieux vaut ne pas utiliser le sel de table qui peut intégrer des additifs) à un litre d’eau.
On peut ajouter une cuillère à café de bicarbonate, qui va servir à ajuster le pH de la solution obtenue. La concentration en sel ne doit pas dépasser les 3 %, au-delà de 5,4 %, elle risque de susciter douleurs et blocages. A l’inverse, elle ne doit pas être inférieure à 0,9 %.

L’eau de mer et les solutions parfois proposées par les fabricants peuvent contenir des ions, des extraits végétaux ou des huiles essentielles qui ajouteront leurs effets à l’action mécanique du lavage nasal. Par exemple, le cuivre, le magnésium ou le potassium diminuent l’action de l’inflammation. L’argent est antibiotique et régénérant. L’aloe vera est hydratant et aurait des vertus apaisantes, de même que la propolis. Les huiles essentielles apportent des bienfaits variés. Par exemple, celle d’eucalyptus est décongestionnante, celle de Tea Tree désinfectante…

Le pot Neti

Le lavement nasal à l’aide d’un pot Neti est une méthode ancienne utilisée dans la médecine ayurvédique, la médecine traditionnelle indienne. Le pot Neti a une forme de théière ; son nom signifie en sanskrit « nettoyage du nez ». Les Occidentaux ont commencé à s’intéresser à l’irrigation nasale dès la fin du XIXe siècle. Aujourd’hui, ses bénéfices font l’objet d’études et nombreux sont les médecins qui la recommandent.
Le principe est simple : de l’eau salée est introduite via une narine dans les fosses nasales, circule dans les cavités et ressort par l’autre narine. Ce faisant, l’eau emmène le mucus lorsque celui-ci est en excès ainsi que les particules diverses (allergènes, bactéries, virus, poussières). Une fois le geste acquis, la pratique est généralement bien tolérée. Elle ne soigne pas, mais prévient et soulage les symptômes.

L’hygiène

Il est fondamental de maintenir une excellente hygiène pour éviter toute complication. Ainsi, si vous préparez vous-même votre solution destinée à un pot Neti, il est impératif de faire bouillir l’eau (et de la laisser refroidir) avant utilisation, pour éliminer les bactéries qui pourraient la contaminer.
De même, le pot Neti doit être soigneusement nettoyé et désinfecté après chaque usage. Idéalement, il doit être mis au lave-vaisselle ou placé au micro-ondes s’il le supporte, et changé au bout de quelques mois d’utilisation, comme on le fait avec les brosses à dents. Enfin, le pot Neti est individuel et ne doit pas être utilisé par plusieurs personnes, par exemple une famille. Si le lavage en lui-même ne risque de susciter au pire que des complications sans gravité et passagères, un manque d’hygiène peut avoir des conséquences autrement plus graves.

Le geste

Avant d’utiliser le pot Neti contenant la solution, il faut vérifier la température de cette dernière. Si elle est trop élevée ou trop basse, elle constituera une expérience désagréable et induira un rejet lors de l’essai. Il convient, particulièrement pour les enfants, de veiller à trouver la température idéale.

Pour utiliser le pot Neti, il faut acquérir le bon geste.
- Penchez-vous au-dessus du lavabo.
- Faîtes tourner votre tête sur le côté et penchez-là de façon à rapprocher votre oreille gauche de votre épaule gauche.
- Insérez l’embout dans la narine droite. Attention à ne pas léser la muqueuse à cet endroit.
- Ne respirez qu’avec la bouche.
- Levez le pot Neti.
- Laissez couler la moitié de la solution.
- Mouchez-vous après application.
- Répétez l’opération pour l’autre côté (inclinaison inverse, narine gauche vers le haut).
 

Les seringues, poire et rhino-horn

Pour bénéficier des bienfaits du nettoyage nasal, il est possible d’utiliser d’autres outils que le pot Neti. Le principe reste identique : l’eau nettoiera et fluidifiera les fosses nasales. Mais elle sera administrée à l’aide d’une seringue (sans aiguille), d’une poire à lavement ORL,d’un kit Netiflow Respimer ou d’une rhino-horn comparable au pot Neti.

L’irrigation nasale ne doit pas être utilisée quotidiennement, mais plutôt en cure d’une durée maximale de une à trois semaines lors d’épisodes difficiles (nez bouché suite à un rhume, par exemple, ou lors de périodes d’allergies saisonnières).
 

Les sprays isotoniques ou hypertoniques

Autre façon de déboucher son nez et de prévenir allergie et infection, est l’usage de sprays contenant déjà la solution iso- ou hypertonique, agrémentée ou non d’ions ou d’extraits de plantes.
Ils présentent des avantages en termes de temps de préparation et d’hygiène.
Ils ne s’utilisent pas exactement comme un pot Neti, contenant moins de produit. Ils fonctionnent en pulvérisant une certaine quantité de solution dans les fosses nasales via les narines. Leur format réduit et leur caractère « prêt à l’emploi » leur permettent d’être emmenés lors des déplacements.


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Le nettoyage de nez de bébé

Effectué lors de la toilette, le nettoyage nasal de bébé améliore sa respiration et limite la survenue d’infections. Pour la pratiquer, avant 6 mois on utilisera une dosette de sérum physiologique. Après 6 mois, il est possible d’utiliser un pulvérisateur nasal adapté à l’âge de l’enfant.
Pour utiliser la dosette, il faut mettre le bébé sur le côté, fermer sa bouche et introduire délicatement la dosette dans son nez. Idéalement, le liquide doit ressortir par l’autre narine.

Si votre bébé est enrhumé, vous pouvez faire usage d’un mouche-bébé. Il va aspirer les sécrétions, dégageant ainsi le nez. Ces dispositifs fonctionnent soit par aspiration, soit à l’aide d’une poire, ou peuvent être automatiques. Il est conseillé de les utiliser en complément d’une dosette de sérum physiologique.
 
Précautions d’emploi : l’irrigation nasale ne doit pas être pratiquée par les personnes connaissant des difficultés à avaler ou saignant souvent du nez.


Le nettoyage du nez est une méthode simple et sans effets secondaires pour déboucher son nez lors d’une infection ou d’une rhinite, et pour prévenir les problèmes en éliminant les allergènes et les pathogènes qui pourraient se nicher dans vos fosses nasales.
Profitez de nombreux produits disponibles pour essayer cette méthode traditionnelle !