Préservatif : 8 choses que les ados doivent savoir

  • Par Samuel Rault, mis à jour le 09/12/2024 à 10h12, publié le 29/12/2017 à 10h12
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Préservatif : 8 choses que les ados doivent savoir

L’adolescence est une phase délicate de transition entre l’enfance et l’âge adulte. Ainsi, entre 10 et 19 ans, un adolescent va s’interroger sur son identité, sa personnalité, mais aussi sa sexualité. Pour les parents, cette période peut être difficile à gérer. Ils doivent notamment faire face à leur propre pudeur et leur désir de conserver l’intimité de leur enfant tout en connaissant la nécessité de leur parler de contraception pour les protéger d’une grossesse non désirée ou d’une maladie sexuellement transmissible (MST).

Pour aider les parents à aborder le sujet plus sereinement, Pharma GDD fait le point sur les choses qu’un adolescent doit savoir sur le préservatif, un moyen de contraception privilégié par les jeunes.

1) Les filles sont aussi concernées par le préservatif

Contrairement à certaines idées reçues, ce n’est pas forcément le garçon qui doit penser au préservatif. Les filles aussi sont concernées ! D’abord parce que la contraception ne doit pas rester un concept mystérieux pour elles, mais aussi parce qu’elles doivent pouvoir maîtriser leur propre protection contre les MST.

Si votre ado est une fille, il est donc tout autant essentiel de lui parler de préservatif qu’avec un garçon. D’autant qu’il existe maintenant un préservatif pour femme.

L’erreur à ne pas commettre : insister pour qu’elle choisisse devant vous laquelle des deux méthodes elle préfère. Présentez-lui plutôt les deux préservatifs de manière très simple. Elle sera ensuite libre de choisir, avec son partenaire, celui qui convient le mieux.

2) Même vierge, il faut mettre un préservatif

Si la plupart des adolescents ont bien compris que les MST s’attrapent lors des rapports sexuels, certains ignorent encore qu’elles peuvent aussi se transmettent par le sexe anal ou oral, par le sang (sida, hépatites, …) ou le contact peau à peau (herpès). Un(e) partenaire vierge peut donc être porteur d’une infection sexuellement transmissible sans le savoir. En outre, la probabilité d’une grossesse reste élevée, même la première fois.

L’erreur à ne pas commettre : vouloir savoir si votre enfant est encore vierge ou non. Mieux vaut attendre que l’information vienne de lui pour respecter son intimité. S’il ne vous en parle pas, respectez son choix sans poser de questions et demandez-lui simplement d’être prudent.

3) Il est important de savoir bien choisir son préservatif

Les premières fois, choisir son préservatif peut être compliqué. Sécurité, confort, plaisir, … Pas toujours facile de s’y retrouver parmi tous les modèles disponibles.

Pour vous assurer que votre enfant ne prendra pas de risques inutiles, donnez-lui quelques conseils pour choisir son préservatif :

  • Les logos NF ou CE doivent être inscrits sur l’emballage. C’est un gage de qualité qui assure que le produit est conforme aux exigences de sécurité.
  • La taille du préservatif se choisit selon la longueur et la circonférence du pénis en érection. L’idéal reste de se référer au guide de tailles disponible sur l’emballage.

L’erreur à ne pas commettre : acheter des préservatifs pour son enfant sans lui avoir demandé son avis avant. Il pourrait se retrouver très gêné face à ce geste. Posez-lui au préalable la question de savoir s’il préfère se débrouiller par lui-même ou que vous lui en procuriez.

4) Prendre des précautions pour mettre un préservatif est essentiel

Féminin ou masculin, la mise en place du préservatif demande un peu de pratique. Rien de bien compliqué, mais il vaut mieux encourager votre adolescent à s’entraîner avant le premier rapport, quitte à sacrifier quelques préservatifs. Prévenez-le également qu’il risque d’endommager le contraceptif s’il déchire l’emballage avec les dents ou des ciseaux.

L’erreur à ne pas commettre : entrer dans les détails ou imiter les gestes pour lui faire la démonstration. Votre adolescent n’a pas à vous imaginer dans de telles circonstances. Proposez-lui plutôt de regarder des vidéos pédagogiques ou de lire un article sur le sujet.

5) Un préservatif peut périmer

Votre enfant doit également savoir qu’un préservatif a une date limite d'utilisation. Il est donc important qu'il sache qu'il ne faut pas utiliser un préservatif périmé.

En outre, le préservatif peut se détériorer avec la chaleur. Il est donc préférable d’éviter de le stocker dans une poche de jean ou un portefeuille.

L’erreur à ne pas commettre : lui raconter une anecdote que vous avez vécue. Les ados n’aiment généralement pas entendre les histoires privées de leurs parents.

6) Une allergie au préservatif est possible

Comme 10 % de la population, votre adolescent ou son partenaire peut être allergique au latex. Ces allergies peuvent notamment se manifester par des démangeaisons et des plaques rouges au niveau du sexe, ou par un choc anaphylactique. Dans ce cas, il faut choisir des préservatifs à base de polyuréthane ou de latex déprotéinisé. Le préservatif féminin peut également être la solution, car il ne contient pas de latex.

L’erreur à ne pas commettre : l’effrayer en détaillant les symptômes qu’une allergie peut engendrer. Il est important que votre ado soit au courant qu’une telle allergie existe, mais inutile d’en faire trop, car cela reste rare. Conseillez-lui plutôt de poser la question à son partenaire pour éviter qu'un accident se produise lors des premiers rapports.

7) Nul n’est à l’abri d’un accident

Prévenez votre enfant que le préservatif n’est pas une méthode infaillible, et qu’il existe des risques s’il est mal mis ou qu’il se déchire. Si une telle mésaventure devait lui arriver, il doit savoir réagir : la fille doit prendre la pilule du lendemain le plus vite possible pour éviter une grossesse non désirée et les deux partenaires doivent passer un test de VIH au bon moment et éviter les rapports sexuels en attendant les résultats.

L’erreur à ne pas commettre : lui faire peur en insistant sur le fait que le préservatif n’est pas sûr à 100 %. Bien qu’il existe des risques, c’est pour l’instant la seule protection contre les infections sexuellement transmissibles. Rappelez-lui que vous serez disponible pour en parler et l’aider si un accident devait arriver.

8) D’autres solutions contraceptives existent

Si votre adolescent a un partenaire unique depuis plusieurs mois, voire années, vous pouvez lui proposer de se renseigner sur les autres méthodes de contraception comme la pilule ou le stérilet. Les deux partenaires devront alors faire un test de dépistage des IST avant d’envisager une de ces solutions, qui, rappelons-le, ne protègent pas contre ces maladies. S’en suivra alors pour la partenaire un rendez-vous chez un professionnel de santé (médecin, gynécologue ou infirmière) qui pourra lui prescrire le contraceptif.

Quelle que soit votre manière d’aborder le sujet, rappelez-vous que votre adolescent est un adulte en devenir et qu’il connaît déjà des choses sur la sexualité. Il est important qu’il se sente en confiance et que le sujet ne devienne pas tabou pour lui. En restant disponible et en lui apportant les bonnes informations et conseils, vous réduirez le risque de comportements dangereux. Une étude, publiée dans la revue Jama Pediatrics, a d’ailleurs démontré qu’un ado qui a parlé de sexe avec l’un de ses parents aura moins de pratiques sexuelles à risque à l’avenir. Une belle preuve que la communication parentale a son importance !

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