Crise de goutte : quels sont les aliments à éviter ou à privilégier ?

Quels sont les aliments à privilégier ou à bannir quand une crise de goutte se déclare ? Lorsque le taux d’acide urique est trop élevé dans le sang, l’accumulation de cristaux provoque des réactions inflammatoires douloureuses dans les articulations et autour d’elles. Il existe un terrain génétique favorable, mais l’alimentation joue également un rôle.

J’ai une crise de goutte

L'acide urique est le résultat de la dégradation des purines qui sont en partie apportées par l’alimentation et en partie synthétisées par l’organisme. Si leur concentration dans le sang dépasse un certain taux, l’acide urique commence à se cristalliser et à se déposer dans les articulations. Ce qui entraine des réactions inflammatoires douloureuses dans les articulations et autour d’elles.

Je limite ma consommation de viande

En cas de crise de goutte, on évite la viande rouge et les abats (rognons, ris de veau, cervelle, foie), riches en purines, précurseurs de l’acide urique. Les viandes blanches (poulet, veau) et les œufs sont considérés comme neutres mais il est conseillé de limiter leur consommation.

Je ne consomme pas de poissons à tous les repas

Il faut particulièrement faire attention aux poissons gras comme le saumon, les sardines ou le maquereau. On n’abuse pas non plus des fruits de mer (coquillages, crevettes…) en raison de leur forte teneur en purines.

Je consomme des produits laitiers

Les produits laitiers favorisent l’élimination de l’acide urique par les reins. Il est donc conseillé d'en consommer de façon régulière, mais pas n'importe lesquels. Ceux qui ne contiennent pas de purines sont : le lait de vache, le lait de brebis et de chèvre, le beurre, la crème, le kéfir, la faisselle, le yaourt nature et le fromage blanc.

Par contre, des purines sont présentes en quantités plus ou moins importantes dans les fromages et dans les substituts de produits laitiers à base d’amande, d’avoine, de riz, de soja…

Je mange des fruits mais pas tous

Lors d’une crise de goutte, deux portions de fruits soit 300 g par jour, sont amplement suffisants. Les fruits rouges sont particulièrement recommandés et les pommes, très pauvres en purines.

Il faut éviter les fruits secs (raisins secs, figues) qui sont riches en sucre. Ce sucre va augmenter le taux d’acide urique.

Je fais le plein de « végétal »

Il est conseillé de compléter les repas avec des aliments d’origine végétale, riches en protéines, vitamines, minéraux et fibres alimentaires. Sont conseillés, les légumineuses (pois, haricots, lentilles), les champignons, les épinards, le chou-fleur, les haricots verts...

Je ne bois pas d’alcool fort et de bières

Lorsque l’on est sujet à des crises de goutte, on doit éliminer de son alimentation les spiritueux et la bière. Il faut savoir que deux verres de bière par jour augmentent le risque de goutte de 200% en raison de la purine présente dans la levure ( y compris dans les bières sans alcool ). Il est également conseillé de limiter la consommation de vin (même si cette dernière est moins préjudiciable).

J’évite les boissons riches en fructose

Le fructose favorise l’augmentation de l’acide urique. Les personnes sujettes à des crises de gouttes doivent éviter les boissons gazeuses, les limonades et les jus, pomme, orange, smoothies aux fruits, jus multivitaminés…qui sont riches en fructose.

Je bois…

Entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour. Cela facilite l’élimination rénale de l’acide urique. La déshydratation est un facteur de risque pouvant déclencher les crises de goutte. A défaut d’eau pure, on peut aussi prendre des infusions à base de plantes médicinales diurétiques.



A noter que contrairement au thé, le café (normal et décaféiné) abaisse le taux d’acide urique.

J’adopte une alimentation équilibrée

L’augmentation de l’acide urique dans le sang est étroitement liée à la prise de poids. Il est donc conseillé d’adopter une alimentation équilibrée pour éviter de prendre du poids. L'obésité et les excès alimentaires aggravent la maladie. Mais attention tout de même à ne pas s’imposer un régime trop restrictif qui pourrait détruire en quelques jours de nombreuses cellules musculaires, libérant d’énormes quantités de noyaux cellulaires et donc de purines.