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Rééducation des membres supérieurs et inférieurs

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 04/08/2023 à 14h08, publié le 20/05/2019 à 12h05
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Rééducation des membres supérieurs et inférieurs
Avec l'avènement des hominidés qui fait suite au progressif redressement du corps des oréopithèques aux alentours des 10 millions d'années avant notre ère, les membres supérieurs se sont petit à petit distingués des membres inférieurs et ont contribué à doter l'homme d'une nouvelle caractéristique : la préhension. Dès lors, les fonctions de soutien du poids du corps et de déplacement n'incombaient plus qu'aux seules jambes, propulsant le futur homo sapiens que nous sommes dans une galaxie toute nouvelle. Bien qu'ils ne soient plus soumis aux mêmes activités, les membres supérieurs et inférieurs partagent néanmoins certaines pathologies tandis que d'autres sont inévitablement relatives à leur fonction. Demeurés les clés de notre possible interaction avec le monde qui nous entoure, ils ont besoin d'être entretenus régulièrement et rééduqués après chaque traumatisme afin de ne pas léser trop durablement leur champ d'opération. Pharma GDD vous présente les principales pathologies auxquelles chacun de ces membres est soumis et les moyens de rééducation qui sont à notre disposition.
 

Les membres supérieurs

Anatomie

Les membres supérieurs sont composés du bras, de l'avant bras, de la main ainsi que des trois principales articulations que sont l'épaule, le coude et le poignet. Tandis que la première assure l'orientation spatiale du bras et la seconde celle de l'avant bras, la troisième contrôle la jointure de la main, offrant à l'Homme un très large choix d'actions doublé d'une grande précision dans la réalisation de chaque geste. Au bout de la main, les phalanges, elles aussi articulées, animent les doigts dans le but de faciliter l'une des fonctions primordiales de la main qui est de saisir des objets.
 

Pathologies

Particulièrement exposés et quotidiennement sollicités, les membres supérieurs figurent parmi les organes les plus propices aux traumatismes, notamment ceux liés à des chocs avec l'environnement extérieur. Toutefois, la répétition intensive de mouvements similaires peut être également responsable des troubles musculo-squelettiques (TMS) qui regroupent un certain nombre de pathologies affectant les muscles, les tendons et les nerfs. Ces troubles attaquent également le cartilage qui, en s'effritant, provoque de l'arthrose.
 
Dans le cas d'une fracture osseuse ou d'une déchirure musculaire, le bras nécessite une immobilisation plus ou moins longue en fonction de la gravité de la pathologie, le temps que l'organe touché se reconstitue naturellement. Or, pendant cette période d'inactivité, le membre perdra inévitablement de la masse musculaire et son cartilage sera à la merci d'une usure lors de la reprise d'activité. En effet, ce tissu conjonctif présent à l'extrémité articulaire de chaque os se nourrit par imprégnation dans le liquide synovial lors des mouvements et peut être fragilisé à la fin de la convalescence si la reprise d'activités physiques n'est pas accompagnée.
 

Rééducation du bras et de la main

Des séances de kinésithérapie sont généralement prescrites dès que le membre en question est suffisamment guéri pour reprendre une activité, même légère. Par des exercices d'étirement et d'assouplissement, elles permettent de rééduquer l'articulation en renforçant la masse musculaire et en stimulant la lubrification du cartilage. Les kinésithérapeutes évitent ainsi les blocages ainsi que les lésions susceptibles de réveiller, voire d'aggraver le traumatisme. Cette rééducation médicale est également destinée à résorber les éventuels œdèmes et hématomes tout en évitant les faux mouvements qui risqueraient d'imprimer une mauvaise gestuelle à l'articulation. En complément de ces séances, le patient est également invité à utiliser des pédaliers d'exercice qui permettent de faire travailler l'articulation en douceur. Leur résistance sera plus ou moins grande en fonction de la gravité du traumatisme, de l'âge du patient et de l'avancée de la convalescence. Des bandes élastiques sont aussi disponibles et permettent de faire travailler les muscles afin de les renforcer. Enfin, les équipements d'électro-stimulation sont tout aussi bénéfiques puisqu'ils permettent de stimuler les muscles via des impulsions électriques. Ce matériel, utilisé par les kinésithérapeutes et les médecins du sport, offre la possibilité de conserver une partie de sa masse musculaire pendant la phase de repos et ainsi d'accélérer la rééducation postérieure. Ce dispositif comporte l'avantage de pouvoir être utilisé en toute autonomie à domicile.
 
En ce qui concerne la main et le poignet, les fractures et les entorses sont soumises à des immobilisations de la zone touchée par le biais d'orthèses appropriées afin de permettre à l'os ou au ligament de se ressouder seul ou autour d'une tige ou d'une plaque installée chirurgicalement en cas de fracture sévère. Puis, de la même manière que le bras, les articulations lésées devront être rééduquées par un spécialiste lors de séances de kiné qui utiliseront également des équipements spécifiques comme des balles molles dont le malaxage régulier stimule les nerfs périphériques ainsi que l'articulation des phalanges. Par ailleurs, des étoiles dont chaque pointe se glisse au bout d'un doigt font travailler les muscles extenseurs de l'avant-bras et du poignet. Complétés avec des hand-grips, ces équipements participent à une meilleure fluidité de la main et renforcent la préhension du patient.
 

Les Troubles musculo-squelettiques (TMS)

Ces troubles correspondent aux affections de tous les organes périphériques de l'articulation et sont susceptibles de toucher, entre autres, les muscles, les tendons, les nerfs et les ligaments. Ciblés majoritairement sur le dos et les membres supérieurs, ces pathologies sont le plus généralement causées par de nombreux facteurs biomécaniques tels que de mauvaises habitudes de posture (en particulier chez les personnes travaillant au quotidien à un bureau), la répétition de gestes similaires ou encore le port fréquent de charges lourdes. À cela s'ajoutent des facteurs psychosociaux liés aux différents stimuli de stress qu'un salarié est amené à rencontrer au cours de sa vie professionnelle. Les principales conséquences, en fonction de l'intensité de chaque facteur, auront un impact sur les cervicales, l'épaule, le coude ou encore le canal carpien, que l'utilisation quotidienne d'un clavier et d'une souris d'ordinateur a tendance à compresser au fil du temps.
 
En fonction de la gravité et de la rapidité de la prise en charge, le soulagement d'un TMS passera par une simple rééducation ou une intervention chirurgicale, dans les cas les plus problématiques. Ces troubles ayant un impact sur la préhension, les différents équipements dont nous avons parlés plus haut comme les balles de rééducation, les étoiles ou les handgrips seront très utiles pour entretenir la mobilité du poignet et des doigts. En revanche, toute activité plus intense comme le port de charges ou le sport est à proscrire durant les premières semaines. Une attelle de nuit est également recommandée pour reposer le canal carpien et le nerf médian. La reprise du travail sera, elle aussi, ajournée le temps de la récupération. En outre, une rééducation comportementale plus profonde permettra de prévenir d'éventuelles rechutes. Il est important en effet de prendre conscience de ses erreurs et d'apporter un soin tout particulier à ses conditions de travail et de vie. Le fait de prendre régulièrement des pauses, même brèves, de s'étirer les poignets et les mains et d'adopter une posture convenable sur sa chaise suffit bien souvent à éloigner les risques de troubles musculo-squelettiques. Des sièges ergonomiques ont été spécialement conçus pour corriger la posture du dos afin de limiter les tensions au niveau des bras et des mains.
 

Les membres inférieurs

Anatomie inférieure

Les membres inférieurs sont une particularité de l'être humain qui représente le seul vrai bipède du monde animal. Ils sont composés de la cuisse, la jambe et du pied, le tout articulé par la hanche au niveau du bassin, le genou et la cheville. Des phalanges situées au bout du pied permettent de fluidifier le pas. Comme pour les membres supérieurs, tous les os sont joints par un réseau de ligaments et actionnés par des tendons et des muscles. Ce système complexe permet à l'être humain de se tenir en parfait équilibre, de marcher et de courir avec une grande fluidité. Cependant, la première conséquence de cette évolution a été le renforcement des muscles de chaque partie, et notamment les cuisses afin de supporter tout le poids du corps. D'autre part, étant donné que les membres inférieurs sont les seuls acteurs de mobilité, la moindre lésion peut être handicapante.
 
En cas de choc ou de chute, les membres inférieurs sont soumis à des fractures osseuses et à des torsions ligamentaires et musculaires. En fonction de sa condition physique et de sa corpulence, ces traumatismes seront plus ou moins bien amortis. Toutefois, une simple foulure de la cheville peut conduire à une entorse plus sévère si elle n'est pas bien traitée ou pas suffisamment laissée au repos. Les fractures osseuses nécessitent une immobilisation de la jambe ou de la zone concernée, le temps que l'os se reconstitue. De la même manière, un tendon ou un ligament lésé, voire rompu, demandera une longue période de cicatrisation et de repos.
 

Rééducation de la marche

Ce temps d'immobilisation, selon sa durée, a le désavantage de faire fondre la masse musculaire. Afin de redonner toutes leurs capacités au muscles avant de reprendre une activité normale, des séances de musculation seront ainsi prescrites. En plus des séances de kinésithérapie dont les exercices aident à assouplir les articulations, les pédaliers seront ainsi très utiles. En outre, ils ont aussi le mérite de redonner leur élasticité aux tendons et aux ligaments afin de prévenir toute rechute au moment de la reprise d'activité, notamment chez les sportifs de haut niveau ou les patients souffrant de traumatismes chroniques en raison d'une ostéoporose. D'autre part, encore plus que les bras, les séances d'électrostimulation seront très bénéfiques à la conservation de la masse musculaire.
 
Dans les cas les plus sévères, comme les accidents ou les paralysies temporaires, le temps de la rééducation est plus long et demande une étroite collaboration entre le patient et son thérapeute. Elle se déroule selon plusieurs étapes et vise à rétablir à la fois le confort et la confiance de la marche. Après le renforcement musculaire, il s'agit en effet de réapprendre l'équilibre et les changements de position, qu'ils soient verticaux (debout-assis) ou horizontaux (marche en elle-même). Les escaliers de rééducation, les barres parallèles et les déambulateurs seront des équipements particulièrement adaptés.
 

Névralgie, sciatique

Afin de transmettre ses ordres aux jambes, le cerveau utilise deux nerfs principaux, situés à l'arrière des membres inférieurs et courant depuis le bas de colonne vertébrale jusqu'au pied. Nommés sciatiques, ces nerfs peuvent s'enflammer et irradier toute la jambe sous la forme de douleurs intenses. Causée le plus souvent par une hernie discale, cette névralgie ne touche généralement qu'un seul membre à la fois mais contraint fortement les mouvements de la jambe concernée.
 
Contrairement aux fractures et autres entorses, le remède le plus efficace en cas de sciatique consiste à rester actif, même modérément. Ici, l'activité physique n'intervient plus vraiment comme une rééducation post cicatrisation mais comme un traitement à part entière. En effet, elle favorise la guérison et permet de relâcher les tensions dans les muscles. Les pédaliers sont l'outil idéal puisqu'ils offrent une possibilité simple et pratique de conserver une activité physique à son domicile. De nombreux modèles offrent d'ailleurs différentes forces de résistance qui s'adaptent à l'intensité du traumatisme, à la phase de rééducation et à l'âge du patient. Généralement équipés de sangles et de revêtements anti-dérapants, ils assurent un confort et une sérénité à l'utilisateur qui peut porter son attention sur une autre activité comme la lecture par exemple.
 

Artérite, retour veineux

L'AOMI, ou artérite oblitérante des membres inférieurs, se caractérise par une réduction du calibre des artères. Causé par le dépôt de plaque d'athérome (le mauvais cholestérol) sur sa paroi interne, cette pathologie obstrue progressivement le passage du sang censé irriguer les jambes et peut impliquer la formation de caillots de sang. Les conséquences les plus graves sont la nécrose des tissus de l'artère et l'infarctus du myocarde si la circulation sanguine se retrouve bloquée. Le problème se pose également dans l'autre sens, quand le sang remonte depuis les jambes vers le cœur. Ce processus est assuré à la fois par le pouls artériel, la succion du diaphragme initié par la respiration et les muscles qui entourent les veines. Dans le cas ou l'un de ces paramètres est défaillant, le sang peut finir par stagner et dilater la paroi des vaisseaux, créant des poches de rétention propices à la formation de caillots qui, en remontant brusquement, peuvent conduire à une embolie pulmonaire.
 
La rééducation, comme son nom l'indique fort justement, consiste à guider le patient dans son réapprentissage de ses fonctions physiques telles que la préhension ou la marche. Elle intervient le plus souvent en aval d'un traumatisme ou d'une pathologie qui a enraillé la machine physiologique. Elle permet une guérison plus rapide pour un retour à la vie active plus sûr. En effet, en dépit de sa formidable capacité de se réparer tout seul, le corps n'est pas à l'abri de rechute et de fragilisation si la cicatrisation n'a pas été guidée ou respectée. Toutefois, l'un des facteurs principaux d'une guérison optimale demeure une bonne hygiène de vie, placée sous les signes d'une alimentation équilibrée et d'une activité physique régulière. Elle permet de renforcer la résistance des membres qui se léseront moins rapidement et de préparer le terrain à une cicatrisation plus efficace.

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