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Causes, symptômes et traitements de la phlébite

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 18/07/2023 à 16h07, publié le 03/06/2015 à 09h06
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Causes, symptômes et traitements de la phlébite
La thrombose veineuse, communément appelée phlébite, est un trouble cardiovasculaire qui se caractérise par la formation d’un caillot de sang (thrombus) à l’intérieur d’une veine. Elle se forme le plus souvent au niveau des membres inférieurs et plus précisément du mollet. Qu’elle soit superficielle ou profonde, la thrombose veineuse est à l’origine de symptômes qui peuvent être très gênants. Si elle n’est pas prise en charge et traiter rapidement, la phlébite peut entraîner des complications et notamment un risque d’embolie pulmonaire. Selon les analyses de l’Assurance maladie, chaque année en France, entre 50 000 et 100 000 personnes sont touchées par une phlébite profonde. Les pharmaciens de Pharma GDD vous expliquent les causes et les facteurs favorisants de la thrombose veineuse. Ils font le point sur les symptômes et les traitements pour y remédier tout en rappelant les gestes simples de prévention.
 

Qu’est-ce que la phlébite ?

La phlébite est due à l’obstruction d’une veine superficielle ou profonde par un caillot de sang. Elle ne doit pas être confondue avec les varices qui sont causées par la dilatation des veines superficielles. La phlébite peut être provoquée par différentes situations favorisantes.
 

Le mécanisme de la phlébite

La phlébite ou thrombose veineuse concerne principalement le réseau veineux des jambes. Il faut distinguer d’une part les veines superficielles et d’autre part les veines profondes. Les veines superficielles (veines saphènes) sont situées entre la peau et les muscles et représentent 10 % du sang veineux transporté. Au contraire, les veines profondes ont un calibre plus important, se situent dans les muscles et transportent 90 % du sang veineux. Dans certaines situations, la circulation sanguine est ralentie, ce qui a pour effet d’entraîner une stagnation du sang dans les veines des membres inférieurs. C’est cette stagnation qui provoque la formation d’un caillot et l’obstruction partielle ou totale de la veine. La phlébite peut apparaître aussi bien au niveau des veines superficielles que des veines profondes.
 

Phlébite superficielle et phlébite profonde

La phlébite superficielle est également nommée paraphlébite ou périphlébite. Comme son nom l’indique, elle touche le réseau veineux superficiel et est le plus souvent sans gravité, sauf lorsqu’elle s’accompagne d’une phlébite profonde. Dans le cas d’une phlébite profonde, le degré de gravité et les risques de complications sont plus importants. Le caillot sanguin adhère à la paroi de la veine dans laquelle il s’est formé et peut y rester plusieurs jours avant que des symptômes n’apparaissent. Si l’organisme n’est pas parvenu à éliminer naturellement le caillot, celui-ci peut s’étendre et remonter le long de la jambe. Sa partie flottante risque alors de se détacher et de remonter jusqu’aux artères pulmonaires, induisant un risque accru d’embolie pulmonaire.
 

Facteurs favorisants et situations à risque

Certaines personnes sont davantage susceptibles d’être touchées par une thrombose veineuse que d’autres. La phlébite superficielle est ainsi favorisée par l’insuffisance veineuse chronique. Cette pathologie entraîne une sensation de jambes lourdes et le développement de varices qui peuvent devenir le siège d’une phlébite superficielle. La phlébite profonde est quant à elle favorisée par les situations qui provoquent une stagnation du sang dans les veines. Une immobilisation prolongée (port d’un plâtre, alitement à la suite d’un accident ou d’une intervention chirurgicale), un long voyage en avion, train ou voiture sans bouger les jambes, une perte d’autonomie ou une maladie induisant une compression des veines sont des facteurs qui augmentent les risques de thrombose veineuse.
 
Certaines personnes peuvent présenter un déséquilibre de la coagulation. Leur organisme a des prédispositions plus importantes à produire des caillots sanguins, ce qui favorise l’apparition d’une phlébite. C’est le cas notamment lorsque la personne suit un traitement particulier (corticoïdes par exemple) mais aussi en cas de grossesse, d’obésité, de tabagisme ou de maladie inflammatoire fragilisant la paroi des veines.
 
La contraception hormonale par pilule œtro-progestative peut également être à l’origine d’une thrombose veineuse. Les pilules de troisième et quatrième génération contenant du désogestrel, du gestodène, du norgestimate ou de la drospirénone multiplient le risque de phlébite, surtout lorsqu’elles sont associées à d’autres facteurs, notamment des prédispositions génétiques ou des antécédents familiaux de thrombose veineuse.
 
Plus rarement, l’apparition d’une thrombose veineuse peut s’expliquer par un déficit congénital en certains facteurs de coagulation.
 

Quels sont les symptômes de la phlébite ?

Les symptômes de la phlébite résultent de l’inflammation et de l’obstruction de la paroi de la veine touchée. Si le caillot ne bouche pas complètement la veine, les symptômes peuvent passer inaperçus.
 

Les symptômes de la phlébite superficielle

La phlébite superficielle, le plus souvent localisée au niveau d’une varice, se caractérise par un cordon douloureux, épais, chaud et rouge qui s’estompe rapidement avec un traitement adapté.
 

Les symptômes de la phlébite profonde

En cas de phlébite profonde, les symptômes sont inconstants et multiples. Dans environ 60 % des cas, les personnes touchées par une thrombose veineuse profonde ressentent une douleur au niveau du mollet, spontanée ou à la palpation. Parfois, cette sensation douloureuse peut s’étendre à toute la jambe et être accompagnée d’une impression de lourdeur. L’œdème est également un symptôme de thrombose veineuse profonde : le mollet gonfle, durcit et présente une coloration bleuâtre voire violette localisée sur la zone touchée. Chez certaines personnes, l’œdème peut se propager et monter jusqu’à la cuisse. Lorsqu’une phlébite profonde a lieu, il est possible d’observer une hausse de la température cutanée au niveau de la zone concernée : l’épiderme est plus chaud au toucher et les veines superficielles se dilatent du fait de la déviation de la circulation sanguine qui ne s’effectue plus correctement dans les veines profondes.
 

Le diagnostic de la phlébite

Le diagnostic d’une paraphlébite est réalisé lors d’un examen simple et confirmé ensuite par un écho-doppler veineux. Cet examen complémentaire permet d’écarter une phlébite profonde, présente dans 1 cas sur 4. En cas de thrombose veineuse profonde, la confirmation du diagnostic est très importante avant la prescription d’un traitement. Généralement, le médecin consulté demande un dosage des D-dimères dans le sang afin de rechercher des produits de dégradation de la fibrine, le composant majeur du caillot responsable de la phlébite. Un résultat positif doit toujours être confirmé par un écho-doppler veineux qui va permettre d’observer plus précisément les veines, le caillot et les flux sanguins.
 

Quels sont les traitements de la phlébite ?

Dans un premier temps, un diagnostic de l'IRN, c'est-à-dire de la fluidité du sang, peut être réalisé au préalable. Le laboratoire Coagucheck propose des dispositifs adaptés. La prise en charge et le traitement de la phlébite doivent être rapides afin de limiter l’augmentation de la taille du caillot, son déplacement dans les veines et donc les risques de complications. Généralement, le traitement de la thrombose se base sur un anticoagulant associé à une compression médicale ou une contention élastique.
 

Le traitement de la phlébite superficielle

Une phlébite superficielle peut être traitée par le port d’une compression médicale si la personne touchée ne présente pas de contre-indications. Le médecin prescrira éventuellement un traitement anticoagulant par voie sous-cutanée en seconde intention si une phlébite profonde n’est pas associée à la phlébite superficielle.
 

Le traitement de la phlébite profonde par anticoagulants

Après le diagnostic d’une phlébite profonde, un traitement anticoagulant doit être commencé dès que possible et adapté à la situation du patient. Il existe différentes catégories d’anticoagulants :
  • l’héparine et ses dérivés (fondaparinux), administrés par injections sous-cutanées ;
  • les antivitamines K (AVK), sous forme de comprimés à prendre par voie orale (warfarine, coumarine, fluindione) ;
  • les anticoagulants oraux directs (AOD) tels que l’apixaban, le dabigatran, l’edoxaban et le rivaroxaban.

Dans la plupart des cas, le traitement commence par des injections d’héparine ou de fondaparinux qui vont agir rapidement et fluidifier le sang, limitant ainsi la formation de nouveaux caillots sanguins. Ces injections peuvent entraîner une diminution du taux de plaquettes, ce qui nécessite une surveillance régulière tout au long du traitement.
 
Après quelques jours d’injections, un AVK ou un AOD prend le relais pendant au minimum 3 mois. La surveillance est maintenue afin de s’assurer du bon dosage du traitement. Dans tous les cas, il faut veiller à ce que le patient soit immobilisé le moins possible et à ce que la prescription soit minutieusement suivie en raison du risque d’hémorragie que présente le traitement par anticoagulants.
 
Notons que le traitement d’une thrombose veineuse par des AVK peut entraîner des effets indésirables qui apparaissent au cours des 6 premiers mois de traitement : insuffisance rénale, anomalies cutanées, gêne respiratoire, fièvre. Ces signes peuvent amener le médecin à décider un arrêt du traitement, associé à une corticothérapie.
 
Le traitement de la phlébite par anticoagulant oral nécessite un suivi et une vigilance importants, notamment pour prévenir les risques d’interactions avec d’autres médicaments. Vous pouvez bénéficier d’un accompagnement personnalisé, confidentiel et gratuit auprès de votre pharmacien. Il est également primordial d’informer chaque professionnel de santé que vous rencontrez de la prise d’un traitement anticoagulant et d’éviter de vous exposer à des situations présentant un risque de coupure ou de chute qui pourrait entraîner une hémorragie.
 

Compression médicale ou contention élastique

En cas de thrombose veineuse, la compression médicale ou la contention élastique sont indispensables dès le diagnostic. Le médecin doit s’assurer au préalable que la personne concernée ne présente pas de contre-indications, notamment une artérite des membres inférieurs. Ces deux méthodes ont un objectif thérapeutique commun mais ne fonctionnent pas de la même façon. La compression médicale, communément appelée contention, prend la forme de chaussettes, de bas ou de collants. Répartie selon différentes classes (I, II, III), elle exerce une pression permanente sur les jambes qui empêche la dilatation des veines et facilite le retour veineux. La contention élastique exerce une pression intermittente en réaction au phénomène de contraction musculaire, durant la marche par exemple. Elle se présente sous la forme de bandes à placer sur les jambes et permet d’optimiser la circulation sanguine, limitant ainsi la formation de caillots dans les veines et donc le risque de phlébite.
 
La compression médicale et la contention élastique contribuent à réduire les symptômes gênants et douloureux de la thrombose veineuse, réduit les risques de complications et évite que de nouveaux caillots sanguins n’apparaissent. Dans les deux cas, le traitement doit être d’une durée minimale de 3 mois et porté du lever au coucher pour être efficace.

 
Pour en savoir plus sur le principe de la contention, consultez notre fiche conseil : Tout savoir sur les chaussettes de contention
 

Les cas particuliers

D’autres traitements peuvent être choisis pour soigner une thrombose veineuse, notamment en cas de risque majeur d’embolie pulmonaire. La thrombolyse consiste par exemple à détruire le caillot responsable de l’obstruction de la veine par la prise de médicaments ou une intervention chirurgicale. Plus rarement, la pose d’un filtre cave est décidée pour éviter le déplacement du caillot vers le cœur et les artères pulmonaires.
 

Evolution et complications de la phlébite

Le plus souvent, les symptômes de la thrombose veineuse disparaissent grâce au traitement prescrit qui contribue à éliminer progressivement le caillot. Cependant, des complications sont possibles. En cas de phlébite superficielle, les récidives peuvent être fréquentes, surtout si la personne souffre d’insuffisance veineuse et de varices.
 
Les récidives de phlébite profonde sont dues à un traitement non adapté en termes de dosage et de durée. Une maladie dite post-phlébitique peut survenir à moyen terme. Elle est due à la présence de tissu fibreux cicatriciel (qui persiste après l’élimination du caillot sanguin) dans la veine touchée par la thrombose. Les valvules anti-reflux situées à l’intérieur des veines peuvent également être abîmées et provoquer un retour du sang dans les membres inférieurs. La maladie post-phlébitique se caractérise par un œdème dur, permanent et douloureux, des varices et des affections cutanées chroniques et récidivantes (ulcères par exemple).
 
La principale complication de la thrombose veineuse est l’embolie pulmonaire, due à la persistance du caillot qui va obstruer les artères pulmonaires. Environ 40 000 cas de phlébite profonde évoluent vers une embolie pulmonaire qui va entraîner des dommages au niveau du poumon atteint. Le degré de gravité d’une embolie pulmonaire dépend principalement de l’état cardiaque et respiratoire de la personne touchée et de l’étendue de la zone du poumon qui n’est plus irriguée normalement.
 
Il est impératif de contacter le service d’aide médicale urgente (15) si vous observez, en parallèle d’une thrombose veineuse, les signes suivants :
  • une respiration difficile avec essoufflement,
  • une accélération anormale du rythme cardiaque,
  • une douleur brutale au niveau de la poitrine,
  • une sensation de malaise ou une perte de connaissance,
  • des crachats contenant du sang.

Comment prévenir la phlébite ?

Quelques gestes simples peuvent être effectués au quotidien afin de limiter la survenue d’une phlébite. Chez les personnes particulièrement à risque, la prescription d’une compression médicale voire d’un traitement anticoagulant peut être envisagée.
 

Le port de chaussettes, bas ou collants de contention

Plusieurs situations favorisent la thrombose veineuse et peuvent justifier le recours à des chaussettes, des bas ou des collants de contention. Demandez conseil à votre médecin si vous avez prévu d’effectuer un long voyage en avion, en train ou en voiture, si vous devez subir une intervention chirurgicale ou si vous êtes enceinte.
 

Faire soigner ses varices

Les varices pouvant être le siège d’une phlébite superficielle, il est important de les faire soigner. Différentes méthodes permettent de les éliminer et donc de réduire les risques de thrombose. Notre fiche conseil Comment se débarrasser des varices ? fait le point sur les techniques disponibles pour les traiter.
 

Les bons réflexes au cours d’un long voyage

Si vous devez faire un long trajet, l’immobilisation des membres inférieurs peut augmenter le risque de phlébite. Il est donc important de connaître les réflexes à adopter pour voyager sereinement. Privilégiez le port de vêtements larges qui ne compriment pas les jambes et ne bloquent pas la circulation. Pensez à bouger très souvent vos pieds et à boire abondamment. Enfin, évitez de prendre des somnifères car ils vous empêcheraient de réaliser ces différents gestes et favoriseraient l’immobilisation et donc la stagnation du sang dans les jambes.
 

Entretenir son capital veineux

Au quotidien, vous pouvez entretenir votre capital veineux en pratiquant des activités qui favorisent la circulation sanguine : marche, natation, prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, etc. Adoptez une alimentation variée et équilibrée et limitez l’exposition de vos jambes à la chaleur, qui provoque une dilatation des veines. Si besoin, massez-vous régulièrement avec des gels frais aux vertus tonifiantes et décongestionnantes qui atténuent notamment les sensations de jambes lourdes. Et pour éviter que des troubles de la circulation plus importants se développent, la prise de veinotoniques comme la poudre pour solution Veinamitol, en traitement sous le contrôle de votre médecin est une alternative possible.

 

A retenir

La thrombose veineuse, aussi appelée phlébite, est la conséquence de l’obstruction d’une veine par un caillot de sang. Elle se présente généralement dans les membres inférieurs, notamment le mollet, et peut entraîner des complications importantes dont l’embolie pulmonaire. Certaines personnes sont plus à risque que d’autres et plusieurs situations favorisent la survenue d’une phlébite. Les symptômes sont multiples : douleur, sensation de lourdeur, échauffement, œdème. La prise d’un traitement anticoagulant et le port de bas, chaussettes ou collants de contention permettent de soigner la thrombose veineuse. Au quotidien, différents gestes contribuent à prévenir le risque de phlébite et à entretenir le capital veineux.