TDAH chez l’enfant : nouvelles recommandations pour améliorer diagnostic et traitement
- Par Alix de Colnet, mis à jour le 07/05/2025 à 14h05, publié le 06/02/2025 à 16h02
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Le 23 septembre 2024, la Haute Autorité de Santé a publié une liste de nouvelles recommandations, pour accélérer et améliorer la prise en charge des enfants atteints de TDAH, Trouble de l’attention avec ou sans hyper-activité. Les diagnostiquer le plus tôt possible est essentiel.
Plus le trouble est pris en charge tôt, moins il a d’impact sur la scolarité de l’enfant. Mais dans les faits, ce diagnostic peut être long et le retard de diagnostic peut perturber la scolarité et la vie sociale de l’enfant. En 2015, la Haute autorité de santé (HAS) avait formulé des recommandations pour mieux les repérer. Près de dix ans plus tard, elle va plus loin. Le 23 septembre 2024, elle a publié de nouvelles recommandations sur le TDAH chez l’enfant et l’adolescent.
La Haute Autorité de santé appelle les pouvoirs publics à étendre la possibilité de poser un diagnostic et d’initier si besoin un traitement médicamenteux à des généralistes formés. Ces derniers suivront une formation structurée et diplômante, en lien avec les Collèges nationaux professionnels concernés. Actuellement, seuls les pédiatres, psychiatres et neurologues pour enfants peuvent poser un diagnostic et sont autorisés à initier un traitement médicamenteux. Les précédentes recommandations qui remontent à 2015 ne confiaient aux généralistes qu’un rôle de repérage des enfants et d’orientation des familles.
2. Un diagnostic plus cadré
La HAS rappelle la marche à suivre pour le diagnostic. Celui-ci repose sur :
Un traitement médicamenteux pourra être prescrit en complément, si besoin et selon la gravité du trouble. La seule molécule disponible en France concernant le traitement du TDAH chez l’enfant à partir de 6 ans et l’adolescent est le méthylphénidate, commercialisée sous le nom de Ritaline. Pour rappel, actuellement, seuls les pédiatres, psychiatres et neurologues pour enfants sont autorisés à initier un tel traitement.
3. Des fiches
Afin d’accompagner les professionnels dans leur pratique, la HAS publie une synthèse des recommandations, incluant des arbres décisionnels sur le choix des interventions et leur pertinence. L’une de ces fiches pratiques propose une trame pour mener l’entretien diagnostique. L’autre porte sur le suivi du traitement médicamenteux. La HAS répertorie également des outils d’évaluation existants, questionnaires, aide à l’entretien…
4. La téléconsultation
Le développement de la télémédecine peut également contribuer à améliorer le parcours des enfants ou adolescents avec un TDAH en facilitant l’accès à l’expertise médicale. S’il est recommandé que le diagnostic d’un TDAH repose sur au moins une consultation en présentiel, notamment pour la réalisation de l’examen clinique de l’enfant ou de l’adolescent, la téléconsultation peut permettre d’organiser le suivi à distance du patient.
De nouvelles recommandations concernant le TDAH chez l’adulte devraient à leur tour intervenir en 2025.
Retrouvez notre fiche conseil : troubles dys : définition
Qu’appelle-t-on TDAH, Trouble de l’attention avec ou sans hyper-activité ?
Le trouble de déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble du neurodéveloppement qui concernerait 5% des enfants et des adolescents dans le monde. Selon la HAS, Haute Autorité de Santé, le diagnostic d’une personne avec TDAH se pose en présence de symptômes d'inattention, accompagnés ou non d’hyper-activité et d’impulsivité, qui durent dans le temps et entraînent un retentissement délétère sur le plan scolaire, social et familial.Plus le trouble est pris en charge tôt, moins il a d’impact sur la scolarité de l’enfant. Mais dans les faits, ce diagnostic peut être long et le retard de diagnostic peut perturber la scolarité et la vie sociale de l’enfant. En 2015, la Haute autorité de santé (HAS) avait formulé des recommandations pour mieux les repérer. Près de dix ans plus tard, elle va plus loin. Le 23 septembre 2024, elle a publié de nouvelles recommandations sur le TDAH chez l’enfant et l’adolescent.
Quelles sont les nouvelles recommandations de la Haute Autorité de Santé ?
1. Plus de médecins formésLa Haute Autorité de santé appelle les pouvoirs publics à étendre la possibilité de poser un diagnostic et d’initier si besoin un traitement médicamenteux à des généralistes formés. Ces derniers suivront une formation structurée et diplômante, en lien avec les Collèges nationaux professionnels concernés. Actuellement, seuls les pédiatres, psychiatres et neurologues pour enfants peuvent poser un diagnostic et sont autorisés à initier un traitement médicamenteux. Les précédentes recommandations qui remontent à 2015 ne confiaient aux généralistes qu’un rôle de repérage des enfants et d’orientation des familles.
2. Un diagnostic plus cadré
La HAS rappelle la marche à suivre pour le diagnostic. Celui-ci repose sur :
- un entretien avec l’enfant et ses parents afin d’évaluer le développement de l’enfant dans toutes ses dimensions : neurologique, psychomotrice, affective…
- un entretien spécifique avec l’enfant, axé sur sa perception et sa manière de surmonter les difficultés
- un examen clinique et un recueil d’informations auprès de l’entourage de l’enfant : familial, scolaire, périscolaire…
Un traitement médicamenteux pourra être prescrit en complément, si besoin et selon la gravité du trouble. La seule molécule disponible en France concernant le traitement du TDAH chez l’enfant à partir de 6 ans et l’adolescent est le méthylphénidate, commercialisée sous le nom de Ritaline. Pour rappel, actuellement, seuls les pédiatres, psychiatres et neurologues pour enfants sont autorisés à initier un tel traitement.
3. Des fiches
Afin d’accompagner les professionnels dans leur pratique, la HAS publie une synthèse des recommandations, incluant des arbres décisionnels sur le choix des interventions et leur pertinence. L’une de ces fiches pratiques propose une trame pour mener l’entretien diagnostique. L’autre porte sur le suivi du traitement médicamenteux. La HAS répertorie également des outils d’évaluation existants, questionnaires, aide à l’entretien…
4. La téléconsultation
Le développement de la télémédecine peut également contribuer à améliorer le parcours des enfants ou adolescents avec un TDAH en facilitant l’accès à l’expertise médicale. S’il est recommandé que le diagnostic d’un TDAH repose sur au moins une consultation en présentiel, notamment pour la réalisation de l’examen clinique de l’enfant ou de l’adolescent, la téléconsultation peut permettre d’organiser le suivi à distance du patient.
De nouvelles recommandations concernant le TDAH chez l’adulte devraient à leur tour intervenir en 2025.
À retenir
Le TDAH, Trouble du déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité chez enfant doit être pris en charge le plus tôt possible. Les nouvelles recommandations de la Haute Autorité de Santé devraient faciliter cette prise en charge et mieux accompagner les malades et leur entourage.Retrouvez notre fiche conseil : troubles dys : définition
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