Que se passe-t-il dans notre corps lorsqu’on arrête de faire l’amour ?

  • Par Samuel Rault, mis à jour le 10/07/2024 à 17h07, publié le 11/01/2019 à 14h01
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Que se passe-t-il dans notre corps lorsqu’on arrête de faire l’amour ?

Si vous traversez une période d’abstinence sexuelle, il y a certaines choses à savoir sur l’adaptation de votre corps face à cela. Aucune inquiétude cependant, à condition que cela ne dure trop longtemps. Bien plus qu’un simple plaisir, faire l’amour présente de nombreux bienfaits pour la santé. En plus de maintenir le cœur en forme, soulager l’anxiété et le stress, lutter contre les maux d’hiver ou encore atténuer les douleurs. Alors qu’arrive-t-il à notre corps lorsque l’on arrête de faire l’amour ? Pharma GDD vous répond.

Notre système immunitaire est plus vulnérable

L’activité sexuelle renforce notre système immunitaire. Alors logiquement, le contraire semble inévitable si vous êtes privés de sexe. Des chercheurs de l’Université Wilkes-Barre en Pennsylvanie (Etats-Unis) ont réalisé une étude sur un échantillon de 100 étudiants. Elle a démontré que le risque d’attraper un rhume diminue de 60% quand on fait l’amour deux fois par semaine. En effet, ces personnes voyaient leur production d’immunoglobulines A s’élever de 30%. Ces dernières sont la première ligne de défense corporelle contre les virus et les bactéries.

Un manque de relations sexuelles peut entraîner du stress

Selon une étude publiée en 2005, il a été démontré que les rapports sexuels étaient associés à une meilleure performance physique, mentale et à une meilleure gestion du niveau de stress. Au cours de la recherche, les personnes qui n'avaient pas eu de relations sexuelles régulières présentaient des pics de tension artérielle plus élevés en réponse au stress, en comparaison de celles qui avaient récemment eu des rapports sexuels. Ici, le sexe sert de mécanisme d'adaptation pour gérer les moments stressants.

Votre libido peut décliner ou augmenter

Certains experts ont défini que l’activité sexuelle régulière était une façon de déclencher de votre libido et qu’au contraire, une période d’abstinence diminuerait le désir sexuel à l’inverse d’autres peuvent finir “par y penser tout le temps”. Avoir des relations sexuelles peut donc finalement servir à contrôler une libido en proie à diverses fluctuations. Cependant, d’autres chercheurs estiment que le niveau de votre libido dépend tout simplement de vos propres expériences sexuelles.

Les risques d’attraper une infection urinaire ou une MST baissent

Une fois n’est pas coutume, l’abstinence peut être une très bonne chose pour votre corps. En effet, sans sexe, vous êtes quasiment à l’abri d’une potentielle Maladie Sexuellement Transmissible. Ce qui est plus surprenant est que la privation de sexe réduit également le risque d’infection urinaire. Les rapports sexuels peuvent influencer la survenue de cystite pour trois raisons. L'urètre peut être étiré et mis en contact avec les germes présents à l'entrée du vagin. Le rapport peut alors causer une inflammation de la muqueuse ce qui rend l'urètre plus vulnérable aux infections. Outre l'infection rare par un germe sexuel, le rapport va extérioriser des micro-organismes de l'écosystème vaginal qui peuvent être agressifs pour la muqueuse urétrale. Autre raison peu connue, le stress peut entraîné lors du rapport, chez certaines femmes une sécrétion d'endorphines, qui ont une action néfaste sur l'immunité locale.

Votre santé cardiovasculaire peut en pâtir

Une vie sexuelle est liée à une bonne santé cardiovasculaire.  La sexualité, comme toute activité physique, favorise un cœur d’athlète : la sécrétion d’adrénaline agit sur le système cardio-vasculaire en augmentant le taux de glucose dans le sang, la pression artérielle et le rythme cardiaque. Seulement, peu d’études ont permis de définir si la privation de sexe avait un réel impact négatif sur votre cœur.

Les hommes sont plus susceptibles aux troubles de l’érection

Une étude réalisée en 2008 et publiée dans la revue American Journal of Medicine fait état d’une baisse de 50% des risques de souffrir de troubles de l’érection chez les personnes ayant des rapports réguliers. Les chercheurs sont unanimes sur le fait que l’activité sexuelle a un effet grandement positif sur les érections. Si, du jour au lendemain, vous stoppez votre activité sexuelle, ne serait-ce même que la masturbation, vous rencontrerez probablement des dysfonctionnements érectiles. Tout comme l’exercice physique préserve les capacités musculaires du corps, les rapports sexuels préservent les capacités érectiles du sexe masculin.

Une augmentation du risque de cancer de la prostate

En répercussion au problème d’érection, la rareté des éjaculations augmente le risque d’avoir un cancer de la prostate. Une étude scientifique a établi que les hommes ayant une activité sexuelle régulière avaient 20% de risques en moins de développer un cancer de la prostate. En effet, l’éjaculation sert à évacuer les substances potentiellement nocives de votre corps.

Pour les femmes, la lubrification peut prendre plus longtemps

Une activité sexuelle régulière permet aux organes sexuels de fonctionner sans encombre. Des experts ont établi que le processus qui permet à la vulve de se lubrifier bénéficie beaucoup de la régularité de ces activités. Après un arrêt de la vie sexuelle, la lubrification demandera plus de temps. De même, les tissus vaginaux peuvent ne plus avoir l’habitude de se relaxer à chaque pénétration.  Aussi après la reprise d’une activité sexuelle, on peut avoir la sensation que les parois du vagin sont plus serrées, c’est normal.  Il faudra juste du temps pour que cela revienne comme avant.



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