FOFO : c’est quoi cette peur de découvrir une maladie et quelles sont les conséquences ?

FOFO : cette peur de découvrir une maladie peut avoir des conséquences sur la santé

Après le FOMO, en anglais « fear of missing out » qui signifie, la peur de louper quelque chose, voici le FOFO, « fear of finding out » qui désigne la peur de découvrir quelque chose, le plus souvent une maladie. C’est l’un des dix termes les plus utilisés en 2025, selon l’application Babbel. 

Que signifie FOMO ?

L'acronyme FOMO, pour « fear of missing out », peut être traduit par la peur de manquer quelque chose, la peur de rater quelque chose ou de passer à côté. 
Le FOMO est une des conséquences de l'usage des réseaux sociaux. Certaines personnes ont besoin de rester connectées en permanence pour ne pas manquer un événement.
Selon certaines recherches, le FOMO comporte deux composantes : l’anxiété que d'autres puissent vivre des expériences agréables et gratifiantes dont on est absent et le désir d'être en contact avec les autres via les réseaux sociaux.

Que signifie FOFO ?

Après le FOMO, il y a maintenant, le FOFO, en anglais « fear of finding out » ou peur de découvrir quelque chose. Né dans le domaine médical, le FOFO correspond plus précisément à la peur de découvrir une maladie.
Le FOFO peut être nourri par : 

• une mauvaise expérience passée dans le système de santé 
• la crainte d’un diagnostic associé à de la honte, comme une IST, maladie sexuellement transmissible
• l’iatrophobie, peur des médecins 
• l’angoisse d’un traitement

Le FOFO peut s’étendre à d’autres domaines de la vie quotidienne qui peuvent pousser à éviter des relations, des responsabilités, des actualités ou des tâches administratives. Le FOFO est l’un des dix termes qui ont marqué l’année 2025 selon l’application Babbel qui classe les mots les plus utilisés par les jeunes ou sur les réseaux sociaux.

Qui est concerné par cette peur ?

Une enquête menée en 2025 auprès de 2000 adultes américains actifs de 18 ans à 65 ans a révélé que trois Américains sur cinq évitent les examens médicaux, par crainte d’un mauvais diagnostic ou par gêne et que les rendez-vous médicaux et dépistages du cancer ont chuté de 10% en un an. Une tendance confirmée en France où le dépistage du cancer du sein reste en baisse par rapport à 2012.

De même à l’occasion de Movember, mois de sensibilisation aux cancers masculins, un sondage d'Orlando Health montre que 38 % des hommes interrogés ne souhaitent pas parler de leur prostate.

Une enquête menée avec l’Ifop consacrée à la scanxiety (angoisse des examens de contrôle) a révélé que 12 % déclarent avoir déjà renoncé à un examen par peur du résultat.

Quelles sont les conséquences du FOFO ?

Au niveau médical, cette peur de découvrir une maladie entraîne un retard de diagnostic et de prise en charge qui peut diminuer les chances de guérison.
Les personnes touchées par le FOFO ne réalisent pas les examens de dépistage dont les mammographies, les frottis cervico-vaginaux, les tests de dépistage des IST, Infections sexuellement transmissibles, les analyses de sang, les examens cutanés…

Quelques stratégies pour lutter contre le FOFO ? 

Mieux vaut lutter contre le FOFO avant qu’il empêche de se soigner.
Les spécialistes suggèrent de peser le pour et le contre, puisque d’un point de vue de la santé à long terme, le pour l’emporte.
Une autre stratégie peut être d’élaborer un plan pour mieux vivre l’attente des résultats, qui peut être longue et susciter de l’anxiété. 

Autres stratégies :

• regrouper plusieurs examens médicaux sur une même période ou un même jour pour être débarrassé de ces contraintes anxiogènes
• se faire accompagner par une personne de confiance pour aider à gérer le moment
• s’accorder un petit réconfort une fois l’examen passé.

Mais si cette peur prend trop de place, il est bon de consulter un psychologue ou un psychiatre pour se faire aider.

À retenir

Le FOFO apparaît comme une forme de protection mais c’est en vérité tout le contraire surtout sur le plan médical. Si le FOFO s’installe, mieux vaut lutter rapidement.