Livraison express le lendemain, pour toute commande passée avant 18h (Hors week-ends et jours fériés)

La leucose du chat : symptômes et prévention

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 29/01/2024 à 15h01, publié le 20/10/2020 à 14h10
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
La leucose du chat : symptômes et prévention
La leucose du chat est une maladie très répandue, très grave et facilement transmissible entre chats. D’après une étude, 5 à 10 % des chats sont séropositifs au FeLV en France. Mais qu’est-ce que cette infection ? Et quels sont les modes de transmissions et les conséquences de cette maladie ? Pharma GDD fait le point avec vous pour vous informer et vous apporter les solutions pour prévenir cette maladie mortelle chez le chat.

Qu’est-ce que la leucose du chat ?

La leucose du chat est une maladie induite par le virus leucémogène félin également appelé virus de la leucose féline. Cette maladie très grave ne doit pas être confondue avec le sida du chat (FIV). Il faut savoir que ces deux maladies ne sont pas transmissibles à l'homme. Le leucémogène félin est un rétrovirus, c'est-à-dire que le virus contient l'information génétique dans l'ARN et non pas dans l'ADN, il nécessite une enzyme nommée transcriptase inverse permettant une reproduction à l'identique de ce matériel génétique dans celui des cellules qui ont été infectées.

Ce virus touche davantage les mâles et les chatons, puis diminue avec l'âge.

Elle se manifeste de manières différentes en fonction du système immunitaire du chat contaminé. La leucose du chat peut être à l'origine de maladies prolifératives telles que les leucémies (cancers de la moelle osseuse et du sang), les lymphomes (cancers des ganglions), un cancer du rein, des maladies dégénératives comme des avortements spontanés ou bien répétés chez la femelle, une immunodépression ou encore une anémie.

Mode de transmission du virus leucémogène

La leucose se transmet par les fluides corporels tels que la salive, les larmes, l’urine, le liquide séminal ou le sang d'un chat à l'autre. La contamination se fait par léchage, morsures, griffures ou saillies.

Lors de rixes entre chat, le virus peut se propager par la salive, dans laquelle le virus est très concentré en particules virales.

La transmission transplacentaire est possible. Une femelle en gestation peut transmettre le virus à ses petits et aussi par l’allaitement. Une contamination indirecte est rare car le virus est peu persistant dans le milieu extérieur.

Mode d'action du virus

La contamination oronasale (bouche et nez) est la plus fréquente. Le virus commence par se multiplier dans les tissus lymphoïdes comme les ganglions de la bouche ou du pharynx. Il va progresser via les cellules sanguines afin de se propager dans chaque organe, vers la rate dans un premier temps, les ganglions lymphatiques, les cellules des parois de l'intestin, de la vessie et de la moelle osseuse. Il lui faudra 2 à 4 semaines pour être présent dans les globules blancs et les plaquettes. Cette phase va s’accompagner de fièvre, de fatigue et de gros ganglions pour ensuite s'estomper avant que la leucose se déclenche officiellement.

Les symptômes et conséquences de la leucose féline

Il existe de nombreux symptômes relativement communs.
Une diminution de l'appétit voire une anorexie et par conséquent une perte de poids sont des symptômes significatifs. Une apathie, une léthargie et une fièvre peuvent s'accompagner d'une diarrhée et de difficultés respiratoires. Des inflammations conjonctives à répétition, des troubles digestifs et neurologiques, des péritonites infectieuses, des affections et des inflammations de la cavité buccale de type gingivite ou stomatite sont fréquents. Des ganglions ainsi que des abcès longs à guérir et enfin, une pâleur des muqueuses illustrant une anémie sévère sont significatifs d'un défaut du système immunitaire ayant affaibli le chat.

Certains chats réussissent naturellement à se débarrasser du virus et développent des défenses immunitaires. Ce phénomène est appelé neutralisation du virus. 1 % des chats deviennent porteurs sains car leur production d'anticorps permet de garder le virus localisé à l'épithélium. L'infection avortée est due à une faible dose de FeLV qui est contrée par un taux d'anticorps élevé chez le chat infecté. L'infection reste présente mais ne se développera pas et ne pourra pas contaminer d'autres chats.

Pour la plupart des chats, le virus entre en phase de latence durant laquelle le système immunitaire ne peut entraîner l'éradication du virus car il se cache dans les cellules sans s'y développer. La phase de latence peut durer plusieurs mois voire plusieurs années sans que la maladie ne se développe. Durant cette phase, le chat est dit séropositif pour le FeLV mais ne présente aucun symptôme de la maladie, il demeure porteur du virus et reste contagieux.

Deux options s'offrent au virus, soit une neutralisation, soit une évolution de la pathologie appelée virémie, c'est à dire que le virus persiste dans le sang, et à l’occasion d'un affaiblissement des défenses immunitaires, il peut aboutir à une prolifération tumorale comme un lymphome ou une leucémie.

Lorsque la maladie est déclarée, que le chat est séropositif et immunodéprimé, il est plus vulnérable à certaines infections tels que le Typhus et le Coryza du chat si les vaccins ne sont pas à jour. 80 % des chats atteints décèdent dans les 3 ans qui suivent l’infection.

Comment soigner ou prendre en charge la leucose du chat ?

La répétition de certains symptômes est le signe de la présence de la leucose du chat. Afin d’établir un diagnostic, il faudra avec l'aide d'un vétérinaire effectuer une prise de sang afin de rechercher la présence d’antigènes et enfin une analyse de l'hématologie pour vérifier la quantité de globules rouges, de globules blancs et des plaquettes ainsi que d'autres paramètres. Si le test s'avère être positif, le vétérinaire réitérera le test 6 à 8 semaines plus tard afin de vérifier si l'organisme a éliminé de lui-même le virus. Lorsqu'une masse abdominale est détectée, le professionnel réalise une ponction à l’aide d’une aiguille ou effectue une biopsie.

Il n’existe pas de traitement spécifique à la leucose du chat. Faute de pouvoir guérir la leucose, des compléments et médicaments peuvent être proposés pour soulager le chat et renforcer ses défenses naturelles. Des traitements pourront soigner les maladies secondaires dues à la baisse d'immunité afin de prolonger l'espérance de vie de l'animal.

Une stimulation du système immunitaire via des compléments alimentaires riches en vitamines et une amélioration de la qualité de vie du chat peuvent aider à une rémission dans les cas de lymphomes ou d'anémie mais ne conclura pas à une complète guérison.

Prévenir la leucose du chat par la vaccination

Il suffit dans un premier temps de tester le chat afin de savoir s'il est déjà porteur du virus. La première injection du vaccin se fait à l'âge de 8 semaines et la deuxième injection 3 à 4 semaines après. Un rappel annuel est cependant nécessaire afin de garder une bonne immunité et la vaccination peut également se faire sur un chat adulte.

Malgré la présence du virus, il est important de continuer à vacciner un chat pour éviter une immunodéficience plus importante risquant de le fragiliser davantage. Il sera important de traiter chaque maladie opportuniste dès les premiers symptômes pouvant l’affaiblir et toucher les voies respiratoires, la peau, le système urinaire et le sang.

Le vaccin étant très efficace, il est vivement conseillé de le faire compte tenu du fort risque de contagion et de l'absence de traitement.

La stérilisation du chat permet de diminuer les envies de balades et les bagarres entre chats, réduisant ainsi les risques de contamination.

Pour éviter la leucose du chat, il est important de tenir un calendrier vaccinal de son animal à jour et d’effectuer les rappels. Le FeLV n’ayant pas de traitement, il est primordial de prévenir tout risque d’infection en apportant un confort et une vie saine à votre animal de compagnie. Les compléments alimentaires riches en vitamines et en antioxydants pourront l’aider à maintenir un système immunitaire performant, apte contre les diverses infections.