Don d’ovocytes : pourquoi, pour qui, comment se passe le don…on répond à toutes vos questions
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 07/11/2024 à 14h11, publié le 07/11/2024 à 14h11
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II faudrait plusieurs centaines de donneuses supplémentaires par an pour satisfaire toutes les femmes en attente d'un don d’ovocyte. Quelles sont les conditions pour pouvoir donner ses ovocytes ? Qui peut bénéficier d’un don ? Comment se déroule ce don ? On fait le point.
On parle aussi de don de gamètes (ovocytes et spermatozoïdes). Il ne faut pas confondre ovule et ovocyte. L’ovule est le résultat de la maturation d’un ovocyte dans l’ovaire. Dès que l’ovule et le spermatozoïde entrent en contact, ils forment un oeuf, puis un embryon qui se développe durant neuf mois dans l’utérus de la femme.
Pour chaque cycle, environ une dizaine d’ovocytes va se développer pour aboutir à la maturation d’un seul. Leur qualité et leur nombre diminuent avec l’augmentation de l’âge.
Depuis le 1er septembre 2022 et suite à l'évolution de la loi sur la bioéthique, les dons de gamètes (ovocytes et spermatozoïdes) ne sont plus totalement anonymes.
La Commission d’accès des personnes nées d’une assistance médicale à la procréation aux données des tiers donneurs, CAPADD, répond aux demandes des personnes nées d’un don afin de les aider dans la quête de leurs origines.
Mais aucun lien de filiation ne peut être établi entre la personne issue d’un don de gamètes ou d’embryons et la donneuse.
La donneuse et la personne receveuse ne connaîtront pas leurs identités respectives.
Il existe bien sûr des restrictions concernant la fertilisation d'ovocytes et de sperme entre membres de la famille proches, tels que frère et sœur (y compris demi-frères et demi-sœurs), ou oncles et nièces.
Le 30 juin 2023, 2 315 demandes de PMA avec don d'ovocytes étaient en attente, contre 2077 en décembre 2022.
En parallèle, cette même année, 990 femmes ont été candidates pour faire un don d’ovocytes.
Au premier semestre 2023, il y a eu 506 candidates donneuses, contre en moyenne 495 par semestre en 2022.
Il se déroule en cinq étapes.
Première étape : un rendez-vous avec l’équipe médicale du centre de don pour s’informer et donner son consentement.
Deuxième étape : un nouveau rendez-vous pour signer son consentement et réaliser le bilan médical.
Il comporte :
démarche et sur ce qu’implique un don d’ovocytes.
Quatrième étape : la phase de stimulation des ovaires
Chaque donneuse suit un traitement de stimulation des ovaires, pendant 10 à 12 jours, avec des injections quotidiennes d’hormones pour aboutir à la maturation de plusieurs ovocytes ayant des chances de donner un embryon.
Les injections peuvent être réalisées par la donneuse elle-même ou par une infirmière à domicile. Une surveillance du traitement de stimulation est réalisé au moyen de 3 à 4 prises de sang et d’échographies
Cinquième étape : le prélèvement des ovocytes
Le prélèvement d’ovocytes est réalisé sur une journée à l’hôpital, le surlendemain de la dernière injection. Il se fait sous échographie par voie vaginale, avec une analgésie simple ou une anesthésie générale de courte durée.
La durée du prélèvement est de 10 minutes. Il est suivi d’une surveillance et d’un repos d’environ 3 heures pour la donneuse.
La donneuse peut sortir de l’hôpital en fin de matinée ou en début d’après-midi, selon l’heure de passage au bloc opératoire, en étant accompagnée.
À l’issue du don, l’équipe médicale et paramédicale propose aux donneuses un suivi de leur état de santé. Elles doivent, de toute façon, comme toutes les autres femmes, consulter régulièrement un médecin pour leur suivi gynécologique.
Quelles sont les conditions pour pouvoir donner ses ovocytes ?
Toutes les femmes en bonne santé et dont l’âge est compris entre 18 et 37 ans inclus, (ayant eu ou non des enfants, seule ou en couple) peuvent donner leurs ovocytes. Le consentement du conjoint ou de la conjointe n’est pas demandé.On parle aussi de don de gamètes (ovocytes et spermatozoïdes). Il ne faut pas confondre ovule et ovocyte. L’ovule est le résultat de la maturation d’un ovocyte dans l’ovaire. Dès que l’ovule et le spermatozoïde entrent en contact, ils forment un oeuf, puis un embryon qui se développe durant neuf mois dans l’utérus de la femme.
Pour chaque cycle, environ une dizaine d’ovocytes va se développer pour aboutir à la maturation d’un seul. Leur qualité et leur nombre diminuent avec l’augmentation de l’âge.
Don d’ovocytes en France : que dit la loi ?
Le don d’ovocytes est encadré par la loi de bioéthique du 29 juillet 1994, modifiée en 2021 et soumis à plusieurs grands principes : volontariat, gratuité et anonymat (ou presque).Depuis le 1er septembre 2022 et suite à l'évolution de la loi sur la bioéthique, les dons de gamètes (ovocytes et spermatozoïdes) ne sont plus totalement anonymes.
La Commission d’accès des personnes nées d’une assistance médicale à la procréation aux données des tiers donneurs, CAPADD, répond aux demandes des personnes nées d’un don afin de les aider dans la quête de leurs origines.
Mais aucun lien de filiation ne peut être établi entre la personne issue d’un don de gamètes ou d’embryons et la donneuse.
La donneuse et la personne receveuse ne connaîtront pas leurs identités respectives.
Qui peut bénéficier d'un don d'ovocytes ?
En France, la loi de bioéthique précise que les ovocytes recueillis par don sont donnés à des couples hétérosexuels dont la femme a un problème d’infertilité :- la femme ne produit pas d'ovocytes
- ses ovocytes sont anormaux
- la femme a subi un traitement qui a détruit ses ovocytes
- la femme risque de transmettre à son enfant une maladie génétique grave.
Il existe bien sûr des restrictions concernant la fertilisation d'ovocytes et de sperme entre membres de la famille proches, tels que frère et sœur (y compris demi-frères et demi-sœurs), ou oncles et nièces.
Pourquoi donner ?
Les candidates aux dons sont de plus en plus nombreuses, mais encore insuffisantes pour répondre aux besoins. En 2021, 520 enfants sont nés grâce à l’Aide médicale à la procréation avec don d’ovocytes.Le 30 juin 2023, 2 315 demandes de PMA avec don d'ovocytes étaient en attente, contre 2077 en décembre 2022.
En parallèle, cette même année, 990 femmes ont été candidates pour faire un don d’ovocytes.
Au premier semestre 2023, il y a eu 506 candidates donneuses, contre en moyenne 495 par semestre en 2022.
Comment se déroule le don d’ovocytes ?
Le don d’ovocytes s'effectue dans un centre hospitalier universitaire (CHU), au sein du centre d'étude et de conservation des œufs et du sperme (Cecos).Il se déroule en cinq étapes.
Première étape : un rendez-vous avec l’équipe médicale du centre de don pour s’informer et donner son consentement.
Deuxième étape : un nouveau rendez-vous pour signer son consentement et réaliser le bilan médical.
Il comporte :
- un entretien médical et psychologique qui porte sur la santé et les motivations du don
- un examen clinique
- un bilan de fertilité qui permet d’évaluer si la fonction ovarienne est suffisance pour donner des gamètes
- des examens pour vérifier l’absence de maladie et de virus (hépatites, VIH…)
- une étude génétique avec caryotype (examen des chromosomes) pour rechercher l’absence de facteurs de risque d’une transmission d’une anomalie génétique à l’enfant issu du don
- une consultation avec un médecin anesthésiste
démarche et sur ce qu’implique un don d’ovocytes.
Quatrième étape : la phase de stimulation des ovaires
Chaque donneuse suit un traitement de stimulation des ovaires, pendant 10 à 12 jours, avec des injections quotidiennes d’hormones pour aboutir à la maturation de plusieurs ovocytes ayant des chances de donner un embryon.
Les injections peuvent être réalisées par la donneuse elle-même ou par une infirmière à domicile. Une surveillance du traitement de stimulation est réalisé au moyen de 3 à 4 prises de sang et d’échographies
Cinquième étape : le prélèvement des ovocytes
Le prélèvement d’ovocytes est réalisé sur une journée à l’hôpital, le surlendemain de la dernière injection. Il se fait sous échographie par voie vaginale, avec une analgésie simple ou une anesthésie générale de courte durée.
La durée du prélèvement est de 10 minutes. Il est suivi d’une surveillance et d’un repos d’environ 3 heures pour la donneuse.
La donneuse peut sortir de l’hôpital en fin de matinée ou en début d’après-midi, selon l’heure de passage au bloc opératoire, en étant accompagnée.
Quelles sont les effets indésirables pour la donneuse ?
Dans les heures ou les jours qui suivent le prélèvement, la donneuse peut ressentir une sensation de pesanteur ou des douleurs pelviennes et constater de légers saignements vaginaux. Ces effets secondaires sont liés à la fois au traitement de stimulation et au prélèvement. Ils sont en général sans gravité et ne durent pas.À l’issue du don, l’équipe médicale et paramédicale propose aux donneuses un suivi de leur état de santé. Elles doivent, de toute façon, comme toutes les autres femmes, consulter régulièrement un médecin pour leur suivi gynécologique.
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