Soumission chimique : le test Lisa détecte GHB et autres drogues du viol

C’est le retour des festivals, des fêtes, des sorties et avec eux le risque de subir les effets d'une soumission chimique par du GHB ou d'autres substances dites "drogues du viol". A moins d’avoir en poche Lisa, un test fiable qui permet de détecter rapidement le GHB et autres drogues dans sa boisson et d'assurer une prise en charge immédiate de victimes potentielles.

C’est quoi le GHB ou drogue du violeur ?

Le GHB (gamma-hydroxybutyrate) comme le GBL (gamma-butyrolactone) sont des molécules initialement prescrites dans certaines maladies dont la narcolepsie. Ces dépresseurs du système nerveux central ont un effet sédatif. Le GHB appelé "drogue du violeur" se présente sous forme d'un liquide inodore et transparent, mais peut aussi se présenter sous forme de poudre blanche. Cette drogue provoque des troubles de la coordination motrice plus ou moins intenses et durables, parfois suivies de troubles de la perception puis d’une phase de somnolence pouvant aller jusqu’à la perte de conscience.

Les symptômes ou les effets du GHB sans ou avec alcool sont très proches de l'alcool avec une sensation de chaleur et d'ivresse ce qui fait qu'avec l'alcool en plus, les personnes présentent confusion, vertiges et amnésie.

Les victimes intoxiquées au GHB à leur insu relatent une sensation de vertige, perte de contrôle ou de conscience, et réveil comateux sans souvenir de la soirée.

Comment se définit la soumission chimique ?

Dans le code pénal français, la soumission chimique est définie comme un mode opératoire de la violence sexuelle, à savoir : le fait d'administrer à une personne, à son insu, une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes afin de commettre à son égard un viol ou une agression sexuelle.
Cette qualification n’intègre pas la dimension la plus prégnante de ce phénomène : la vulnérabilité chimique qui repose sur une prise volontaire de substances psychoactives par la victime potentielle (alcool ou cannabis dans 90% des situations) qui fragilise puis annihile sa résistance.
L’agresseur exploite ensuite l’altération de son discernement dans un dessein délictuel ou criminel.

En 2022, 1 229 soumissions et vulnérabilités chimiques vraisemblables ont été analysées par le Centre de référence des Agressions (CRAFS), facilitées par les substances. Si des hommes sont décomptés parmi les victimes, ces crimes et délits sont avant tout commis par des hommes contre des femmes, ce terme incluant les filles de moins de 18 ans. Ces infractions sont perpétrées à tous les âges de la vie des victimes, au sein de la famille et dans les différents lieux de rencontre.

Quel est ce test Lisa qui permet d’identifier le GHB et d’autres drogues ?

Développé par le laboratoire Clear Drink, ce test Lisa est capable d'identifier rapidement jusqu'à 10 substances différentes grâce à un système de bandelettes réactives qui changent de couleur en présence de drogues. Ce test peut détecter le GHB, mais aussi l'ecstasy, le MDMA et MDA, la kétamine, la morphine, la cocaïne, la métamphétamine, le LSD, 3-MMC et les benzodiazépines.

Sa fiabilité a été rigoureusement validée par des études cliniques sur un large panel de boissons, tant alcoolisées que non alcoolisées et des résultats précis sont garantis en seulement 90 secondes. Ce test offre une protection essentielle contre les risques d'agression par soumission chimique.

Comment fonctionne ce test de détection de drogues et médicaments dans les boissons ?

Spécialement conçu pour une utilisation en boîtes de nuit et autres lieux festifs, le test Lisa se distingue par sa discrétion et sa facilité d'utilisation. La boîte contient 3 tests à usage unique dont chacun se présente sous la forme d’une capsule contenant deux languettes. Une notice d'utilisation détaillée permet une analyse optimale des boissons. Pour utiliser le test Lisa, il suffit de briser la capsule et de tremper, dans la boisson à vérifier, l'extrémité des deux languettes pendant 20 à 30 secondes. Une légende colorimétrique détaillée accompagne chaque test, pour assurer l’interprétation.

Les résultats sont visibles en moins de 90 secondes. L'une des deux languettes indique la présence ou non de benzodiazépines, l'autre détecte les drogues.

Compactes et discrètes, ces capsules trouvent facilement leur place dans une poche, ce qui permet de les avoir toujours à portée de main pour effectuer un test. La prise en charge immédiate des victimes potentielles de la drogue du violeur devient possible grâce à la rapidité des résultats, un atout majeur face aux taux variables de GHB dans l'organisme.

Que faire si l’on est témoin ou victime d’une intoxication au GHB ?

En cas d’intoxication, le premier réflexe à avoir est de ne pas s’isoler. Si l’on fait face à une victime, il faut appeler les secours, emmener la personne dans un lieu sûr, s’assurer qu’elle respire correctement et la mettre en position latérale de sécurité (PLS) si elle est inconsciente.

Si une victime réalise son agression le lendemain, elle peut contacter le centre d’addictovigilance de sa région afin d’échanger avec des médecins qui pourront l’accompagner dans ses démarches.

Des mesures pour une meilleure prise en charge…

Un rapport parlementaire publié, le 13 mai 2025, annonce vouloir mettre en place une cinquantaine de recommandations, dont quinze à mettre en œuvre en priorité dès cette année.
Parmi elles :

• une campagne nationale de sensibilisation sur la soumission et la vulnérabilité chimique
• le renforcement de moyens pour des enseignements sur l'éducation à la vie affective, relationnelle, et sexuelle dans les établissements scolaires du premier et du second degré
• un meilleur accompagnement des victimes
• mais aussi l'intégration au Code pénal d'une circonstance aggravante pour les infractions d’agressions sexuelles et de viols, sur une victime en état d'ivresse ou sous l'emprise de produits stupéfiants.

À retenir

Avoir sur soi un test Lisa qui permet de détecter drogues et médicaments mis dans notre verre à notre insu peut éviter d’être victime. Pensez y avant d’aller en discothèque, dans un des nombreux festivals de l’été ou lieux de rencontre.

Et avant de prendre le volant, pensez à utiliser un éthylotest.

Numéros utiles :
Drogue Info Service : 0 800 23 13 13
Viols Femmes Informations : 0 800 05 95 95
Violences Femmes Informations : 3919
Urgence police/gendarmerie : 17 (téléphone) ou 114 (SMS)