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Côlon irritable : symptôme et traitement

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 26/03/2024 à 11h03, publié le 03/10/2019 à 14h10
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Côlon irritable : symptôme et traitement
Il est très fréquent d’entendre parler du syndrome du côlon irritable, encore faut-il savoir ce que c’est et quels en sont les symptômes. Cette hypersensibilité cause beaucoup de douleurs et d’inconfort au quotidien, mais il est possible de les soulager tout en apprenant à vivre avec grâce à un régime de vie saine et équilibrée.

Le côlon irritable

Qu’est-ce que le côlon irritable ?

Le côlon irritable est souvent confondu avec les symptômes de la maladie de Crohn ou la maladie cœliaque, une intolérance au gluten. Il est dit que deux années s’écoulent en moyenne entre les premiers symptômes et l’identification de leur cause. Le syndrome du côlon irritable, appelé également colopathie fonctionnelle, est une hypersensibilité du côlon. C’est une anomalie de fonctionnement du tube digestif. Il ne s’agit pas d’une pathologie étant donné qu’il n’y a pas de cause identifiée à ces troubles digestifs. Le côlon, nommé gros intestin est une partie du tube digestif située entre l’intestin grêle et le rectum. Il finalise la digestion des aliments qui est débutée par l’intestin grêle. Le côlon participe à la formation et à l’évacuation des selles. Cette sensibilité se caractérise par des douleurs dans le ventre, une constipation, de la diarrhée et des ballonnements. Ce syndrome est bénin, mais peut se manifester de façon chronique jusqu’à entraîner une altération de la qualité de vie.

Quels sont les symptômes du côlon irritable ?

Il existe différents symptômes qui sont généralement associés les uns aux autres. La douleur abdominale est le symptôme le plus fréquent et se manifeste sous forme de spasmes ou de crampes. Ces douleurs sont souvent localisées au niveau des fosses iliaques droite et gauche ou de la région ombilicale, elle peut être soulagée par l’émission de selles ou de gaz. Les ballonnements s’ajoutent aux douleurs abdominales, ce qui provoque une gêne et un réel inconfort, et empêche le port de vêtements serrés. Ces spasmes sont pour certains permanents ou survenir après le repas. Des borborygmes, c’est-à-dire des bruits produits par le déplacement des gaz dans l’intestin ou l’estomac et même à l’intérieur du tube digestif sont récurrents. Les troubles du transit viennent s’y ajouter et se manifestent sous forme de constipation, mais des diarrhées sont susceptibles d’apparaître et ces deux états tout à fait opposés peuvent également s’alterner. Le côlon irritable peut en effet modifier le transit intestinal de trois façons. La constipation se caractérise par une augmentation du temps du transit intestinal. Les selles sont dures et difficiles à évacuer. À l’inverse la diarrhée se distingue par des selles fines, molles et une diminution du temps du transit et d’un besoin fréquent et immédiat de se rendre aux toilettes. Enfin, le type mixte qui favorise des émissions matinales répétées de selles.

Les flatulences sont dues à l'air avalé en mangeant, en buvant et la digestion de certains aliments produit des gaz dans l'intestin. Ces derniers doivent être évacués. L'organisme a deux options, éructer ou bien émettre des flatulences. Ces gaz sont liés aux milliards de bactéries que contiennent les intestins qui aident à assimiler les aliments. Sans elles, le corps ne pourrait pas digérer seul. Elles utilisent la fermentation pour dégrader les aliments.

Facteurs de prédisposition du côlon irritable ?

Il existe différents facteurs qui favorisent l’apparition du syndrome du côlon irritable.

Le facteur alimentaire

Certains repas sont susceptibles de compliquer la digestion. La consommation d’aliments contenant une grande quantité de matières grasses, des laitages, du chocolat, du café, de l’alcool ou certains légumes comme les flageolets, les lentilles ou le chou. Les crudités fermentent plus facilement que les légumes cuits et les fromages à pâte fermentée.

Le facteur psychologique

Le stress et l’anxiété peuvent entraîner une modification du transit intestinal. Il en découle une aggravation des symptômes de ce syndrome du côlon irritable, dont les spasmes, la constipation ou la diarrhée. Le cerveau peut perturber le bon déroulement du transit lors d’activité intense et de stress. Le côlon irritable est lié à une altération de la communication entre le cerveau et les intestins.

Le facteur hormonal

Ce phénomène est également accru lors de la menstruation chez la femme. Les hormones sexuelles pourraient aussi jouer un rôle.

Les traitements

Les antispasmodiques

Les douleurs intestinales appelées également spasmes peuvent être atténuées par des antispasmodiques à prendre au moment des douleurs. Des compléments absorbants intestinaux vont servir à adsorber les gaz et calmer les flatulences grâce au charbon végétal. Cet actif va soulager les flatulences, les gaz intestinaux, les ballonnements, l’aérophagie, la mauvaise haleine et la diarrhée. Il va réduire les reflux gastriques et les crampes conséquentes à une consommation importante de lipides et de glucides. Les antispasmodiques contiennent du phloroglucinol ou une combinaison de citrate d’alvérine associée à la siméthicone.
Des ralentisseurs de la motricité intestinale sont prescrits pour de courtes périodes afin de calmer les états de diarrhée. Les laxatifs vont pouvoir soulager les périodes de constipations souvent longues et douloureuses. La rhubarbe, l’artichaut, la coriandre ou encore le basilic apportent une contribution à un transit normal. Des compléments alimentaires peuvent soulager la constipation.

La menthe poivrée

La menthe poivrée diminue les spasmes abdominaux accompagnant la diarrhée et améliore la qualité de vie des patients souffrant du syndrome de colopathie fonctionnelle. Sa propriété antispasmodique, régulatrice hépatique, stimulante digestive et antalgique permet de normaliser le transit. La menthe poivrée fait partie des huiles essentielles les plus efficaces pour améliorer significativement la digestion. Elle favorise la production de la bile et donne du tonus au foie, qui joue un rôle primordial dans l’appareil digestif. Elle régularise le transit, calme la diarrhée et la constipation reliée à la fermentation intestinale.

L’hypnose

Le stress est un facteur aggravant la colopathie fonctionnelle. L’hypnose est une des solutions proposées pour mieux la gérer. Le bien-être psychologique et physique va diminuer la sensibilité viscérale et les douleurs et aide à mieux vivre les symptômes. Les thérapies comportementales cognitives ou la méditation en pleine conscience sont à envisager. Une prise en charge psychologique peut s’avérer utile en cas de syndrome anxiodépressif.

Les probiotiques pour le côlon irritable ?

Les probiotiques sont le seul traitement de fond proposé. Ce sont des micro-organismes vivants appelés « bonnes bactéries » qui jouent un rôle clé de la digestion jusqu’à l’immunité. Ils vont aider à lutter contre la constipation et à recréer également la flore bactérienne intestinale lors de diarrhée ou lors de prise d’antibiotiques. La flore intestinale siège dans l’intestin et contient de nombreuses bactéries bonnes et mauvaises. La bonne santé de chacun d’entre nous dépend de l’équilibre entre ces bactéries. Lorsque les mauvaises bactéries sont en surnombre, il survient des infections à répétition, une mauvaise digestion et même des allergies. L’utilisation quotidienne ou en cure de probiotique comme la marque Kijimea ou les produits Immubio améliore considérablement la digestion et renforce l’immunité de chacun. 

Comment vivre avec le syndrome du côlon irritable ?

Adapter son alimentation

La colopathie fonctionnelle peut être atténuée lorsque l’on adapte son alimentation et que l’on réduit l’assimilation certains aliments. Le côlon irritable est souvent associé à une adsorption du fructose et du sorbitol, deux sucres qui accentuent l’irritation de l’intestin et en exacerbent les troubles. Certains sucres sont dits fermentescibles. Ils sont nommés FODMAPS signifiant « fermentable oligosaccharides disaccharides monosaccharides and polyols ». Ces sucres sont peu adsorbés au niveau de l’intestin où ils vont fermenter sous l’action des bactéries. Cette fermentation entraîne les symptômes digestifs tels que la production de gaz et d’acides gras volatils. Malheureusement ces sucres sont de plus en plus présents dans l’industrie agroalimentaire.

Il faudra tout du moins en modérer les apports. Il faudra privilégier les fruits les plus pauvres en fructose comme la pêche, la mûre, la myrtille, la groseille, la framboise, la fraise, l’orange, la clémentine, le kiwi, la banane, le pamplemousse, le melon et l’ananas. Il sera conseillé de limiter le miel, les fruits secs, la sauce tomate concentrée, la mayonnaise, les yaourts aux fruits, les crèmes desserts, les glaces et les sorbets. Il sera de même pour les produits diététiques qui utilisent du sorbitol comme édulcorant, les boissons gazeuses, les bonbons et les chewing-gums. Les fibres insolubles comme les céréales complètes, les fruits et légumes à peau comestibles comme la tomate, la courgette, le poivron, le radis, la salade, le céleri, l’ail, l’oignon, l’échalote agressent particulièrement les intestins.

Il faudra apprendre à manger doucement, une durée minimum de 20 minutes et à mâcher correctement les aliments afin de faciliter la digestion. En effet, le fait de manger et de boire trop rapidement, de fumer de consommer trop de chewing-gum et de boissons gazeuses augmente les flatulences et les éructations, signes de complication digestive.

Il sera conseillé de boire beaucoup d’eau, de consommer du riz complet, du millet et du quinoa et de réduire le gluten. Les fruits rouges, les œufs et le tofu seront bien tolérés. Les végétaux crus sont souvent irritants pour l’intestin, c’est pourquoi il est conseillé de choisir ceux qui n’occasionnent pas de douleurs comme la carotte, la courge, la courgette et la patate douce. Il est également conseillé d’éplucher les fruits tels que la pomme qui contient de la pectine, une fibre soluble, mais sa peau est insoluble. La pomme de terre devra également être épluchée. Il est également intéressant d’introduire du psyllium ou une petite quantité de graines moulues de lin à l’alimentation, car cela permet d’augmenter l’apport en fibres solubles.

Apprendre à gérer son stress

Plus le stress augmente, plus les spasmes et les douleurs intestinales s’accroissent. Ces symptômes engendrent des tensions ce qui crée un véritable cercle vicieux. Pratiquer une activité physique d’intensité modérée à élevée trois à cinq fois par semaines permet de diminuer le stress et améliorer par la même occasion et d’atténuer les spasmes et les troubles digestifs.

Le côlon irritable : y a-t-il des complications ?

Le syndrome de la colopathie fonctionnelle n’augmente pas le risque de développer un cancer du côlon ou une maladie inflammatoire chronique intestinale tel que la maladie de Crohn ou une rectocolite hémorragique. Ce syndrome n’entraîne pas de complications à long terme, néanmoins, il est important de consulter rapidement un médecin en cas de perte de poids, de fatigue, de sang dans les selles ou lors de fièvre inexpliquée. Le syndrome du côlon irritable a un réel impact négatif sur la vie quotidienne de l’individu souffrant de ces troubles, en termes de vie sociale et professionnelle. Il est parfois même question d’être à l’origine de troubles dépressifs liés à l’isolement et à la qualité de vie amoindrie.

Le côlon irritable est un syndrome assez courant qui est une hypersensibilité digestive. Il est possible de soulager les patients souffrant de ce phénomène par divers moyens et d’adopter une alimentation pauvre en fructose, en fermentescibles et en fibres insolubles. La consommation de probiotiques et de phytothérapie comme le charbon végétal réduira les flatulences et les ballonnements afin de vivre normalement en atténuant les symptômes.

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