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Prévenir et traiter la constipation

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 30/01/2024 à 10h01, publié le 03/06/2015 à 09h06
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Prévenir et traiter la constipation
La constipation est une pathologie qui se caractérise par une diminution de la fréquence des selles, généralement associée à une difficulté pour les évacuer. Il faut distinguer la constipation passagère d’une part et la constipation chronique d’autre part. La constipation est due à une accumulation des selles au niveau du côlon et du rectum. Les restes alimentaires dont elles sont constituées peinent à progresser vers le rectum et l’eau qu’elles contiennent est absorbée par le côlon. Les selles deviennent donc plus dures et difficiles à évacuer. On parle de constipation lorsque la fréquence de l’élimination des selles est réduite à moins de trois fois par semaine. Il existe plusieurs causes à ce phénomène ainsi que des facteurs favorisants la constipation. Celle-ci peut évoluer selon différents degrés de gravité et entraîner parfois des complications. La prise en charge de la constipation et le diagnostic par un médecin permet d’adapter le traitement en fonction de chaque situation. Des solutions existent pour prévenir la constipation et soulager efficacement ses manifestations. Nous allons donc passer en revue ces différents points afin de vous apporter un maximum d’informations concernant la constipation, ses causes et les moyens d’y remédier.
 

Causes et facteurs favorisants la constipation

Le régime alimentaire et le mode de vie

La constipation, qu’elle soit occasionnelle ou chronique, est généralement liée au régime alimentaire et/ou au mode de vie. En effet, une alimentation déséquilibrée et pauvre en fibres, une consommation insuffisante de boissons ou le manque d’exercice physique sont les éléments les plus fréquemment mis en cause en cas de constipation.

Des circonstances particulières au niveau du mode de vie ou un changement dans les habitudes quotidiennes peuvent également entraîner une constipation passagère. Chez la femme, certaines périodes du cycle menstruel, la grossesse ou la ménopause peuvent être responsables d’une constipation ponctuelle et passagère. Les voyages, le stress, l’immobilisation prolongée ou encore une hospitalisation sont également des facteurs favorisant la constipation, car ils peuvent ralentir le processus de digestion et perturber l’élimination des selles. Enfin, notons que la sédentarité, plus particulièrement chez les personnes âgées ou les personnes à la mobilité réduite, augmente le risque de constipation.
 

Les facteurs psychologiques

Dans certains cas, la constipation peut être le résultat d’une sorte de blocage psychologique qui induit un refus de répondre au besoin physiologique de se rendre à la selle. Le fait de retenir ainsi les selles dans le système digestif peut être lié à la présence d’hémorroïdes ou de fissure anale qui rendent la libération des selles douloureuse. La personne présentant ce type de troubles tente alors de réduire leur aggravation, pouvant aller dans ce cas jusqu’à la constipation.
 

La prise de certains médicaments et certaines maladies

Dans certains cas de constipation ce sont des médicaments ou des maladies qui sont responsables. En effet, la prise prolongée de certains médicaments peut avoir comme effet indésirable l’apparition d’une constipation. C’est le cas par exemple de certains médicaments antitussifs, de certains antidouleurs et antidépresseurs ou des médicaments utilisés pour lutter contre l’acidité gastrique. Certaines maladies peuvent également entraîner une constipation. Nous pouvons citer en exemple les troubles du comportement alimentaires (TCA) et notamment l’anorexie, les maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson, l’hypothyroïdie ou l’hypercalcémie. Les anomalies du plancher pelvien (prolapsus) et les troubles sphinctériens peuvent également être la cause de la constipation, tout comme les anomalies du transit fonctionnelles ou constitutionnelles telles que la maladie de Hirschsprung.
 

Les manifestations de la constipation

La constipation étant due à un désordre situé au niveau du système digestif, ses manifestations y sont directement visibles. La constipation s’accompagne le plus souvent de sensations d’inconfort au niveau du ventre, de crampes, de ballonnements, de pesanteur intestinale. Les selles sont plus dures et peu abondantes et leur expulsion est incomplète. Dans certains cas, la constipation peut être accompagnée d’émission de selles liquides appelées « fausse diarrhée ». Dans tous les cas, si les symptômes observés persistent au-delà de six mois, il s’agit alors d’une constipation chronique et non plus occasionnelle, ce qui entraîne une modification du traitement et de la prise en charge.
 

Evolution et complications possibles de la constipation

Si la constipation n’est pas prise en charge et si des mesures ne sont pas prises rapidement pour y remédier alors, elle peut entraîner des complications de différents degrés de gravité.
 

Les complications locales

Ce type de complications de la constipation est principalement dû aux efforts répétés au moment de la poussée. Ceux-ci peuvent entraîner une poussée hémorroïdaire ou des fissures anales particulièrement douloureuses. Lorsque les selles sont très difficiles à expulser, elles peuvent provoquer un prolapsus rectal partiel ou complet, une complication qui peut dans certains cas nécessiter une intervention chirurgicale.
 

Les complications internes

D’autres complications peuvent apparaître en cas de constipation non traitée et la faire évoluer vers des pathologies plus graves. Parmi ces complications, nous pouvons citer l’occlusion intestinale, c’est-à-dire l’arrêt de l’émission de gaz et de selles ; l’incontinence anale, correspondant à l’émission involontaire de gaz ou de selles ; la rétention urinaire due à la compression des voies urinaires par le rectum et pouvant évoluer vers l’infection urinaire ; l’ulcération rectale ; le fécalome, c’est-à-dire l’accumulation de matière fécale dans le rectum.
 

Évolution de la constipation passagère

La constipation passagère disparaît généralement en quelques jours lorsque des mesures hygiéno-diététiques sont prises ou lorsque la cause a été identifiée et éliminée. En revanche, si elle n’est pas traitée, la constipation passagère peut se transformer en constipation chronique et faire l’objet d’une adaptation du traitement en conséquence.
 

Prévention et traitement de la constipation

En cas de constipation occasionnelle ou chronique, il existe des mesures de prévention qui, si elles ne parviennent pas à résoudre le problème, peuvent être suivies d’un traitement médicamenteux à base de médicaments laxatifs.
 

Modifier ses habitudes aux toilettes

Il s’agit du premier réflexe à avoir pour éviter la constipation. Il est ainsi recommandé de se rendre aux toilettes à heures fixes, au lever ou après les repas par exemple, sans faire d’efforts de poussée trop importants. Au fur et à mesure, l’organisme va s’habituer à ces horaires réguliers et les difficultés à aller à la selle se feront moins fréquentes. Il est également conseillé d’aller à la selle dès que le besoin apparaît afin de limiter le risque de rétention. Enfin, pour faciliter l’expulsion des selles et favoriser leur progression dans le canal anal, l’utilisation d’un marchepied peut être envisagée. Placé au pied des toilettes, un marchepied permet de faire remonter les jambes et d’être dans une position accroupie qui facilite le passage des selles du côlon vers le rectum, car le muscle pubbo-rectal est totalement relâché alors qu’il ne l’est que partiellement dans la position assise classique.
 

Modifier son régime alimentaire

L’alimentation est un facteur très important à prendre en compte en cas de constipation. Elle peut prévenir son apparition et constitue un traitement simple à mettre en place. Il est recommandé dans un premier temps d’adopter une alimentation riche en fibres, apportées principalement par les fruits, les légumes ou encore le pain complet. Certains aliments sont particulièrement indiqués pour permettre l’augmentation de la fréquence des selles et l’amélioration de leur consistance : les fruits secs comme la noix de coco, la figue ou le pruneau ; les produits céréaliers complets ; les fruits frais et plus particulièrement la framboise, la groseille et la rhubarbe ; les légumes verts ; le soja.

Afin d’éviter les ballonnements et les douleurs digestives, il est conseillé d’augmenter de manière progressive la consommation d’aliments riches en fibres jusqu’à atteindre une consommation située entre 15 et 40 grammes de fibres par jour.

Éviter les aliments trop gras et trop sucrés qui pèsent sur le système digestif est également recommandé pour limiter les risques de constipation.

Enfin, boire de l’eau régulièrement et en quantité suffisante (soit au minimum 1,5 L chaque jour) est une solution supplémentaire pour éviter la constipation. En cas de difficultés à boire suffisamment d’eau, pensez aux différentes options qui permettent d’en consommer : eau pure, soupe, jus de fruits faits maison, tisanes, infusions, etc.
 

Pratiquer une activité physique

La pratique quotidienne d’une activité physique est vivement recommandée pour prévenir la constipation. En effet, être actif est tout aussi important qu’avoir une alimentation équilibrée puisque cela permet de rester en bonne santé, de stimuler l’appétit et les côlons dits « paresseux ». L’activité physique peut prendre la forme d’un sport, mais comprend également tous les mouvements et activités de la vie quotidienne qui mobilisent le corps : marche, jardinage, bricolage, jeux avec les enfants, etc. L’important est d’éviter au maximum la sédentarité qui est un facteur favorisant la constipation.
 

Opter pour les solutions naturelles en phytothérapie

La constipation et les troubles liés à la digestion peuvent être améliorés grâce à la phytothérapie. En effet, certains compléments alimentaires sous forme de comprimés ou de solutions buvables permettent de soulager l’inconfort intestinal et les ballonnements qui se manifestent souvent en cas de constipation. Les plantes telles que le radis noir, la menthe poivrée, le fenouil, la mélisse, le psyllium que l'on retrouve dans Hygiaflore ventre plat constipation et le brocoli sont privilégiées pour leur effet dépuratif sur le système digestif. Les plantes comme la rhubarbe et la mauve permettent également de stimuler le transit intestinal et d’améliorer la progression des selles vers le rectum.

Les tisanes et infusions composées de plantes médicinales qui facilitent la digestion peuvent aussi être consommées pour prévenir la constipation. Certaines plantes sont particulièrement recommandées : la sauge, qui stimule la digestion ; le chardon-marie, qui permet d’avoir une digestion plus agréable ; le desmodium, riche en flavonoïdes qui maintiennent l’équilibre de la flore intestinale ; l’artichaut, réputé pour favoriser le confort hépato-digestif.

Consommer des probiotiques

Les probiotiques permettent d’améliorer la qualité de la flore intestinale. Constitués de bactéries et de levures naturellement présentes dans l’organisme, ils aident à la digestion et permettent d’éviter la constipation. Une cure de probiotiques les produits Kijimea regroupant différentes souches de Lactobacillus et de Bifidobactérium d’une durée comprise entre un et trois mois est recommandée en première intention. Ils sont à consommer de préférence le matin à jeun en raison de leur sensibilité aux acides stomacaux. Il est aussi possible de consommer des fibres qui vont être dégradées par les bactéries de la flore intestinale, comme le propose PileJe avec les sachets Biofilm

Suivre un traitement laxatif

Cette méthode est l’ultime solution en cas de constipation et n’intervient qu’à partir du moment où les mesures hygiéno-diététiques n’ont amené aucune amélioration ou une amélioration insuffisante de la constipation. Différents types de laxatifs existent, avec des propriétés différentes, aussi il est nécessaire de demander conseil auprès d’un professionnel de santé afin de choisir le traitement le mieux adapté à la situation.

Certains médicaments laxatifs, comme le Gel rectal Rectopanbiline, sont disponibles sans prescription médicale, mais nécessitent malgré tout une attention particulière. Si vous décidez de suivre un tel traitement en automédication, quelques conseils sont à rappeler : n’utilisez pas un médicament si vous présentez une des contre-indications citées dans la notice ; ne dépassez pas la dose maximale journalière autorisée et suivez correctement la posologie, que ce soit en termes de quantité, de fréquence de la prise ou d’intervalle minimum à respecter entre deux prises ; évitez d’associer ou d’alterner des médicaments laxatifs de compositions différentes sans avis médical préalable ; ne prolongez pas la prise de laxatifs une fois le phénomène de constipation régulé, sauf avis médical contraire.

Les laxatifs osmotiques à base de lactulose ou de macrogol provoquent un appel d’eau dans l’intestin et augmentent ainsi l’hydratation des selles et leur fréquence d’évacuation. La gamme Forlax est particulièrement connue. Les laxatifs de lest à base de psyllium, d’ispaghul ou de lin favorisent le transit intestinal et gonflent au contact de l’eau, augmentant la masse et le volume des selles. Ces deux types de laxatifs sont à privilégier. Ce sont en effet les plus doux et ils ne provoquent pas d’irritations au niveau de l’intestin. Le médicament Spagulax, par exemple, du laboratoire Almirall, est un laxatif de lest.  

Les laxatifs lubrifiants ramollissent le contenu de l’intestin, favorisent le glissement des selles jusqu’au rectum puis leur élimination. Ils sont à utiliser occasionnellement, car ils présentent un risque de malabsorption des vitamines liposolubles, de fuite anale et de pathologies pulmonaires par inhalation.

Il existe aussi des laxatifs locaux sous forme de suppositoires (Microlax) ou de micro-lavements. Ils déclenchent le réflexe d’élimination des selles dans un court délai. Ils sont réservés à une utilisation ponctuelle, car ils entraînent la perte du réflexe d’exonération et une incontinence incontrôlable. Ces médicaments sont particulièrement adaptés pour les enfants, comme c'est le cas des suppositoires Eductyl effervescents.

Enfin, les laxatifs stimulants (Dulcolax, ContalaxFructines) formulés à base de dérivés anthracéniques, sont réservés à une utilisation très occasionnelle en cas d’échec des autres types de laxatifs. Ils peuvent irriter l’intestin et provoquer ce que l’on appelle le « syndrome de l’intestin noir ». Ils peuvent aussi être responsables de pertes électrolytiques, notamment de potassium, ce qui présente un risque d’hypokaliémie et donc un danger pour le cœur.

Dans certains cas, le professionnel de santé pourra préconiser la réalisation d'un lavement. Pour ce faire, il existe des kits comme le kit de lavement colique Enema.

Dans tous les cas, les laxatifs doivent être utilisés sur une courte période en raison du risque d’accoutumance qui peut aggraver la constipation. Leur consommation abusive peut également entraîner une perte de capacité du tube digestif à absorber les nutriments. Enfin, ces médicaments peuvent être la cause d’une perte en eau, en vitamines et en sels minéraux. Ils doivent donc être soigneusement choisis, avec l’aide d’un médecin ou d’un pharmacien, et être consommés dans le respect de la posologie pour éviter des complications.
 

L’essentiel à retenir

La constipation est une pathologie courante, sans gravité et passagère lorsqu’elle est prise en charge et traitée dès les premiers symptômes. Des mesures hygiéno-diététiques simples permettent de prévenir ce phénomène en favorisant un bon transit intestinal et de bonnes conditions d’élimination des selles. Si la mise en place de ces mesures ne permet aucune amélioration de la constipation alors un traitement médicamenteux par laxatifs peut être une solution pour éviter la survenue de complications. Si les symptômes de la constipation persistent malgré tout, il est vivement recommandé de consulter un médecin.

Nous vous proposons tous nos conseils sur la constipation dans une vidéo dédiée, n'hésitez pas à la consulter !

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