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Tout savoir sur l'homéopathie

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 24/11/2023 à 15h11, publié le 17/05/2021 à 07h05
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Tout savoir sur l'homéopathie

Qu’est-ce que l’homéopathie ?

L'homéopathie est classée parmi les médecines douces et naturelles. Elle se définit comme soignant « le mal par le mal » (homéo signifie semblable en grec ancien, et pathie vient de pathos, qui signifie ce qu'on éprouve, ce qui affecte, la maladie). Concrètement, l'homéopathie va soigner une personne souffrant de nausées par l'ingestion d'un vomitif à très faible dose. L'homéopathie s'oppose donc à la médecine classique, l'allopathie, qui elle, consiste à donner un anti-vomitif à une personne sujette aux nausées.

C'est le médecin allemand Samuel Hahnemann qui inventa en 1796 cette médecine, en découvrant que l'écorce de quinquina (Cinchona succirubra Pavon), connue pour ses propriétés fébrifuges, pouvait également faire monter la fièvre chez un sujet sain. Suite à cette découverte étonnante, Hahnemann a voulu développer ses recherches et ses résultats lui ont permis de définir les principaux fondements de l’homéopathie, à savoir : le principe de similitude, le principe d’infinitésimalité, et enfin l’individualisation.
 

Quels sont les principes de fonctionnement ?

Le principe de similitude

Une substance toxique ingérée à forte dose chez un sujet sain peut, à faible dose, soulager un malade. L'homéopathie est donc une médecine active : elle fait travailler l'organisme en l'obligeant à réagir et à provoquer un mécanisme de défense face à l'ingestion d'une substance, en quantité infiniment petite. Elle oblige les individus à développer leur capacité d'auto-guérison à partir d'une petite quantité de substance.

C'est justement à propos de cette quantité minime qu'Hahnemann a défini le deuxième fondement de l'homéopathie, l'infinitésimalité et le pouvoir des hautes dilutions.
 

L’infinitésimalité

L'homéopathie peut soigner seulement parce que les substances toxiques pour un sujet sain sont administrées en très faibles quantités chez un sujet malade.

Pour obtenir de très faibles quantités de substances, on utilise le principe des hautes dilutions (plus la substance est diluée, plus elle est faible en quantité) et de la dynamisation (agitation des substances une fois diluées).
 

L’individualisation

Hahnemann a également remarqué que donner une même substance en quantité égale à plusieurs individus apportait des résultats différents. Il en a donc déduit que chaque personne réagissait de manière unique face à l'ingestion d'une substance. C'est ainsi qu’il a défini le troisième fondement de l'homéopathie, l'individualisation.

L'homéopathie soigne une personne précise et non pas une maladie. Pour tel individu, on donnera une souche (un remède) bien précise et pour une personne différente, une autre souche sera administrée. La démarche homéopathique repose donc sur le fait que chaque individu a une façon bien particulière de réagir face à une maladie et face à un remède en fonction de son terrain.
 

La notion de terrain homéopathique

Hahnemann a défini le terrain homéopathique comme l’ensemble des aptitudes naturelles d'une personne à développer certaines pathologies plutôt que d'autres, et la façon dont son organisme réagit.

C'est donc à partir du terrain d'un patient que l'homéopathe va déterminer le(s) remède(s) homéopathique(s) qui lui réussira (ont) et à quelle fréquence il devra le(s) prendre.

Certains homéopathes ne prescrivent parfois qu'un seul remède à un patient dans le but de trouver l'unique médicament qui le guérira à la fois d'une angine et d'un eczéma par exemple. C'est le principe moins connu d'homéopathie uniciste.

A partir du terrain, le médecin homéopathe va donc trouver le remède pour un patient précis, afin de soigner la maladie en question mais aussi d'anticiper la survenue des pathologies que le patient peut être amené à développer.

Agir sur le terrain, prévenir les récidives (réapparition d'une maladie) sont donc au cœur de la démarche homéopathique. Pour les homéopathes, une maladie est un signal d'alarme qui montre que quelque chose ne va pas chez un tel sujet, dans son rapport qu'il entretient avec lui-même, l'environnement et les autres. L'homéopathie permet donc de mieux se connaître, mieux se comprendre et s'observer, des démarches idéales pour aller mieux véritablement et durablement.

Cette recherche poussée de la connaissance de soi va être explorée lors de la consultation chez l'homéopathe, qui va dans un premier temps chercher à bien connaître le patient dans sa globalité physique, psychique et historique, au moyen d'un interrogatoire précis qui l’amènera à définir le terrain du patient parmi les 4 constitutions les plus fréquentes : carbonique, phosphorique, fluorique et sulfurique.
 

La dilution en homéopathie

Issue du principe d’infinitésimalité, la dilution homéopathique est un procédé à la base même des préparations de médicaments homéopathiques.

Les médicaments homéopathiques sont fabriqués à partir de souches aussi bien d'origine végétale (plantes cultivées ou sauvages, et extraits de plantes), minérale (sels naturels, comme la silice, le carbonate de calcium), animale (animaux entiers comme l'abeille, sécrétions animales comme le venin de serpent) que chimique.

Une dilution consiste à mélanger une teinture mère issue d’une souche avec un solvant (eau ou éthanol), et pour chaque dilution, le mélange est dynamisé (technique de dynamisation) c’est-à-dire secoué à de multiples reprises pour libérer les actifs de la teinture mère.

Il existe 2 familles de dilutions homéopathiques : les dilutions hahnemanniennes, que l’on retrouve sur les préparations par l’appellation CH (dilution centésimale) ou DH (dilution décimale), et les dilutions korsakoviennes, sous le diminutif K.

Il faut distinguer les différents degrés de dilution correspondant au nombre de fois qu’un mélange a été dilué puis dynamisé :
  • les très basses dilutions : 1 à 5 DH
  • les basses dilutions : 3 à 5 CH ou 6 à 10 DH
  • les moyennes dilutions : 7 à 9 CH
  • les hautes dilutions : 12 à 30 CH
  • les très hautes dilutions : supérieures à 30 CH

Exemple :
Pour une dilution 5 CH, on prend 1% de teinture mère que l’on dilue dans 99% de solvant. Après dynamisation, on va à nouveau prendre 1 % du mélange issu de la 1ère dilution, auquel on ajoute 99% de solvant. On répète l’opération jusqu’à l’avoir réalisé 5 fois. Plus le nombre de dilution est important, moins la présence de la substance active est élevée mais plus le remède homéopathique est considéré comme efficace selon les principes hahnemanniens. La posologie des médicaments homéopathiques va dépendre du degré de dilution. Les basses dilutions sont réservées à un usage fréquent et espacé dans le temps. Les moyennes dilutions servant à rééquilibrer des fonctions défaillantes vont pouvoir être pris sur plusieurs semaines. Toutefois, l’utilisation de médicaments à haute dilution doit rester ponctuelle en raison de leur action plus profonde et ciblée.
 

Les différentes formes de traitements homéopathiques

Les médicaments homéopathiques se présentent sous 3 formes principales : solide, liquide et semi solide.

Parmi la forme solide, on retrouve les granules, de petites sphères de lactose qui sont imprégnées d’une souche active, et que vous retrouvez généralement en tube contenant 80 unités environ. Il est recommandé de prendre les granules en plusieurs prises à raison de 3, 5 ou 10 granules à intervalles réguliers, sous la langue et à distance des repas.

Solide également, les globules de saccharose sont beaucoup plus petits que les granules. Ce sont également de petites sphères de sucre imprégnées d’une souche active. On les retrouve dans de petits tubes à usage unique à hauteur de 200 globules environ.

Les granules et doses homéopathiques sont les formes les plus utilisées.

Parmi la forme liquide, il y a les teintures mères, les macérats glycérinés, les ampoules et les gouttes. Une teinture mère est obtenue par macération d’une plante fraiche dans un mélange d’alcool. Une fois filtré, le liquide obtenu contient une concentration en principe actif optimale que l’on peut utiliser pure par voie cutanée ou buvable. Dans le cas des gouttes et ampoules homéopathiques, le liquide utilisé provient cette fois de plusieurs dilutions de teinture mère dosée au dixième, DH, ou au centième, CH.

Enfin, on retrouve dans la forme semi-liquide les suppositoires qui sont très intéressants pour les bébés notamment pour traiter les symptômes liés aux poussées dentaires, et les pommades homéopathiques qui peuvent être utilisées localement pour diverses affections de la peau (hémorroïdes, vergetures, brûlures…).

Pensez à lire aussi notre article de blog pour en savoir plus sur les remèdes homéopathiques bébé les plus utilisés.

Les avantages de l’homéopathie

Une médecine adaptée à tout âge

Ce sont en majorité les mamans qui ont recours à l'homéopathie, le plus souvent pour compléter ou trouver une alternative douce et naturelle aux traitements allopathiques pour leurs enfants, mais l'homéopathie est adaptée à tous les âges.

L'homéopathie est particulièrement idéale pour les sujets fragiles ou sensibles aux effets secondaires des médicaments allopathiques, notamment les nourrissons et jeunes enfants, mais aussi les personnes âgées. Ces dernières ont souvent une association assez longue de médicaments qui s'agrandit au fil du temps, ce qui multiplie forcément les risques d'interactions médicamenteuses...

D'où l'intérêt pour ces personnes de recourir à l'homéopathie, qui peut s'avérer très utile pour soulager les douleurs d'arthrose par exemple.
 

Une médecine sans effets secondaires ou presque

Les effets secondaires à un traitement sont des symptômes indésirables qui surviennent au cours et suite à un traitement. En allopathie, on retrouve pour la plupart des médicaments des effets secondaires que l'on cherche à éviter. On pense aux anti-inflammatoires pris par voie orale, qui peuvent provoquer des maux d'estomac...

Il n'en est pas de même pour l'homéopathie, qui ne présente pas de danger direct à la suite d'un traitement au long cours. Cela dit, se traiter par homéopathie nécessite une bonne connaissance des souches, de leurs indications et des excipients. En effet, il faut toujours vérifier la composition en cas d’intolérance connue (exemple : lactose, saccharose, alcool) afin d’éviter toute prise de médicament contenant un allergène. Si vous manifestez la moindre réaction allergique (boutons, urticaire, gonflement de la bouche et des voies respiratoires), stoppez immédiatement votre traitement et contactez votre médecin.
 

Une médecine complémentaire aux traitements allopathiques

L'homéopathie est une médecine qui soigne un grand nombre de maux, aussi bien les symptômes locaux que les maladies chroniques.

L'homéopathie peut également trouver sa place dans un traitement assez lourd comme une chimiothérapie, un traitement contre la tension ou le diabète, car elle peut aider à atténuer les effets secondaires des traitements allopathiques.

L'homéopathie peut par exemple diminuer les nausées et vomissements provoqués par le traitement d'une chimiothérapie anticancéreuse. Elle peut aussi accompagner un traitement allopathique de fond, instauré depuis des années et qui ne peut être interrompu, comme par exemple les traitements contre l'hypertension artérielle, l'épilepsie, ou encore un patient sous anticoagulants.
 

Remboursement par l’Assurance maladie

Historiquement, les médicaments homéopathiques prescrits par un médecin ou un homéopathe étaient remboursés à 30 %.

Toutefois, suivant l’avis de la Haute autorité de Santé estimant le service médical rendu par les traitements homéopathiques insuffisant pour justifier une prise en charge par l’Assurance maladie, la ministre de la santé de l’époque Agnès Buzyn a acté la fin progressive du remboursement de l’homéopathie.

Depuis le 1er janvier 2020, le taux de remboursement est donc passé à 15 % et, à compter du 1er janvier 2021, les produits homéopathiques ne seront plus du tout pris en charge par l’Assurance maladie.

Les mutuelles remboursaient jusque-là le reste à charge. Avec ces évolutions, il est important de contacter directement votre complémentaire santé afin de connaître les détails de prise en charge de l’homéopathie. En effet, les mutuelles santé n’ont pas toutes les mêmes garanties à ce sujet.

A partir de janvier 2021, pensez à demander la facture de vos achats en homéopathie à l’officine. N’étant plus remboursés par l’Assurance maladie, cette dernière ne transmettra plus cette information à votre mutuelle. Ce sera maintenant à vous qu’il reviendra d’informer et de transmettre les justificatifs à la complémentaire santé.