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Apnée du sommeil : ce qu'il faut savoir

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 26/03/2024 à 17h03, publié le 03/06/2015 à 09h06
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Apnée du sommeil : ce qu'il faut savoir
Le Syndrome d'Apnées du Sommeil (SAS) se caractérise par une répétition d'obstructions complètes (apnées) ou partielles (hypopnées) des voies respiratoires, à l'origine d'un sommeil non réparateur et d'une somnolence diurne. Plus ou moins sévère, il augmente le risque de maladies cardiovasculaires. Traiter l'apnée du sommeil permet de limiter ses conséquences néfastes sur la santé. Notre fiche conseils vous en dit plus.

Causes et manifestations de l'apnée du sommeil 

Au cours du sommeil, la langue et les muscles de la gorge se relâchent. Chez les apnéiques, leur manque de tonicité entraîne une obstruction partielle (hypopnée) ou complète (apnée) des voies respiratoires et donne lieu à des arrêts respiratoires momentanés : les apnées obstructives.
Les arrêts respiratoires durent généralement 10 secondes et peuvent se produire plus d’une centaine de fois par nuit. Pour compenser la diminution du taux d'oxygène dans le sang, le cœur accroît la pression artérielle. A long terme, les arrêts respiratoires sont responsables d'hypertension artérielle, d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral, de troubles du rythme cardiaque, de diabète de type

Les apnées sont toujours suivies de micro-éveils qui altèrent la qualité du sommeil (ronflements, étouffement, respiration haletante) et détériorent la qualité de vie du patient (somnolence diurne, difficultés de concentration, céphalées, hypertension artérielle, baisse de la libido).

Facteurs de risque et prévention 

L'âge (plus de 65 ans), le sexe (homme), les anomalies respiratoires (voies respiratoires trop étroites, amygdales trop grosses etc), les allergies respiratoires (rhume des foins) et le mode de vie (tabagisme, sédentarité) augmentent les risques d'apnée du sommeil.

Prévenir l'apnée du sommeil consiste essentiellement à :
  • conserver un poids de santé (alimentation variée et équilibrée, activité physique régulière),
  • stopper sa consommation de tabac,
  • éviter l'alcool et les somnifères avant le coucher,
  • soigner ses allergies respiratoires.

Certaines astuces permettent de faciliter la respiration au cours du sommeil :
  • dormir sur le côté et non sur le dos où le rétrécissement des voies respiratoires est maximal,
  • surélever la tête de lit de quelques centimètres, l'inclinaison facilitant l'ouverture des voies aériennes.
Des solutions pour réduire les ronflements sont disponibles sur Pharma GDD. Le dilatateur nasal permet d'écarter les fosses nasales afin de laisser passer une plus grande quantité d'air pour une meilleure respiration. Il existe également les bandelettes nasales qui que l'on colle sur l'arête du nez afin de soulever les narines, favorisant la dilatation des fosses nasales. Les languettes viennent se poser sur le palais pour libérer de la glycérine qui vient réhydrater les muqueuses et ainsi réduire les vibrations sonores produisant le bruit des ronflements. Les pastilles et sprays viennent également lubrifier le fond de la gorge pour décongestionner les voies respiratoires. 

Diagnostic et traitement du syndrome 

Le diagnostic de l'apnée du sommeil passe par un enregistrement nocturne réalisé en laboratoire du sommeil : la polysomnographie. Le dispositif enregistre la fréquence d'hypopnée et d'apnée, permettant ainsi de déterminer la sévérité de la maladie.

La ventilation nocturne en pression positive continue (PPC) est le traitement de référence de l'apnée du sommeil. Situé au chevet du patient, l'appareil fournit de l'air sous pression via un masque permettant de maintenir les voies respiratoires suffisamment ouvertes. La disparition des apnées est immédiate ; le patient retrouve ainsi un sommeil profond et réparateur. Toutefois, le traitement par PPC demande un temps d'adaptation : le patient doit s'habituer au masque et apprendre à respirer par le nez. La pression est ajustée de manière progressive au cours du traitement. La PPC peut également être couplée à un concentrateur d'oxygène grâce à un raccord d'enrichissement Hudson.

L'orthèse d'avancée mandibulaire (OAM) est une alternative à la PPC en cas de refus ou d'intolérance du patient. C'est un dispositif médical sur-mesure permettant de maintenir la mâchoire inférieure en position avancée pendant le sommeil afin de libérer le passage de l'air au niveau des voies aériennes supérieures. L'OAM est ajustée par un praticien dentaire, elle doit être portée toutes les nuits. Également utilisée pour traiter les ronflements, l'orthèse peut être prescrite en première intention chez les apnéiques légers et modérés ne présentant ni risque cardiovasculaire majeur ni somnolence diurne excessive.

Réservées aux personnes ayant des anomalies anatomiques de la sphère ORL, des opérations chirurgicales peuvent être envisagées en cas d'échec des autres traitements.

Traitement de référence de l'apnée du sommeil, la ventilation par PPC améliore la vigilance diurne et la qualité de vie du patient. Elle est essentielle pour réduire le risque de complications cardiovasculaires. Pour être véritablement efficace, le traitement exige toutefois une bonne connaissance de l'appareil (mode d'emploi, contraintes).